mardi, 03 août 2021
Maison Quirvane
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dimanche, 01 août 2021
Extrait du magnifique "Au-dessus de la mêlée"
Au-dessus de la mêlée, publié dans le Journal de Genève alors que la guerre faisait rage depuis moins de deux mois, l'affreuse guerre de 14-18. Cela lui a valu bien des haines, mais peut-être aussi, le prix Nobel de littérature, ce texte qui dérangeait les partis mais ne pouvait qu'apaiser la souffrance psychique de ceux qui voyaient l'absurdité de ce grand assassinat de masse co-organisé par les États.
Voici un petit extrait de ce texte qui fut une lueur dans la nuit affreuse des boucheries humaines mais n'empêcha pas un mort...
"Osons dire la vérité aux aînés de ces jeunes gens, à leurs guides moraux, aux maîtres de l’opinion, à leurs chefs religieux où laïques, aux Églises, aux penseurs, aux tribuns socialistes.
Quoi ! vous aviez, dans les mains, de telles richesses vivantes, ces trésors d’héroïsme ! À quoi les dépensez-vous ? Cette jeunesse avide de se sacrifier, quel but avez-vous offert à son dévouement magnanime ? L’égorgement mutuel de ces jeunes héros ! La guerre européenne, cette mêlée sacrilège, qui offre le spectacle d’une Europe démente, montant sur le bûcher et se déchirant de ses mains, comme Hercule !
Ainsi, les trois plus grands peuples d’Occident, les gardiens de la civilisation, s’acharnent à leur ruine, et appellent à la rescousse les Cosaques, les Turcs, les Japonais, les Cinghalais, les Soudanais, les Sénégalais, les Marocains, les Égyptiens, les Sikhs et les Cipayes, les barbares du pôle et ceux de l’équateur, le âmes et les peaux de toutes les couleurs ! On dirait l’empire romain au temps de la Tétrarchie, faisant appel, pour s’entredévorer, aux hordes de tout l’univers !… Notre civilisation est-elle donc si solide que vous ne craigniez pas d’ébranler ses piliers ? Est-ce que vous ne voyez pas que si une seule colonne est ruinée, tout s’écroule sur vous ? Était-il impossible d’arriver, entre vous, sinon à vous aimer, du moins à supporter, chacun, les grandes vertus et les grands vices de l’autre ? Et n’auriez-vous pas dû vous appliquer à résoudre dans un esprit de paix (vous ne l’avez même pas, sincèrement, tenté), les questions qui vous divisaient, — celle des peuples annexés contre leur volonté, — et la répartition équitable entre vous du travail fécond et des richesses du monde ? Faut-il que le plus fort rêve perpétuellement de faire peser sur les autres son ombre orgueilleuse, et que les autres perpétuellement s’unissent pour l’abattre ? À ce jeu puéril et sanglant, où les partenaires changent de place tous les siècles, n’y aura-t-il jamais de fin, jusqu’à l’épuisement total de l’humanité ?
Ces guerres, je le sais, les chefs d’États qui en sont les auteurs criminels n’osent en accepter la responsabilité ; chacun s’efforce sournoisement d’en rejeter la charge sur l’adversaire. Et les peuples qui suivent, dociles, se résignent en disant qu’une puissance plus grande que les hommes a tout conduit. On entend, une fois de plus, le refrain séculaire : « Fatalité de la guerre, plus forte que toute volonté », — le vieux refrain des troupeaux, qui font de leur faiblesse un dieu, et qui l’adorent. Les hommes ont inventé le destin, afin de lui attribuer les désordres de l’univers, qu’ils ont pour devoir de gouverner. Point de fatalité ! La fatalité, c’est ce que nous voulons. Et c’est aussi, plus souvent, ce que nous ne voulons pas assez. Qu’en ce moment, chacun de nous fasse son mea culpa ! Cette élite intellectuelle, ces Églises, ces partis ouvriers, n’ont pas voulu la guerre… Soit !… Qu’ont-ils fait pour l’empêcher ? Que font-ils pour l’atténuer ? Ils attisent l’incendie. Chacun y porte son fagot.
Le trait le plus frappant de cette monstrueuse épopée, le fait sans précédent est, dans chacune des nations en guerre, l’unanimité pour la guerre."
Lisons ce texte entièrement par ici...
(Mais si Rolland s'élève avec sa révolte, il chute avec son espérance candide d'un comité de probité morale international. Nous savons bien, nous, en 2021, qu'un tel comité ne serait-qu'une tartufferie... Enfin, Au-dessus de la mêlée demeure une grande envolée de la conscience, loin au-dessus des polémiques et des accusations sempiternelles des camps opposés).
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vendredi, 30 juillet 2021
La terre est orange comme l'océan
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mercredi, 28 juillet 2021
Oser faire ça !
"Le motif spécifique de licenciement a été supprimé pour les salariés travaillant dans des lieux où le pass sanitaire ou la vaccination sont obligatoires. Le texte prévoit cependant une suspension de contrat sans salaire tant que le salarié n'est pas en règle. Cela ne veut cependant pas dire que l'employeur ne pourra pas, à terme, licencier le salarié pour motif personnel s'il refuse de façon répétée de présenter un pass sanitaire, mais il devra le faire en se basant sur des motifs déjà existants".
Nous n'avons plus qu'à prendre acte que notre société a basculé dans un tunnel de non-droits déguisé en démocratie. Restons calmes, trouvons mille manières d'être heureux, cultivons la joie de vivre et d'être et d'aimer, la joie de penser librement, et protégeons-nous des punitions étatiques et des lynchages de foules.
Cet article sur les dictatures douces se pare d'un léger voile de caducité. Mais celui qui évoque la traversée d'une époque troublée demeure tout à fait actuel.
Ma mère et moi avons lu l'année dernière l'un des gros tomes du journal de Sandor Maraï et l'on assiste avec pénibilité au passage de la seconde guerre mondiale sur la Hongrie. C'est intéressant de voir Maraï déjeuner au restaurant et, par la fenêtre, assister, médusé, à la déportation de Juifs. Le restaurant est plutôt chic, la nourriture bonne, le service agréable, mais par la fenêtre des malheureux sont conduits vers leur funeste destin. Quelques années plus tard, dans le même restaurant, il assiste à la même scène de déportation, mais ce ne sont plus des Juifs qui sont emmenés, ce sont des Sudètes, car les Allemands viennent de perdre la guerre.
Et après tout c'est sans doute cela, la vie d'un restaurant. Et c'est sans doute cela aussi, la vie d'un citoyen : manger et boire, voir ses amis, se réjouir d'un achat et souffrir d'une rupture ou d'un échec ; travailler ou subir le chômage ; aimer ou non les jours qui passent, et puis un jour, pourquoi pas, si on manque de chance, si le hasard des idéologies et des lois martiales l'exige, passer de l'autre côté : un matin, par la grâce d'une délation, d'une visite policière ou d'un contrôle administratif, n'être plus qu'un corps qu'on achemine vers son destin. Et soudain comprendre l'envers du décor, celui qui n’apparaissait pas à nos yeux la veille encore.
(Nota Bene : Sur l'intelligence forcenée du passe sanitaire quasi-obligatoire, on peut en sus lire cela : La vaccination Covid à l’épreuve des faits.)
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lundi, 26 juillet 2021
Rompre (poème de l'été 2021)
Tu disais des poèmes aux quatre saisons. Tu n'es plus. Il faut bien que quelqu'un te succède à cette valse de mots.
voici, Le vieux majordome, le poème de l'hiver 2017 ;
voici Fazil, le poème du printemps 2017 ;
voici Dans la chambrée, le poème de l'été 2017 ;
voici Silentium, le poème de l'automne 2017, ;
voici Héroïne, le poème de l'hiver 2018 ;
voici Tbilissi, le poème du printemps 2018 ;
voici Portrait d'été, le poème de l'été 2018,
voici Pluie d'étoiles, le poème de l'automne 2018 ;
voici Spectre, le poème de l'hiver 2019 ;
voici Les champs de persil, poème du printemps 2019 ;
voici Antigua, poème de l'été 2019,
Voici Humus, poème de l'automne 2019.
Voici Je descends l'escalier du temps, poème de l'hiver 2020
Voici قسنطينة, le poème du printemps 2020
Voici Plombières-les-bains et Port-Saint-Rêve des Morts, les poèmes de l'été et de l'automne 2020
Voici Sils, le poème de l'hiver 2021
Voici Stance, le poème du printemps 2021
ROMPRE
Rompre le silence des heures qui passent
évacuer mon cœur
à l'heure du dernier feu
éventrer les heures du silence immobile
pénétrer l'équanime bonheur du rien.
ainsi vont l'été et l'attente
dans la quête de la vérité d'être
Il faudra avant de partir
libérer les ânes dans le pré, détacher les chevaux.
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dimanche, 25 juillet 2021
Extrait d'une lettre du Supérieur général de la FSSPX
« D’un côté se trouve la messe de toujours, étendard d’une Église qui défie le monde et qui est certaine de la victoire, car sa bataille n’est autre que la continuation de celle que Notre-Seigneur a menée pour détruire le péché et le royaume de Satan. C’est par la messe, et à travers la messe, que Notre-Seigneur enrôle les âmes chrétiennes dans son propre combat, en les faisant participer à la fois à sa croix et à sa victoire. De tout cela découle une conception foncièrement militante de la vie chrétienne. Deux notes la caractérisent : l’esprit de sacrifice et une espérance inébranlable.
De l’autre côté se dresse la messe de Paul VI, expression authentique d’une Église qui se veut en harmonie avec le monde, qui prête l’oreille aux instances du monde ; une Église qui, en définitive, n’a plus à combattre contre le monde parce qu’elle n’a plus rien à lui reprocher ; une Église qui n’a plus rien à enseigner car elle est à l’écoute des puissances de ce monde ; une Église qui n’a plus besoin du sacrifice de Notre-Seigneur car, ayant perdu la notion du péché, elle n’a donc plus rien à expier ; une Église qui n’a plus pour mission de restaurer la royauté universelle de Notre-Seigneur, puisqu’elle veut apporter sa contribution à l’élaboration d’un monde meilleur, plus libre, plus égalitaire, plus éco-responsable ; et tout cela avec des moyens purement humains. À cette mission humaniste que se sont donné les hommes d’Église doit forcément correspondre une liturgie également humaniste et désacralisée. »
Extrait,
Lettre du Supérieur général de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X au sujet du motu proprio « Traditionis custodes » ,
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samedi, 24 juillet 2021
En direct de la Pénitencerie apostolique
La Pénitencerie Apostolique, afin d'accroître la dévotion des fidèles et pour le salut des âmes, en vertu des facultés qui lui sont attribuées par le Souverain Pontife François Pape par Divine Providence, a écouté la récente demande présentée par le Très Éminent Cardinal de la Sainte Église Romaine Kevin Joseph Farrell, Préfet du Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie, à l'occasion de la première Journée Mondiale des Grands-Parents et des Personnes Âgées, récemment instituée par le Souverain Pontife le quatrième dimanche du mois de juillet; elle accorde gracieusement des trésors célestes de l'Église, l'Indulgence Plénière, dans les conditions habituelles (confession sacramentelle, communion eucharistique et prière selon les intentions du Souverain Pontife) aux grands-parents, aux personnes âgées et à tous les fidèles qui, animés d'un véritable esprit de pénitence et de charité, participeront le 25 juillet 2021, à l'occasion de la première Journée Mondiale des Grands-Parents et des Personnes Âgées, aux célébrations solennelles que le Très Saint Père François présidera dans la Basilique papale du Vatican ou aux différentes fonctions qui se tiendront dans le monde entier; ils pourront également l'appliquer comme suffrage pour les âmes du Purgatoire.
Ce même jour, le Tribunal de la miséricorde accorde également une Indulgence Plénière aux fidèles qui consacreront un temps suffisant à visiter, réellement ou virtuellement, leurs frères et sœurs âgés dans le besoin ou en difficulté (malades, abandonnés, handicapés, etc.).
L'Indulgence Plénière pourra également être accordée aux personnes âgées malades et à tous ceux qui ne peuvent quitter leur domicile pour une raison grave, sous condition de détachement à tout péché et avec l'intention de remplir les trois conditions habituelles dès que possible; ils s'uniront spirituellement aux fonctions sacrées de la Journée Mondiale, en offrant au Dieu miséricordieux leurs prières, leurs douleurs ou les souffrances de leur vie, surtout au moment où les paroles du Souverain Pontife et les célébrations seront diffusées à la télévision et à la radio, mais aussi sur les nouveaux moyens de communication sociale.
C'est pourquoi, afin de faciliter l'accès au pardon divin par les Clefs de l'Église, par charité pastorale, cette Pénitencerie demande instamment aux prêtres, dotés des facultés appropriées pour entendre les confessions, de se rendre disponibles, dans un esprit de disponibilité et de générosité, pour la célébration de la Pénitence.
Ce décret est valable pour la première Journée Mondiale des Grands-Parents et des Personnes Âgées. Nonobstant toute disposition contraire.
Donné à Rome, au siège de la Pénitencerie Apostolique, le 13 mai, en la solennité de l'Ascension du Seigneur, en l'an de l'Incarnation du Seigneur 2021.
Lire le décret sur le site du Vatican
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samedi, 17 juillet 2021
Exhalaison
L'été s'est ouvert il y a longtemps déjà et les grandes pluies ont fini leur nettoiement. Comment admettre cette incroyable réalité ? Transformer le présent modifie l'histoire passée ! On ne voit plus les douleurs, les doutes, les mille et une difficultés de tous ordres, seule surgit la fulgurance d'un parcours sans faute apparente, la profondeur d'accomplissements qui semblent surhumains.
Ne te conforme à rien : c'est ta citadelle qui brillera sur la ville haute comme sur la ville basse de l'humanité.
Bâtis en terrain non-convoité et souris aux Grands qui te regardent ; ainsi, tu seras à la fois indépendante et associée.
Certains jours te feront traverser des écluses et modifieront ta vie en l'enrichissant spectaculairement ! Il te suffit d'être prête.
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vendredi, 09 juillet 2021
Ma voix et ta pensée
Dans Paris inondé de soleil, le sommeil fuit, paradoxal.
(Je partirai l'hiver à Gerardmer.)
Trois mois nous attendent de soleil intense et de poèmes de rue !
(J'aurai la neige et l'eau de vie de griottes sauvages.)
Ma mère peint à l'huile un paysage, les fils de ses frères chantent des mélismes en l'église Saint-Eugène.
(Les épicéas m'enseigneront de neuves lignes d'horizon.)
Dans les hôtels particuliers, dans les HLM, on danse sur les mêmes musiques, avec les mêmes chaussures de sport.
(Nous nous enfoncerons toi et moi dans l'hiver).
Les nuits sont plus belles que le jour sous les lustres des villes.
(Nous nous enfoncerons plus avant dans le noir profond).
La tiédeur de l'alcool, les glaçons fondus, réchauffés, la sueur et les légères étoffes, les épaules nues.
(Nous écouterons K.626 et Jesus bleibet meine Freunde).
Ces vélos fendent la ville et les draps inutiles sentent les absinthes actuelles.
(Il y aura la route entre les pins palpite, entre les caveaux du doute).
C'est l'été infini qui se prolonge au-delà de septembre et qui nous hantera au-delà de la vie.
(Tu me diras nous ne connaîtrons jamais Rome et je te dirai nous avons Gerardmer).
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lundi, 05 juillet 2021
Extrait d'un article de droit administratif
Ceci est un extrait de l'article de Philippe Ségur, "Sur la licéité de l'obligation vaccinale anti-covid", signé Philippe Ségur, sur La revue des droits et libertés fondamentaux, lisible ici
« C’est un médecin français, Pierre-Charles Bongrand, qui émet le premier l’idée moderne selon laquelle le sujet humain – et non le médecin – est au centre du dispositif expérimental. En 1905, dans sa thèse pour le doctorat en médecine, il constate que, tout en étant indispensables au progrès médical, les expériences sur l’être humain sont immorales, car elles sacrifient l’individu à la collectivité. C’est pourquoi il propose d’instaurer entre l’expérimentateur et le sujet un accord fondé sur le « consentement préalable »[22]. Cette conception ne se traduira pas immédiatement dans le droit[23]. Le principe du consentement éclairé du patient sera d’abord consacré pour la seule relation thérapeutique par la Cour de Cassation le 28 janvier 1942[24]. Quant à la recherche médicale, on continuera de présupposer qu’elle est humaniste du seul fait qu’elle vise à l’amélioration du sort de la collectivité. « Le labeur des hommes de génie, même orienté dans une direction erronée, finit presque toujours par tourner au plein avantage de l’humanité », écrivait ainsi Mary Shelley dans Frankenstein en 1818.
Le XXe siècle a pourtant largement démenti le présupposé des finalités humanistes de toute recherche médicale. Ainsi l’Unité 731, créé par le Japon impérial en 1932 aurait fait périr plus de dix mille prisonniers servant de cobayes humains en laboratoire[25]. En août 1944, le médecin en chef de l’armée japonaise, Nakamura Hirosato, a provoqué la mort de neuf cents Indonésiens après avoir ordonné l’injection expérimentale d’un vaccin contenant de la toxine tétanique chimiquement modifiée[26]. En Allemagne, ni le serment d’Hippocrate, ni les directives du gouvernement sur les thérapeutiques nouvelles et l’expérimentation scientifique du 28 février 1931 qui prévoyait que l’expérimentation était interdite « dans tous les cas où le consentement fait défaut » n’auront été suffisants pour empêcher les dérives médicales les plus tragiques. Le IIIe Reich a procédé à des expériences à vaste échelle sur des juifs déportés. À Auschwitz, à Buchenwald, à Dachau, à Natzwzeiler, les médecins nazis ont utilisé des cobayes humains auxquels ont été inoculés des pathogènes tels que le typhus, la fièvre jaune, la variole, la typhoïde, le choléra et la diphtérie afin de chercher des vaccins ou de mettre au point des traitements permettant l’immunité[27]. »
C'était un simple extrait d'un long article fouillé lisible par ici
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jeudi, 24 juin 2021
Magnitude
Le jour est neuf, peu importe que le soleil ou la pluie lui donne un lustre estival ou automnal, ce jour est fou comme un jeune chien entre la charmille et l'étang. Vivaldi remixé par un adolescent imberbe éclate sa joie malgré les sœurs Bigottes, Peur-Louise et Marie-Mort, qui se promènent à proximité.
Mon cœur est neuf, peu importe que la peine ou le ravissement l'habite à cet instant, ce cœur est jeune comme un chien fou entre la gamelle et la porte.
Dans ta haute tour noire et blanche, magnitudinale, tu joues aux dames avec toi-même.
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vendredi, 18 juin 2021
La lettre de Noyon
Il y a des souffrances muettes. Il y a des amours muets. Des silences criants, des absences folles. Il y a des insuffisances dans le jugement commun, des monstruosités dans le bon sens admis de tous. Il y a des femmes qui pleurent pour gagner et des hommes dévorés qui restent droits, détruits. Il y a des hommes qui s'écroulent en façade et calculent en eux-mêmes et des femmes drapées dans leur digne incompréhension qui ne montrent pas la déchirure qui les assassine. Il y a des meurtres au sein de l'humanité, et celui qui le commet s'éveille effrayé d'être devenu celui qu'il ne connaissait pas.
Il y a cette lettre que tu écrivis depuis ta chambre, dont la fenêtre s'ouvrait sur une cour intérieure, dont la porte s'ouvrait sur la cathédrale de Noyon.
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vendredi, 28 mai 2021
Le serviteur muet
Le serviteur muet s'avançait vers nos nappes armoriées. Son habit noir et blanc lui donnait l'air inférieur et serait aujourd'hui du plus bel effet, avec ses étoffes fines et ses coupes élégantes, à nos tables industrielles vers lesquelles nous acheminons nos corps couverts de sapes made in China.
(Décantation ! Qui se souvient de la dernière décantation ?)
Le serviteur muet au bouton de porcelaine à trois plateaux d'argent demeurait sur la nappe brodée. Ses pétales de pensées et de cœur-de-Marie dégringolaient des cascades de fruits et des collines de gâteaux. Et ce fleuve de pensées et d'amour nous est mort à jamais ! Enchaînés que nous sommes à nos neuves libertés, nous avons perdu le fil du temps et le do de nos clarinettes familiales.
(Carafage ! Qui a gardé le goût du Pommard de l'an III ?)
Le serviteur muet reviendra au dernier soir du monde. Ce sera le dernier repas, au dernier jour du tout dernier été. Sous le geste auguste d'un Dieu réinventé, tout se figera dans la beauté majestueuse du dernier service. Penché sur le serviteur muet, le serviteur timide prononcera le dernier mot avant la fixation des rires et des poses du banquet final, sur le marbre de l'éternité.
(Incantation ! qui devine la dernière incantation ?)
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vendredi, 21 mai 2021
Le charme désuet de l'intelligence
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jeudi, 20 mai 2021
Rue d'Assas
Comme on ne remontera jamais le fil du temps, jouons aux cartes, disais-tu. C'était rue d'Assas, les soirs printaniers, après le dîner. Il y avait la promenade aux jardins Gaston Monnerville et Marco Polo, la pause assise sur la fontaine des Quatre-Parties-du-Monde de Carpeaux, le retour par la rue Michelet. Les crapettes succédaient aux crapettes, c'était le seul jeu de cartes accepté entre ces murs. Les verres d'eaux-de-vie de baies de houx succédaient aux verres d'eaux-de-vie de baies de houx, c'était la seule eau de vie bue à cette table de bridge à battants.
C'était l'enclos du temps, le temps suspendu, j'ose même quelquefois penser que c'était tout simplement l'enclos du temps suspendu. On ne s'y sentait pas enfermé à cause des senteurs des vieux livres, des bougies, du bois ciré et des plantes qui passaient les feuilles par les deux fenêtres entrouvertes. On ne s'y sentait pas immobile grâce au pétillement de l'esprit et au charme immanent de la sérénité.
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