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samedi, 01 mai 2021

Stance (poème du printemps 2021)

Une cigarette d'enfance, stance ;

(et ta peau sur mes os).

Un jardin d'hiver au printemps, un taon ;

(Je ris, je perds mes eaux).

Les deux dalmatiens de la rue de Bellechasse, bonne chasse ;

(Et les chiens du passé).

L'allegretto de la septième symphonie de Beethoven, sonore mangrove ;

(Et les sons trépassés).

Une fenêtre à bouton de crémone, senteur d'acétone

(Le bois racle la pierre).

Un frère de trente-six ans et son fils de quatre ans, Bertrand ;

(Oui, Bertrand, fils de Pierre).

Un désir trouble qui s'enfuit, tout fuit ;

(J'aurais peur d'éprouver).

La beauté d'un visage inconnu, regard nu ;

(Nos pensées réprouvées).

Le chant de la merlette tout le jour, contrejour ;

(L'aiglonne la jalouse).

La porte d'un immeuble majestueux, songe halitueux.

(Une guitare andalouse).

 

C'était le poème du printemps 2021 !

Tu disais des poèmes aux quatre saisons. Tu n'es plus. Il faut bien que quelqu'un te succède à cette valse de mots.

voici, Le vieux majordome, le poème de l'hiver 2017 ;
voici Fazil, le poème du printemps 2017 ; 
voici Dans la chambrée, le poème de l'été 2017 ; 
voici Silentium, le poème de l'automne 2017, ; 
voici Héroïne, le poème de l'hiver 2018 ; 
voici Tbilissi, le poème du printemps 2018 ; 
voici Portrait d'été, le poème de l'été 2018
voici Pluie d'étoiles, le poème de l'automne 2018 ;
voici Spectre, le poème de l'hiver 2019 ;
voici Les champs de persil, poème du printemps 2019 ;
voici Antigua, poème de l'été 2019,
Voici Humus, poème de l'automne 2019.
Voici Je descends l'escalier du temps, poème de l'hiver 2020
Voic
قسنطينة, le poème du printemps 2020
Voici Plombières-les-bains et Port-Saint-Rêve des Morts, les poèmes de l'été et de l'automne 2020
Voici Sils, le poème de l'hiver 2021

vendredi, 30 avril 2021

"Sur fond de sidération mondiale suscitée par la psychose généralisée"

Désormais, toute la planète, depuis le simple village jusqu’à la grande mégalopole, en passant par toutes les «maisons», sont soumis aux lois d’exception, à l’état de siège, au couvre-feu, à la surveillance technologique. A la dictature du confinement. Au confinement de la démocratie.

Un article efficace du journal Algérie Patriotique, signé Mesloub Khider

jeudi, 29 avril 2021

Dans les grands appartements

Allbanie, ton grand poème Lahuta e malcis vient d'arriver en langue française ! Et nous, nous avons réussi notre fuite à Varenne.  54, rue de V, vue sur Matignon, la beauté des beaux quartiers, le chic des rues sans publicité, des rencontres avec des grands bourgeois en col roulé, tous les regrets du monde au fond de mon cœur et quand même l'espérance que la grande joie commence aujourd'hui.

Tchaikovsky, ton hymne des chérubins réunit le corps et l'âme. Dans les grands appartements de la rue du Bac, des femmes de 42 ans et demi se demandent pourquoi elles élèvent quatre enfants élégamment habillés en compagnie d'un mari directeur général d'une société côtée en bourse au lieu de vivre avec une femme sociologue dans le onzième arrondissement. Rue Saint-Maur, des femmes de 43 ans se demandent pourquoi elles vivent avec une femme sociologue au lieu d'avoir épousé Yves ou Geoffroy pour vivre rue du Bac en élevant quatre beaux enfants. Tchaikovsky ne peut réconcilier le gouffre des choix mal assumés.

Quand tout le monde était maurrassien, qu'il était courageux de penser autrement ! Quand Maurras est voué aux gémonies, qu'il est téméraire de s'affirmer maurrassien !

dimanche, 11 avril 2021

Le nom de l'astre et sa chute

Il était un astre nommé désastre. Désastre produisait une lumière verte qui rendait beaux les cheveux blonds des filles et des fils du Nord-Est de la planète Saryana. Saryana reflétait les lueurs de cette brûlante et gigantesque boule de gaz nommée Désastre. L'astre et sa chute furent nomenclaturés dans le grand dictionnaire de la vie des hommes carbone. "Le nom de l'astre est sa chute", dirent les Sages, mais les Sages ne savent rien du réel. Ils l'inventent et le transforment parce qu'ils ne le touchent pas. J'ai voyagé antérieurement sur Saryana, à l'époque où la planète aux vastes portiques accueillait les vaisseaux étrangers. Désastre brillait encore. En ce temps là, je m'appelais Édithéa. 

samedi, 10 avril 2021

Le nom de l'astre et le désastre

Un jour, nous connaîtrons le nom de l'étoile inaccessible du lendemain. Alors commencera le travail de deuil, le deuil du rêve.

lundi, 05 avril 2021

Singularité de pacotille

Il y a la honte et la culpabilité de porter un nom noble dans un État qui a détruit, aboli, évincé la noblesse. Honte parce que cela dit des choses que je n'assume pas, moi qui ai grandi en jeune fille de gauche dans une jeunesse de gauche, culpabilité parce que pour beaucoup de gens, la difficulté est contraire : il faut assumer la banalité, l'innombrable, l'indéfini, le lambda. Chacun son handicap, le mien est élégant, donc je me sens coupable, parce qu'il n'y a aucun mérite. 
Il y a les remarques sans cesse, les négatives, mais aussi les positives, qui à la fois mettent mal à l'aise et donnent un sentiment de particularisme auquel on s'attache.
Il y a cette absence d'argent et de château alors qu'on attend ça de moi, c'est très irritant, et c'est aussi une chance puisque d'emblée on m'attribue un statut social qui n'est pas le mien. Le contraire du plafond de verre !

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mardi, 30 mars 2021

Journal de Kevin Motz-Loviet, les 30 mars

30 mars 2014, extrait

(Il est tard dans la nuit, je suis dans le lit de ma chambre chez Renaud) : L'océan, le sable, le train, les rails, les cris de la mère et de l'enfant, la gare, le bus, la foule, Bastille, Charonne, le boulevard Voltaire, Emmanuel et la Chine au cinquième étage, le resto-cantine de la rue d'en bas, le métro, la ligne 9, station Robespierre, la rue Barbès, la rue Raspail, la rue Marceau, l'hôte et sa belle voix grave, l'heure qui s'étire, les yeux qui s'écarquillent, le lit m'appelle - le lendemain est déjà là).

 

30 mars 2017, extrait

quel est l’intérêt du journal de Baude Fastoul ? Je pense malheureusement qu’il n’est pas littéraire : je m’y répète, je n’écris pas si bien, avec des lourdeurs. Ce n’est pas construit puisque j’écris ce qui me vient à certains moments. Ce n’est pas stylisé puisque je m’interdis de le retoucher, hors pour corriger des fautes de frappe ou d’orthographe. Même lorsque j’ai honte de ce qui est écrit, lorsque j’ai changé d’avis, je laisse tel quel les entrées des jours passés. J’y suis toujours sincère, profondément sincère, mais pas exhaustif, je préfère me taire que travestir et je n’ai pas envie de tout dire, de tout montrer. Ce n’est donc pas l’histoire complète d’une âme, ni celle d’une vie. C’est un journal imparfait à tous les égards. Quel est, donc, son intérêt ? Pour moi, celui de me souvenir d’événements et d’états d’esprit de ma vie passée. Pour d’hypothétiques lecteurs ? Mystère !

vendredi, 19 mars 2021

Sils (poème de l'hiver 2020)

Sils Maria, 1999 : naissance d'un amour au bar de l'hôtel, écriture du dernier roman du siècle.

Sils 1999, point sur une droite, convergence des lignes.

Ta neige innombrable.

 

Europe, suite d'alternance entre la renaissance classique et la mystique médiévale. Homme et femme, l'homosexualité n'est qu'un répit dans votre guerre de cent ans sans cesse recommencée. Une trêve du sexe déguisée en sexe.

Ton sperme glacé.

 

Et Crécy en Ponthieu, et les Thermopyles, sont nos combats renouvelés. Et perdre des batailles peut faire gagner la guerre ! Les trêves de dieu sont des jachères du sang.

Ton sang séché.

 

Le stratège Alexandre, l'Afrikakorps, nous ramènent au grand frère copte, le fils du pharaon, le frère du prêtre Jean.

L'eau de leur Nil.

 

Ni Sodome, ni Lesbos ; Nuremberg est l'Allemagne et l'erreur est comprise dans les calculs centraux. Nos corps à nouveau nus, notre vie revêtue de sens.

Ta peau très claire.

 

Déserts créés par les brûlis, maintenant vous avez soif et jalousez les champs gras, les sous-bois, les averses de France. L'histoire du monde est aiguillon de jalousie.
Ton désir inassouvi.

 

Dans douze années précises, 2033, un 20 mars encore, à Sils Maria, quelle heure ? Un rayon de soleil indompté, dans lequel danseront des éclats de poussière, un troupeau impalpable sous tes yeux fatigués.

Physique de la lumière, chimie des cendres, géométrie des particules.

Ta force latente.

 

Infatigable quête du nombre d'or de nos vies. Mes cheveux seront d'argent, tes cernes fanées. 34 ans se seront écoulés au service d'une discipline inutile, la seule qui vaille, l'équation des limons, la logique des pruines, l'arithmétique de la poussière.

Ta carotide fêlée.

 

Aujourd'hui, en toute sincérité, les montagnes paraissent dormir dans le canton des Grisons. Une pandémie de peur encombre les hôpitaux du monde, des couvre-feux dévalent les métropoles. Loin d'ici. Dans nos vallées, rien ne se ressent, rien ne se dit.

Ta voix oubliée.

 

Sils Maria, 2021, mort d'un amour au dernier matin de l'hiver, entre la fête de Joseph et le cinquième dimanche de carême.

Sils 2021, un salon d'hôtel silencieux, un programme informatique pour une sonde orbitale.

Nos neiges lumineuses.

 

Nota bene :

C'était le poème de l'hiver 2021

Tu disais des poèmes aux quatre saisons. Tu n'es plus. Il faut bien que quelqu'un te succède à cette valse de mots.

voici, Le vieux majordome, le poème de l'hiver 2017 ;
voici Fazil, le poème du printemps 2017 ; 
voici Dans la chambrée, le poème de l'été 2017 ; 
voici Silentium, le poème de l'automne 2017, ; 
voici Héroïne, le poème de l'hiver 2018 ; 
voici Tbilissi, le poème du printemps 2018 ; 
voici Portrait d'été, le poème de l'été 2018
voici Pluie d'étoiles, le poème de l'automne 2018 ;
voici Spectre, le poème de l'hiver 2019 ;
voici Les champs de persil, poème du printemps 2019 ;
voici Antigua, poème de l'été 2019,
Voici Humus, poème de l'automne 2019.
Voici Je descends l'escalier du temps, poème de l'hiver 2020
Voici
قسنطينة, le poème du printemps 2020
Voici Plombières-les-bains et Port-Saint-Rêve des Morts, les poèmes de l'été et de l'automne 2020

mercredi, 17 mars 2021

La circulation

Il y a un an, nous perdions notre liberté de circulation, cette insouciance du déplacement qui nous était habituelle, naturelle comme la respiration.

Je parie que nous la retrouverons un jour, malgré deux grandes ombres : la dictature sanitaire et antiterroriste avec ses bras de biotechnosurveillances, l'amour des humains pour le joug avec l’œil de la morale qui le maintient.

Quand je quitterai ce monde, ce soir ou dans quarante ans, je sais qu'il sera plus agréable, plus esthétique et plus calme que ces derniers temps.

jeudi, 11 mars 2021

"L’Église vit aujourd’hui un Vendredi saint."

J’ai mesuré à cette occasion que la vérité finit toujours par triompher sur le mensonge. Il ne sert à rien d’entrer dans de grandes campagnes de communication. Il suffit d’avoir le courage de rester vrais et libres.

Quel plaisir de lire cette belle entrevue avec le très profond et très spirituel cardinal Sarah.

lundi, 01 mars 2021

Ton épouse encore vierge

Il y a quelques années, David Hamilton, dont les photographies sont très belles, s'est suicidé suite à des accusations publiques et au désormais traditionnel tribunal médiatique. Je reconnais toute l'immonde salacité des vieux dégueulasses, qui n'étaient d'ailleurs pas si vieux lorsqu'ils sévissaient, mais pourquoi soudainement vouer aux gémonies des idoles qu'on a encensées exactement pour la même raison, c'est à dire pour une sulfureuse licence sexuelle ? Adulation et surtolérance ne sont que l'autre face de la détestation et de l'intolérance : l'expression de la lâcheté et d'une absence absolue de discernement.

Le monde entier est devenu une grande ligue de vertu. Mais il ne s'y trouve pas plus de morale et de Bien qu'hier...

Une photo d'Hamilton :

david  hamilton

(La sieste, de David Hamilton)

 

Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit :  » Souviens-toi !
Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d’effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible,

Le plaisir vaporeux fuira vers l’horizon
Ainsi qu’une sylphide au fond de la coulisse ;
Chaque instant te dévore un morceau du délice
A chaque homme accordé pour toute sa saison.

Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
Chuchote : Souviens-toi ! – Rapide, avec sa voix
D’insecte, Maintenant dit : Je suis Autrefois,
Et j’ai pompé ta vie avec ma trompe immonde !

Remember ! Souviens-toi, prodigue ! Esto memor !
(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)
Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu’il ne faut pas lâcher sans en extraire l’or !

Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c’est la loi.
Le jour décroît ; la nuit augmente, souviens-toi !
Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide.

Tantôt sonnera l’heure où le divin Hasard,
Où l’auguste Vertu, ton épouse encor vierge,
Où le repentir même (oh ! la dernière auberge !),
Où tout te dira : Meurs, vieux lâche ! il est trop tard !  »

Charles Baudelaire, Les fleurs du mal

samedi, 27 février 2021

Remixez Pachelbel et pensez

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Voir par ici pour un remix intime de mon être

 

(Sans oublier de réciter à haute voix Palme, de Paul Valéry afin de dissoudre le bruit du temps avant le finale de l'Aurore)

 

(Remixez Pachelbel et dansez)

mardi, 16 février 2021

Le journal baude fastouliste de Kevin M-L, extrait du mois de février 2014

La société dans laquelle nous vivons se crispe de plus en plus, et il devient presque impossible d'ouvrir la bouche sans choquer à l'extrême la personne que nous avons en face de nous, quelle qu'elle soit. Les gens, devenus très moralistes, considèrent comme un délit immoral, voire un crime, de penser des choses en désaccord avec leurs idées. La France est séparée en plusieurs mondes, au sein desquels les réseaux sémantiques et idéologiques sont clairement établis. Pour passer d'un monde à l'autre, n'oubliez pas de laver votre cerveau avec un détergent accepté par ceux que vous rejoignez. Ne succombez pas à ces affreux pièges : la subtilité, la nuance, la hauteur de vue, la confrontation égale de deux opinions opposées. Vous le payeriez très cher. La France est ainsi séparée en plusieurs mondes mentaux qui ne se comprennent pas les uns les autres, et n'expliquent la présence odieuse des autres que par la propagation du Mal. Essayer de comprendre l'autre, c'est déjà être atteint par lui, être sali par lui, aussi, celui qui veut considérer l'autre comme un interlocuteur cesse lui-même d'en être un. Il est vu déjà comme contaminé. La France est séparée en plusieurs mondes irréconciliables qui se retrouvent pourtant au boulot. Là, le silence est de mise, et chacun peut imaginer que l'autre pense comme soi, qu'il n'appartient pas à l'horrible clan ennemi. Celui qui se tait le plus, sait qu'il ne pourrait jamais dire ce qu'il pense sans faire face à la terrible opprobre. Celui qui se tait le moins croit qu'il emporte les adhésions. Il n'emporte que la parole. Le silence qui lui est opposé, il ne le distingue même pas.

Les gens se haïssent. Alors même qu'ils pourraient être amis si l'on s'en tenait à leur caractère, leur manière de vivre, leur façon d'être et de se comporter avec leurs proches, la simple marque de tel parti, de telle façon de penser sur le front de l'autre, en fait un ennemi a priori et pour toujours. Cette étrange ambiance, nous l'appelons démocratie. Notre pays envoie ses militaires foutre des raclées (et s'en prendre!) ici ou là pour « apporter la démocratie », « lutter contre la dictature », comme si nous étions le lieu où la liberté de penser et l'agrément de vivre coulaient de source.

dimanche, 14 février 2021

extrait d'un article étonnant

« Deux grands maux ont émergé des monnaies fiduciaires et des mesures gouvernementales du progrès économique : le consumérisme et l‘ingénierie financière à court terme. Des industries entières ont été construites sur une vision délirante de l’humanité corrompue par le consumérisme alimenté par la dette. La folie de l’ingénierie financière tous azimuts est l’atrocité qui repousse les limites de l’exubérance lorsqu’il s’agit d’asservir nos vies : acheter des choses dont nous n’avons pas besoin (consommer) avec de l’argent que nous n’avons pas (dette) ».

Thibaud Maréchal

A lire PAR ICI !

samedi, 13 février 2021

Plombières-les-bains et Port-Saint-Rêve des morts

Tu disais des poèmes aux quatre saisons. Tu n'es plus. Il faut bien que quelqu'un te succède à cette valse de mots.

voici, Le vieux majordome, le poème de l'hiver 2017 ;
voici Fazil, le poème du printemps 2017 ; 
voici Dans la chambrée, le poème de l'été 2017 ; 
voici Silentium, le poème de l'automne 2017, ; 
voici Héroïne, le poème de l'hiver 2018 ; 
voici Tbilissi, le poème du printemps 2018 ; 
voici Portrait d'été, le poème de l'été 2018
voici Pluie d'étoiles, le poème de l'automne 2018 ;
voici Spectre, le poème de l'hiver 2019 ;
voici Les champs de persil, poème du printemps 2019 ;
voici Antigua, poème de l'été 2019,
Voici Humus, poème de l'automne 2019.
Voici Je descends l'escalier du temps, poème de l'hiver 2020
Voici
قسنطينة, le poème du printemps 2020

Voici le poème de l'été 2020 :

Plombières-les-bains

Imprécations des vespérances,

évocation des sciences,

le feu crépite,

le cœur palpite,

il est vingt heures et des poussières.

 

Et des poussières d'étoiles de mer

déposées là il y a cent ans

par un vieillard, par un enfant

sur le marbre de la cuisine

s'étiolent.

 

S'étiolent nos corps qui n'ont vécu

qu'une longue attente,

banal quotidien des atalantes,

des femmes sans père,

des femmes sans homme, sans fils.

 

Aux espérances du soir,

aux vêpres de l'espoir,

s'accrochent les connaissances

d'une foi, d'un algèbre, d'une Histoire

que nul n'a jamais écrit :

la haute légende du monstre aux cent-mille seins.

 

Voici le poème de l'automne 2020 :

Port-Saint-Rêve des morts

Tu éteins la lumière

et la nuit revient sur la terre.

Toi seul pouvais sauver la nuit.

 

Ta fenêtre est ouverte

sur l'outre-monde antique.

Tu fumes un houka sémantique.

 

Et Port-Saint-Rêve des morts

se vide d'habitants.

Ville idéale, ville mystique.

 

La harpe aux accords celtes

égrène un chant d'éther ;

Le réel a changé d'horaire.