Ces bêtes qu’on abat
Journal d’un enquêteur dans les abattoirs français (1993-2008)
Jean-Luc Daub
C'est une saga qu'aucun scénariste n'aurait le courage d'écrire. Les films les plus gores ne sont que des comédies Walt Disney en comparaison. Les plus courageux d'entre vous auront sans doute du mal à la suivre jusqu'au bout...
C'est la saga interdite aux profanes.
AlmaSoror est fière de proposer sur son site l'extraordinaire saga de la viande. Celle qu'on ne lit jamais, celle dont on entend jamais parler, celle qui a lieu dans des endroits où l’œil citoyen ne peut pénétrer.
Si vous ne vous sentez pas capable de la lire, sachez que l'enquêteur l'a écrite. Sachez que des milliards d'individus la vivent aux portes de nos villes. Si vous n'êtes pas capable de la lire et que vous êtes capable de consommer le résultat, alors vous êtes un merveilleux citoyen du Meilleur des Mondes.
Voici donc le journal de Jean-Luc Daub, enquêteur dans les abattoirs français.
On peut le télécharger ci-dessus ou le lire chaque dimanche sur le blog d'AlmaSoror.
Enfin, on peut se le procurer sur Amazon, édité par l'Harmattan.
Sommaire
(Les liens viendront chaque dimanche, au fur et à mesure de la publication des chapitres sur le blog.)
Préface d’Élisabeth de Fontenay (ci-dessous)
Remerciements et dédicace (ci-dessous)
Mes débuts dans la protection animale
Le déroulement des visites d’abattoirs
Description des différentes méthodes d’abattage
Qu’est-ce que l’abattage rituel ?
Un abattoir qui aurait dû fermer
Des vaches dans le local d’abattage d’urgence
Le « bien-être » des porcs… Un argument publicitaire
Rouge sang
Pince électrique jusque dans la bouche
Vaches mourantes
Suspension des veaux en pleine conscience
Mon premier marché aux bestiaux
Un abattoir qui fonctionne « bien »
La vie misérable des coches en élevage intensif
La fin des coches à l’abattoir
Une petite vache dans le box rotatif
Les poussins refusés
Infractions en abattage rituel
L’électronarcose par la pince électrique
La crise de la vache folle et les veaux de la Prime Hérode
Un appareil d’anesthésie innovant
Agression sur un marché aux bestiaux
Déjeuner dans une crêperie du Morbihan
Des infractions qui ont toujours cours
Des animaux qui s’échappent des abattoirs
Annexe
Témoignages de végétariens, leurs parcours
Préface
« Le sang, je ne veux pas le voir » écrivait Federico Garcia Lorca dans un poème qui exaltait la corrida… Ce n’est pas seulement le sang que ce livre nous force à voir, ce sont des animaux et surtout ces mammifères qui, comme le dit Freud, ont en commun avec nous, les humains, « la terrible césure de l’acte de naissance », ce sont des individus vivants, des existants qui en passent par d’affreuses angoisses avant d’atteindre la destination à laquelle les voue l’appétit des hommes. Sait-on que les employés des abattoirs doivent porter des casques qui bouchent les oreilles pour ne pas entendre les cris des porcs qu’ils égorgent ?
Ce livre, horrifiés que nous sommes par ce que son auteur y raconte — à moins que ce soit par le fait qu’il ose nous montrer l’avilissante fabrication de ce que nous prenons pour notre pain quotidien —, on ne doit pas le feuilleter, puis le reposer pour passer à autre chose. Non, il faut lire, page après page, ces récits d’arrivages d’une brutalité inouïe, d’immobilisation et de mises à mort le plus souvent bâclées, ces descriptions d’animaux suspendus par les pattes avant l’égorgement, souvent conscients et même parfois découpés vifs parce que mal étourdis ou encore saignés sans étourdissement préalable comme les rites sacrificiels des juifs et des musulmans le prescrivent.
Pour l’homme qui a écrit ce « journal d’un enquêteur », les animaux sont des individus : il les caresse parfois, quand leur état de mourants les prive du droit même d’avoir accès à l’abattoir et il lui arrive aussi de se souvenir avec fidélité de certains d’entre eux, presque nommément si l’on ose ainsi s’exprimer alors que ces pauvres bêtes n’ont jamais reçu que des numéros. Il adresse par exemple une pensée particulière à un petit cochon qui s’est échappé et qui, après avoir vu saigner trois de ses congénères, tremble de tous ses membres en attendant son tour. Raconterait-on cela dans un album du Petit Père Castor ? Ceux qui trouvent cette piété ridicule se prennent pour des êtres éminemment moraux qui entendent n’obéir au devoir de mémoire qu’à l’égard des hommes. Jean-Luc Daub ne s’est pas placé du côté de cette discriminante rationalité éthique, et la déchirure que provoque en lui l’abandon radical dans lequel se trouvent les animaux de ferme, dès leur triste naissance et jusqu’à leur mort barbare, fait de lui un homme que son humanité extrême apparente à tous ces écrivains juifs d’après 1945 qui ne supportent littéralement plus la solitude et la souffrance de ces pauvres vies.
Bouleversé, et de longue date, comme il le raconte, par le fait qu’on ait mis à mort sous ses yeux, à la campagne, ses animaux d’enfance et d’adolescence, il a voué sa vie à assister les plus faibles d’entre les faibles, des animaux destinés à devenir de la viande d’une part et, de l’autre, des handicapés mentaux. Aimer les bêtes, c’est une façon de ne pas aimer les humains, répètent à l’envi les bonnes âmes carnivores. Mais Jean-Luc Daub est un homme à qui on ne la fait pas, il est expert en angoisses, douleurs et dérélictions de toutes provenances. Et il n’oublie pas les siennes propres puisqu’il raconte que, lors de foires à bestiaux dans lesquelles il intervenait en tant qu’enquêteur, on n’a pas craint de le terroriser, de le malmener et même de lui faire subir un début de strangulation. Le conseiller municipal qui l’accompagnait ne l’a pas protégé, le vétérinaire de service se trouvait opportunément ailleurs, le médecin qui l’a soigné a minimisé ses blessures et les gendarmes ont déclaré qu’il n’y avait pas lieu de déposer une plainte : tous complices, à des degrés divers, de l’industrie de la viande, des élevages industriels et des abattoirs rarement conformes aux réglementations. Il faut dire que ce qui se passe sur les marchés aux bestiaux n’a rien à voir avec l’idylle représentée au salon de l’agriculture. Jean-Luc Daub raconte comment on peut faire courir, en les frappant, des vaches aux mamelles pleines, qui n’ont jamais eu la possibilité de se mouvoir et comment des éleveurs ont osé enfermer avec un taureau une femme vétérinaire qui mettait en cause leurs pratiques.
Cette enquête décrit de façon extrêmement précise le processus qui aboutit à la mise à mort : ce qu’il pourrait être si les acteurs successifs se conformaient à la législation et ce qu’il est dans les faits. C’est dans les élevages industriels qu’inexorablement tout se met en train. Le cas des coches — les truies destinées à la seule reproduction — est particulièrement poignant. Inséminées à un rythme infernal, elles ont mis bas des centaines de porcelets. Immobilisées dans des stalles métalliques, reposant sur des sols de caillebotis qui permettent l’écoulement des excréments, privées de la paille nécessaire pour faire leur nid, empêchées à jamais de remuer, elles ont entendu, impuissantes, les cris de leurs petits, castrés à vif et dont, par un surcroît de cruauté inutile, on coupe la queue et lime les dents. Au terme de cette effroyable survie, elles sont bonnes à égorger. Mais un grand nombre d’entre elles, incapables de se mouvoir, ne profitent pas des mesures réglementaires d’abattage d’urgence à la ferme, car les éleveurs considèrent qu’elles leur causent trop de frais. Elles sont donc traînées dans la bétaillère puis en sont extraites au moyen de treuils à moins qu’elles ne soient déversées comme des pommes de terre. Et elles agonisent, sans possibilité de s’abreuver, devant l’abattoir où grâce ne leur a pas été accordée d’entrer pour y être saignées. Quant au vétérinaire, il tarde trop souvent à les euthanasier, comme s’il n’avait en charge que l’hygiène et la qualité de la viande, alors que le code rural stipule qu’il doit veiller aussi à la protection des animaux.
Jean-Luc Daub revient à plusieurs reprises sur les ratés de l’étourdissement préalable : outils défectueux et désinvolture des employés. Souvent, l’animal suspendu par les pattes arrière en vue de son égorgement se réveille et se débat, parfois même il se décroche et s’échappe. Quant aux pages consacrées à l’abattage juif et musulman, elles m’ont particulièrement frappée. Dans ces cas-là, le rituel observé par le sacrificateur et pour lequel est accordée une dérogation exige que l’animal soit renversé les quatre pattes en l’air et saigné en toute conscience. Il y a, pour ce faire, des boxes rotatifs de forme cylindrique qui basculant d’un demi-tour le placent sur le dos et une mentonnière qui présente sa gorge au couteau.
J’aurais beaucoup à dire à ce propos, car j’ai longtemps pensé que le sacrifice se situait aux antipodes de l’abattage industriel et que mêler Dieu ou la loi révélée à la mise à mort impliquait un certain respect de la créature vivante. Or, ce que je constate, lisant ce livre, c’est que le sacrifice finit par ne plus se distinguer l’abattage industriel, du fait notamment de la considérable demande de viande hallal. Du reste, dans certains abattoirs beaucoup de bêtes sont égorgées en pleine conscience, parce que c’est plus commode de ne pas prendre la peine et le temps de les étourdir préalablement. Ce que je sais, malgré tout, parce que la tradition juive ne m’est pas étrangère, c’est que le meurtre d’un animal en vue de s’en nourrir est considéré comme une malédiction et que, le sang étant identifié à l’âme, il a été interdit de ravir à un animal son âme en même temps que son corps : d’où l’obligation de faire écouler la totalité du sang avant la mort. Je sais aussi que le sacrificateur juif a reçu une longue formation, que son couteau doit être parfaitement effilé afin de faire souffrir le moins possible. Il reste que l’étourdissement, tout industriel qu’il soit, est une élémentaire mesure d’humanité et qu’il faudra bien qu’un jour la loi juive évolue et se conforme à la réglementation européenne. Pour ce qui est de l’islam, je ne m’autorise pas le droit de juger, puisque je ne connais de cette religion que ce qu’elle peut avoir de commun avec le judaïsme. Mais ce que je persiste à penser, en fin de compte, c’est que ce sujet est extrêmement scabreux et qu’il ne faudrait pas que la cruauté des abattages rituels fournisse prétexte à un surcroît d’antisémitisme et de racisme antimusulman. Il faut savoir que des imams et des rabbins consentent désormais à aborder ce problème et que certains sont prêts à recommander un certain mode d’étourdissement qui ne contredirait pas les injonctions rituelles.
C’est quand il dévoile des faits hallucinants, liés aux épisodes de la vache folle, que Jean-Luc Daub montre comment la crise grossit caricaturalement la réalité ordinaire et dissimulée du traitement que nous laissons infliger aux animaux dits de rente. Les citoyens consommateurs savent-ils qu’on a baptisé Prime Hérode la gratification qui dédommageait les éleveurs pour l’abattage de leurs veaux de huit jours et plus. Plusieurs millions de ces animaux à peine nés ont été tués pour rien, éliminés pour rétablir l’équilibre économique menacé par la baisse de consommation de viande bovine. Des moyens de fortune ont été alors employés : frapper la tête des veaux avec des gros crochets de fer pour leur faire perdre plus ou moins connaissance, les jeter encore vivants dans des bacs où ils agonisaient entassés les uns sur les autres. L’Évangile de Matthieu attribue à Hérode le Massacre des Innocents. Le préposé à la terminologie du Ministère de l’Agriculture croyait sans doute avoir trouvé un euphémisme cultivé. Mais quel involontaire aveu dans cette identification des veaux à des petits-enfants !
Il ne suffit plus d’être hanté, il faut réagir. Mais comment ? L’auteur de cette préface n’est pas végétarienne et croit d’autant moins devoir s’en justifier que sa défense d’un tel livre peut ainsi s’adresser au plus grand nombre, à ces mangeurs distraits qui ne veulent pas savoir quelle violence est mise en œuvre pour que la bête devienne viande. Si Jean-Luc Daub peut réclamer, avec fermeté et douceur, que l’on mette fin à cette manière immémoriale et cruelle de se nourrir, ce que je puis comprendre, car à moi aussi bien sûr une telle habitude fait problème, je ne demande pas, en ce qui me concerne, une si radicale conversion. Car je ne veux pas que la réalité scandaleuse dévoilée dans ces pages se trouve annulée ou même seulement affaiblie par une exigence extrême, par la grandeur d’une utopie, et que les lecteurs, découragés devant un idéal qui leur paraît inaccessible, déclarent leur impuissance et se défaussent de toute responsabilité. Dans son désespoir et malgré sa radicalité, l’auteur de ce livre consent du reste lui-même à recommander des pratiques qu’il tient comme de moins mauvaises manières de consommer de la viande.
Mais cela ne saurait suffire. Il est temps d’intervenir de façon politique, sans référence aux partis traditionnels qui ont peu souci, y compris le parti écologiste, de ce genre d’exactions. Il faut juger, condamner publiquement la cruauté de ces pratiques et l’indifférence qu’elles suscitent, puis s’engager en soutenant, par la parole, l’écrit, et par des dons les associations qui défendent les animaux destinés à la consommation, pourvu, du moins, qu’on soit pleinement assuré qu’elles ne sont pas en collusion avec les intérêts mercantiles de la toute puissante filière viande, avec la FNSEA, et avec ce Ministère de l’Agriculture, laxiste au point de sanctionner rarement les responsables et les employés d’abattoir, les éleveurs et les transporteurs qui transgressent les réglementations du code rural. Car il n’y a sans doute pas de ministère, en France, où l’on soit aussi peu regardant quant aux normes par soi-même édictées. Or, si les différents acteurs de la filière viande se conformaient strictement aux dispositions légales et si la législation sur le bien-être animal évoluait sous la pression des organismes de protection et d’une demande sociale de plus en plus insistante, notre inhumanité s’en trouverait tout de même atténuée.
Élisabeth de Fontenay
Petit bovin agonisant sur un marché à bestiaux qui mourra sur place dans l’indifférence la plus totale…
Phot Jean-Luc Daub
Je remercie tous ceux qui m’ont soutenu, directement ou indirectement, durant mes années d’enquêtes. Je remercie également ceux qui m’ont encouragé à témoigner et à écrire ce livre. Sans eux, je n’aurais pu mener ce travail à son terme :
Dr Corinne Aalberg, Caroline Abate, Gwen Albrecht, Françoise Armengaud, Brigitte et Sébastien Arsac, Dr Bastin, Ronald Bluden, Yves Bonnardel, Florence Burgat, Isabelle Causeret, Hélène Charassier, Mr Communal, Sonia Daub, Thierry Dispascuale , Elisabeth de Fontenay, Anne Marie Frisson, Claudine Gardais, Laurent Hebenstreit, Sylvia Hecker, Monique Heitzler, Dominique Hofbauer, Françoise Jacquelin, Anne et Pascal Jan, Dr Nicole Klein, Me Caroline Lanty, Chantal Le Tarnec, Cathy Mall, André Méry, Johanne Mielcareck, Lesley Moffat, Dr Mondon, David Olivier, Caroline Pffaffenhof, Agnese Pignataro, Greg Pohl, Isabelle Ponsonnet, Franck Schnafstetter, Thierry Schweitzer, Soledad, Lætitia Tapping, Dr Anne Vonesch, Marion Wendenbaum, Françoise Wernert, Ghislain Zuccolo.
L’Association végétarienne de France, la Chambre des consommateurs d’Alsace, le Collectif Copra, la Ferme Humbert, l’association L 214, Protection mondiale des animaux de ferme, la SPA de Strasbourg, l’association Végétarisme Info (Sandra et Yann), Animalsace et ses membres.
Je voudrais aussi exprimer ma solidarité avec toutes les personnes qui portent bénévolement secours aux animaux en les défendant, en les protégeant ou tout simplement en ne les mangeant pas.
Enfin, une pensée particulière va à ma mère, pour laquelle ma transition vers le végétarisme n’a pas été facile à accepter.
À mon chien Robin, qui me suivait dans tous mes déplacements
lors des visites d’abattoirs.
À mes deux amis cochons tués par un boucher
dans la cour de la maison alors que j’étais enfant.
À mes animaux (chèvre, chevaux, cochons…) qui ont été vendus
parce que devenus trop encombrants alors que j’étais adolescent.
À tous les animaux tués à l’abattoir, dans l’indifférence.
"Le jour viendra où le fait de tuer un animal sera condamné
au même titre que celui de tuer un humain".
Léonard de Vinci (1452 - 1519) Prophéties
Petit cochon agonisant dans un abattoir. Le vétérinaire n’a pas voulu l’euthanasier le laissant mourir à petit feu…
Phot Jean-Luc Daub
En France sont abattus chaque année :
1 milliard de volailles
40 millions de lapins
26 millions de porcins
7 millions d’ovins
6,5 millions de bovins
2 millions de veaux
1 million de chèvres et de chevreaux
20 000 chevaux
Des milliards de poissons
Télécharger la plaquette de présentation du livre
Note finale d'AlmaSoror :
Ami lecteur, si tu as lu jusqu'au bout la saga interdite, tu as parcouru un chemin mental, psychique et vital qui t'a transformé au plus profond de ton être. Aujourd'hui, tu sais. Et celui qui sait ne peut plus agir comme l'ignorant. La conscience est un fardeau lourd à porter, mais la lumière de la fraternité est notre salut, notre phare, notre rédemption. Fraternels envers les animaux, fraternels envers les autres hommes, nous vivons libres et dignes, sur cette terre où Cruauté, Indifférence et Bêtise font couler tant de sang.
Écrit par Note Lien permanent | Commentaires (7)
Commentaires
BRAVO j aimerai faire la même chose que vous mais je ne suis pas inspectrice. J admire votre geste d avoir denonce cela. J y pense chaque jour a ce qui se passe dans les abattoirs. Je vais acheter le livre. Un grand merci
Écrit par : seidel | lundi, 03 décembre 2012
Répondre à ce commentaireMerci de votre passage Seidel, et de ce petit mot que j'ai transmis à Jean-Luc. Oui, il a fait un travail exceptionnel - exceptionnellement difficile aussi car sa sensibilité fut mise à rude épreuve !
Écrit par : AlmaSoror | lundi, 03 décembre 2012
Répondre à ce commentaireCet écrit est véritablement intéressant.Compliment à son initiateur.Je repasserai souvent.
Écrit par : Reagan | mardi, 08 avril 2014
Répondre à ce commentaireUn texte poignardant mais ô combien utile. Merci à Jean_luc DAUB pour ce livre et à l'auteur du site pour le partage.
Je me souviendrai toute ma vie de cette marche nocturne, en pleine campagne, à plusieurs kilomètres d'un abattoir, ou les cris des animaux venaient transpercer le silence de la nuit. Nous sommes des monstres.
Écrit par : William | mercredi, 23 juillet 2014
Répondre à ce commentaireWilliam, oui, nous sommes des monstres, et plus nous l'ignorons, plus nous massacrons. Merci pour ce témoignage triste et beau.
Écrit par : Edith | mercredi, 23 juillet 2014
Répondre à ce commentaireJe suis bouleversée.
J'aime la viande même si j'en mange assez peu par manque de moyens. Il y a quelques temps, je pensais ne jamais pouvoir mettre en adéquation ce qui commençait à émerger en moi (je ne peux pas être complice de tout ce que j'apprends concernant le traitement fait aux animaux que je mange) et mon goût de la viande.
Mais les mois passent, mes connaissances s'étendent, je lis en ce moment un livre sur ce sujet et je viens de lire beaucoup d'articles concernant le livre de M. Daub.
Je suis bouleversée. Parce que je ne savais pas que c'était atroce à ce point, même si je me doutais qu'il valait mieux ne pas trop en savoir pour apprécier toujours autant un steak (par exemple).
Là, j'en suis à me dire que je ne peux plus regarder un morceau de viande comme je le faisais avant. Il y a tant de souffrances derrière, des souffrances dont je ne peux pas me désolidariser puisque j'en suis en partie responsable en tant que consommatrice.
Je ne sais pas encore comment comment transmettre tout cela à mes enfants. Je vais réfléchir et continuer de lire le livre dans sa version pdf. Désolée de ne pouvoir l'acheter, je ne peux pas... pour l'instant.
Merci de nous éclairer, cela nous permet d'être pleinement acteur et pas seulement consommateur aveugle.
Écrit par : iki | samedi, 07 février 2015
Répondre à ce commentaireMerci Iki de votre visite et de votre beau commentaire. Le livre de Jean-Luc Daub est bouleversant, et il a eu un courage immense de réaliser toutes ces enquêtes dans ces lieux de torture à l'écart de nos regards. Une conscience éveillée, c'est la plus belle chose que nous puissions offrir à ceux qui ont besoin de nous, tels les animaux...
Écrit par : AlmaSoror | dimanche, 08 février 2015
Répondre à ce commentaireLes commentaires sont fermés.