Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 24 février 2013

Ces bêtes qu’on abat : témoignage d'Aaron et fin de la saga

 

Aaron, 30 ans, Texas

 

Il n’a jamais eu spécialement d’animaux, à part un chien, car il a été élevé dans une famille de chasseurs. Par contre, vers l’âge de 10 ans, il apprit à tuer des oiseaux à coups

de pistolet, pour éliminer des corbeaux nuisibles. Il recevait un dollar par oiseau abattu.

 

Très jeune, il eut un sentiment de culpabilité, et de tristesse, quand il entendait les adultes parler du bien-fondé de la chasse. Il devait lutter contre l’empathie pour les animaux. À 8 ans, on lui donna sa première arme. Il tuait des animaux qui traversaient le jardin, son père l’y encourageait. Aaron est né dans une famille de conservateurs, de chrétiens et de chasseurs. Il était anti-végétarien et savait déjà tuer des animaux au couteau. Il avait en voiture écrasé un chien, mais il avait su comment abréger ses souffrances pour l’aider.

 

Mais la vie mit Aaron en contact avec des végétariens et leurs arguments éthiques. Petit à petit, des changements s’opérèrent en lui, il sentait qu’autre chose pouvait exister que ce qu’on lui avait inculqué. Il s’intéressa au Bouddhisme, à l’Hindouisme, puis au paganisme… et l’idée de l’univers comme une totalité unifiée, avec tous les êtres vivants, y compris les animaux fit son chemin en lui. Il s’était dit qu’un chien était de même composition qu’un être humain. Une prise de conscience venait hanter son esprit, et il lui devenait difficile de manger de la viande. Pour des raisons de santé, il cessa d’en consommer. Sa démarche était intellectuelle et tournée vers son propre bien-être.

 

Il rencontra un groupe de végétariens et de végétariennes, et à leur contact, il finit par voir la consommation de viande comme une complicité avec quelque chose qu’il rejetait. Il se trouve qu’il travaillait dans un magasin où il s’occupait du département viande. Il ramenait de la viande, mais cela ne le satisfaisait pas. Puis un jour, une fille qui tenait un stand dans le magasin, militante de la défense des animaux, diffusa des images d’un abattoir de cochons. Aaron les regarda et se mit à pleurer.

En 2006, Aaron arriva en France. Il travaillait alors dans une ferme d’élevage de chèvres, en bio. Il pensait pouvoir accepter la production de lait de chèvres, mais il comprit vite que cela était au-dessus de ses convictions, et que les bébés chèvres mâles étaient envoyés au bout d’un mois à l’abattoir,

puisqu’ils ne produisaient pas de lait (c’est pareil pour les veaux mâles de nos vaches laitières). Il voyait arriver le camion de l’abattoir, les chevreaux étaient chargés sans ménagement, c’est même lui qui devait les chercher et les choisir. Les chèvres réformées faisaient partie du lot. Elles étaient saisies et chargées sans qu’aucune parole ne leur soit adressée. L’éleveur était indifférent. Aaron a très vite cessé de contribuer à la production de viande et de lait de chèvre. Concernant les chevreaux, il dit : « Si je vois de la viande, pour moi c’est comme un peu des bébés humains découpés en morceaux ». « J’ai beaucoup d’émotion, et je suis perturbé si les gens mangent de la viande avec légèreté, ça représente du cadavre, mais je suis devenu calme, j’ai changé mon comportement, j’accepte de parler avec eux pour comprendre. » Il ajoute : « Le végétarisme pour moi, c’est une étape nécessaire pour l’évolution de l’humanité ».

 

 

Ami lecteur, si tu as lu jusqu'au bout la saga interdite, tu as parcouru un chemin mental, psychique et vital qui t'a transformée au plus profond de ton être. Aujourd'hui, tu sais. Et celui qui sait ne peut plus agir comme l'ignorant. La conscience est un fardeau lourd à porter, mais la lumière de la fraternité est notre salut, notre phare, notre rédemption. Fraternels envers les animaux, fraternels envers les autres hommes, nous vivons libres et dignes, sur cette terre où Cruauté, Indifférence et Bêtise font couler tant de sang.

 

 

 

Les commentaires sont fermés.