jeudi, 06 novembre 2008
Edith de CL, vue par Katharina
Une biographie d'Edith écrite par Katharina Flunch-Barrows
Biographie, Titres, Distinctions
Professeur à la FaTransLibDADat, depuis 2008,
Chevalier dans l’Ordre du Mérite Agricole (2007),
Internée d'honneur à l'Asile psychiatrique d'Apsyaï, depuis le 38 juin 2014,
Officier dans l’Ordre des Arts de la Pensée et de la Déduction (2017),
Commandeur de la Légion d’Honneur (2020),
Membre honoraire du Serial Genius Institute,
Moniale laïque de l’Ordre des Sœurs Soldates de Sainte Jeanne d’Arc
Membre du groupe de réflexion "Electro-Nirvana"
Une biographie de la directrice de l’Agence AlmaSoror, par Katharina Flunch-Barrows
Née le 12 juin 1978 à une heure indéterminée, Edith de CL a grandi sous des auspices que le Docteur Mabuse a qualifié d'étranges. Et pourtant, à travers les arcanes d'une enfance qui ressemblait à un long couloir au milieu du désert, elle a pu avancer vers les arcades majestueuses de l'adolescence.
De cette période cahotante ne restent que quelques poèmes, de rares photographies qui ne disent plus rien à personne. Car le temps nous nargue et nous passons.
Etudes sérieuses de Philanthropie et de Misanthropie à l'université des anges. Puis, de nouveau, une passe de néant.
Entre 1999 et 2003, elle a participé au lancement de KZF-43 "BabySpace". De cette expérience elle est ressortie avec un traumatisme qu'elle a exorcisé en écrivant le roman pour adolescent Métrodore, en cours de publication chez Boy without a girl.
Puis c'est la rechute en 2005, avec la rencontre d'Alix Durand-Boucher. Les deux femmes créent un groupe de Beith Musique, qui les projette dans le vide des lendemains qui pithuitent, après quelques mois dans les étoiles. Et alors c'est la confusion. Immortelle dispute entre Alix, qui part aux bras de Gangs of the World, et Edith qui trouve refuge au fond des bars orientaux de Paris. Mais là encore la carte du Tendre n'a pas dit son dernier mot.
Et c'est la reconstruction, lente, mais incertaine, les centaines d'heures à répéter la prophétie universelle de Gourou Narkodik. "Toutes les nuits, à tous points d'ouïe, j'entends plus profondément". Et certes, au fur et à mesure que les jours passaient et que la cure avançait, une personnalité se restructurait. Une seule personne était là le long de ce cauchemar dégressif : Etienne Destranges, ex-mentor des Stonehengers et exégète de l'Apocalypse.
Depuis, Edith de CL s'est remise au dark rock, qu'elle diffuse à travers les routes imaginaires d'Europe, par petits concerts dans des granges. "Je refuse désormais ces grands messes qui te détruisent : tu donnes tout et tu perds ton âme. Au bout de la nuit, la foule rentre chacun chez soi et toi tu te retrouves, HS, aux urgences de la rêverie".
Les urgences de la rêverie, elles connaît, tout comme les urgences du cœur. Ses errances ont souvent terminé là où le jour se lève, dans une aurore de solitude qu'aucune brume ne parviendrait à envelopper. C'est pour ça qu'elle s'accroche à la Figure du Christ. "La figure du Christ, tu vois, c'est un truc qui te rappelles constamment que rien ne naît de rien et qu'une puissance qui crucifie les points cardinaux s'étend sur le monde, par l'amour et par le sacrifice".
Photos : les années Passion et les années Dépression
La réflexion spirituelle d'Edith de CL s'ancre dans la pratique quotidienne du catholicisme traditionnel ; les messes latines qui sont dites à Paris et, parfois, de Saint-Jean en Ville lui offrent cette possibilité de sanctification par la communion. Parallèlement à cela, elle accroche son œuvre cinématographique à l'univers symphonique angélique. Car là où les sexes s'effacent, commence l'Amour. Et si tous les chemins mènent à Rome, seule la route angélique mène à la régénération des incarnations.
Alors cette biographie, qui n'est pas finie tant que la vie continue, s'achève sur cette réflexion qu'Edith me faisait un soir d'hiver, alors que, pleurant, elle regrettait l'automne, "seule saison qui m'habille vraiment", disait-elle (et c'est vrai). "Tu sais, au fond de mes réflexions puise une source d'enfance qui n'en finit pas de se révéler. Et c'est ça, tu vois, qui me pousse à toujours marcher plus avant vers le carrefour des carrefour. Je me dis, si j'arrive à trouver la vie assez belle pour l'aimer, comment craindrai-je la mort ?" Je n'avais pas répondu, alors. J'avais songé en silence, comme souvent. Mais aujourd'hui qu'elle me demande de composer sa biographie, c'est évidemment cette phrase qui revient. Elle confluera ce court résumé d'une vie entre deux eaux...
8 septembre 2008, 21 heures et seize secondes selon mon ordinateur.
Buenos Aires, Quartier des Songes Perdus.
Katharina Flunch-Barrows.
(Photo de Sara)
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Commentaires
Une vie bien remplie ! Je suis moi-même membre du groupe électro-nirvana et peux témoigner de la fidélité sympathique de notre amie.
Axelle
Écrit par : axelle | mardi, 18 août 2009
Répondre à ce commentaireCette biographie brouille ma vue : je ne sais plus très bien ce qui se passe , ni quand, ni où... Et je me pince pour savoir si ça existe ou non. Qui est qui ? Qui fait quoi ? Quand et où ?
Écrit par : sara | mercredi, 30 septembre 2009
Répondre à ce commentaireChère Sara, et pourtant, tu as eu un rôle dans cette trame vitale : comment as-tu pu ne pas t'en rendre compte ? Tes histoires sulfureuses avec FR de Chateaubriand, lorsque tu tu t'enfuyais avec lui à Saint-Malo, la nuit. Tes délires, quand tout d'un coup tu laissais tout en plan, le repassage, les machines, les carnets scolaires, que tu t'installais à une table et que tu passais des heures à déchirer des feuilles. Tous tes discours conservateurs, tous tes discours anarchistes, tous tes silences qui ressemblaient à des soleils noyés. Crois-tu que j'aurais embarqué pour l'aventure KZF-43 "BabySpace" si tu n'avais pas disposé des flaques d'ombres et d'azur sur l'autoroute de mon enfance ?
Tu demandes : "Qui est qui ? Qui fait quoi ? Quand et où ?"
Ferme les yeux et écoute le vent des hêtres et des mers de Vendée, Sara ; car comme le dit Saint-Exupéry, "on est de son enfance comme on est d'un pays". Et j'ai vécu avec quelqu'un qui venait d'une enfance lointaine où les noms des états civils n'existent pas.
Écrit par : édith | vendredi, 02 octobre 2009
Répondre à ce commentaireMa vue se brouille autant que celle de Sara mais c'est une sensation que je n'écarterai pas trop vite. C'est le plaisir des myopes et des hétéronymes de Volodine que de mêler ce qu'on invente à ce qu'on a sous les yeux. Ma vue se brouille et je ne voudrais pas qu'on me pince, au contraire, laisser le vertige envahir la pensée, imaginer la musique Beth qu'on ne pourra pas écouter en dehors d'une fête inventée dans un livre.
Écrit par : Tieri | samedi, 03 octobre 2009
Répondre à ce commentaireJ'admire surtout - et c'est ce qui me trouble le plus - l'extrême réussite de cette femme (si c'en est vraiment une. Tout peut (co-)exister. Le mérite agricole, soit ; la légion d'honneur, bon ; mais le serial genius institute, franchement ! Vous prendriez-vous pour ce que vous n'êtes pas ?
Écrit par : 00 | jeudi, 08 octobre 2009
Répondre à ce commentaireOui
Écrit par : édith CL | samedi, 10 octobre 2009
Répondre à ce commentaireD'où la fascination exercée, hors d'atteinte, la nuit de préférence.
Écrit par : Cap Ussian T. | samedi, 10 octobre 2009
Répondre à ce commentaireSois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir; il descend; le voici:
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci.
Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ma Douleur, donne-moi la main; viens par ici,
Loin d'eux. Vois se pencher les défuntes Années,
Sur les balcons du ciel, en robes surannées;
Surgir du fond des eaux le Regret souriant;
Le soleil moribond s'endormir sous une arche,
Et, comme un long linceul traînant à l'Orient,
Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche.
Charles Baudelaire
Écrit par : Recueillement | dimanche, 11 octobre 2009
Répondre à ce commentaireLes deux soeurs et le frère sont drogués maintenant : d'une drogue ni dure, ni douce, un poudre mélangée de poussière d'étoile coupée à la morve d'azur. Ils planent en permanence dans l'impermanence, ne renient jamais le vent qui les souffle hors du monde tiède des latitudes trop basses, et surtout, ils se souviennent de certains mots que leur mère lisait à l'époque de leur enfance, la nuit, quand elle ne travaillait pas. Certes, elle s'enfuyait quelquefois avec François René de Chateaubriand mais elle revenait toujours à temps pour trop cuire les nouilles. Et si le frigo a changé la cuisine est toujours là, toujours sale, toujours petite, toujours encombrée : la cuisine où les silences ressemblaient à des soleils noyés ; la cuisine où le papier n'était plus déchiré, mais aluminium et sulfurisé ; la cuisine où les premières larmes dues à l'expérience KZF-43 "BabySpace" ont coulé - j'en suis sûr.
Pourtant, malgré le poids d'or de vérité qu'on trouve dans cette partielle biographie, il manque quelqu'un de sororale : Gange. Comment cela se fait-il ?
Écrit par : encore moi (pour toi) | dimanche, 06 décembre 2009
Répondre à ce commentaireKatharina n'a pas connu Gange. Qui êtes-vous, toi qui me/nous tutoie et qui semble avoir connu la déesse descendue du ciel ?
Écrit par : édith | dimanche, 06 décembre 2009
Répondre à ce commentaireÉdith est née sur le satellite artificiel “Ourse” en 1978, d’une mère terrienne exilée et d’un père saturnien. Elle a grandi aux côtés d’une soeur, d’un frère et d’une chienne. Étudiante, elle a appris des langues (vivantes, mortes, européennes et amérindiennes) dans une université. Ensuite elle a suivi une formation de scénariste et travaille depuis dans le cinéma, la télévision et l’édition.
Elle vit le jour dans une grande ville fatigante et la nuit à Insomniapolis.
Écrit par : Armencita : corrections | mardi, 09 février 2010
Répondre à ce commentaireJ'ai pitié de toi. Tu t'inventes une vie parce que tu n'oses pas te dire à toi-même toute la violence que ton image actuelle te balance.
Écrit par : Hélène Lammermoor | jeudi, 18 octobre 2012
Répondre à ce commentaireHL, tu as bu ?
Écrit par : Edith de CL | jeudi, 18 octobre 2012
Répondre à ce commentaireJe suis avec Axel dans son salon de Genève, il fait nuit, nous attendons la neige qui ne viendra pas ce soir et nous lisons avec horreur ton commentaire Hélène. Que t'est-il arrivé ? Tu vas bien ? N'as-tu pas oublié les promesses de la rue D ?
Écrit par : Katharina | jeudi, 18 octobre 2012
Répondre à ce commentaireJe t'aime, mais je ne coucherai pas avec toi, parce que je n'ose pas. Aucun lit, aucun lieu ne conviendrait. Et puis je n'ai pas envie de m'éveiller avec la gueule de bois des nuits ratées. Le naufrage nocturne, ça détruit l'amour des vagues.
Écrit par : Max Farmsen | jeudi, 18 octobre 2012
Répondre à ce commentaireCertes.
Écrit par : Edith | jeudi, 18 octobre 2012
Répondre à ce commentaireJ'avais bu bien sûr c'est pour ça que je parlais vrai.
Écrit par : Hélène L | vendredi, 19 octobre 2012
Répondre à ce commentaireLe vin devait être oxydé, chère Hélène. Les vins oxydés t'ont toujours rendue cruelle.
Écrit par : Edith | vendredi, 19 octobre 2012
Répondre à ce commentaireC'était du whisky (Lagavulin)
Écrit par : HL | vendredi, 19 octobre 2012
Répondre à ce commentaireLe lagavulin rend lucide ou bien fou ?
Écrit par : Nord | jeudi, 16 mai 2013
Répondre à ce commentaireLe Lagavulin rend braque. Nous en avons besoin et plus le temps passe, plus il faut de litres pour combler le gouffre immense qui se creuse dans l'âme.
Écrit par : Edith | jeudi, 14 novembre 2013
Répondre à ce commentaireÇa dépend. Si ça tombe, c'est sa tête qui rend le Lagavulin barré comme une poêle à frire, comme une envie de fuir mais sans pouvoir. T'es à point, t'es cramé, t'es dead, Vuvu.
Écrit par : Le KiKliothécaire | samedi, 22 juin 2024
C'est le biographe qui fait la pluie et le beau temps d'une vie. Qui sait ce qu'il ignore, ce qu'il oublie, ce qu'il ne peut pas voir.
Écrit par : J Cateret | samedi, 04 avril 2015
Répondre à ce commentaire"Soleil, je t'aime et pour toujours, tu es fidèle, mais l'amour n'est pas souvent comme toi - pourquoi ?"
Il n'est jamais trop tard pour l'amour, le bonheur, la joie suprême et l'ivresse pure de la jeunesse. Attends, sois prête, car c'est le moment qui vient.
Écrit par : Hélène Lammermoor | dimanche, 10 mai 2020
Répondre à ce commentaireOn a perdu un Univers, je répète, on a perdu un Univers ! On a perdu celui de Sara !
Écrit par : Le KiKliothécaire | samedi, 22 juin 2024
Répondre à ce commentairepar là : https://sara-illustratrice.fr/
Écrit par : Déménagement de Sara | vendredi, 28 juin 2024
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