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samedi, 22 mars 2025

Clarté, poème du printemps 2025

(Tu disais des poèmes aux quatre saisons. Tu n'es plus. Il faut bien que quelqu'un te succède à cette valse de mots.)

 

Clarté

 

La clarté descend sur l'ardoise

des toits.

 

L'hirondelle attend sur le châssis

du chien-assis.

 

Ma mère me sourit à travers

un nuage.

 

Mains dans les poches, je marche

vers demain.

 

Les poèmes qui le précédèrent :

voici, Le vieux majordome, le poème de l'hiver 2016-17 ;
voici Fazil, le poème du printemps 2017 ; 
voici Dans la chambrée, le poème de l'été 2017 ; 
voici Silentium, le poème de l'automne 2017, ; 
voici Héroïne, le poème de l'hiver 2017-18 ; 
voici Tbilissi, le poème du printemps 2018 ; 
voici Portrait d'été, le poème de l'été 2018
voici Pluie d'étoiles, le poème de l'automne 2018 ;
voici Spectre, le poème de l'hiver 2018-19 ;
voici Les champs de persil, poème du printemps 2019 ;
voici Antigua, poème de l'été 2019,
Voici Humus, poème de l'automne 2019.
Voici Je descends l'escalier du temps, poème de l'hiver 2019-20
Voicقسنطينة, le poème du printemps 2020
Voici Plombières-les-bains et Port-Saint-Rêve des Morts, les poèmes de l'été et de l'automne 2020
Voici Sils, le poème de l'hiver 2020-21
Voici Stance, le poème du printemps 2021
Voici Rompre, le poème de l'été 2021
Voici Renouer, poème de l'automne 2021
Voici Aprnée vosgienne, poème de l'hiver 2021-22
Voici Odessa, poème du printemps 2022
Voici La verveine du soir, poème de l'été 2022
Voici La nuit transpercée, poème de l'automne 2022
Voici infty , poème de l'hiver 2022-23
Voici Aux filles du calvaire, poème du printemps 2023
Voici L'invasion du soleil, poème de l'été 2023
Voici Anne et l'éternité, poème de l'automne 2023
Voici Joyeux Noël, poème de l'hiver 2023-24
Voici Amour pour un enfant lointain, poème du printemps 2024
Voici Anne en été, poème de l'été 2024
Voici Sur la prison du monde, poème de l'automne 2024
Voici Hiver Profond, poème de l'hiver 2024-25

mercredi, 12 mars 2025

Soeurs charmantes

dimanche, 02 mars 2025

Carrefour

Pensées pour soi-même.

Les États-Unis ressemblent de plus en plus à la Russie : un empire en perte de vitesse, fragilisé par beaucoup d'ennemis intérieurs. Alors que l'Ukraine sort renforcée de cette guerre, sur la scène internationale comme à l'intérieur d'elle-même.

La Russie n'a qu'un soutien limité et prudent de la Chine. Si l'Europe s'allie à l'Ukraine, a-t-elle une chance de devenir un grand continent politique et militaire ?

Les élites américaines de culture européenne et peu passionnées de rapports de force, se mettront peut-être à immigrer massivement vers l'Europe, qui recevrai soudainement une immigration à la peau blanche, de même civilisation et de haute qualification intellectuelle et technique. 

Pendant ce temps-là, les États-Unis vivront une nouvelle guerre de sécession, entre les moyennes et basses classes blanches d’un côté, les Noirs et immigrés de l’autre - et ils s'enliseront. Ce qui permettra à l'Amérique du Sud d’égaler, voire de surpasser, en puissance comme en influence, les États-Unis, sur le continent américain. 

Lors de son premier mandat, le président Trump était réellement pacifiste. Protectionniste, donc pacifiste. Renonçant à l'ingérance tous azimuts pour se concentrer sur le commerce du pays. Las ! En ouverture de ce second mandat, menaçant d’annexion le Canada et le Groenland, humiliant l’Ukraine, il montre les crocs et roules des mécaniques, rappelant plutôt le président russe Poutine. Mais le Canada et le Groenland risquent de se protéger de cette volonté de mainmise en cherchant des alliances fortes. Par ailleurs, cette soif de conquête impériale fera définitivement perdre aux Etats-Unis leur rôle, certes bien hypocrite, de gendarmes du monde au service de la paix. Quand le président Trump dit "the stupid president" devant le monde entier en parlant de l’homme qui était à sa place il y a encore quelques semaines, il dit que la présidence de la république étatsunienne peut être stupide. Son message, il ne le comprend même pas lui même. La force fait peur mais c'est la crédibilité qui nourrit les puissances.

Dès lors, un nouveau droit international surgira, dans lequel l'Europe ne sera pas forcément si mal placée que ne le pensent tous ceux qui proclament son déclin. Elle visera surtout à devenir une Suisse prospère et calme. Dissuasive militairement. Une immense Autriche-Hongrie.

MAIS ou ET peut-être que parallèlement, la politique états-unienne va consister à briser l'axe anti-occidental Chine-Russie-Inde-Iran-Turquie, en s'alliant avec la Russie pour affaiblir l'axe-Chine-Russie et en se détacher de l'Europe pour casser la notion d'Occident (c'est-à-dire pays plutôt ethniquement blancs, de culture plutôt européenne).

 

samedi, 01 mars 2025

... les défauts de celui que j’aime

… « et nemo nisi per amicitiam cognoscitur », Henri-Irénée Marrou commence par citer saint Augustin (« on ne peut connaître personne sinon par l’amitié », sentence appartement aux quatre-vingt-trois questions diverses),

Puis il poursuit : « L’amitié authentique, dans la vie comme dans l’histoire, suppose la vérité : rien n’est plus contestable que la conception que, d’après les Tharaud, Péguy se serait faite de l’amitié : à les en croire, il aimait chez ses amis l’image idéale qu’il en caressait, quitte à les rejeter lorsqu’il s’apercevrait un jour qu’ils n’incarnaient pas, ou pas assez, l’archétype dont il leur avait confié le rôle. Une passion sincère n’abolit pas le sens du réel : je me réjouis en un sens de découvrir même les limites, même les défauts de celui que j’aime, parce que ce contact, parfois brutal, avec l’existant me confirme sa réalité, son altérité essentielle : puisqu’il n’est pas confondu avec mon rêve, c’est donc qu’il n’est pas le fruit d’une illusion complaisante ; à qui sait aimer, cette expérience de l’autre, cette sortie de soi permettra de surmonter toute désillusion. »

IN De la connaissance historique, de Henri-Irénée Marrou, chapitre 4