mercredi, 26 juin 2019
Antigua
Tu disais des poèmes aux quatre saisons. Tu n'es plus. Il faut bien que quelqu'un te succède à cette valse de mots.
Alors voici, après Le vieux majordome, le poème de l'hiver 2017 ;
après Fazil, le poème du printemps 2017 ;
après Dans la chambrée, le poème de l'été 2017 ;
après Silentium, le poème de l'automne 2017, ;
après Héroïne, le poème de l'hiver 2018 ;
après Tbilissi, le poème du printemps 2018 ;
après Portrait d'été, le poème de l'été 2018,
après Pluie d'étoiles, le poème de l'automne 2018 ;
Après Spectre, le poème de l'hiver 2019 ;
Après Les champs de persil, poème du printemps 2019,
Voici Antigua, pour l'été 2019 :
Une bière, blonde comme les blés des mois brûlants,
Ta main sud-américaine, ta voix de rocaille,
Une langue indienne chante derrière le bar,
La montagne luit de l'autre coté du porche.
Je n'aurais jamais dû quitter
Antigua et son rêve azur.
Le meilleur de moi est resté
A Antigua du Guatemala.
Palmes vertes bruissant dans le jardin de ton grand-père
Et ces mangues mûres dans la corbeille,
Des domestiques, des maîtres, des étrangers,
Les maisons envahies par la torpeur.
Je n'aurais jamais dû briser
Le rêve azur de ces mois là.
Je serais devenue moi-même
A Antigua du Guatemala.
Et comme on dit dans tant de mythes
Qu'il ne faut jamais regarder derrière soi,
Que m'a-t-il pris de revenir
Dans l'Europe aux noirs plaisirs ?
Il ne faut jamais s'en aller
Quand la bière pétille l'accueil souriant.
J'avais une chance à embrasser
A Antigua du Guatemala.
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Commentaires
J'ai profité de ce voyage en train et d'une connexion internet qui marche bizarrement pour lire tous ces poèmes. Tous très beaux, insolites, d'une langue à la fois moderne et d'un autre temps. Et d'une culture choisie.
Écrit par : Sara | samedi, 29 juin 2019
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