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dimanche, 12 décembre 2021

Bonne route...

 

Il est neuf heures du soir, la journée a passé tranquillement. Maria-Laurencia Bordanova est venue dîner au studio de Saint-Elme, puis s'en est retournée à métro, à vélo dans son vingtième. Je regarde des passages de ce film merveilleux, Latcho Drom, sur l'épopée des gitans. Souvenir de ma jeunesse où j'étais ouverte au monde, aux autres, à toutes ces cultures différentes de la mienne qui me fascinaient et m'attiraient. Ce n'est pas l'âge qui m'a changée, mais l'état d'épuisement de mon pays.

Oui, c'était à l'époque où dans son salon tout rouge, ma mère soupirait en nous disant qu'elle aurait voulu être un très gros pianiste de jazz noir fumant des cigares en jouant toute la nuit dans une boite new-yorkaise. Et le dimanche après-midi, elle nous emmenait boire un coca-cola au Chien qui fume et de retour chez nous elle peignait ou rangeait en écoutant, sur le tourne-disque, la guitare de Manitas de Plata (Manitas et les siens).

Cette époque est bien morte et nos esprits ont été ensevelis par des problèmes nouveaux. Les problèmes qui nous harcelaient et nous faisaient souffrir en ces temps reculés se sont dissipés. Alors ? Il faut retrouver le chemin de la fête perpétuelle, le rêve d'une union internationale des vivants et l'ambiance qui allume les jours tièdes, comme une allumette craque dans la nuit.

Ou peut-être qu'il faudrait enfin commencer à danser.

latcho drom

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