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mardi, 28 septembre 2021

Un bel article de Lionel Tassan

""Il y a trois acteurs dans la tragédie du loup: les éleveurs, les écologistes et les chasseurs. Chacun a sa solution. Ce résumé me paraît parfait. Plus on s'en mêle, pire c'est. Il y a fort à parier que ce serait moins pire pour tout le monde (éleveurs ET loups) si on laissait tout ça se débrouiller. En résumé, le loup est protégé et donc, devrait être interdit de tir mais on pourrait laisser aux bergers le droit de défendre leur troupeau en cas d'attaque. Le loup est un animal intelligent : ce serait beaucoup plus productif de lui montrer qu'il ne doit pas s'approcher de tel endroit plutôt que d'octroyer des quotas de tirs, sans connaître le loup qu'on va tirer ni ses intentions. Ce qui se passe actuellement est la pire des solutions : on tire des loups à l'aveugle et on affaiblit les meutes. De ce fait, des loups seuls ou des meutes diminuées n'ont d'autres choix que de se rabattre sur les proies faciles que sont les moutons. Cet amateurisme administratif se retrouve dans bien d'autres domaines où, soit pour acheter un minimum de paix sociale, soit par manque de moyens, soit par manque de connaissance des décideurs (ou tout ça en même temps), on fait les choix des plus mauvais"."

Lire la suite : DES NOUVELLES DU LOUP

lundi, 27 septembre 2021

Port d'attache

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Le royaume des cieux est en nous. En nous-même.

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Comment se fait-il alors que nous versions tant de larmes et coulons tant de jours malheureux, jours de colère, de marasme ?

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Où sont les hommes sages, forts et fragiles, ceux qui demeurent dignes en habits, en paroles et en actes ?

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Crépusculaires, les maîtres des horloges dissimulent tant bien que mal l'arrêt des aiguilles sur l'heure passée.

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Dans nos fauteuils, qu'attendons-nous d'autre que la mort lorsque nous espérons plus de joie et plus de vie ?

 

mercredi, 22 septembre 2021

Extrait d'une lettre reçue en 2018

"Hier soir, nous parlions d'art contemporain, de musique « contemporaine », et nous ne trouvions pas de solution pour savoir comment discerner entre le bien et le ridicule... En fait, j'y réfléchis et je conclus que de nos jours, où chaque citoyen est un pion au milieu des foules et des administrations, à la fois un consommateur et le produit qu'on s'arrache, l'art est devenu le seul moyen de s'exprimer. Tous les métiers réels, où la qualité d'exécution compte, sont morts. Au plan privé, le père de famille n'a plus aucun rôle. La mère de famille a été remplacée par l'école obligatoire et par les machines. L'homme et la femme ne savent plus comment exprimer qui ils sont et donc tous se ruent pour devenir des artistes ou consommer l'art, ce qui dévalue l'art et lui ôte tout son sens".

dimanche, 19 septembre 2021

L'Europe, vers la grande Suisse

« C'est pas l'Allemagne qui a perdu la guerre, c'est l'Europe qui a perdu la guerre ».

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Paris, Bakou

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Paris est si laid depuis qu'Anne Hidalgo est mairesse. Des poubelles, des rats, des camps de migrants où les viols, le crack et la gale sont le pain quotidien, un mobilier urbain ridicule - ce qui est beau est enlevé, tout ce qu'on peut érigé de laid est érigé - et je lis des articles sur Bakou, sur Dubaï. Les villes du futur ? Où est la civilisation ?

C'est dur de vivre dans un monde qui s'effondre. Un pays envahi, un monde qui meurt, une culture qui hait tout ce qu'elle a de beau et qui se conforme au pire qu'on veut lui imposer de l'extérieur, le pire des Etats-Unis et le pire de l'Islam, le pire de l'Afrique. Bref, un léger désespoir m'envahit, j'aimerais tant vivre dans un pays qui se tient debout, qui se tient droit, un pays fier de ce qu'il a de beau, un pays exigeant envers ses lieux, ses villes ses campagnes, son éducation, son avenir, une population qui sait s'habiller correctement, qui connaît son histoire, qui ne se renie pas et qui ne se laisse pas dépouiller par culpabilité. Nous copions servilement une silicon valley au lieu de mettre en avant nos propres dons et nous offrons tout ce que nous avons de mieux à des pillards débiles et méchants que nous prenons pour des victimes et qui ne sont que des profiteurs sans foi ni loi. Comment nous reprendre ?

Mais fuir vers Bakou ou faire de la France ce qu'elle devrait être, envers et contre tout ?

 

AILLEURS SUR ALMASOROR :

Clair-obscur à Alma-Ata

et

Ô délivrance

samedi, 18 septembre 2021

La bruyère

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Nous retournerons ensemble à Bakou. Nous retrouverons ce balcon de nos conversations. Les baisers sont derrière nous, mais le livre à écrire demeure et seuls nous deux sommes en mesure de le faire. Gardons nos mystères, délivrons nos secrets. Conservons nos souvenirs et distillons les dans des textes qui deviendront immortels aux yeux d'un monde qui nous ignore aujourd'hui.

Cafés en bords de mer caspienne, qui vous a connus reviendra à vous.

mercredi, 08 septembre 2021

Les profondes lueurs de la gratitude

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samedi, 04 septembre 2021

Maison de négoce et de rêve Malo Quirvane

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VERS LES PLAGES...

vendredi, 03 septembre 2021

...le désir inconnu...

... le désir inconnu...

 

dimanche, 22 août 2021

Liquidités

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Où es-tu ? Je suis perdue. La société liquide m'a noyée. J'ai laissé partir le train du souvenir. J'attends assise à côté de ma vie. Je regards les gens vieillir. Je regarde les enfants naître. Je m'appelle sans me reconnaître. J'ose espérer parfois qu'il y aura demain autre chose à contempler que le vide entre mes mains. Les gens qui dansent autour de nous tendent les doigts sans nous toucher. Un verre se boit, une toile se peint, dans l'appartement des voisins. Je souris à des inconnus qui passent en rendant les regards, je marche sans savoir pourquoi je n'ai plus de clé dans la poche, plus d'adresse au fond de mon cœur, plus de maître dans mon esprit. J'ose espérer parfois qu'il y aura un jour un rythme rassurant pour peupler mes journées, pour structurer mes nuits, pour piloter ma vie vers un destin en devenir.

samedi, 21 août 2021

Décalage

C'est l'été et j'ai envie d'hiver. J'écoute du piano et j'ai soif de violon. Le temps est sec et je songe à la pluie. Tout le monde rit et mon cœur voudrait pleurer. J'attends, mais je ne sais ce que j'attends. Il est midi mais je voudrais le soir. Je voudrais le soir, mais je pense aux aurores. Un chien passe ; je n'ai plus de chien. Des images défilent, paysages inaccessibles. Le mur me parle, par son grand silence. Une eau coule, dans un appartement de l'immeuble. La lumière semble belle, mais elle obscurcit mon regard. J'ai trop chaud, mais je me blottis dans un chandail. Je t'aime, mais je suis partie hier. Je chante pour des enfants, mais je ne connais pas d'enfant. C'est l'hiver d'un vieux rêve en plein cœur de l'été.

 

samedi, 14 août 2021

Toi qui communiques

Sur tous les réseaux sociaux possibles, tu postes des images de tes enfants qui t'entourent, d'un bout de ta maison, des paysages que tu traverses en vacances, du bel appartement qui t'attend dans la ville du quotidien. Tu racontes comme tes enfants sont sympathiques, après avoir montré comme ils sont beaux, tu démontres à quel point ils t'entourent, te donnent des nouvelles, te visitent, te confient leurs enfants. Tu es accompagnée, aimée, bien lotie.
De temps en temps, tu te révoltes contre les gens qui font du mal aux autres, toi qui ne supporte pas l'injustice, toi qui aime les migrants, les pauvres, l'art et le partage !
Et puis tu retournes à l'étalage plus ou moins bien dosé des bienfaits dont le dieu de la réussite ne cesse d'inonder ta vie. Les femmes stériles, les hommes sans femmes, les enfants cloués aux fauteuils roulants, les inssolvables sont assis devant leurs écrans et ils regardent défiler ta si belle vie. Ils cliquent « j'aime », « j'aime », disposent des cœurs sous tes images, puis ils boivent un second ricoré. Ils savent qu'il faudraient qu'ils passent l'aspirateur mais n'en ont pas l'énergie dans l'immédiat. Ils se souviennent de leurs rêves adolescents. Mais ils n'ont pas le temps de se souvenir trop longtemps car une notification les interpelle sur leur écran. C'est toi, tu viens de poster cette photo de ton amoureux et de tes fils qui rient ensemble sur la terrasse face à l'océan. Leurs corps sont gorgés de muscles et les ambroisies aux belles couleurs qu'ils sirotent ne créent jamais de bourrelets sur leur ventre.

lundi, 09 août 2021

L'hôtel de la désespérance, de Lau Bergey

... Nous reprîmes la route,

suivant la trace des êtres potentiels

qui nous suivaient peut-être.

 

 

 

(à tâtons)

samedi, 07 août 2021

Encore un extrait du journal de Kevin Motz-Loviet

(entrée du jeudi 7 août 2014)

Je tente de laisser un commentaire sous un blog et la page affiche : « Veuillez prouver que vous n'êtes pas un robot ». Injonction tout à fait idéale pour analyser notre société étonnante. Kilian se passionne pour les high-liners, ces funambules qui traversent un fil tendu entre deux sommets de montagnes, entre deux tours... Sublime art de l'équilibre au-dessus du vide. Il croit que cette activité s'élève comme un pied de nez à un monde balisé et sécuritaire sans place laissée à la liberté. Alors que je lui disais que les Gays, qui ont été un moteur de la culture avant-gardiste, s'embourgeoisent et même se débilisent avec la reconnaissance administrative et le « mariage gay », nous nous demandions quelles seraient les nouvelles avant-gardes, et il jetait son dévolu sur ces sports extrêmes qui impliquent le corps, les paysages grandioses, qu'ils soient naturels ou urbains, un mix entre danse avec la mort et esthétique du geste. Son idée me plaît, m'intéresse, il a peut-être raison.

Je suis dans l'appartement de Montreuil, chez Marc Ahocraf. Un opéra aux grands airs, que je ne reconnais pas, tonne dans le salon, tandis que Marc est endormi sur le Chesterton en cuir beige... Soleil sur Montreuil, pluies épisodiques. Anne-Pierre m'écrit par texto, depuis la salle à manger du Pont-Hus : « derrière le lisse de la vie apparente des gens, quelles tempêtes se déchaînent ? »

J'ai noté ce matin cette phrase piquée dans les souvenirs de Maurice Bardèche : « Nous avions appris, pendant cette somnolence du destin, le confort, qui est la triste récompense de ceux qui sont en marge de l'action ».

 

D'autres extraits du même journal :

Extrait

Extrait 2

Extrait 3

Extrait 4

jeudi, 05 août 2021

Guider les vaisseaux

Nous voudrions tous que notre être et notre vie soient baignés de vitalité, de santé, de joie ; de fécondité, de calme et de profondeur ; de beauté et de puissance.

Nous avons réfléchi ce matin à l'influence. Est-ce que nous désirons avoir de l'influence ? La réponse n'est pas facile. Il ne nous intéresse pas d'avoir une influence directe et précise, comme un politicien qui agit sur la société ou un artiste qui lance une mode. Mais plutôt de donner des directions, des caps ; de créer un univers dans lequel les gens baignent, qui les nourrit, les (re)vitalise, embellit leur destin et teinte leur propre inspiration. Nous voudrions influencer d'une manière qui rapproche les gens de leur propre cœur, non du nôtre.

Être un phare, que notre œuvre surtout soit un phare, qui guide les vaisseaux : vaisseaux-personnes, vaisseaux-pays, vaisseaux-langues... Un phare éclaire et guide par des signaux de lumière, par sa présence parfois imposante, parfois rassurante, altière ou pittoresque. Non pas par une emprise directe, mais par un langage clair, bienveillant, immuable et infiniment utile. Le phare fait la différence entre la vie et la mort, il indique les voies de survie, sans forcer personne.