dimanche, 06 octobre 2019
Ô filiation
J’étais donc seule, seule et seule, à ce dîner brillant, seule à penser qu’une loi qui modifie la filiation en autorisant la procréation médicalement assistée, en préparant le terrain pour la gestation pour autrui, j’étais donc seule à trouver que cette loi est inique.
J’osais à peine le dire et chacune de mes paroles, pourtant ô combien mesurée, faisait l’objet d’un sec rabrouement. Lorsque j’insistais, des rires ridiculisaient mon dire.
Alors je me suis tue. Puisqu’ils possédaient la liberté, l’égalité et la fraternité, puisqu’ils assimilaient toutes mes pensées profondes à une attitude rétrograde, liberticide, méchante et grotesque, j’ai gardé le silence.
J’ai gardé le silence comme un allié ; j’ai gardé le silence comme un trésor.
J’ai gardé le silence comme un frère.
Qu’as-tu fait de ton frère ?
Je l’ai gardé et il m’a protégée.
Sur AlmaSoror, il y a six ans :
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jeudi, 03 octobre 2019
Une oeuvre libre avant la fin
Une œuvre libre
Comme un enfant qui braille
Ou dort ;
Un homme trop grand
Pour haïr ses ennemis ;
La saga-cohorte des nuages
Que le ciel blanc déroule
Depuis la nuit du temps.
J'ai grandi dans une liturgie
De pins parasols et de verbes d'antan,
Là-bas.
À l'Ouest où se confondent
Les lignes de terre et d'océan.
Mais le béton armé, comme une torture,
Cachait la vue des cimes
- Béton-pourriture.
Poils légers sur la peau d'hommes et de femmes,
Tâches de rousseur des enfances vieillies,
Notes de Chopin dans un bistrot défraîchi,
Voici ma vie.
Voilà venue l'heure des déroutes,
Le poivre dans les cheveux, le sel aux reins.
L'écriture du poème est la dernière porte
Avant la fin de la faim.
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mercredi, 02 octobre 2019
Bâtir pour tuer l'espérance : l'architecture d'aujourd'hui
Merci à monsieur Guillaume Blanc pour son article désespéré et lucide sur l'architecture des bâtiments publics d'aujourd'hui et l'état de l'université :
Au cœur d'une université d'excellence.
En gare de Nantes, tout à l'heure, ma compagne de voyage et moi-même soupirions en observant la misère profonde des bâtiments de béton qui poussent d'année en année, de manière désorganisée, sans plan, sans vision... et qui sont si laids qu'ils donnent envie de mourir.
Je me suis souvenue d'il y a quelques années, j'étais avec cinq inconnus dans un compartiment ; arrivés en gare de Paris-Montparnasse, l'un des voyageurs a ricané en évoquant la laideur des immeubles et chacun a acquiescé. Ce fut notre seul échange, après quatre heures silencieuses sur les rails à travers la France.
Une illustratrice de ma connaissance, qui a animé beaucoup d'ateliers dans des écoles des périphéries des villes, m'avait raconté cette fillette pour qui les maisons, les immeubles, n'existaient pas. Pour elle, tout était "des bâtiments". En effet, cette enfant vivait dans un bâtiment, étudiait dans un bâtiment, était soignée dans un bâtiment, sa vie se déroulait au milieu des bâtiments, dans des bâtiments, tous en béton, tous laids, tous désespérants.
Sur AlmaSoror nous avons déjà souffert avec vous, dans des bâtiments, par les bâtiments :
entasser un nombre maximal d'êtres humains
Errants des mégapoles d'Europe
Tristesse balnéaire, séniors en culottes courtes
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samedi, 28 septembre 2019
ND des sept douleurs à Saint-Eugène
Notre-Dame des sept douleurs, messe du 15 septembre 2019, dans cette église Saint-Eugène où le maître de chapelle, Henri Adam de Villiers, propose à ses choristes, paroissiens amateurs, de déchiffrer le matin même un stabat mater de Marc-Antoine Charpentier pour les religieuses, qu'il faudra chanter pendant la longue procession de communion.
Clotilde Cellier entame la partie de soliste et les trois choristes qui sont venues ce matin prennent les strophes en alternance.
Le vicaire est monté en chaire tout à l'heure, il a évoqué divers aspects de la mariologie, insistant sur le fait que la mère du Christ est co-rédemptrice. Puis il évoque les lois dites bioéthiques à venir et les nouveaux modèles familiaux qui ont cours dans la société.
Que penser ? Que le chant sacré nous délivre du profane et que la morale n'est belle que lorsqu'elle est dénuée de moralisme.
Que choisir ? Je n'ai jamais rien choisi. C'est pourquoi, ma voix retenue se mêlant aux deux autres voix, je retiens mes larmes, enveloppée dans le halo du vitrail.
Sur le site de la Schola Sainte-Cécile, un article
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lundi, 23 septembre 2019
Humus
Tu disais des poèmes aux quatre saisons. Tu n'es plus. Il faut bien que quelqu'un te succède à cette valse de mots.
Alors voici, après Le vieux majordome, le poème de l'hiver 2017 ;
après Fazil, le poème du printemps 2017 ;
après Dans la chambrée, le poème de l'été 2017 ;
après Silentium, le poème de l'automne 2017, ;
après Héroïne, le poème de l'hiver 2018 ;
après Tbilissi, le poème du printemps 2018 ;
après Portrait d'été, le poème de l'été 2018,
après Pluie d'étoiles, le poème de l'automne 2018 ;
Après Spectre, le poème de l'hiver 2019 ;
Après Les champs de persil, poème du printemps 2019 ;
Après Antigua, poème de l'été 2019,
Voici le poème de l'automne 2019. Il s'intitule Humus.
Loin des marrons d’automne, dans la ville qui efface les saisons,
Ton âme monotone consume son poison.
Je te regarde écrire à l’heure des premiers cafés,
Mon regard laconique éveille tes soupçons.
Tes soupçons de langueur distillent des effluves
D’angoisse pure.
Ma saison préférée n’a pas cours dans ce quartier
Dont les arbres, bouleaux, érables, ont été décimés.
Tout le béton du monde s’étend sous nos yeux.
Qui pourra nous rendre les odeurs campagnardes,
D’étang grouillant de grenouilles et de terre mouillée,
Humides, humbles, d’humus précieux ?
Une plante d’intérieur posée sur cette table
Ignore la joie des racines profondes.
Mes parents sont nés dans un monde d’ancrage,
Mes enfants se fabriquent avec des pincettes, dans des éprouvettes.
Il faudra cependant oublier Tchernobyl,
Loin, derrière nous, ces écoulements chimiques,
Ces villes dures, ce métal dressé vers le ciel,
Que seule la lune embellit, certains soirs de clarté.
Il faudra retrouver le chemin des œillets,
Le sentier immuable des natures secrètes,
La lenteur des maisons sans électricité
Et la nécessité de dormir côte à côte.
Malgré la répulsion.
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mardi, 10 septembre 2019
Le dépôt vespéral
Avant la fin de la lumière, que ma bouche te dise deux choses, la parole que je te réservais et celle que je n'attendais pas.
Je n'ai pas couvé de rancœur, je n'ai pas conservé de dépit. La lumière des aurores nourrissait mon cœur et les jours défilaient, fatigués, sans drame. La lumière va s'éteindre, ces repas sont nos derniers. J'ai rêvé d'autres que toi mais les autres n'existaient pas. Loin des déserts et des plages, point d'olives ici, ni de vin frais. Mais la lourdeur des alcools forts, les saveurs froides des choux et des fromages.
J'essaie d'oublier les aigreurs, les erreurs, les doutes, pour pénétrer le dernier doute, la porte finale va s'ouvrir. Dans la pénombre, je jette un regard vers l'armoire. Mes papiers ne sont pas en ordre, mais ils brûleront avant la naissance de cet enfant qui descend l'escalier de la ruelle, dans le ventre d'une femme.
Abri d'une âme belle et malade, mon corps touche la poussière qui l'appelle. Leurs noces difficiles prennent fin, et ce soir est un soir d'amour.
Miséricorde, que signifie ce mot ? Quel sens prend-il s'il n'y a pas de Dieu ? C'est pourquoi, je me fie au Christ. Au-dessus de la croix, vole une colombe.
La nuit tombera bientôt, les derniers bruits du soir commencent. Je ne prononcerai pas les mots que j'avais pesés, et les mots que je te dis me donnent une impression d'étrange.
Adieu, tant pis pour les oublis, pour les disputes, pour les ennuis. Adieu, avant que le jour s'éteigne, voici une prière incertaine.
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vendredi, 06 septembre 2019
Adieu, Julien Gauthier, compositeur, et bonjour éternel à ta musique
Malheureusement, je n'assisterai pas demain à l'hommage rendu au compositeur Julien Gauthier, qui était aussi l'homme qui aimait et était aimé d'une chère amie. L y sera pour nous deux.
C'est pourquoi, ce soir, j'écoute sa symphonie australe. Il l'avait composée après avoir passé de longues semaines en résidence aux îles Kerguelen, à enregistrer les sons des animaux et des éléments.
C'est au cours d'un autre voyage du Nord, un périple au Canada, où il enregistrait encore les sons de l'environnement, que Julien Gauthier est mort, d'une mort stupéfiante. Au petit matin, un grizzly est entré dans sa tente et l'a emporté.
Thou, nature, art my goddess; to thy law
My services are bound.
Ô nature, tu es ma déesse ; c'est à ta loi que sont voués mes services. Ainsi parle Edmund dans le Roi Lear, de Shakespeare. La nature prend alternativement les noms de Désir et de Cruauté.
Julien, un beau regard, une pensée solide, profonde, que nous pensions revoir et confronter encore.
Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,
Des yeux sans nombre ont vu l'aurore.
Ils dorment au fond des tombeaux
Les siens, d'yeux, étaient clairs, comme sa musique qui mariait élégamment la tradition sonore et l'exploration contemporaine.
L'écouteriez-vous ? Elle est par ici, sur une page de la grande toile des vivants et des morts, tous éternels.
Le premier mouvement attire avec séduction et douceur, et, à la fin du grand voyage symphonique austral, le cinquième mouvement ressemble à une injonction à vivre debout.
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mercredi, 14 août 2019
Noire, l'église, si belle
Noire, l'église, si belle, alors qu'une voix dans la sacristie répète l'Asperges me. Un vieil homme demande au maître des maîtres d'être rendu plus blanc que la neige. Mais l'horloge du temps tourne et le lendemain, je suis assise au bureau de la Vieille Dame de pierre. La solitude et le silence m'entourent comme de bons amis, ceux qui reviennent, chaque mois d'août, laver les agendas et distiller leurs conseils de prudence.
Prudence ? Oui. Mais une prudence pleine de décisions. Ton lot d'heures viendra, la première, qui te verra assise à la droite du chef, et la seconde, qui t'enverra t'asseoir auprès de Celui qui s'est assit à la droite du père.
Il ne faut pas croire aux feux visibles du monde, criards et cache-misère. La vraie marche du temps s'accomplit doucement, sans faire de bruit, et si elle croise parfois les hommes et les lieux de pouvoir, ce n'est qu'une convergence momentanée. La plupart du temps, ces hommes et ces lieux sont le trompe-l'oeil du monde, le paravent de la réalité.
Sur AlmaSoror : Et cum spiritu tuo
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Une phrase glanée
"Jamais le meurtre ne sera à mes yeux un objet d'admiration et un argument de liberté. Je ne connais rien de plus servile, de plus méprisable, de plus lâche, de plus borné qu'un terroriste."
François-René de Chateaubriand
Mémoires d'outre-tombe
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lundi, 12 août 2019
...« au vertige d’une désaxation »...
« Kamalalam est un personnage sans précédent.
(…)
« Ce que j’aimerais découvrir, à travers lui, au terme de tant de « grandes épreuves de l’esprit », c’est une espèce d’ultime domicile pour une pensée qui a beaucoup erré : ce que j’appelle la Maison du Destin, un champ clos pour mon amour de la nuit.
(...) « Mais de tous les visages que j'ai donné à mon malaise, c’est le plus beau, le plus radieux, le plus inquiétant aussi. Je savais qu’il serait porteur des dernières raisons que j’avais d’utiliser ma raison. »
Marcel Moreau, IN Kamalalam, 1982
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jeudi, 08 août 2019
Remèdes hors d'âge
Il paraît qu'une phrase peut réveiller une vie ; un sourire, ouvrir une porte ; un refus, asseoir la confiance ; un silence, attiser le mystère ; une prière, sauver une âme.
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vendredi, 02 août 2019
... la chouette qui ulule
Je m'éloigne de ce château au milieu de la forêt, de la bibliothèque savamment éclairée pour pouvoir lire tout en observant les coins obscurs et les ombres bizarres, où j'ai passé tant d'heures à croire que je lisais... Je m'éloigne de la table parée de chandeliers qui diffusent la lueur de l'amour tandis que des mets sont servis sur un plat en argent. Je m'éloigne d'un monde élégant et majestueux, je m'éloigne de ce monde clos, loin du monde, où les étoiles, les livres et les pensées ont repris toute la place qui leur est due.
Et cela m'est difficile de savoir que tout à l'heure, je serai dans un train, puis dans un métro, puis dans la rue bruyante de la métropole, au fond de ce quartier surgi de terre il y a quelques décennies. Tandis que le château dont je viens demeure depuis des siècles au fond de la forêt.
Tu y es seul, ce soir. Seul au milieu des bougies, seul sous les étoiles, seul avec tes chiens, tes juments, tes ânes, tes chèvres, et Bossuet, le corbeau apprivoisé qui boite dans l'escalier d'honneur aux pierres usées par les bottes de tes prédécesseurs.
Tu vis seul dans un monde qui n'existe plus, ce n'est que dans ce monde, auprès de toi, que j'ai soudain la sensation d'exister.
Sensation fugace et salutaire.
Et le grouillement des grenouilles dans la marre, et la chouette qui ulule, et la chorégraphie des chauve-souris.
Sur AlmaSoror : Les voix et ululements du monde
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lundi, 29 juillet 2019
La vie de bureau
J’ai de la chance, parce que le dôme de l’Observatoire me contemple comme si j’étais une étrange comète et que les chants des oiseaux, depuis les feuilles bruissantes des arbres, me parviennent distinctement.
Mais la vie de bureau est si terrible, que je me lève le matin avec l’idée de me comporter comme une femme digne, capable de hauteur, humainement fiable, et que je me couche le soir en ne comprenant pas pourquoi j’ai dit ceci, fait cela, harassée par les conflits qui n’éclatent pas, par les amitiés qui n’existent pas.
Un si léger vent passe par la majestueuse fenêtre du XVIIIème siècle ! Les livres autour de moi se taisent, trop nombreux, trop récents pour insuffler un sens à une vie à la dérive.
Je parle de dérive sans onde, sans courant, sans peur, sans inconfort. C’est la dérive des gens assis devant les ordinateurs des bureaux.
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samedi, 27 juillet 2019
Le moine-soldat (12)
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jeudi, 25 juillet 2019
Le bœuf à la mode de chez madame E. Saint-Ange (1927)
J'ouvre au hasard ce beau livre de cuisine pour me laisser transporter dans l'univers langagier et domestique d'une autre époque, pas si éloignée que cela de la nôtre (1927).
« Si le bœuf à la mode varie dans quelques unes de ses formes, le fond reste toujours le même : une pièce de bœuf, préférablement prise dans la culotte, lardée de part en part de gros lardons, cuite avec oignons et carottes, auxquels s'ajoute l'indispensable pied de veau dont la fonction est d'apporter l'élément gélatineux caractéristique du jus de bœuf à la mode. Jamais de liaison au roux. Mouillement de bouillon léger – ou même d'eau – auquel s'ajoute du vin blanc ou rouge. Cuisson lente et prolongée feu dessus et dessous : c'est-à-dire, actuellement, au four.
En très simple cuisine ménagère, les oignons et carottes du fonds de cuisson sont cuits avec de la viande. Mais il se conçoit qu'ayant abandonné tous leurs sucs dans cette cuisson, leur saveur en soit diminuée. D'autre part, l'oignon désagrégé durant une aussi longue cuisson, n'est plus présentable et ne se distingue même guère.
C'est pourquoi, en cuisine plus soignée, le bœuf à la mode s'accompagne d'une garniture d'oignons et de carottes préparée à part, absolument indépendante des légumes de la cuisson ; ceux-ci sont considérés seulement comme éléments aromatiques du jus et utilisés ensuite d'autre manière. La garniture est réunie au bœuf, juste le temps de fusionner, si l'on peut dire, avec le jus. Ce procédé est à mettre en pratique courante, au moins pour l'oignon. Les carottes, à la rigueur, pourront être celles qui auront servi à la cuisson, si l'on a pris le soin de les tailler en conséquence.
Une marinade préalable du bœuf dans le vin et les aromates destinés à la cuisson communique une agréable saveur à la viande. Cette marinade n'est pas à considérer comme un supplément de dépense, puisque ses éléments sont ceux mêmes de la cuisson : la façon de les employer créée la seule différence. Ce n'est donc qu'une question de temps. Comptez au moins 6 heures pour que la viande soit suffisamment imprégnée ; on peut, selon les circonstances et température, la laisser mariner 24 heures, en ayant soin de bien retourner la pièce de temps à autre.
Le procédé de mise en cuisson du bœuf, généralement pratiqué en cuisine moderne, est celui qui consiste à faire légèrement rissoler la viande avant de mouiller avec aucun liquide.
Lorsque, pour le mouillement, on ne dispose pas de bouillon, comme c'est le cas fréquent dans les cuisines de ménage, il faut, avec les os, déchets et parures accompagnant la pièce de bœuf, préparer à l'avance un bouillon. Ce procédé est de tout point préférable à celui qui consiste à ajouter les os crus à la viande, nécessitant ainsi l'emploi d'un trop grand ustensile et une proportion trop élevée de liquide ».
L'article se poursuit encore longuement, j'arrête ici mon recopiage.
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