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mercredi, 02 janvier 2019

L'Iliade intérieure

Quel est le contraire de la médiocrité humaine ? L'élévation de l'âme et l'excellence des gestes.

Le médiocre, c'est celui qui vend exprès des vieilles pommes de terre pourries sur le marché, celui qui loue le plus cher possible des studios dans lesquels il investit le moins de frais possible, celui qui critique l'autre à qui il souriait à l'instant dès lors qu'il tourne le dos, celui qui se plaint d'une conséquence dont il chérit la cause, celui qui se victimise outrancièrement, celui qui manipule d'un air candide, celui qui tue le chien du voisin en son absence, celui qui réfléchit aux moyens de ne pas payer ce qu'il doit payer, celui qui déteste qu'on se comporte avec lui comme il se comporte avec les autres...

Mais la première des médiocrités c'est ne pas être excellent dans ce que l'on fait ou ce que l'on est.

Une femme de ménage excellente ou médiocre, un plombier excellent ou médiocre, un enseignant excellent ou médiocre... La médiocrité consiste à laisser passer les trucs qui ne vont pas par commodité ou paresse. Plus c'est fréquent, plus grande la médiocrité.

Donc pour ne pas être médiocre...

Il faut bien faire son travail, en traitant les détails avec précision, vers un but clair.

Il faut traiter, économiquement, socialement, professionnellement, commercialement, autrui, comme on voudrait qu'il nous traite.

Croire que l'honnêteté constitue aussi une cause sûre d'enrichissement ; croire que la qualité et la fiabilité constituent aussi une cause sûre d'enrichissement.

Accepter d'investir dans les lieux, dans la beauté, dans la sécurité des autres et de soi, pour un monde plus fiable.

Se comporter de la manière la plus claire et intelligente possible au quotidien, user d'une courtoisie qui ne s'arrête pas aux rapports extérieurs mais se poursuit même en pensée. En somme, s'approcher de la cohérence entre les pensées, les paroles et les actes.

Privilégier la gratitude à la plainte, le pardon à la rancœur, l'humour à la morosité.

Être ferme et clair sur la manière dont on veut vivre et être traité ; poser des limites en amont !

Savoir réagir face à la manipulation, l'agression, la drague... avoir prévu un arsenal efficace de défense, de repli, de combat.

Accepter de payer pour la collectivité, accepter la circulation des richesses, de l'affection, des émotions.

mardi, 01 janvier 2019

Sur Isaac

Dans ta lettre, tu me parles d'Isaac :

« ce que j'en pense, de ce jeune homme, tellement plus jeune que moi (vingt ans de moins!), c'est qu'il est extraordinairement capable. Excellent violoniste, chanteur remportant des premiers ou seconds prix de chants lyrique, multilingue, voyageur autonome dans des contrées peu touristiques, sympathique, séduisant, beau, fort physiquement, bon cavalier, bon nageur, toujours adéquatement et élégamment habillé, que ce soit pour une exploration en montagne ou une soirée à l'opéra, audacieux, intégré à merveille dans la vie familiale, amicale, estudiantine et déjà professionnelle...

J'aurais adoré être comme lui, il représente la face réussie de tout ce que j'ai raté : études, reconnaissance par les autres, pratique des langues, musique de haut niveau, sport, voyage réel et constructif.

Je l'avoue à regret, j'ai la tentation médiocre de vouloir qu'il rate ou qu'il ne « donne » pas ce qu'il promet, pour pouvoir me satisfaire de mes propres échecs. C'est mal de ma part, et, quoi qu'il en soit ce n'est qu'une tentation, comme lorsqu'on ressent l'envie primaire de gifler un enfant ou d'insulter un contrôleur de train mais que la volonté s'oppose immédiatement, fermement, à cette voie douteuse. Je ne valide pas mes sentiments mesquins, mais rien se sert de les refouler. Autant les analyser pour les surmonter et les dépasser.

Je note toutefois, chez ce jeune homme, une sorte de morale hors de toute souffrance personnelle. Il exprime régulièrement de la compassion, que je crois réelle, mais c'est une compassion impersonnelle, pas un vécu douloureux partagé, comme s'il ne traversait jamais d'expérience sombre ou comme si ce n'était de toute manière pas acceptable ».

 

Je te réponds que les personnes ainsi très adaptées au monde tel qu'il est dans sa meilleure version, peuvent interpréter, utiliser, mais rarement apporter un regard neuf, d'où la frontière étrange qui se tisse entre eux et nous. Cette ligne qui nous sépare n'est pas due à leur mépris, ni à notre humiliation, ni à leurs formidables capacités, ni à l'évidente incapacité qui nous caractérise en comparaison. Elle est tracée par leur cuirasse de compétences, qui s'interpose entre eux et les coups durs de l'expérience.

Il est le fils prodige ; il voudrait être l'homme vrai. Il ne peut pas. Ou bien il est l'homme vrai autant que toi ou moi mais il nous domine trop pour que nous sachions voir sa vérité.

 

Sur AlmaSoror :

Le moine-soldat IV

Le moine-soldat IX

Le moine-soldat X

Le moine-soldat XI

Le moine-soldat XII

Dialogue des marcheuses

L'air nécessaire pour commencer à vivre

La joie crépusculaire

.........................vrai...............................

lundi, 31 décembre 2018

Samedi de décembre dans l'Ouest

Une petite mer de nuages blancs et roses sur l'océan atlantique à travers la pinède qui nous sépare de l'eau. La sangle est tirée entre deux arbres et je ne peux pas parler : je suis ulcérée par moi-même et par certains éléments de ma vie quotidienne. Mais peu à peu la marche sur la sangle, le silence sage des pins, le calme du ciel en cet après-midi hivernal me réapprennent à respirer tranquillement. Des oiseaux dont je ne discerne pas l'espèce s'envolent d'un haut pin en gloussant furtivement. Laurence effectue un aller-retour sans tomber, puis jongle pendant que je monte à mon tour. Nous ne parlons pas depuis quarante minutes. Au retour, nous rencontrons, dans la ruelle qui monte de l'océan à notre rue, une chienne terre-neuve aux pattes blanches, comme des gants de fourrure. Elle est énorme, affectueuse, câline et seule son éducation raffinée l'empêche de nous sauter à la poitrine . Son maître est fier d'elle. J'interroge Laurence sur l'escalade, sa pratique à l'intérieur des salles parisiennes. Le soir tombe tôt, quelques jours après le solstice d'hiver.

dimanche, 30 décembre 2018

Te decet hymnus deus in Sion

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François (frère Paul) de Cornulier, à droite

Mon oncle Fanfan, frère Paul chez les bénédictins, est mort hier, âgé de 80 ans, un an et deux jours après son jeune frère Paul (mon père). Ces dernières années, Fanfan était battu par son supérieur. Il l'avait avoué à ses frères (de sang), tout en disant : je pêche car je n'ai pas le droit de le dire, je vais devoir répéter que je vous l'ai dit et je serai puni, ou quelque chose dans ce genre (je n'étais pas présente lors de cette soirée).

Récemment, un des prêtres du monastère, à qui B..... demandait combien de religieux peuplaient actuellement le monastère, répondit « nous sommes dix pères », mais son frère n'ayant jamais été ordonné B comprit l'entourloupe et à nouveau demanda « combien en tout ? » « Nous sommes dix pères et deux frères ». Donc un frère non ordonné existe à peine, pas assez pour être mentionné. Quand je songe à ce père très haut qui se met au-dessus de ses frères non-pères, ça me ferait marrer que tout soit vrai rien que pour le voir rétrogradé parmi les impies tandis que ses frères tant méprisés batifoleraient tranquillement à la droite du Père.

Les moines furent méchants jusqu'au bout avec Fanfan, le reléguant à la chapelle du Vorbourg durant vingt-cinq ans, le reprenant à grand regret parmi eux lorsqu'il tomba vraiment malade, le soignant à contrecœur dans leur propre clinique avant qu'il aille (enfin!) mourir à l'hôpital de Sion. Ils comptent l'enterrer en catimini et pour cela un père René a dit mielleusement, plusieurs fois, à B : « Frère Paul souhaitait être enterrer dans la plus stricte intimité », ce qui signifie dans la bouche de ce saint homme : votre frère est une merde et il n'aura pas l'once d'une pompe. Fanfan n'était que diacre, il n'avait jamais été ordonné prêtre et en était fort méprisé là-bas. Il a passé toute une vie dans un monastère où il a même été battu, avec interdiction d'en parler à l'extérieur ! L'église catholique, qui a ses grandeurs, est une mère maquerelle, une pousse-au-crime et un égout moral.

Mais ce n'est pas une raison pour ne pas faire dire une messe en l'honneur d'un moine convers en route pour les délices célestes.

E-Volumen

C'est une symphonie de codes, sans son. Face à la masse des contenus, qui sera prescripteur ? Dans cette économie de l'attention, l'intérmédiation use d'algorithmes. La donnée, par milliard, s'analyse, se monnaye, s'utilise. Grand vol organisé de la forêt de clics et de liens. Le distributeur s'aliène toute la chaîne, de la production première au paiement terminal. Cyborg, comment t'orienteras-tu dans la profusion de signes ? Ton choix n'est qu'un calcul prévisible. La ressource rare n'est pas l'or, c'est ton esprit, ta décision. À la granularité de la masse, font face des arbres supervisibles qui dissimulent la forêt noire. Qui capte les signaux faibles ?

samedi, 29 décembre 2018

Le petit Lanstier

Quant à mon rêve de campagne, quel est-il ? La nature perdue – mais j'ai peur des errants, de la nuit. L'hôtel de la vieille ville – mais j'ai peur des voisins, des conflits humains. L'exploitation agricole – mais j'ai peur de me faire mal avec des outils, d'être infirme sur le plan technique. Loin du monde – mais j'ai peur des transports complexes, peur de conduire.

Une grande maison – mais le chauffage ? Des chiens – mais les voyages ? Et l'enfant ? Où est-il l'enfant ?

Il marche.

Lanstier, bonnet à pompon sur la tête et chaussures d'hiver aux pieds, se fraye un chemin jusqu'à la maison du vieux Vaast. Depuis la fenêtre de l'étage, une vieille femme le surveille. Cet enfant ne croit pas au Père Noël. Il cherche un secret derrière les rides de ceux qui l'entourent.

Il n'a jamais vu d'autre enfant.

vendredi, 28 décembre 2018

Le masque

« … déchiré par cette illusion de liberté que donnent les êtres qui nous quittent... » Jean-René Huguenin

Je quitte tous ceux qui m'approchent pour qu'ils continuent à me désirer et qu'ils me prêtent un bonheur et un mystère que je ne possède pas plus qu'eux.

Je pars sans me retourner parce que je veux qu'on me regarde partir.

Si j'étais quelqu'un, je resterais parmi vous, mais n'ayant qu'un miasme étrange à la place de l'âme, je vous montre un masque afin que vous pensiez que je vaux quelque chose.

Mon masque vous sourit, mon masque vous méprise.

Mon masque me remplace. Mascarade !

 

Sur AlmaSoror :

Mascara

Lorenzo

lundi, 24 décembre 2018

La clarté de la crèche dans la nuit du péché

« Dans la nuit du péché, c’est l’étoile de Bethléem qui luit ; c’est l’ombre de la Croix qui tombe sur la clarté de la crèche. La lumière s’éteint dans l’obscurité du Vendredi Saint, mais remonte plus éclatante, soleil de grâce, au matin de la Résurrection…
C’est à travers les souffrances et la Croix que le Fils de l’Homme fut élevé à la gloire de la Résurrection ; traverser la souffrance et la mort avec le Fils de l’Homme, pour atteindre la gloire de la Résurrection, c’est le chemin ouvert à chacun de nous, à  l’humanité entière » 

Sainte Thérèse-Bénédicte de La Croix (née Edith Stein en 1891 à Breslau, morte en 1942 à Auschwitz), carmélite, martyre et patronne de l'Europe

IN Le Mystère de Noël, Conférence donnée en 1931

samedi, 22 décembre 2018

Trouble

« Que rien ne te trouble », écrivit la grande dame voilée dont le grand-père était un converso. Elle avait raison, mais c'est difficile, elle avait raison, et un jour viendra, où le cœur, calme et puissant comme l'océan pacifique après la tempête, accueillera les remous du monde en scintillant sous le soleil.

Les grandes familles d'hier font les cœurs brisés d'aujourd'hui. Les gueules cassées de l'usine seront les grandes familles de demain. L'esprit de Noël se divise par deux : celui d'une crèche où manque le nécessaire, d'un homme qui a accepté l'enfant d'un autre, d'une femme qui a subi l'humiliation de l'engrossée. Celui des dindes au marron, du foie gras, des mètres carrés de cadeaux, des guirlandes et des enfants enguirlandés derrière une porte au milieu de la fête.

Il y aurait bien un troisième esprit, celui de la Tradition, porté par des moines et des moniales qui après un repas frugal chantent au milieu de la nuit sous les étoiles l'adeste fideles.

vendredi, 21 décembre 2018

Harcèlement depuis plusieurs semaines

EDF vend donc les données de ses clients à un(e) véreux "recouvreur de créances" ? Ou bien edf se fait-elle voler ses données via des employés iniques ?
Bref, je ne dois rien à edf, mais effectivement il y a eu un trop-perçu de leur part de 51, 76, dont j'ai annulé le prélèvement. Pour l'agent edf que j'ai eu au téléphone, mon cas est tout à fait réglé.
Or je suis harcelée par téléphone et par mail par "Claude Dorel" et je constate en me promenant sur Internet que je ne suis pas la seule. Beaucoup de gens payent hélas, "Claude Dorel" est sans doute en train de faire fortune sur le dos de milliers de gens.
Je publie cette petite note pour contribuer modestement à la dénonciation de cet escroc.
 
dernier mail reçu :
 
EOS CONTENTIA S.A.S au capital de 500 000€

1 rue du Molinel 59290 WASQUEHAL

RCS LILLE METROPOLE 348 967 332

CODE NAF 8291Z

Références
EDF
N Dossier 1107588250
Ref mail M13MED

MISE EN DEMEURE

Madame, Monsieur,

Vous n'avez pas tenu compte de mes différentes relances.

JE VOUS METS EN DEMEURE de régler l'intégralité de votre dette sous 8 jours, soit la somme de : 51,76 euros.

Sans réaction de votre part, je déciderai des suites à donner.                                                    

Vous en souhaitant bonne réception et restant à votre disposition,

Cordialement.

Le responsable de votre dossier

Claude DOREL

03 59 31 51 40

mercredi, 19 décembre 2018

En cet instant-là

« J'ai vu descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la cité sainte, la Jérusalem nouvelle, toute prête, comme une fiancée parée pour son époux » (Ap 21, 2). Comme le Christ lui-même est descendu du ciel sur la terre, son épouse, la sainte Église, a aussi son origine dans le ciel ; elle est née de la grâce de Dieu, elle est descendue avec le Fils de Dieu lui-même et lui est indissolublement unie. Elle est construite de pierres vivantes (1P 2,5) ; et sa pierre de fondation (Ep 2,20) a été posée quand le Verbe de Dieu a assumé la nature humaine dans le sein de la Vierge. En cet instant-là s'est noué entre l'âme de l'enfant divin et l'âme de sa mère virginale le lien de l'union la plus intime, que nous appelons nuptiale.

Cachée du monde entier, la Jérusalem céleste était descendue sur la terre. De cette première union nuptiale devaient naître toutes les pierres qui s'ajouteraient à la puissante construction, toutes les âmes que la grâce éveillerait à la vie. La mère épouse devait ainsi devenir la mère de tous les rachetés.

Sainte Thérèse-Bénédicte de La Croix (née Edith Stein en 1891 à Breslau, morte en 1942 à Auschwitz), carmélite, martyre et patronne de l'Europe

IN Méditation des noces de l'Agneau, 1939

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mercredi, 12 décembre 2018

Ces féroces soldats

Surtout ne pas penser. Surtout ne pas se révolter. Surtout ne pas tirer de conclusion. 

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samedi, 08 décembre 2018

Triumvir

Alors que la foule demande la démission du président de la République, j’entendais discourir des cols blancs sur la fin de la Vème République et l’aménagement d’une VIème, et je me disais, en mon for intérieur fatigué, qu’il serait plus judicieux d’en terminer avec la « République » et de créer un triumvirat français, co-dirigé par le président du Sénat, le président de l’Assemblée nationale et le chef des Armées.

Pour l'heure, j'ai fini mon café et je veille sur celle qui s'est endormie sur le canapé. 

vendredi, 07 décembre 2018

Au fil des mois et des années

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(Décembre 2017)
Bilitis, quand tu reviens, c'est que l'ethanol permet à nouveau d'entrevoir la beauté d'un amour. Même au pays de solitude, même au bord du grand silence des mots, quelques gorgées prolongées te rappellent à mon existence. Je revois l'étrangeté d'un corps qu'entoure une serviette de bain, j'entends comme l'étouffé d'un vêtement qu'on pose et qui glisse de la chaise. Combien en avions-nous connu, de ces matins banals que je laissais passer comme des bateaux dans un lointain inexprimable.

Bilitis, tu me reviens...

 

(Novembre 2016)
Novembre, tu es revenu enterrer l’été. Tu es arrivé comme on t’attendait, tu t’es comporté à ton habitude, avec ta froideur implacable et ta pluie pénétrante. Je t’ai laissé me traverser sans réfléchir aux conséquences de mon inaction. Je t’ai laissé agir sur ma vie, sur tout ce qui m’environne. Puisqu’on me demande aujourd’hui ce qui me frappa en ce mois, je dirai que c’est avant tout la grande absence des morts.

La frappée de novembre

 

(Octobre 2015)
La honte financière ressemble à la honte sociale, à la honte sexuelle : elle est très répandue, et pourtant, on serait prêt à tout pour en cacher la réalité nue. 

Il s'agit d'une sorte d'indignité, d'infamie éprouvée à l'idée que l'autre sache

 

(Septembre 2014)
Une fois la maison vendue, les vieilleries dissipées aux quatre vents, que reste-t-il des silences ?

Combien de tombes

 

(Août 2013)
J'enseignais alors le hawaiien et l'allemand à l'université des Pierres Emmurées de Saint Jean en Ville. Je devais participer à des colloques et à des fêtes intellectuelles organisés par le comité spirituel de la ville, qui tenait à sa réputation mondiale de Paradis intellectuel. A mes heures libres, je traduisais les poèmes de Hanno Buddenbrook.

Une présence surannée

 

(Juillet 2012)
Les Sables d'Olonne, quelques minutes avant la fin du monde

La fin des temps

 

(Juin 2011)
En 1946, un an après sa sortie, le livre fit l’objet d’un retentissant procès qui se termina devant la cour suprême de la ville de Victoria. Robert Close, qui avait raconté l’histoire d’une femme-proie embarquée seule au milieu de marins déchaînés, sur une mer déchaînée, sur un bateau passif, fut condamné à trois mois de prison et une amende. 

Baise-moi, matelot

 

(Mai 2010)
Ils chercheront, avec l'appui des serveurs, moteurs de recherche, hébergeurs, gestionnaires de boites électroniques, à travers la grande toile électronique pour reconstituer tout ce que je n'aurai pas voulu rendre public.

La gloire orange et rouge

 

(Avril 2009)
Le corps a-t-il des limites externes ? Dans ce cas le père n’a aucun droit sur l’embryon, qui n’appartient pas à son propre corps, bien que d’une certaine façon il en soit un « prolongement ».
Le corps a-t-il des limites internes ? Dans ce cas, la mère n’a aucun droit sur le bébé qu’elle porte, et, même si elle ne le désire pas, doit cohabiter avec lui comme nous le faisons entre humains, malgré nos aversions.

La porte du crime

vendredi, 23 novembre 2018

"Les lignes que forment la bouteille et la pipe"

sara, photographie, edith de cornulier, joseph sudek

Sara s'amuse à photographier d'après Joseph Sudek :

sudek.gif
Joseph Sudek, sans titre,  années 20, prise au foyer des Anciens Combattants

 

Extrait de l'auto-interview de Sara (éditions du Sonneur) :

"On m'a récemment montré une photographie de Joseph Sudek. Un homme avec un chapeau, sous une voûte, observe une bouteille en fumant sa pipe. Les lignes que forment la bouteille et la pipe, et que l'on peut prolonger en pensée, les courbes de la voûte et du chapeau, la lumière oblique qui descend vers cet homme, comme si un ange l'observait, offrent tant d'interprétations !"