mardi, 08 mai 2018
Ce qui pourrait avoir lieu
Ce qui pourrait avoir lieu est né au bord de tes lèvres hier quelques secondes avant midi. Ce que tu pourrais devenir s'inscrit quelquefois entre tes deux sourcils. Ce que je pourrais vivre m'appelle du tréfonds de mes profondeurs et crie dans la nuit. Ce que nous pourrions partager glisse sur une vague qui ne nous rejoindra jamais.
Sur AlmaSoror : Désir de mort
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mercredi, 02 mai 2018
Maudit M
M (de l'index des noms de ce blog)
Pierre Mac Orlan
Il est cité dans Des inconvénients qui naissent de leur inconsistance
Amandine Maissiat
Elle est mentionnée dans Musique d'un exil provincial
Émile Mâle
Il est cité dans Saba
Il est cité dans Étoffes de pierre
Il est cité dans Naissance de saint Jean Baptiste à travers les arts
Hector Malot
Il est mentionné dans Une enfance littéraire française : Invitation au voyage II
Il est cité dans La tourelle du hibou
Thomas Mann
Il est cité en exergue de L'amour en trois volets
Il est mentionné dans à Venise après Giorgione
Il est cité dans Tadzio
Il est mentionné dans Puissance et décadence de la bourgeoisie
Il est mentionné dans Toi, le limnologue
Il est mentionné dans Jours étranges
Il est mentionné dans Jean-Christophe : expérience de lecture commune
Il est cité dans Etat-civil sans regard
Il est mentionné dans La ville des écrivains
Il est cité dans Cher Hanno
Esther Mar
Elle est l'auteur d'une Lettre d'amour de droite
Elle est l'auteur de Oh, zones...
Elle est l'auteur de Vendée, 1784 - Rwanda, 1994
Sandor Maraï
Il est mentionné dans La vie magique
Martin
Il est l'auteur de 1984
Frank Martin
Il est mentionné dans Musiques de notre monde
Monique Martin (voir à Gabrielle Vincent)
Thérèse Martin (voir à Thérèse de Lisieux)
Brice Matthieussent
Il est mentionné dans Mémoires de nos lectures
Guy de Maupassant
Il est cité dans Souviens-toi de l'été dernier
Charles Maurras
Il est mentionné dans 5 livres au hasard
Jazz Maynard
Il est mentionné dans Faits et foi
Allec Mellor
Il est cité dans 5 livres au hasard
Il est cité dans Le crime de lèse-majesté
Il est cité dans La torture des hérétiques
Catulle Mendès
Il est cité dans Catulle Mendès et Renée Vivien : quelques vers
Porfirio Meneses
Il est mentionné dans La ville de perdition
Marcia Alejandra Merino
Elle est mentionné dans Clair-obscur à Alma-Ata
Michel-Ange
Son esclave est photographié dans Les yeux, les tombeaux, l'esclave
Sa pieta est comparée dans Pleines de grâce
Il est mentionné dans J'ai replongé
Jean-Christian Michel
Il est mentionné dans Je crois vous reconnaître, homme bizarre qui m'évitez
Stanley Milgram
Il set mentionné dans La quête du courage
Henry Miller
Il est cité dans Si les murs étaient peints en noir
Hubert Mingarelli
Il est cité et mentionné dans Hommes sans mères, d'H Mingarelli
Christophe Miossec
Il est cité (sans que son nom soit mentionné) dans Deuil d'une illusion
Mocke
Il est mentionné dans Le règne de la pluie
Le Moine-Soldat
Il est cité à de nombreuses reprises
Mondkopf
Il est mentionné dans Un samedi soir dans un port en avril
Nils Petter Molvaer
Il est mentionné dans A jamais inconnus l'un à l'autre
Il est mentionné dans Quelle musique écouter dans sa salle de bains ?
Il est mentionné dans Lancement de la rubrique Vol Libre : hymnes au deltaplane
Il est mentionné dans Musiques d'un exil provincial
Il est mentionné dans A jamais inconnus l'un à l'autre
Jean Monnet
Il est mentionné et cité dans Hommage à Jean Monnet
Henry de Montherlant
Il est cité en exergue de Vers la lumière
Il est cité dans La guerre civile
Il est cité dans La guerre civile, scène 6
Il est cité dans ... comme il est facile de juger, et difficile de vivre
Il est mentionné dans Dans l'avenue Desbordes-Valmore
Le maréchal de Montluc
Il est cité dans Mélange de paternités
Pierre Mornet
Il est mentionné dans Hommes sans mères, d'H Mingarelli
Edith Morning
Elle est citée dans Souffle et drogues autogénérées : le psychédélisme au naturel
Ennio Morricone
Il est mentionné dans Musiques de notre monde
James Douglas, dit Jim Morrison
Il est cité dans An angel runs
Il est mentionné dans Carte d'identité, carte de fumée
Il est mentionné dans Villa Montsouris
Il est mentionné dans Souffle et drogues autogénérées : le psychédélisme au naturel
Il est cité dans Le sexe des anges
Il est cité dans Faking the Streets
Il est mentionné dans L'avenue Desbordes-Valmore
Il est mentionné dans Autobiographie (tentative sérieuse)
Moondog
Il est mentionné dans Le groove dans l'écriture et dans le blog
Laurent Moonens
Il est filmé dans Peut-on réaliser une carte géographique parfaite ?
Dylan-Sébastien Möse-Thierre
Il est mentionné dans La vie tranquille de Dylan-Sébastien Möse-Thierre
Il est mentionné dans La vie tranquille de Marc-Alexis
Edith Morning
Elle est citée en exergue d'Intemporalité
Romain Motier
Il est cité dans Traité de la délation
Kevin de Motz-Loviet
Il est l'auteur de Vers
Il est l'auteur d'un extrait de son Journal
Il est l'auteur d'un extrait II de son Journal
Il est l'auteur d'une lettre à L.N.
Il est l'auteur de Aide à vivre
Il est membre de la Confrérie de Baude Fastoul
Il est mentionné dans Kévin
Bob Mushran
Il est mentionné dans Les Basaltiques : critique d'un album musical
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mardi, 01 mai 2018
Naissance de saint Jean Baptiste à travers les arts
Un fragment du livre d'Emile Mâle, Les Saints Compagnons du Christ, écrit en 1952 et publié à titre posthume en 1958.
« L'Annonciation de saint Jean Baptiste est suivie de sa Nativité. Elle se présente sous des formes qui ne varient guère. Élisabeth est dans son lit ; des servantes s'empressent autour d'elle et généralement deux d'entre elles lavent l'enfant dans un cuvier. Cette nativité de saint Jean Baptiste est donc conçue exactement comme celle de la Vierge telle que les artistes ont l'habitude de la représenter. On aurait de la peine à les distinguer l'une de l'autre sans deux particularités qui caractérisent celle de saint Jean.
La première est empruntée à l’Évangile de saint Luc : « Le temps, dit l’Évangéliste, où Élisabeth devait enfanter, arriva, et elle mit au monde un fils. Ses voisins et ses parents apprirent que le Seigneur avait fait éclater envers elle sa miséricorde et ils se réjouissaient avec elle. Le huitième jour ils vinrent pour circoncire l'enfant et ils l'appelaient Zacharie du même nom que son père. Mais sa mère prit la parole et dit : « Il sera appelé Jean ». Ils lui dirent : « Il n'y a dans la famille personne qui porte ce nom ». Et ils firent des signes à son père pour savoir comment il voulait qu'on l'appelât. Zacharie prit des tablettes et il écrivit : « Jean est son nom », et tous furent dans l'étonnement. Au même instant sa langue s'ouvrit, sa bouche se délia et il parla, bénissant le Seigneur. »
Zacharie écrivant le nom de son fils : telle est la première particularité qui fait reconnaître la nativité de saint Jean Baptiste. Et voici la seconde : la femme qui prend dans ses bras le petit enfant porte le nimbe qui indique la sainteté. Cette femme, en effet, est la Vierge.
Nous entrons ici dans le domaine de la légende. Saint Luc, dans son Évangile, nous dit simplement que la Visitation de la Vierge se prolongea et qu'elle resta trois mois auprès de sainte Élisabeth. Jacques de Voragine dans la Légende dorée et Ludolphe le Chartreux dans sa Vie de Jésus Christ partirent de là pour affirmer que la Vierge avait assisté à la naissance de saint Jean. On voulait que Jésus Christ, encore au sein de sa mère, et le Précurseur au moment de sa naissance, eussent été rapprochés.
(Note de la blogueuse : « au sein de sa mère » signifie ici, non sur son ventre entrain de téter, mais à l'intérieur du ventre, bien au chaud dans le placenta).
Ce n'est qu'à partir du XIVème siècle que l'art a représenté cette légende. L'exemple le plus ancien que j'en connaisse en France se voit dans un détail de l'église Saint-Père de Chartres qui est du XIVème siècle. C'est au XIVème siècle également que ce détail apocryphe apparaît en Italie. On le remarque dans la porte de bronze d'Andréa Pisano au Baptistère de Florence. On voit la Vierge nimbée présentant l'enfant à Zacharie écrivant sur ses tablettes. Il suffira de citer un exemple charmant, une page des Heures d’Étienne Chevalier enluminées par Jean Fouquet, un des chef d’œuvre du musée de Chantilly. L'accouchée, toute pâle, est dans son lit que la sage-femme est occupée à refaire : une commère boit un bol de bouillon qui était sans doute destiné à réconforter la mère exténuée. Une servante verse de l'eau dans un cuvier pour laver l'enfant et elle s'assure avec sa main qu'elle est assez chaude. Une autre, devant la cheminée, fait chauffer des langes. Ce mélange d'ironie, de tendresse et de vérité est le secret de ce charmant peintre. On se croirait, non en Palestine au premier siècle, mais en Touraine au XVème. Ce qui prouve bien qu'il s'agit ici, non d'une scène familière, mais d'un solennel chapitre de l’Évangile, c'est la présence, au premier plan, de Zacharie écrivant sur ses tablettes le nom de saint Jean Baptiste et de la Vierge nimbée portant l'enfant dans ses bras ».
On peut lire, d'Emile Mâle, sur AlmaSoror, d'autres fragments :
Et d'Albert-Pomme de Mirimonde, ce commentaire instructif sur une Vanité du musée du Louvre
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lundi, 30 avril 2018
Annonciation
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vendredi, 27 avril 2018
Détails
J'ai peur de devenir sourd à l'essence des détails, aux détails du désir. Dans le sein de la matrice, quelque chose qui grossit m'effraie. Les espaces de vie sont petits et mal meublés, l'argent est trop fluide pour pénétrer nos pores bouchées. Celle qui doit revenir fait mine de rebrousser chemin. L'Etat n'a plus mon matricule dans ses fichiers. Il y a la tristesse qui monte, le bonheur qui vacille, l'être chéri à qui l'on ne sait comment s'adresser quand la joie est absente du regard.
Je crois en l'espérance, l'espérance espère en nous.
J'ai des déprimes après chaque sortie dans le monde, de retour à mon silence qui ressemble au vide. Cela me donne l'impression de n'avoir rien construit, que les autres sont du roc et que je ne suis qu'un fantôme de sable.
Je crois en l'espérance, l'espérance espère en nous.
K ML
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jeudi, 26 avril 2018
Récolte d'une promenade
« Le pire ennemi de la consommation, c'est la satisfaction. Le pire ennemi de la satisfaction, c'est la comparaison ».
Un inconnu qui parlait à son téléphone, rue Rochechouart, hier.
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vendredi, 20 avril 2018
Nouvelles des jeunes loups devenus chiens de garde
Je connaissais ces jeunes garçons révoltés, panachés, libres, transgressifs, les voilà se proposant des « piqueniques entre couples avec les enfants », évinçant l'air de rien ceux de la bande qui n'ont pas souscrit au tandem obligatoire.
Le couple est un instrument de domestication exemplaire.
Le couple est le premier moyen que la société utilise pour attacher les adultes à ses lois, les aider à renoncer à leurs rêves, à leur pensée libre, à leur mode de vie propre.
Peu importe qu'un mariage ne dure que trois ou treize ans : mieux vaut plusieurs mises en couple intégrales qu'une longue histoire d'amour libre.
Peu importe qu'on s'allie à quelqu'un de l'autre sexe ou de son propre sexe. La règle est de s'allier, à deux, se comporter à deux, acheter à deux, revendre à deux, procréer ou adopter à deux, car deux est la première condition de la dissolution du Un.
Le mariage ouvert aux couples homosexuels a consacré l'atroce prédominance des « couples » et augmenté encore la traque mentale et psychologique de tous ceux qui vivent d'une manière autonome.
Il y a plus de points communs entre un couple catholique qui milite contre le mariage gay et un couple gay qu'entre ces gens et les individus autonomes. Les premiers ont commencé le grand renoncement de l'individualité et le grand commencement de l’égoïsme de l'entreprise affective et sociale qu'ils forment. Les seconds s'en tiennent écartés. C'est pourquoi on les harcèle de questions, de pitié, de désapprobation, de soupçons et encore de questions, jusqu'à ce qu'ils succombent à la norme du couple.
(Katharina F-B me fait remarquer ceci :
Un couple qui dure dans le temps, une famille qui persiste, devient, au fur et à mesure que les années passent, un pouvoir, donc un contre-pouvoir. Par contre, les incessants démariages et remariages permettent de diviser les loyautés affectives et d'anéantir les héritages.
Donc : la prédominance du couple alliée à la liberté de refaire couple et refaire famille plusieurs fois, est un double gage de domestication des esprits (par le couple) et d'anéantissement des patrimoines (par l'éclatement et la recomposition), soit du pain bénit pour la finance sans patrie).
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mercredi, 18 avril 2018
Le plein et le vide
Des journées pleines de vide, il m'en faut pour t'aimer, éternité.
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lundi, 16 avril 2018
Tbilissi
Tu disais des poèmes aux quatre saisons. Tu n'es plus. Il faut bien que quelqu'un te succède à cette valse de mots.
Alors voici, après Le vieux majordome, le poème de l'hiver 2017 ; après Fazil, le poème du printemps 2017 ; après Dans la chambrée, le poème de l'été 2017 ; après Silentium, le poème de l'automne 2017, ; après Héroïne, le poème de l'hiver 2018...
Le poème du printemps 2018 :
Pavés trempés de Tbilissi et cette main dehors, froide et douce,
aux fraîcheurs tièdes du printemps, nous avancions,
nous devisions dans l'attente, chantant sans nous en rendre compte.
À des milliers de kilomètres de Tbilissi, le petit garçon attend les sauterelles.
Au bord du silence, patiente la nasse des deux étangs.
Des deux étangs émanent la tristesse de l'attente,
Dans l'attente, naissent les senteurs du printemps.
Du printemps frêle encore, après ce long hiver,
avant les torpeurs de l'été trop vert,
jaillissent les bulles du désir d'aimer, de partager ses sentiments.
Il ne connaît pas la méchanceté des villes, qui grondent leur impudeur jusqu'au ciel des éphémérides.
Ainsi finit le voyage d'hiver et ses chants de douceur obscurcis par le froid.
Dans dix ans, ce garçon sera l'homme qui s'éloigne,
au fond des rues qui partent de l'église Metekhi.
Les poings fermés, orphelin d'enfance et de parents,
Il sera le prince noir des coeurs des prostituées.
Pavés trempés de Tbilissi et cette main dehors, froide et douce,
aux fraîcheurs tièdes du printemps, nous avancerons,
nous deviserons dans l'attente, pleurant sans nous en rendre compte.
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vendredi, 13 avril 2018
Le sexe, la mort, l'argent
Lorsque le sexe tient le haut du pavé et s'étale au su et au vu de tous, la mort disparaît. Elle s'efface de la pensée des enfants des hommes, qui se gardent bien de se souvenir de son existence. Et lorsque, comme une voleuse de vie, elle surgit, immédiatement on l'escamote. Il n'est pas question de veiller un mort, d'exposer le corps, les mots utilisés pour parler aux petits sont empruntés à l'irrationnel et à l'imaginaire, afin de détourner la réalité.
Lorsque la mort s'invite dans la culture et se vit au su et au vu de tous, le sexe disparaît. Il s'efface de la conscience collective des enfants des hommes, qui se gardent bien d'évoquer sa puissance. Et lorsque ses effets s'avèrent manifestes, immédiatement on l'escamote. Il n'est pas question de parler de sexe, de dévoiler la nudité, les mots utilisés pour parler aux petits sont empruntés aux contes de fées et à la religion, afin de répudier la réalité.
Entre le sexe et la mort, quel rôle tient ce maître-esclave, l'argent ? Entre le sexe et la mort, il erre comme une âme en peine. Il est cette âme en peine de sens, cette âme en quête de visibilité. Il a soif d'étancher les vrais soifs. Il a soif de redevenir enfin ce qu'il est : un auxiliaire de lien.
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samedi, 31 mars 2018
Comme le silence du samedi saint, quand l'église se tait.
« Seul le silence est grand », aussi grand que la peur, aussi grand que la vie.
Comme le silence du samedi saint, quand l'église se tait. Après le procès, la cohue, le lynchage, l'assassinat, vient enfin le silence. Je te dis cela car nous sommes le samedi 31 mars 2018 quand j'écris ces lignes et que je rentre d'une promenade. J'ai enfin monté les marches de pierre en haut desquelles ton message m'attendait. C'était une lettre sans verbe, sans pain, sans vin. C'était notre rencontre, inachevée.
Dès ce jour, je veux consacrer ma vie à ta vie, tourner mon cœur de pierre vers ton cœur de chair. Dès ce jour, je veux pas à pas m'approcher de ta lumière.
La mort n'est jamais seule. Elle vient toujours pour quelqu'un. Elle vient toujours pour toi.
Ne t'inquiète pas. Je t'aime. Ton calvaire est très beau. Sur la colline du crâne, tu t'es agenouillé, tu as posé ton front contre la terre. Tu es entré en tentation. Comme c'était beau.
Tes amis n'ont pas su te veiller, mais tu leur as donné ton sourire en revenant vers eux. Partir, c'est revenir pour toujours.
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jeudi, 29 mars 2018
Introspection - photos prises par Sara
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mercredi, 28 mars 2018
Les miroirs fatigués d'un moi changeant
Dans un vent coulis
Se brisèrent
Nos antiroulis. Ainsi se poursuit le Trident dominical.
Au bord de la latitude du non-sens, loin de la latitude des sens.
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lundi, 26 mars 2018
Propagande de rue. Avenue Daumesnil, 75012. Mars 2018
Autres images vues dans la rue : Un monde parfait, l'intox au fil des jours
Il y a quelques années, c'était en 2009, dans la triste douceur de l'automne :
On peut lire aussi Les dictatures douces
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samedi, 17 mars 2018
Requiem pour la personne que je n'ai pas rencontrée
Introït
Laisse-moi reposer dans la lumière de ce jour sans fin, comme je te laisse errer dans ta nuit incomplète.
Tes deux visages ressemblent au mien, féminin et masculin.
Nous aurions marché, main dans la main, aux cris des enfants et des mouettes,
aux abords des écoles et sur les plages océanes.
Kyrie
Le maître du temps nous domine ; ton ombre se réfléchit sur le mur. Au maître des lieux nous devons la dîme ; mon ombre approche la tienne. Le seigneur des apôtres illumine ; ta silhouette échappe à la mienne.
Graduel
Je me penche sur ton corps, comme une mère sur son enfant, comme la sage-femme stérile sur l'enfant qu'elle a tiré du marasme d'une autre. Je me penche sur ton cœur, telle l'exégète du papyrus des Esséniens.
Trait
De nos faims insatiables, veuille la mort nous absoudre ! De nos désirs de chair, dame à la faux, fais des plaisirs de pierre. Toutes nos soifs étanchées n'auront jamais de suite ni de partage dans ton lit clairsemé.
Séquence
Jour des jours, jour de gloire et de paix, jour de suspense et de mystère, que ce jour où j'ai senti ton existence. Jour de la première attente, chaque jour qui suivit fut jour d'attente. Jour de la deuxième attente, jour de la troisième attente. Au jour de la centième attente, le climat de mon cœur avait connu tous les orages et toutes les pluies, tous les soleils aussi. Jour de toujours et de jamais, éternel jour qui précède un lendemain de chimère.
Offertoire
Maîtres ès psychiatrie et neurologie, qui déambulez dans la chambre blanche de l'hospice en bordure de ville, accordez-moi la suprême délivrance de l'oubli. Daignez mettre un terme à mon obsession, afin que ni mon cortex, ni ma raison ne retiennent plus la flamme de la personne qui ne sait où je suis. Vous qui maniez les armes chimiques au fond des tranchées de gliales, sachez poser sur mon cerveau le baume intègre qui me délivrera de l'amour des spectres. Tenez vos promesses, sur mes douleurs posez vos compresses, maîtres ès neurologie et psychiatrie.
Sanctus
Vive, vive, vive la molécule qui sauve les esprits de leur prison de pensées noires. Vive, vive, vive la molécule dérisoire !
Agnus dei
Homme en blouse blanche, qui possèdes le diplôme, graphes les ordonnances et piques les veines, obtempère ! Donne-moi le repos. De ma frayeur, de ma souleur, de ma langueur, purifie-moi.
Communion
Le rayonnement d'une lumière douce évoque le premier repas des hommes. Le rayonnement d'une lumière douce convoque l'innocence du nourrisson.
Absoute
Au-delà de moi, pour tous les autres, amants de sirènes absentes, amantes de fantômes imprenables, au-delà de moi j'invoque la liberté, la délivrance et la fraternité.
Subvenite
Prenez cette image à laquelle j'ai tant rêvé, prenez ce corps imaginal, prenez ces lèvres qui ne m'ont point baisée, prenez cette caresse qui ne m'a jamais effleurée. Que le songe amoureux qui me hantait s'élève dans les éthers nomades et parcourt toutes les distances ineffables.
In paradisum
Écoutez ce chant qui descend sur le cimetière. Écoutez ces pas qui accompagnent nos pas. Écoutez ces antiennes d'un chœur lointain. Écoutez : l'inconnu surgit en chacun.
Pie jesu
Sempiternelle, notre valse avec celui que nous aurions dû être, sempiternelle. Blanche, l'étreinte avec celui qu'on aurait pu aimer, une étreinte blanche.
Edith de CL 14-15 mars 2018
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