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Du Victimat

 victimat, statut de victime

Une des plus grandes souffrances réside dans l'exclusion sociale. Or, cette exclusion étant pratiquée par l'ensemble de la société, elle est justifiée par cette société et n’apparaît pas comme une exclusion mais comme une justice.

Autrement dit ce n'est pas en tant qu'injustice qu'une injustice fait souffrir mais en tant que justice officielle.

Les victimes réelles d'une société ne peuvent être reconnues comme telles, sinon elles ne le seraient pas (victimes).
Les injustices, inégalités, ne peuvent être perçues comme telles par une société donnée. Elles ne sont perçues qu'à partir du moment où elles ne sont plus la norme, autrement dit a posteriori, quand l'analyse critique a gagné une bonne partie des couches sociétales.

Si donc une société, par le biais de ses politiques sociales, culturelles, médiatiques, offre un soutien quel qu'il soit, même critiquable, à des « victimes », on peut être sûr qu'il ne s'agit pas des principales victimes de cette société. Celles-ci sont cachées derrière le statut de coupables, ou leur existence n'est pas reconnue.

Se plaindre (d'une enfance pauvre, d'une couleur de peau, d'un sexe maltraité) c'est savoir qu'on a les moyens de dominer un jour ou l'autre, c'est donc être sorti de l'exclusion profonde. Celui qui souffre au plus profond sait que sa plainte ne recueillera que le rire, l'indignation ou l'indifférence.

 

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lundi, 23 décembre 2013 | Lien permanent

Harcèlement par les médias dans une gare. Personne n'a réagi.

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dimanche, 11 mars 2018 | Lien permanent

Magnitude d'une éclipse invisible

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La médiatisation de la vie artistique est l'arbre qui cache la forêt. L'arbre artistique mis en exergue par les médias dissimule toute la forêt créatrice.

Les médias, en apparence, simples organes de relais et de discussion à propos de la vie artistique, sont devenus la condition de l'existence officielle des artistes. Une œuvre artistique n'est considérée comme telle par la majorité des institutions et des gens, qu'à partir du moment où elle est commentée par un canal médiatique officiel. Cette condition médiatique est destructrice pour l'art, non seulement parce que la sélection médiatique est forcément biaisée, mais surtout parce que l'art se met à son service en vue d'être reconnu.

Un art serviteur, ce ne serait pas nouveau. Un coup d’œil aux peintures de Léonard de Vinci et de Michel-Ange, un coup d'ouïe aux compositions de Haydn, qui portait la livrée, ou de Mozart, qui rageait de vivre au rang des domestiques, permet de s'assurer que l'art, même soumis, peut devenir mille fois plus grand et plus libre que le commanditaire puissant qu'il sert.

Mais les médias ne sont pas des mécènes : ils ne paient pas les artistes. Ils se contentent de les noter, de les introniser ou, en les ignorant, de les rejeter.

Il est intéressant de se détourner de la médiatisation, car elle influe négativement sur l’œuvre, elle abêtit le public en mettant un écran de conformisme entre l’œuvre et son propre regard, et elle induit une hiérarchie entre les œuvres et les artistes, fondée sur des critères tout autres qu'artistiques. Le pouvoir des journalistes-commentateurs est néfaste, aussi bien artistiquement que politiquement. Art officiel, art underground, artiste pur ou artiste vendu, artiste maudit ou ayant pignon sur rue, ces curseurs d'appréciation sont des fictions inadaptées à la réalité de la création et des gens qui s'y collent.

Pourtant, il est vain de combattre cette médiatisation, il n'y a aucune utilité à se dresser contre elle. L'on choisit ses ennemis ; autant en choisir de respectables. Si nous n'accordons aucune valeur aux médias, il est ridicule de les combattre.
Une autre raison d'agir en dehors et à l'écart des médias plutôt que de les combattre, c'est que, comme nous l'avons vu, la médiatisation de l'art abaisse son niveau. Dès lors, il faut s'en détourner plutôt que de s'en préoccuper, puisque la haine est une version noire de l'attachement. 
En dépit de son boucan et de son tintamarre, la médiatisation est passagère et ne laisse presque aucune trace, une fois l'époque passée. Ce serait donc perdre du temps que de se consacrer à elle, que ce soit pour la combattre ou pour l'obtenir.
Vient enfin une dernière raison, qui est peut-être la meilleure : un vrai esthète, un authentique chercheur d'art, se fiche complètement de l'opinion officielle. Or, c'est vers lui que le créateur doit tendre.

Le zadisme est une technique de défense du territoire intéressante, que nous pourrions appliquer à nos territoires mentaux.

Une grande partie de la politique, de l'art, des événements qui construisent notre vie ne devraient même pas intéresser un média subventionné par l’État et/ou appartenant à un groupe côté en bourse, car par nature, ces médias cherchent à (con)vaincre au profit du pouvoir qui les nourrit. Quand ils prennent des airs de rébellion, c'est qu'il faut bien laisser du leste aux laisses afin de ne pas rendre les chiens complètement fous.
Si nous nous rendons compte que les films que nous voyons, les musiques que nous écoutons, les opinions politiques que nous défendons, sont commentés (avec amitié ou hostilité, peu importe) dans des médias subventionnés par l’État ou appartenant à des groupes côtés en bourse, alors, peut-être, c'est que nous sommes entrain de boire un biberon officiel à l'écart des routes sauvages où poussent de charmantes fleurs sauvages aux parfums inédits et mystérieux qu'il ferait bon aller respirer.

Il paraît que la vraie vie est ailleurs, et que l'art la suit comme son ombre.

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lundi, 02 février 2015 | Lien permanent | Commentaires (4)

Vision d'un instant

Brouiller les pistes et laisser le sable, la neige, la poussière, recouvrir la trace de nos pas perdus. Avec cette élégance qui consiste à ne peser sur personne et à relever les événements par une épice d'humour, ouvrir quelques fenêtres sur des paysages neufs.

Vivre, penser, mourir, ressentir, tout cela dans le désordre.

Un morceau de heavy métal pour toi, un chant grégorien pour moi. Aucune guitare ne nous manquera plus au paradis des amants mal assortis.

Des enfants autour de nous, qu'on ne ferait jamais souffrir.

Un monde sans médias. Un monde sans administration. Un monde sans meurtre.

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samedi, 05 septembre 2015 | Lien permanent | Commentaires (2)

Le choix du regard

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Drôles de penseurs et drôles de rebelles, qui pérorent sur l'urgence de la rébellion, de la révolte, de la résistance, dans des médias nationaux conjuguant l'appartenance à des groupes côtés en bourse et la subvention de l’État.

Mais, qu'importe. Le parc est si beau ! L'automne est au rendez-vous des belles solitudes et des causes perdues.

Tourne ton regard loin du mur médiatique qui dissimule le monde en faisant semblant de le montrer ; pose tes yeux sur les eaux dormantes des bordures de forêts. Pars marcher sans rien emporter d'autre que des poches vides où enfourner tes mains vides.

Chaque jour, le vent souffle un peu plus froid. Le coeur chaud d'un chien : refuge. Le texte inédit d'un ami : littérature.

 

Sur AlmaSoror

Monde parallèle et réalité officielle

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lundi, 26 octobre 2015 | Lien permanent

La foi, fille du doute profond

(#média)

Nous ne reparlerons plus des gentilhommes de fortune. Nous nous bercerons d'illusions neuves, brillantes, nos idées détournées par la technique feront de nous de grands amnésiques souriants. Dans ton studio anonyme, perdu dans les centaines d'appartements de ton bloc d'immeubles, perdu dans tous ces blocs d'immeubles, perdus eux-mêmes dans ce coin de ville émergé il y a quelques décennies à peine, à quelques kilomètres seulement de la belle ville de pierre qui te semble si lointaine spirituellement, tu t'efforces héroïquement de croire que ton être vaut quelque chose, que la tâche gratuite à laquelle tu t’attelles est importante. Non, pas seulement importante pour le déroulement de ta soirée, pour le sens de ta vie, mais pour toute l'histoire de ton âme, de ta famille, de ton quartier, de tous ces voisins inconnus, de ta ville, de ta région, de ton pays, de ton continent. Ce que tu accomplis ce soir, dans l'imperfection, dans l'anonymat, c'est un acte dans l'Histoire de l'humanité, cet acte revêt autant d'importance que ces « événements » relatés dans les « médias ». Le sens du vrai, c'est la deconstruction du vide qui nous comble collectivement, c'est la reconstruction de soi par l'intention pure et par la pensée honnête.

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dimanche, 17 février 2019 | Lien permanent

Hors des chemins médiatisés

L'actualité, cette notion éminemment actuelle. Est-ce ce qui occupe la société à un moment donné ? Plus précisément, c’est ce dont s’occupent les médias à un moment donné.

Si l'on se gorge d'actualité durant une année, et qu'au terme de ces douze mois de perpétuelle effervescence, on décide de faire un point sur ce que l'on a appris d'intéressant, de repérer ce qui restera dans nos mémoires à moyen et long terme, la récolte est maigre. L’immense partie du temps passé face aux médias est englouti dans l’oubli. Et même, il semble crédible de se dire qu’une diminution drastique de ce temps, couplé à une structuration de la recherche d’information, augmenterait le nombre et la qualité des souvenirs.

Car le bruit incessant de l’actualité appelle le bruit, les réactions des gens appellent les réactions des milliers, puis des centaines de milliers de gens, ce qui démultiplie le bruit. Et tous ces bruits en concurrence et en résonnance forment le grand brouhaha médiatique de l’actualité.

Si ce brouhaha général ne vaut pas grand-chose, il n'est pas rien : il donne le ton et l’humeur du moment collectif, influence les mots, les décisions, les actes des individus et des institutions, fouette donc l'Histoire comme un cocher nerveux. Il précipite des événements, empêche d’autres de survenir, occupe les esprits. Le poids de ce brouhaha est regrettable.

Le seul moyen de lutter contre cette pollution de la politique et de la société par le bruit incessant de l'actualité et ses millions d’échos en pagaille, c'est de leur accorder le moins d'importance possible, en s’efforçant de limiter non seulement le temps passé face aux médias, mais aussi les conversations consacrées à leur actualité. On craint ainsi quitter le monde ; en fait on le retrouve. Car l’actualité n’est pas le temps présent, ce n’est que son avatar.

Surgit une surprise : le pouvoir de l’individu est plus grand qu’il ne le pense. Dans le flux d’une gare, une personne qui reste immobile au milieu désaxe le flux et force chacun à s’adapter à cette microsituation. Quelqu’un qui vit, parle et pense selon d’autres critères que l’actualité détournera beaucoup de trajectoires d’une manière invisible, mais certaine.

Comme le dit l’écrivain Emmanuel Adely à propos de l'argent, « la seule subversion aujourd’hui est de ne rien acheter ». Il est évident que résister à la société capitaliste en achetant mieux constitue une manière de la servir et de la renforcer. Tant que l’acheteur est là, la société de consommation s’adaptera. S’il veut moins de quantité et plus de qualité, le capitalisme lui donnera raison car le client est roi : dans « le client est roi », le roi n’est pas le roi ni le client, mais l’argent. Ce qui rendrait caduc le système, c’est l’autonomie des gens, leur capacité à vivre sans acheter.

Il en va de même de la société médiatique : aucun contre-média, aucun alter-média ne la combattra efficacement puisqu’il en fera aussitôt partie. En revanche, la prise de décision que les médias ne déterminent pas l’importance d’un événement ou d’une personne, son degré d’existence ou d’influence, constitue un changement radical.

Un jour sans achat - si c'est un choix bien sûr, et non une famine -, est un jour à l'écart de l'autorité de l'argent. Ce n'est pas si facile à vivre, car quand j'achète, j'existe. Il faut parfois désexister pour revivre.

Un choix sans influence médiatique est un choix à l’écart de l’autorité des médias. Ce n’est pas facile à assumer, car ce qui est médiatisé existe beaucoup plus aux yeux de la société que ce qui ne l’est pas. Il faut parfois détourner le regard pour commencer à voir.

Comment vivre à l'écart de l'actualité sans perdre le fil du monde ? En considérant l’actualité comme un outil pour rester adapté à la société, assurer ma normalité, mon intégration ; je dois certes connaître ce qu’il faut savoir pour survivre et être accepté. Mais c’est l’unique usage intéressant des médias. Pour le reste, entraînons-nous à penser en dehors des temps médiatiques, à parler en dehors des sujets médiatiques, à agir en dehors des codes médiatiques

Cela nous évitera de verser dans des polémiques vouées à être dépassées ; cela nous évitera de choisir son clan au sein de ces antagonismes mis en scène, imposés par la nécessité médiatique d'un débat simplifié à échelle massive. Cela nous permettra d’agir selon notre volonté plutôt que de réagir selon un rythme imposé.

Une technique consiste à se soustraire aux prescripteurs pour naviguer seul. Diriger ses choix artistiques, intellectuels, en fonction de soi, quitte à se tromper, ou à avoir l’air de se tromper. Se promener seul à l'écart des chemins balisés. Prendre la liberté de devenir « auteur de son regard », comme le proposait l’illustratrice Sara. Et s’il faut avoir l’air d’avoir bon goût, ayons l’air, par souci d’inclusion, pour conserver notre place parmi nos semblables ; mais sans confondre l’adaptation au monde et l’adhésion à un monde imposé. En lisant des livres ou en aimant des œuvres d’art non sélectionnées par les prescripteurs médiatiques, nous participerons à la possibilité d’îlots autonomes.

Et cet exercice de regard personnel, on peut l'adapter à la chose publique. En sélectionnant des sujets qui nous intéressent et en les suivant en deçà et au-delà de l'actualité, sur un temps long, via des canaux approfondi ; en retenant chaque semaine un fait entendu ou commenté qu'on souhaite retenir et en l'écrivant sur un carnet de papier ou numérique, afin de pouvoir relire, à la fin de l'année, le fil de sa propre actualité, d'en tirer une conclusion cohérente, peut-être.

Cela nécessite, bien sûr, de supporter une certaine solitude, qui est, au fond, l’intimité avec soi-même. Cette part de nous-mêmes qui n’est pas soluble dans le collectif. Cette part unique, faite d’images, de mots, qui mourra avec nous. L’actualité continuera d’agiter les esprits, mais l’esprit humain mérite de s'en détacher pour sentir sa double aspiration à la grandeur et à l'humilité.

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mardi, 29 octobre 2024 | Lien permanent | Commentaires (1)

parfois j'ai prié

Sara

Phot Anglet, par Sara

 

"j'ai toujours accepté de combattre, dans la solitude et dans l'échec, dans le rêve et la douleur, dans la joie et la réussite. J'ai toujours choisi de combattre et vivre libre. Il s'agissait de sauver ma tête, sauver mon coeur, sauver mon corps, sauver mon âme. J'ai fui le salariat au risque de devenir la lèpre de la société. Car, comme le servage et l'esclavage, le salariat n'est point digne de l'homme. J'ai repoussé avec violence les médias qui prostituaient leurs espaces à la publicité ; je me suis tenue éloignée de tout supermarché, de toute multinationale, de toute usure. J'ai chômé le dimanche, et parfois j'ai prié. J'ai combattu. Je ne dirai plus rien. J'ai tout dit".

 

Venexiana Atlantica

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vendredi, 08 avril 2011 | Lien permanent

La diète

Je m'en vais dans la musique qui m'emporte ce soir, je m'en vais dans l'Armagnac et dans une autre histoire. Tycho ton hurlement quand nous avions vu les loups derrière le bosquet d'arbres à l'orée de Rämen, c'est tout ce qui me reste de ta voix. Tu dors aujourd'hui sous la neige, sous une croix rigoriste. Autour de moi plus personne qui t'ait connu. Silence et solitude, solitude et absence, le bruit du frigo, du vent dans la cour, pas d'oiseaux, dans le four un gâteau, et la nuit qui descend, et Schubert et Low Rear. L'ours et le loup reviennent dans nos contrées, disent les médias, mais je vis trop loin des forêts pour être dévorée. Ainsi s'effacent année après année les années passées. Demain, mon premier cheveu blanc. Après-demain, l'attente d'une porte, d'un passage. Manger, pourquoi ? Le corps a ses besoins dont la raison se lasse. Boire, parce que cela réchauffe, à chaque gorgée, la trachée. La musique est mon linceul, enveloppée en elle je respire encore. Tycho, à quoi aurait ressemblé notre enfant ? (Son visage imaginaire me hante.)

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(Décembre en 2014

Décembre en 2013

Décembre en 2012

Décembre en 2011

Décembre en 2010

Décembre en 2009

Décembre en 2008)

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samedi, 26 décembre 2015 | Lien permanent

D'un village aquitain

D'un village aquitain, LB nous envoie deux images et ces lignes entre les lignes :

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« … en cette période dont on ne saisit pas les contours temporels notamment, les pensées parfois malmenées par les angoisses trouvent des sentiers inexplorés peut-être

 

… la violence politique était déjà difficilement supportable, mais aujourd'hui on la vit de plein fouet, sans les armes du quotidien, les relations sociales, les réconforts habituels, les échappatoires conditionnées, nous-même donc sans plus de gants, ni de masques

… je n'échappe pas toujours aux médias de masse ici, ce qui me montre la réalité des informations mises en scène pour la majorité, c'est l'apogée du manichéisme médiatique, de l'écrasement des graines de la pensée dans un terreau d'images en décomposition conceptuelle, politique et esthétique. Et j'en mesure l'impact sur les cerveaux que je côtoie

… à la longue, j'ai peur que ce terme RECLUSION SANITAIRE prenne tout son sens car je vois que nous avons affaire à un gouvernement motivé par l'économie à tout va, et que le sanitaire soit le leitmotiv pour justifier la purge de tout ce qui n'ira pas dans sa folle direction autorito-financière. Protégeons nos fêlures par ailleurs, elles sont aussi notre soi. »

 

L.B.

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mercredi, 08 avril 2020 | Lien permanent

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