mardi, 19 janvier 2010
Réalisme
La réalité me dépasse complètement ; je ne lui arrive pas à la cheville.
Édith
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lundi, 18 janvier 2010
Un mot sur l'enfance
"Ce qui n'était pas consacré à l'étude était donné à ces jeux du commencement de la vie, pareils en tous lieux. Le petit Anglais, le petit Allemand, le petit Italien, le petit Espagnol, le petit Iroquois, le petit Bédouin roulent le cerceau et lancent la balle. Frères d'une grande famille, les enfants ne perdent leurs traits de ressemblance qu'en perdant leur innocence, la même partout. Alors les passions modifiées par les climats, les gouvernements et les moeurs font les nations diverses ; le genre humain cesse de s'entendre et de parler le même langage : c'est la société qui est la véritable tour de Babel".
Chateaubriand
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dimanche, 17 janvier 2010
notes et bulles bleues

Extrait du mail de Siobhan d’hier matin (reproduit avec son autorisation) :
(Siobhan H est notre deltaplaniste et tient la rubrique aérienne "vol libre)
“Je t’aime”
C’est l’expression qui est revenue ce matin échouer sur les bords de ma conscience le long de ce long vol sans but autre que celui de n’être pas sur terre. Le vent rebelle me donnait l'impression de piétiner dans le ciel. Ma cage m'oppressait et je voulais la lâcher. "Je t'aime". Ce mot me retenait.
Mais à qui parlais-je ? C’est la question qui me hante, maintenant que je suis redescendue et que je marche dans cette ville trop nordique pour être jamais joyeuse.
J’ai appelé Mickaël et Michel, mes deux archanges d’Amiens. Ils étaient justement ensemble au fond d’une brasserie, attablés devant une spécialité picarde et des bières belges.
Ils ont ri, blagué, toujours aussi bêtes, toujours aussi bons.
Mickaël m’a dit : tu parlais de Katharina.
J’ai raccroché rapidement. Je me suis demandée si c’était vrai le plus objectivement possible. En clair, où que je scrute ma conscience, je hais Katharina. Je la respecte, je l’admire, je la trouve belle - mais je la hais.
(...)
Et quand j’y repense je pleure presque, je hante la ville si triste (comme toutes les villes du Nord) où je ne sais même pas pourquoi j’habite, et je t’en veux de nous avoir rassemblées un jour au 13 boulevard du Montparnasse, pour une soirée qu’il fallait faire semblant de trouver sympathique et qui était à vomir. D’ailleurs, j’avais vomi dans la rue en rentrant chez moi”.
Siobhan
Je rappelle que la relation entre Siobh et Katharina a déjà ébranlé AlmaSoror... ICI.
Un ami lecteur avait alors posté ce commentaire éclairant : "Lontemps après le temps des déchirures, restent les morsures de l'incendie intégral. Comme une biographie à rebours et marquée dans la chair". Merci, toi qui signas Habitant d'Insomniapolis et qui fit partie de notre éphémère Club d'alors...
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samedi, 16 janvier 2010
Bergson phare
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vendredi, 15 janvier 2010
L’hymne de Saint Jean
Vers l’an 800, Gerbert élabore la gamme ut, ré, mi, fa, sol, la, si, en empruntant les premières syllabes, qui correspondaient aux notes de cette gamme, à l’hymne de Saint Jean :
Ut queant laxis
Resonare fibris
Mira gestorum
Famuli Tuorum
Solve poliuti
Labii reatum
Sancte Johannes
C’est la lointaine origine de la chanson du film La mélodie du bonheur, de Robert Wise, qu’on regardait, tous les enfants, sur la télévision des voisins.
DN Steene
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jeudi, 14 janvier 2010
Voyage au pays des noyés
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mercredi, 13 janvier 2010
Voeux de Sara
La principale photographe d'AlmaSoror présente ses voeux en vidéo.
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mardi, 12 janvier 2010
Un nombre irrationnel : le nombre e
Au mois d'octobre 2007, telle était la contribution mathématique de Laurent Moonens :
Un autre exemple de nombre irrationnel : le nombre é
Et pour en savoir plus sur Laurent, c'est ICI
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lundi, 11 janvier 2010
Fragment de Moréas et commentaire d'Esther Mar
Fragment de Moréas (commenté par Esther Mar)

Quand je viendrai m’asseoir dans le vent, dans la nuit,
Au bout du rocher solitaire,
Que je n’entendrai plus, en t’écoutant, le bruit
Que fait mon cœur sur cette terre,
Ne te contente pas, Océan, de jeter
Sur mon visage un peu d’écume :
D’un coup de lame alors il te faut m’emporter
Pour dormir dans ton amertume.
(Moréas, el Greco de la poésie française)
Commentaire d’Esther Mar
Ton visage accusait trop d’ans. L’océan s’étendait sous la nappe nocturne. Tu voulais dormir dans son amertume : tu savais que ce grand flot mouvant nous emporte dans son lit indéfinissable et que le sommeil éternel a le goûts des lendemains de fêtes ratées. Tu t’en es allé comme tu avais dit et je lis tes vers au bord de la Marne. Je songe aussi à partir. D’un coup de lame alors il faudra m’emporter, au-delà de la solitude.
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samedi, 09 janvier 2010
Voeux, Aveux
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vendredi, 08 janvier 2010
La marche des villageois
Et la musique s'élève et nous entoure tous. Vous marchez autour de moi. Le village ressemble aux autres jours, sans la pluie, sans le morne du quotidien. Le cortège nous rend somptueux. Notre marche de groupe, solennelle, fait de chacun de nous un morceau de héros.
Ma personnalité imparfaite s'efface et la batterie des coeurs ensemble implose mes rêves. Il n'y a plus de moi, de toi, il n'y a plus que nous qui marchons sur la route des fleurs et de l'espoir. Notre espoir nous appelle, notre confiance nous porte, notre peur est finie pour toujours.
Les tambours et les cors chantonnent des valses berçantes et dynamisantes. Bercés, nos coeurs coulent d'amour. Dynamisés, nos jambes courent au tempo des lendemains qui chantent. Les enfants marchent avec nous : plus de femmes, plus d'hommes, plus d'âges : toutes les barrières sont mortes et la vie et sa liberté immense ont pris toute la place. Aux carrefours des chemins la musique reprend de plus belle et c'est toujours la plus grande route qui appelle. Nous marchons sans penser, le village est loin derrière nous maintenant et nous ne pensons qu'aux nuages qui nous précèdent.
Nous partons à la guerre.
José Vengeance Dos Guerreros, le lundi 4 janvier MMX, Paris le soir glacial.
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jeudi, 07 janvier 2010
Bonne année
Une nouvelle année commence, symbole chronologique dans la nuit désordonnée du temps qui passe.
À nous, à tous, bonne année.
Que les chagrins d'amour s'apaisent et que les solitudes se trouvent. Que les rencontres se fassent douces, griffes rentrées, yeux grand ouverts. Que l'obligation haineuse, hargneuse de "gagner sa vie" ne bouffe pas toute la moelle de la liberté. Que la danse se manifeste en nos corps, au jour le jour, dès l'aurore au lever et jusqu'aux dernières heures du soir, quand les masques tombent et qu'on retrouve un peu de ruines de paix dans l'avant sommeil. Que l'espoir de trouver quelqu'un, quelque chose, une émotion à faire vibrer, nous tienne et soit réalisé, enfin. Que nous passions cette année, sentinelles sans uniforme, enfants sans soutien, dans la paix du coeur. Que nos générosités trouvent l'espace qui leur manque pour se déployer. Que nos armes tombent. Que nos frontières s'écartent - mais que notre fierté et notre honneur restent là, fermement plantées - ces deux drapeaux qui tiendront jusqu'au bout de nos destins, et même au-delà, souvenirs de nos combats, de nos luttes, de nos efforts pour marcher debout dans la grande catastrophe de la vie. La beauté est à l'origine du monde ; l'héroïque joie de vivre la recrée à chaque tentative d'aimer.
Bonne année.
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mercredi, 06 janvier 2010
...comme il est facile de juger, et difficile de vivre...
"On frémit..... quand on sait comme il est facile de juger, et difficile de vivre,
et comme c’est rapide, un jugement, et comme c’est long, une vie".
Montherlant
À propos de la pièce La guerre civile
"Les serpents littéraires, biographiques et anecdotiques qui suivent les hommes sortant un peu de l’ordinaire n’ont pas effacé les traces de Pompée. Après deux mille ans, il vit encore, plein de bruits et d’actes, et comme soutenu par les jugements malveillants qu’on porte sur lui. On frémit (c’est une façon de parler, car personne ne frémit) en voyant exécuté en quatre lignes, dans les dictionnaires, l’effort de toute une vie, quand on sait comme il est facile de juger, et difficile de vivre, et comme c’est rapide, un jugement, et comme c’est long, une vie. Les historiens qui, les pieds dans des pantoufles, entre leur radiateur et leur frigidaire, et n’ayant d’autre adversaire à vaincre que la feuille de papier blanc sur laquelle ils écrivent n’impore quoi en toute impunité, les historiens ont beau jeu à traiter avec désinvolture les personnes qui ont remué ce que remua Pompée pendant trente-cinq ans, dans le chaos sanglant qu’était alors l’empire romain (étant réservé le problème de la vanité de l’action, sur lequel j’ai dit mon sentiment bien des fois). Pour moi, mon objet ici n’a pas été de juger cet homme : on ne juge que sur dossier, et les arrangeurs ne font pas un dossier. Je n’ai voulu que rêver un peu sur un immense retournement de fortune, et en sortir quelques circonstances dorées par la mélancolie de l’Histoire".
Henry de Montherlant, 1958
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mardi, 05 janvier 2010
L'amour, la prière, les larmes
« Je vois les chevaliers traverser les mers vers la Terre Sainte croyant la prendre par les armes, et s’exténuant sans arriver à leurs fins. Alors je pense qu’il faudrait faire cette conquête comme tu la fis, Seigneur, avec tes apôtres : par l’amour, la prière et les larmes ».
Raymond Lull
(Vers 1311)
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lundi, 04 janvier 2010
Le courage et l'amour
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