Nocturne estival I : sous le royaume des étoiles (dimanche, 31 janvier 2010)
Siobhan H continue de nous envoyer ses instantanés de deltaplane. Je les reçois dans un style textoïsé : fautes d'orthographe, grammaire abrégée. Je fais des liens entre les mots pour qu'on comprenne et elle refuse brutalement de relire pour dire si mes retouches lui conviennent. Alors tant pis pour elle et à bientôt !
(Édith & AlmaSoror)
Je vous dis que c’était si beau que j’aurais voulu ne jamais redescendre. Mais la terre humide, comme si le soir aussi avait sa rosée, m’accueillit plus doucement que d’habitude, comme si elle avait compris que j’avais besoin d’amour et de tendresse encore plus que d’habitude.
Les lumières du club de deltaplane où j’atterrissais m’éblouirent. Après la ténèbre total du vol, entrecoupée d’étoiles, par cette nuit sans lune, ce fut un choc de retrouver les réverbères et le goudron. Alors tout me parut irréel. Seule la nuit noire, le ciel et le vol libre étaient vrais : la terre et sa vie grouillante, pour l’instant endormie, était devenue féérique et je me demandais si, le lendemain, tout redeviendrait comme avant.
Tout redevint comme avant : mais je suis désormais une chouette. J’attends la nuit pour voler, et je hulule en faisant des cercles dans l’air.
Siobhan
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