Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 05 février 2010

René Lalou : les témoignages sur la Guerre II

 

J'ai trouvé le tome I de ce livre dans les affaires de mon grand-père. Publiée en 1946,L'histoire de la littérature française et contemporaine (1870 à nos jours) , de René Lalou, comporte d'assez beaux passages. 

En voici un, que je recopie à l'usage de ceux qui trouvent amusant de lire un critique du milieu du XXème siècle sur la littérature "contemporaine".

 

Dia 11.jpg

 

 

Le chapitre « les témoignages sur la guerre » est émouvant, guirlande des traumatisés de 14-18 (cette guerre votée par des députés qui ne la firent point, mais continuèrent leur tranquille vie tandis que la jeunesse masculine française était envoyée à la boucherie).

Des soldats revenants, beaucoup écrirent, sans espoir.

 

 

 

La guerre de 14-18 a brisé beaucoup d’œuvres de jeunes écrivains qui commençaient, comme Alain-Fournier et son Grand Meaulnes ; elle a ensuite donné des raisons d’écrire à ceux qui n’en auraient pas eu l’idée sans elle.

 

 

 

Pour voir les premier épisode de ce chapitre, sur le Feu d'Henri Barbusse, cliquez ICI.

 

 

II Vie des martyrs, de Georges Duhamel

 

 

 

«…la seule chose certaine à cet instant du siècle » : la souffrance humaine.

 

 

 

C’est l’absence d’esprit partisan que l’on aima d’abord chez Georges Duhamel dont la Vie des martyrs confondit tout ceux, « membres de l’Institut, actrices de café-concert, politiciens et vedettes de la prostitution » qui « ont travaillé à donner de la guerre une image littéraire congrue et définitive ».
Il leur opposait « la seule chose certaine à cet instant du siècle » : la souffrance humaine ; il montrait la mort, « intimement mêlée aux choses de la vie ». Il était à la fois le médecin (« sous leurs pansements, il y a des plaies que vous ne pouvez pas imaginer ») et le poète pour qui rien n’est sans importance : « ne perdons rien de leurs humbles propos, décrivons leurs moindres gestes ».

Sans déclamation il peignait les tragédies et les délicatesses de l’hôpital ; sans généraliser, il montrait toutes les nuances de l’émotion jusqu’au « frêle pont » tendu entre lui et un blessé allemand par un motif de l’Eroïca. Avec une puissante sobriété il réclamait seulement que la mémoire de tant de douleurs ne mourût pas ; il appelait de ses vœux « l’union des cœurs purs pour la rédemption du monde malheureux ».

Civilisation faisait plus que continuer Vie des martyrs : il le complétait. Le comique, dansUn Enterrement et l’admirable Cuirassier Cuvelier, y paraissait plus macabre ; la révolte, dans les Maquignons et Discipline, plus âpre. Duhamel y posait plus catégoriquement le problème de la civilisation : « Si elle n’est pas dans le cœur de l’homme, eh bien ! elle n’est nulle part ».
Dix ans après l’armistice, il publia les Sept Dernières Plaies, recueil formé d’éléments très divers qui vont de la brève méditation au long récit dramatique : de toutes ces pages montait la même émotion, le même rappel de la fraternité humaine devant la souffrance.

 

Pour voir les premier épisode de ce chapitre, sur le Feu d'Henri Barbusse, cliquez ICI.

 

 

Commentaires

Olivier de Serres, Ambroise Paré, Bernard Palissy, Etienne Pasquier, Henri Estienne, Jacques Amyot, mais aussi THéo Varlet, Han Ryner, les frères Taraud, Michel Servet,

Écrit par : ces gens d'avant | dimanche, 07 février 2010

Les commentaires sont fermés.