mardi, 03 septembre 2013
(sans titre)
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lundi, 02 septembre 2013
La rentrée d'Anatole
Ce texte que tant d'entre nous récitâmes sur une estrade vieillotte et poussiéreuse, sous les yeux d'une institutrice acariâtre qui méprisait les bandes dessinées... Dehors, la rue, les cafés, le square et les chiens qui passent avec les vieilles dames. Loin, trop loin de la mer.
Ce texte que tant d'entre nous ne récitâmes pas sous le tableau de métal et de plastic, face au jeune prof en jean, mal rasé, qui faisait des fautes de syntaxe. Dehors, les barres, le périphérique, les kebabs, l'espace vert et les pitbulls attachés ensanglantés avec les jeunes garçons. Loin, si loin de la mer.
En France, à quelques années de distance, à quelques kilomètres de distance, quand nous étions enfants.
Je vais vous dire ce que me rappellent tous les ans, le ciel agité de l’automne, les premiers dîners à la lampe et les feuilles qui jaunissent dans les arbres qui frissonnent ; je vais vous dire ce que je vois quand je traverse le Luxembourg dans les premiers jours d’octobre, alors qu’il est un peu triste et plus beau que jamais ; car c’est le temps où les feuilles tombent une à une sur les blanches épaules des statues.
Ce que je vois alors dans ce jardin, c’est un petit bonhomme qui, les mains dans les poches et sa gibecière au dos, s’en va au collège en sautillant comme un moineau.
Ma pensée seule le voit ; car ce petit bonhomme est une ombre ; c’est l’ombre du moi que j’étais il y a vingt-cinq ans ; Vraiment, il m’intéresse, ce petit : quand il existait, je ne me souciais guère de lui ; mais, maintenant qu’il n’est plus, je l’aime bien.
Il y a vingt-cinq ans, à pareille époque, il traversait, avant huit heures, ce beau jardin pour aller en classe. Il avait le cœur un peu serré : c’était la rentrée.
Pourtant, il trottait, ses livres sur son dos, et sa toupie dans sa poche. L’idée de revoir ses camarades lui remettait de la joie au cœur. Il avait tant de choses à dire et à entendre !
C’est ainsi qu’il traversait le Luxembourg dans l’air frais du matin. Tout ce qu’il voyait alors, je le vois aujourd’hui.
C’est le même ciel et la même terre ; les choses ont leur âme d’autrefois, leur âme qui m’égaye et m’attriste, et me trouble ; lui seul n’est plus.
C’est pourquoi, à mesure que je vieillis, je m’intéresse de plus en plus à la rentrée des classes.
Anatole France
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dimanche, 01 septembre 2013
Ton rêve, lorsque tu penses à celles, à ceux qui dormaient dans ses bras avant toi
Damien :
Toutes ces femmes, toutes ces femmes, toutes ces femmes flottent autour de toi quand tu marches sur la place qui s'étend vers le Sud de la ville. Et tous ces chiens, ces chiens, ces chiens qui dorment de l'autre côté de ton regard, as-tu prononcé leurs noms ? Tu vieillis, tu vieillis, tu vieillis, autour de tes yeux et sur le bord des lèvres il est écrit que tu vieillis. Tu dors, tu dors un peu et je m'endors au fond de mes propres yeux - où sont l'écaille et le hasard fiévreux ? Le hasard qui nous avait tendu les mains, les bras, plus loin que le coin des gens heureux.
Électre :
Ressembler aux hommes et aux femmes qui m'avaient donné du feu, à Pornichet. Ils ressemblaient à un rêve et ils souriaient comme des frères. Ils avaient l'habit des princes et ils m'invitaient à aller avec eux. Ils me laissaient libres. Ils me laissaient partir si j'étais différente, pas assez libre, pas assez prête, pas assez d'accord.
Je suis partie et je le regrette. Je ne pense pas à ceux qu'ils avaient étreint avant. Je pense à ceux et celles qui ont eu la chance d'être étreints après. Après que je n'aie pas osé rester.
Marc :
L'influence de l'imaginaire sur la voix, sur la peau, sur la vue, l'ouïe, l'odorat ; sur la détente et l'énergie ; sur le rire, les gestes, sur la qualité des silences et sur celle des caresses : l'influence de cet imaginaire est trop grande pour que je me laisse aller à imaginer les autres hommes de sa vie.
Édith :
Je me dis qu'elles étaient belles, chaudes, denses, ensoleillées ou peut-être, parfois, nocturnes dans leurs voix ombrées, au fond de leurs films noirs, avec leurs mains expertes, et je bois du rhum.
Alexandre :
Je veux tout savoir et j'insiste pour tout entendre, tout comprendre, tout refaire comme ils avaient fait.
Délia :
Ne rien savoir. Ne rien penser. Agir. Tout lui faire oublier.
Laure :
Ce n'est pas un rêve, c'est un cauchemar.
K :
J'y peux rien. Moi aussi j'ai eu mes amours fauves.
Manuel :
Je les compte et je me compare !
Antoine :
Rien à foutre.
Florence C :
Je suis la seule, l'unique, la première et la dernière.
(Sur une idée de K.)
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vendredi, 30 août 2013
Metal Girl
AlmaSoror se résout à publier la lettre de Val Morning à L.T., presque dix ans après...
"Vous, vous jugez selon la chair ; moi je ne juge personne".
Nous ne jugeons rien. Qu'elles reposent en paix.
Metal Girl (Val Morning)
To L.T
Metal girl,
Where are gone
The blue insistences
That
At childhood times
Tore
The vault of heaven
And flew over
The crystal Acropol
Where we were exiled ?
(Is childhood still your refuge
When Europe is blue ?)
Only us
Could see them,
For we had touched
Elsewhere's dreams
With our little satin-fingers.
Alas !
Bird-City
Ran away,
And I look for
The alchemy of chromosoms
That lets
The way to the other side of the world
Open.
Is Childhood still your refuge
When Europe is blue ?
Galaxies let us down ;
They pursue their spherical cycles,
With the lack of concern
Of the adolescents
Who will never wake up old.
I know that you know
That youth is inscribed in us
Like the past lives are
In the stones
Of faraway
Immaculate
Mountains.
Is childhood still your refuge
When Europe is blue ?
But we must bear this moving mask
Earthy life imposes,
And which will turn and crumble
In Dust,
In alluvium.
We were exclusively built
For the beauty of elusive things ;
We've been imposed
The glaring uglyness
Of garish reality.
Opium and smoke,
Alcohols and words
Are sweet shores...
But me,
I still wait for
The return
Of the big flying vessel.
Metal girl
I have become a motels girl
While you married
And settled.
Do you remember
The dangerous games and crazyness ?
My body grew up
And opium
Came
Instead of candies and stories.
But nothing has changed.
Nothing...
Is childhood still your refuge
When Europe is blue ?
Val Morning (R.I.P.)
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mercredi, 28 août 2013
Siobhan Hollow
Siobhan Hollow nous apporte des textes théoriques, poétiques et pratiques sur l'univers du vol libre et du deltaplane.
Elle les envoie par SMS au webstandard d'AlmaSoror, qui tente de conserver le style en créant une ponctuation et en finissant quelques phrases. Elle jure, pourtant, qu'elle écrit à terre, et non dans le ciel depuis son deltaplane. Même à terre, Siobhan plane.
Les articles que Siobhan Hollow a écrit pour AlmaSoror :
Entrevue avec Siobhan Hollow, deltaplaniste
Nocturne estival I : sous le royaume des étoiles
Vol libre et planantes guitares fordjiennes
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mardi, 27 août 2013
Alerte monomanie : une des photographes d'AlmaSoror atteinte de gruélité
AlmaSoror, sans être un asile reconnu par l’ONU, accueille pas mal de fous, comme vous l'aurez remarqué. D'ailleurs, si vous lisez ceci, c'est que vous l'êtes un peu, ou tout au moins vaguement fêlé aux encoignures du ciboulot. Un expert, qui a analysé notre blog récemment, a diagnostiqué que la seule personne entièrement normale gravitant autour de ce blog, c'est votre servante. Hormis moi, tous, lecteurs, collaborateurs, visiteurs occasionnels, dépanneurs sympathiques, auraient une ou deux cybernévrose(s) sur le feu sacré. Quoi que j'en pense, ce n'est pas dans mon genre de contredire un expert.
L'une de nos auteurs - la photographe Mavra Nicolaïevna Novogrochneïev -, a développé récemment une pathologie qui ne laissera pas de soulever des débats entre les spécialistes les plus chevronnés de l'âme humaine. Notre tendre amie s'est prise de passion pour les grues (l'objet, pas l'oiseau), et ne peut en voir une sans sortir immédiatement son appareil-photo numérique, ou à défaut son téléphone. Lorsqu'elle n'aperçoit pas de grue au cours d'une promenade, une sorte de douleur lancinante s'installe au fond de son esprit. Alors elle prononce, en son for intérieur, le mot : "grue", plusieurs fois, comme un mantra. Peu à peu, le calme revient.
Le résultat de cet étrange mal ? Un blog, qui s'intitule joliment 1000 grues, et se sous-titule Belles grues des rues.
Si vous sentez au fond de vous-même que, vous aussi, vous êtes atteint par la gruélité, foncez à cette adresse, et rendez-vous y souvent. Jour après jour, grue après grue, vous irez de mieux en mieux.
La page de Mavra sur AlmaSoror
Le blog 1000 grues, belles grues des rues
(L'illustration sonore de ce billet, Still water, de Yellow 6 alias Jon Attwood, a été choisie pour appuyer l'impression monomaniaque).
Légende : Mavra en compagnie de Sara, à l'époque où la gruélité n'était pas formellement diagnostiquée.
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27 août : billet anniversaire
AlmaSoror, le 27 août de l'année dernière, tu répondais à une question de Sara.
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samedi, 24 août 2013
Prières pour la ville atlante
Par Hanno Buddenbrook
Traduction d'Edith de Cornulier-Lucinière
Préface de la traductrice
A l'heure où je traduisais ces poèmes suspendus entre ville et rêve, Hanno Buddenbrook était encore vivant.
J'enseignais alors le hawaiien et l'allemand à l'université des Pierres Emmurées de Saint Jean en Ville. Je devais participer à des colloques et à des fêtes intellectuelles organisés par le comité spirituel de la ville, qui tenait à sa réputation mondiale de Paradis intellectuel. A mes heures libres, je traduisais les poèmes de Hanno Buddenbrook. Depuis le balcon où je cherchais la correspondance des mots, j'entendais le flot monotone de la rivière, le bruissement sempiternel des feuilles au dessus d'elle, recouvert parfois par la musique du théâtre musical des Colonnes San Marco. Le rythme de ma vie d'alors effaçait les arcanes familiales qui avaient tant obscurci ma jeunesse. Tous mes amis étaient orphelins. N'ayant rien à dire d'eux mêmes, il savaient écouter le bruit des nuages et l'amour des oiseaux. N'ayant rien à sauver ils sauvaient l'art et le monde et nous échangions des idées sans penser à la mode et à l'argent. Hanno Buddenbrook se mourait à des lieues de là, sans que je puisse le rejoindre, le passage entre nos deux villes étant interdit. Je lui consacrai mon temps libre et le savais heureux de savoir son œuvre entre des mains emplies de vénération. Nous buvions des coquetels si bons et chaleureux que j'avais l'impression de flotter au dessus de la vie et supportais ainsi la triste fadeur de mes confrères universitaires et de mes étudiants. C'était ma vie d'alors, à cette époque étrange où personne n'aurait su dire qui dirigeait le pays et quelles en étaient les bornes. Comme il faisait bon ignorer la marche du monde ! Je n'avais que l'alcool noyé de fruits, la poésie et les longues marches à l'autre bout de Saint Jean en Ville, dont l'avenue bordée d'arcades rappelait le temps de l'Amérique du Sud coloniale. C'est dans cet esprit que j'ai traduit ces prières pour la ville atlante, prières païennes, certes, mais d'un paganisme post-chrétien. Je ne veux retoucher ces traductions ; un autre que moi, peut-être, dans l'incertitude d'un présent à venir, cherchera à mieux rendre dans notre langue, cette langue Buddenbrookienne qui demeure, depuis sa mort, l'unique présence de son auteur parmi nous. Une présence surannée, certes, mais vivante, et qui ressuscite, au détour d'une phrase, un monde que nous détestions autant que nous le regrettons aujourd'hui.
Édith de Cornulier-Lucinière, demi-Fructôse de l'an 2044, après la moisson
Prières pour la ville atlante
Par Hanno Buddenbrook
I Apache
Apache ! Tu danses au-dessus des villes. Comme Christ, tu marches sur les eaux vives et tu meurs loin des eaux dormantes. Des chiens sont tes amis, des amis te servent la soupe du soir. Personne ne t'aime assez pour cesser de te craindre. Chacun t'admire trop pour souhaiter ta mort. Tu domines sans pouvoir, ta puissance lumineuse ne touche jamais aux vies des autres. Tu es Mystique.
II Poussière
L'électrorayon du soleil orange et rouge t'attrape et t'emprisonne. La ville a froid dans cet après-midi de fin du monde. Aucun poète n'a le droit de vivre aux yeux des cités paresseuses, qui construisent, édifient, érigent, pour fuir le temps du rêve. Nos sciences fracassées par les somnifères n'éclosent plus à Insomniapolis. Nos églises sont vides de Dieu. Les rues pressées voient passer les errants, les clochards, les bêtes abandonnées, les enfants livrés à leurs jeux de bagarre. Il n'y a plus que quelques solitudes pour aller chercher la réponse au bord du fleuve. Le fleuve, qui charrie vos idées et vos déchets, n'a pas oublié les poissons de l'autre monde, les êtres des autres villes, celles que l'océan a recouvert il y a des milliers d'années.
III Ferraille
Fer et sang, feu, métal, acier, plastic aussi, qui demeurent vaillants sans rouiller au-dessus des ponts. Carcasses de voitures et de machines dont on ne sait plus l'utilité, squelettes d'immeubles et béton fondu des routes, les rats vous ont élu pour cathédrales de leurs messes sans Nom. Ils vivent de vos émanations et se repaissent en vos formes avachies. Vos lumières les bercent, vos ombres les rafraîchissent et le son que leurs pattes émettent en vous parcourant sont la musique de leurs hymnes. Où sont les êtres humains ? Partis : ils construisent ailleurs la future ville des rats.
IV Désert
Où les arbres ne poussent plus, cela s'appelle le désert, disaient les livres de géographie. Et les enfants sages marchaient dans les grands magasins peuplés de grandes personnes, persuadés qu'ils parcouraient le Sahara.
V Magie
La musique renaît. Pierres se rencontrant dans l'espace, souffle des animaux préhistoriques, amoureux au fond des lits, enfances courant dans les rues, notes de trompettes et de métalophones tombant comme la pluie sur les vitres et les dalles : la magie éclot dans la musique. C'est le début du monde. Le monde est mort. Les enfants sont venus.
Hanno Buddenbrook,
Editions du Soleil, 2025
(D'Hanno Buddenbrook et sur AlmaSoror, vous pourrez lire aussi Le Châtiment...)
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jeudi, 22 août 2013
Bioenfance
AlmaSoror vous invite, si vous en éprouvez le désir et si vous y êtes prêt, à pénétrer dans un texte intitulé bioenfance, écrit le jeudi 22 aout avant 10h29 du matin à Paris, dans une chambre au fond d'une cour du boulevard du Montparnasse.
Donzac, par L.B.
Surtout ne pas succomber aux premières saveurs, froides, à leurs effluves légèrement analgésants, comme rescapés d'un crash mental, mais qui escorte le plus aérien des massages : le doigté pulpé. Vous êtes arrivé à bord de la Mésange, vaisseau de verre en forme d'oiseau blessé dessiné par un enfant malade, qui trace des parachutes depuis dix ans sur de grandes feuilles blanches qui râlent quand on les brûle. Exterminons d'emblée les scories qui hérisseraient les cheveux de tout lecteur estampillé normal : traces noires, fumées grises se désintègrent, sous l'intense activité d'un aérosol futuriste. Vous pouvez vous installer confortablement dans les volutes sonores naissantes. Pourtant, ce voyage ne vous transportera dans nulle contrée réelle, et encore moins au bout d'un songe désincarné à des fins commerciales. Il ne s'agit que d'un caprice hémiplégique, qui ouvrira l'album de l'innocence que vous aviez délaissé depuis longtemps. La première fois que votre corps se souviendra d'un temps où le temps construisait vos forces au lieu de les manger. Le phénix et le sphinx accompagnés de leur mère, petits jumeaux terribles accrochés aux bas résille d'une femme fatale, marchent parmi les paysages nus et vierges vers la maison symbolique où la mémoire dissimulée lance des rappels indistincts à intervalles réguliers. Du repas fantôme sur la table – face à la télévision qui envoie ses ondes périmées – et de tous ces arbres sans racines – bouleaux sans feuilles, érables débranchés – émane la fragilité dont vous aurez besoin pour respirer. Si vous bavez un peu, votre salive ira irriguer les troncs de l'être végétal du centre. Bouleversées, soudainement bizarres, vos mains intuitivement trieront les équations propres et les noms ésotériques. Cendres = (vers la gauche + cymbales) – Orages x [(principe + principes) – bolchevisme émotionnel]. Vous suivez le flux des calculs simples, imparables, et beaux. La préméditation discrète de votre cœur qui veut battre autrement descend dans la vallée profonde, à moitié engloutie. La réalité du jour dévide les poussières du studio où l'âme bien rangée végète : « Tu diras comment les câbles ont enroulé leur étreinte plastique autour des joies naïves, où l'ancienne utopie filtrait ses effets convulsifs », précise le guide, conscient des légendes aux ondes closes et de leur instant latent, étanche et imperméable. Émotionnelle d'abord, votre âme comme un serpent descend l'ascenseur du monde, s’habitue lentement au contraste, s'approche des éclairages et températures du cortex. Sur ces plages, où le reflet irréel des pensées aquarélise le sable, le cercle trompeur du soleil assombrit la lune amniotique qui dissimule l'androphage visage de la candeur. L'enfant qui peint préside à l'écriture du ciel, et dans votre somnolence au cours de ce voyage sans teint, le bourdonnement de vos oreilles lancine le chant répétitif des rails. Solitaire visité par la couleur amie, vos doutes additionnels baignent un art déroutant du souvenir. Le précieux Kevin, saint d'Irlande échoué sur les rives d'une France mythique, mixe l'étape finale de la nébuleuse cyborg-symphonie. Ce safari sensoriel vous met en orbite d'un rêve fameux pour un destin satellitaire sans lendemain.
Édith, d'après Bio
Orteaux, par Laurence Bordenave
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mercredi, 21 août 2013
José Vengeance Dos Guerreros
José Vengeance Dos Guerreros est un demi-pseudonyme. Derrière ce nom se cache un homme ; dedans cet homme se brise un cœur ; dedans ce cœur git une mémoire. C'est de cette mémoire que jaillissent les textes qu'AlmaSoror est heureuse de recevoir en présents.
Voici les contributions de José à AlmaSoror :
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mardi, 20 août 2013
20 août, billet anniversaire
Es-tu né dans un port, Jean de La Ville de Mirmonts ?
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lundi, 19 août 2013
MODUS OPERANDI
Edith by Marin D
Storm, d'Alexander Perls
Marin, mon cœur...
Entre quatre heures trente du matin et jusqu'à ce que la ville se lève, tu vis.
Musique : tu réécoutes celle sur laquelle tu avais fait la bêtise de ta vie à quinze ans, puis tu composes, debout immobile devant ta console, sans casque.
Écriture : tu splashes des trucs sur la page openoffice de ton ordinateur.
Cinéma : ta caméra filme l'aube naissante par la fenêtre et ce soir tu regarderas ce vide, ce bleu et peut-être, un instant, un oiseau ou une silhouette humaine qui traverse le champ.
Amour : tu envoies à tes web-correspondant(e)s des déclarations et des mots de rupture, des photographies ratées qui prennent sens à tes yeux, qui devront leur parler d'un homme qu'ils et elles n'ont jamais vu.
Cuisine : tu bois et tu manges, tant que tu peux, car quand le jour sera là tu n'auras plus assez de temps ni de dynamisme.
Argent : tu vérifies ce qu'il y a sur ton compte et tu suis tes ventes sur le site où tu diffuses tes vieilles affaires et tes vieux objets.
Entre quatre heures trente du matin et jusqu'à ce que la ville se lève, tu vis. Après, tu dors.
On peut lire l'étrange entrevue du site belge la Médiathèque avec Noël Akchoté, qui a inspiré à Marin Dupontd ce mode de vie. C'est après l'avoir lue que Marin a modifié l'heure de son lever. Il savait qu'il ne pouvait vivre que deux heures par jour, aux heures où les autres dorment.
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samedi, 17 août 2013
11
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vendredi, 16 août 2013
Dictionnaire de la délivrance psychique (inachevé)
Ce dictionnaire est élaboré sous la direction paresseuse de Conan Kernoël, depuis le premier novembre 2009. Conan n'a rédigé ni préface ni postface, mais une médioface que l'on trouve à la lettre N (la Nouvelle Religion).
Qu'entendez-vous par "délivrance psychique" ? Nous demanda une lectrice d'AlmaSoror.
La langue est un carcan parce que le sens des mots que nous employons et les liens que nous faisons instinctivement entre les mots sont guidés, dictés, prévus par les maîtres penseurs. Pour que la langue nous soit libératrice, il faut faire la généalogie de la tapisserie de la bien-pensance de notre temps ; après seulement, les mots déchargés de leur chaîne révèlent un arôme plus sauvage, plus poétique, et dans notre cerveau souffle un vent de fraîcheur.
Administration :
L’administration est l’entreprise de l’Etat, dont l’objet est la réification de la langue, de la pensée, de la culture et des êtres humains.
De la naissance à la mort, du nom au genre, de la vie de famille à la vie professionnelle, de la santé à l’éducation des enfants, de la science aux arts, de la vie de la pensée à la vie corporelle, de l’organisation de la maison et du paysage à la religion, des langues parlées sur le sol qu’elle tient sous son emprise aux idées prononcées sur des supports par les gens qu’elle a sous sa domination, aucune parcelle de vie humaine n’échappe à sa discipline.
Ce pouvoir s’exerce de droit et de force. De droit, en vertu d’un contrat léonin qui la lie au nouveau né, contrat qui ne pourra être modifiée que par sa volonté à elle. De force, par l’emploi de la force physique et par l’impossibilité matérielle et psychique de subsister hors de sa surpuissance.
Citations :
« Je sais maintenant que ma patrie est classée dans des dossiers, je l’ai vue sous les espèces de fonctionnaires habiles à effacer en moi les dernières traces de patriotisme. Où donc est ma patrie ? Ma patrie est là où je suis, où personne ne me dérange, où personne ne me demande qui je suis, d’où je viens et ce que je fais. »
(Le Vaisseau des morts)
B Traven
"Un homme dans un fichier est pour ainsi dire déjà un homme mort".
E Von Salomon
Autoproclamé : lorsqu'une personne n'a pas de diplôme, d'agrément étatique ou d'appartenance médiatique et qu'elle s'exprime sur un sujet qui ne concerne pas sa vie quotidienne, on dit qu'elle est autoproclamée. Ainsi, un homme tenant un blog d'informations sera "journaliste autoproclamé" ; une personne partageant un travail personnel sociologique sera appelé "sociologue autoproclamé".
CNC : sigle du Centre National du Cinéma.
Organe étatique en charge du contrôle administratif, économique, politique et intellectuel de tout ce qui concerne le cinéma en France : production, diffusion, professions du cinéma. Le CNC habilite ou déshabilite les gens de métier et les entreprises, autorise la création d’œuvres, leur diffusion, et encourage un certain type de productions en donnant de l'argent à des projets chaque année.
Art étatique s'il en est, le cinéma français et ses professions sont encadrés à tous les stades de la chaîne d'un film par le CNC, en vue d'une idéologie qu'il sera intéressant d'étudier dans quelques décennies, au moyen notamment des statistiques et de l'étude des thèmes des œuvres subventionnées et de celles qui ne le sont pas.
institution mouvante constituant l'unité de base de l'ordre sexuel, moral et économique.
Entité de deux personnes menant une vie commune. Se mettre en couple : s'agréger à quelqu'un pour former une entité acceptable socialement et invitable aux dîners des toutes petites, petites, moyennes et grandes bourgeoisies.
Selon l'idéologie du milieu ambiant au couple, celui-ci peut être formé comme suit :
- de deux personnes de sexes différents et être indissoluble ;
- ou bien de deux personnes de sexes différents et être modifié à tout moment lors de la lassitude d'un partenaire, qui se détache alors de ce couple pour en former aussitôt un autre ;
- ou bien être formé de deux personnes de même sexe.
Afin de n'être pas considéré comme un pervers potentiel, un homme qui n'est pas en couple, à partir de trente ans, doit afficher une vie sexuelle avouable - c'est à dire être un homme à femmes ou bien un homosexuel à partenaires variables, selon l'idéologie du milieu ambiant.
Afin de n'être pas considérée comme quelqu'un de profondément déficiente, non épanouie, ayant raté sa vie, une femme qui n'est pas en couple, à partir de trente ans, doit afficher une vie sexuelle de "femme libérée", multipliant les partenaires amoureux (et pas seulement sexuels, ce qui la plongerait dans la case des "putes").
Cas des enfants : Le couple parental s'étant dissout, la vie des enfants est tributaire des nouvelles mises en couples parentales. Il est considéré que leur bien être ne saurait gêner les vies amoureuses des parents. Il est de bon ton de ne pas évoquer les mésententes, sentiments de rejet, d'abandon et d'intrusion éventuellement ressentis par les enfants vis à vis de leurs "beaux-parents". Par ailleurs, penser que la vie amoureuse des parents serait compliquée pour un enfant constitue en soit une forme de "fascisme" néfaste pour la société. Un parent ne se remettant pas en couple dans les cinq ans est considéré comme faisant peser son mal-être sur les enfants, nuisant ainsi à leur développement harmonieux.
phrase n’ayant pas plu à un groupe se croyant minoritaire, discriminé et victime. Lorsqu’une personne est accusée par d’autres de dérapage, elle doit présenter des excuses.
Devoir de mémoire :
processus d'effacement de la mémoire du devoir.
Fonctionnaire :
nom commun hermaphrodite. Rouage de l’État. Fonctionne entre l'obtention du concours et la mise à la retraite.
Nauséabond :
Une personne est nauséabonde lorsqu'elle a des idées non validées par la Pensée Bienfaisante pour l'Humanité. Les gens nauséabonds sont dangereux : leurs idées se répandent comme une maladie et infectent les esprits de toute la population, qui devient "facho". L’État doit en permanence lutter contre les nauséabonderies intellectuelles par la diffusion d'idées saines, via l'école, mais aussi via les panneaux d'affichage publics, les programmes télévisuels, et tous les supports de communication possibles.
La nouvelle religion : (médioface de Conan Kernoël)
Le politiquement-correct et la sacralisation de l'humanisme, devenu non plus seulement une volonté positiviste, mais une croyance, mènent à l'idolâtrie.
De cela surgit le rétablissement du blasphème, l'interdiction de la pensée iconoclaste.
Puisqu'il y a blasphème lorsqu'on remet en question une certaine idée de l'homme, de l'humanité, le nouvel humaniste ne peut pas être considéré comme un athée, bien qu'il ne croit pas en Dieu. Car l'athéisme ne reconnait pas de blasphème.
Nous voyons donc l'éclosion d'un humanisme religieux.
Toute religion suppose un culte. Le culte de cet humanisme religieux est d'abord un culte linguistique. Toute parole exprimant le recul vis à vis de cet humanisme est assimilé à son objet. C'est à dire que la parole d'une personne est assimilée à une croyance : dire une idée, c'est y être assimilée.
Ceci implique le retour des imprécations magiques : on ne peut prononcer des idées en désaccord avec l'humanisme religieux sans précautions oratoires. Ces précautions oratoires visent à éloigner de soi l'essence de l'idée qu'on va relater. Avec force répétitions, on exprime des imprécations et condamnations des idées qu'on mentionne, pour s'assurer la bienveillance du clergé. Le clergé, c'est toute la société.
La peur de la déviance crée un retour de l'exorcisme. L'exorcisme a lieu comme un lavage de cerveau, par une rhétorique accompagnée de supports visuels insérés partout, dans les lieux et les documents publics et semi-publics.
Nous sommes revenus à l'interdit verbal. Toutes les idées ne sont pas prononçables, ou alors elles doivent être accompagnées d'imprécations.
Le politiquement-correct et la sacralisation de l'humanisme, devenus non plus seulement une volonté positiviste, mais une croyance, mènent à l'idolâtrie.
C'est pourquoi notre société renoue depuis quelques années avec le blasphème, le culte, les imprécations, l'exorcisme et l’innommable.
La difficulté de cerner cette nouvelle religion vient du fait qu'elle ne se reconnaît pas comme une religion, ni comme une théologie, mais comme la vérité morale indépassable.
nom commun hermaphrodite ; fonctionnaire de la pensée spécialisé dans l’étude de la misère humaine
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jeudi, 15 août 2013
Laurent Moonens
Deux éléments surgissent lorsqu'on ausculte le Docteur Moonens : la mathématique et le vibraphone, cet instrument merveilleux.
Musique de l'esprit et musique de l'âme, il les poursuit depuis longtemps.
Voici un reportage sur la soutenance de thèse de Laurent Moonens :
La Page du chercheur de l'Université catholique de Louvain La Neuve
Notre mathématicien attitré apparut furtivement dans certains romans de VillaBar, produits par AlmaSoror :
Entre 2006 et 2008, dans chaque numéro de ce qui était encore le "journal culturel, intemporel, mensuel d'AlmaSoror", Laurent Moonens nous offrit la beauté d'une pensée mathématique.
Ecce opus (dans le désordre) :
L'intégrale de Riemann-Stieltjes
C'était l'instant mathématique estival 2008. AlmaSoror le réactualise en postant aujourd'hui le document pédéhaif de l'article.
Laurent Moonens poursuit sa fascinante exploration des fonctions à variation bornée. Chevauchons l'intégrale de R-S avec cœur au lieu de nous endormir sous le soleil d'août.
Et, vous les lecteurs qui vivez en hiver sous des latitudes lointaines, réchauffez-vous avec… l'intégrale des sieurs Riemann et Stjeltjes
Mouvement brownien et fonctions harmoniques
Laurent Moonens nous propose un voyage très romantique, aux confins mathématiques, là où se rencontrent les probabilités et l'analyse. Lui-même, pourtant souveraienement serein, s'exclame, bluffé, à la fin de son article : « Finalement, voici presque qu'une expérience de physique nous aiderait à résoudre un problème mathématique ! » Voilà qui nous coupe le souffle !
Mouvement et fonctions (brownien et harmoniques !)
Le Docteur Porstmann, la Reine d'Angleterre et racine carrée de 2
Laurent Moonens descend de son nuage abstrait, charmé par sa récente compréhension du format du papier. Il nous fait partager (mathématiquement quand même) sa récente découverte. Le mathématicien belge en profite abusivement pour blaguer le mariage royal du président français.
Le format A : hommage au docteur Porstmann, à la reine d'Angleterre et à racine carrée de 2
Un problème variationnel
Laurent Moonens, le plus sérieusement du monde, nous montre que le chemin le plus court est celui qu'on croyait déjà.
Un problème variationnel...
L'escalier du diable de Cantor
Ceux d'entre vous qui en ont le courage, la valeur et la folie peuvent tenter d'emprunter l'escalier du Diable. Notre accompagnateur, Laurent Moonens, nous y emmène par le document pédéhaif que voici :
Vade retro Cantor et ton escalier diabolique
Propriétés locales et propriétés globales
Voici le document pédéhaif de la contribution mathématique que notre cher ami Laurent Moonens nous proposait au mois de novembre de l'année 2007 : Propriétés, locales et globales
Un nombre irrationnel : le nombre e
Au mois d'octobre 2007, telle était la contribution mathématique de Laurent Moonens : Un autre exemple de nombre irrationnel : le nombre é
Une correspondance étonnante
Y a-t-il “plus de points” dans un carré que dans un segment de droite ? Nous allons voir qu’il n’en est rien.
Car nous sommes le 2 janvier et il est temps de relire cet article mathématique de Laurent Moonens.
Voici le document pédéhaif : Une correspondance étonnante
Convergence(s)!
C'était en août, 2007 : Laurent Moonens nous proposait un petit article mathématique intitulé Convergences
Nombres naturels et ordinaux
Et voici, ci-dessous, le document pédéhait d'une des contributions mathématiques du docteur Laurent Moonens, celle du numéro de Juillet 2007. Faut cliquer pour que ça charge - et pouvoir lire.
Nombres naturels et ordinaux
Un théorème d'Hermann Weil
Laurent Moonens, dans le numéro d'AlmaSoror du 20 juin 2007, nous avait proposé la contribution mathématique suivante, qui discutait Un théorème (quel joli et intense mot) d'Hermann Weil
Du théorème de Bolzano au théorème de Brouwer
En mai de l'an 2007, Laurent Moonens nous proposait un article mathématique intitulé "du théorème de Bolzano au théorème de Brouwer". Les amis Bolzano, Brouwer et leurs théorèmes
L'intégrale pour présenter quelques fonctions usuelles
C'est une contribution mathématique proposée par Laurent Moonens en avril de l'an 2007. L'intégrale (pour présenter quelques fonctions usuelles, marrantes mais pas méchantes)
Autour des ensembles dénombrables
Relisons cette contribution mathématique de Laurent Moonens, qui parut dans le numéro d'AlmaSoror du mois de mars de l'an 2007 : Danse autour des ensembles dénombrables
Bolzano et le théorème des valeurs intermédiaires
C'était une des premières contributions du mathématicien Laurent Moonens à AlmaSoror, elle date de 2006 et s'intitule : Bolzano et le théorème des valeurs intermédiaires. Voici le document pdf que vous pouvez télécharger en cliquant sur ce lien : Bolzano et son théorème valeureusement intermédiaire
Une théorie moderne de l'intégrale
Voici une contribution mathématique que Laurent Moonens avait proposé à AlmaSoror pour son numéro de janvier 2007 : Une théorie moderne de l'intégrale.
Des équations cubiques aux nombres complexes
C'était la troisième contribution mathématique de Laurent Moonens à AlmaSoror. Plongeons, plongeons, plongeons dans les méandres des équations cubiques et des nombres complexes.
Une fonction continue sans dérivée
Relisons la seconde contribution mathématique de Laurent Moonens à AlmaSoror, écrite en octobre de l'an 2006. Plongeons, plongeons, plongeons dans cette fonction continue sans dérivée.
Le théorème fondamental de l'analyse
Nous pouvons télécharger le document pdf avec lequel Laurent Moonens avait fait ses premiers pas dans le premier numéro d'AlmaSoror, en septembre de l'an 2006. Plongeons, plongeons, plongeons dans le théorème fondamental de l'analyse !
Poussière de Cantor
ERRATUM
"La raison qui pousse à faire la seconde étape décrite dans la vidéo, pour définir la longueur d'une courbe, n'est pas celle exposée. Comme l'auditeur attentif l'aura noté, il est possible de recouvrir un segmentde longueur 1 par deux disques de diamètres inférieurs à trois quarts, à savoir deux disques de diamètre 1/2, dont la somme des diamètres égale un.
La raison qui pousse à considérer la limite pour des échelles de plus en plus petites des longueurs à ces échelles, est exposée dans 'Un problème variationnel' (ci-dessous nommé "la ligne droite") et est d'une autre nature. Le nombre (très proche de zéro) d'heures de sommeil que nous avions eues la nuit précédent l'enregistrement de cette vidéo suscitera, j'espère, la clémence des lecteurs-internautes pour ce mensonge, désormais fixé à son support numérique".
Laurent Moonens.
Peut-on réaliser une carte géographique parfaite ?
Laurent Moonens nous explique pourquoi on ne peut pas réaliser une carte géographique parfaite.
"La vie n'est bonne qu'à étudier et à enseigner les mathématiques".
Blaise Pascal
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