dimanche, 09 juillet 2023
C'est l'été des guirlandes de bave entre les langues
C'est l'été des guirlandes de bave entre les langues, des demoiselles d'honneur aux petits cœurs roses, des herpès mystérieux, des bulles de champagne rosé, des mains qui s'enlacent, des bartholinites prolongées, des yeux dans les yeux et de l'adolescence à cinquante ans.
C'est la désespérance.
On a tout raté. On n'a plus qu'à s'embrasser. Si possible en public sur un quai de gare, sur un canapé, à une terrasse de café, si possible sur des groupes WhatsApp surpeuplés. A quoi ça sert de s'embrasser si personne ne le voit ?
Se peloter langoureusement, en ronronnant, devant tout le monde, comme un démonstration d'impuissance politique, comme des mains plongées dans le vide existentiel.
La vie amoureuse, qui peut être une belle aventure, tourne souvent à la régression, c'est le lieu où l'éternel enfant cherche son éternel biberon.
Un enfant qui mange avec les mains et tâche son menton, c'est chou. Un adulte qui mange avec les mains et tâche son menton, c'est répugnant. Il en va de même avec les câlins câlinous. Les joues qu'on frotte, les regards pseudo-émerveillés. Chez les chiots qui veulent une croquette, chez les enfants qui tâtent et têtent leur mère, quel miracle de vie ! Chez deux adultes, assis dans un métro bondé ou dans un jardin en compagnie, quelle débâcle de la vie !
Ces gens se caressent et s'embrassent comme si c'était l'amour fou, la porte de l'éternité, mais il y a une chance sur deux pour qu'au jour de leur enterrement, l'autre ne soit pas là et soit oublié depuis longtemps. C'est forcément agaçant, comme de voir quelqu'un conduire bourré : on sait que c'est mal barré.
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dimanche, 02 juillet 2023
Quel titre préfères-tu ?
Son nom de Venise dans Calcutta désert ou bien Pluie et vent sur Télumée Miracle ?
(Marguerite Duras, Simone Schwarz-Bach)
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dimanche, 25 juin 2023
L'invasion du soleil, poème de l'été 2023
(Tu disais des poèmes aux quatre saisons. Tu n'es plus. Il faut bien que quelqu'un te succède à cette valse de mots.)
L'invasion du soleil
Implacable ennemi,
je t'aime
sous les croix de Babylone.
Le silence et la solitude,
frère intérieur, sœur de mes jours
en fuite.
Après-midis sans forme, chapelet de dimanches
que rien n'ébruite
ni ne dérange.
Et je suis au mitan de ma vie
comme un insecte
perdu dans la lumière.
voici, Le vieux majordome, le poème de l'hiver 2016-17 ;
voici Fazil, le poème du printemps 2017 ;
voici Dans la chambrée, le poème de l'été 2017 ;
voici Silentium, le poème de l'automne 2017, ;
voici Héroïne, le poème de l'hiver 2017-18 ;
voici Tbilissi, le poème du printemps 2018 ;
voici Portrait d'été, le poème de l'été 2018,
voici Pluie d'étoiles, le poème de l'automne 2018 ;
voici Spectre, le poème de l'hiver 2018-19 ;
voici Les champs de persil, poème du printemps 2019 ;
voici Antigua, poème de l'été 2019,
Voici Humus, poème de l'automne 2019.
Voici Je descends l'escalier du temps, poème de l'hiver 2019-20
Voici قسنطينة, le poème du printemps 2020
Voici Plombières-les-bains et Port-Saint-Rêve des Morts, les poèmes de l'été et de l'automne 2020
Voici Sils, le poème de l'hiver 2020-21
Voici Stance, le poème du printemps 2021
Voici Rompre, le poème de l'été 2021
Voici Renouer, poème de l'automne 2021
Voici Aprnée vosgienne, poème de l'hiver 2021-22
Voici Odessa, poème du printemps 2022
Voici La verveine du soir, poème de l'été 2022
Voici La nuit transpercée, poème de l'automne 2022
Voici , poème de l'hiver 2022-23
Voici Aux filles du calvaire, poème du printemps 2023
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dimanche, 11 juin 2023
Depuis mon adolescence
Depuis mon adolescence, j'assiste à deux choses concomitantes : d'une part, le bombardement, par mon pays (aux ordres d'un plus grand), de toutes les États qui tentent de mener une politique autonome, sans obéir aux intérêts privés d'une bande de banquiers ; d'autre part, l'afflux de migrants dans mon pays, via le rassemblement familial et la clandestinité.
Depuis mon adolescence, j'observe avec stupeur ces deux mouvements : au nom des droits de l'homme, mon pays bombarde sans pitié les autres pays. Au nom des droits de l'homme, mon pays "accueille" sur son territoire des millions de gens qui n'ont aucune envie de renoncer à leur culture pour la nôtre.
En France comme en Syrie, en "démocratie" comme en "autocratie", la politique commune est confisquée, afin de détruire les cultures locales, d'abolir les loyautés traditionnelles, d'abattre la résistance économique et politique.
Pour l'habitant de Paris comme pour celui de Damas, aucune marge de manœuvre. L'individu n'est rien. L'individu ne peut rien. L'individu assiste impuissant à la propagation du chaos.
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vendredi, 09 juin 2023
La pénétration, une question de rues parisiennes
J'ai croisé à Paris un panneau d'affichage. Une affiche, posée là par la République française, estampillée « Santé publique France », indiquait : « La pénétration me fait mal. Que faire ? » A notre époque donc, les enfants de 8 ans qui savent lire et se promènent dans les rues de leur ville se trouvent face à des questionnements qui ressemblent à des agressions sexuelles commises par institution ayant ascendant : l’État français.
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lundi, 22 mai 2023
Tous les hommes sont menteurs - Alfred de Musset
... tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n’est qu’un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. ...
Alfred de Musset, IN On ne badine pas avec l'amour
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mercredi, 03 mai 2023
La voie poitevine
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mardi, 18 avril 2023
Bach, immortel antidote
Poème autodaté du 18.04.2023 :
Bach
aux notes dilatées dans l'oeuvre de Nystedt.
-
Immortal Bach, emportez-moi
plus loin,
-
plus loin que mes chagrins.
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lundi, 17 avril 2023
un vieux chien désoeuvré
Un dimanche qui s'étire comme un vieux chien désœuvré. Les cris des enfants, les chants des oiseaux. Le ciel alternativement gai ou triste. Les jeux qui traînent, le papier alu des œufs de pâques en mauvais chocolat. Les ombres sur les murs, les poubelles des voisins, le grondement d'une moto de temps en temps. Des odeurs qui se succèdent, les fleurs blanches des arbres. Le téléphone qu'on triture presque dix fois par quart d'heure. Des tentatives d'écrire sur un cahier, de déchiffrer au piano. Les plantes se taisent. Les croquettes oubliées dans la gamelle du chien. L'enfant qui s'exerce à siffler. Les piles usés des drones et des jeux vidéos. Le linge dans les machines. La terre séchée sur les chaussures. Le silence de l'intelligence. La présence absurde du néant. Un dimanche banal, ponctué par la cloche qui sonne les heures et les demi-heures. Le malheur n'est pas là (ouf). Alors pourquoi se plaindre ? On s'ennuie : tout va bien.
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samedi, 08 avril 2023
Quatrième méditation de Lamartine : A Laurence
La quatrième méditation de Lamartine, "à Laurence",
Es-tu d’Europe ? es-tu d’Asie ?
Es-tu songe ? es-tu poésie ?
Es-tu nature, ou fantaisie,
Ou fantôme, ou réalité ?
Dans tes yeux l’Inde se décèle,
Sur tes cheveux le Nord ruisselle ;
Tout climat a son étincelle
Dans le disque de ta beauté !
Ne croyez pas que Lamartine s'est arrêté à une seule strophe. On peut plonger dans cette méditation à Laurence par ici...
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dimanche, 02 avril 2023
La messe des oiseaux
Un chef d'oeuvre au purgatoire ? Mon Dieu pourquoi n'avais-je jamais entendu parler de la messe des oiseaux pour chœur de femmes de Dynam-Victor Fumet ?
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jeudi, 30 mars 2023
Aux filles du Calvaire
(Tu disais des poèmes aux quatre saisons. Tu n'es plus. Il faut bien que quelqu'un te succède à cette valse de mots.)
Voici Aux filles du Calvaire, poème du printemps 2023
Timide soleil, miel pur dans la gorge ;
silhouettes en contrejour dans les chambrées des Quinze-Vingt.
Un ouvrier sifflote sur un chantier du quartier ;
pensées en demi-teinte, souvenirs d'un quatrain.
Cet homme m'aurait aimé, nous aurions eu un fils ;
le hautbois raisonnerait chaque dimanche matin.
Mais j'ai descendu l'escalier boulevard des Filles du Calvaire,
renonçant aux lueurs invitantes du destin.
Francis Lai et Beethoven accompagnent mes chagrins,
mon fils est un fantôme, une ombre de regret.
C'est quand le café fume, dans la tasse de Gien,
que j'offre à Jésus-Christ cet angélus amer.
Timide Carême, reflet sur le mur ;
pansements sur les yeux des chambrées des Quinze-Vingt.
De l'ordinateur en veille s'écoule un chant grégorien,
comme aux Filles-du-Calvaire, chez l'amant incertain.
voici, Le vieux majordome, le poème de l'hiver 2016-17 ;
voici Fazil, le poème du printemps 2017 ;
voici Dans la chambrée, le poème de l'été 2017 ;
voici Silentium, le poème de l'automne 2017, ;
voici Héroïne, le poème de l'hiver 2017-18 ;
voici Tbilissi, le poème du printemps 2018 ;
voici Portrait d'été, le poème de l'été 2018,
voici Pluie d'étoiles, le poème de l'automne 2018 ;
voici Spectre, le poème de l'hiver 2018-19 ;
voici Les champs de persil, poème du printemps 2019 ;
voici Antigua, poème de l'été 2019,
Voici Humus, poème de l'automne 2019.
Voici Je descends l'escalier du temps, poème de l'hiver 2019-20
Voici قسنطينة, le poème du printemps 2020
Voici Plombières-les-bains et Port-Saint-Rêve des Morts, les poèmes de l'été et de l'automne 2020
Voici Sils, le poème de l'hiver 2020-21
Voici Stance, le poème du printemps 2021
Voici Rompre, le poème de l'été 2021
Voici Renouer, poème de l'automne 2021
Voici Aprnée vosgienne, poème de l'hiver 2021-22
Voici Odessa, poème du printemps 2022
Voici La verveine du soir, poème de l'été 2022
Voici La nuit transpercée, poème de l'automne 2022
Voici , poème de l'hiver 2022-23
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mercredi, 29 mars 2023
Genèse et littérature
Puisque un mari bien sous tous rapports l'a égorgée (après préméditation), écoutons tout ce qu'elle pouvait nous apprendre...
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mardi, 28 mars 2023
Franz von Suppé du temps des Profondeurs
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mardi, 14 mars 2023
Osip Klozowsky des profondeurs du Temps
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