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lundi, 07 novembre 2022

Confits spirituels

Lendemains rêveurs
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aux arômes d'olives et de mathématique.
Poèmes charnels,
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confits spirituels
d'aubergines.

samedi, 05 novembre 2022

Seringue

Jour de cafard. Pourtant, tout va tellement mieux qu'avant ! Je m'occupe chaque semaine, voire plusieurs fois dans la semaine, de mon fils Sacha ; ma sœur est gentille avec moi. Maman se sent beaucoup mieux dans la vie. Mon atelier de poterie est né, il existe, il tourne un peu. Alors, pourquoi cette rage froide ? Je trouve difficile en ce moment de vivre avec Almos. Sa voix est trop aigue (je dois faire répéter plusieurs fois des choses pourtant sans intérêt). Il réussit peu de choses, se prend beaucoup de portes fermées dans la figure, ne me passionne pas quand il parle, ne dort pas une nuit sur deux à cause de l'angoisse. Je rêve d'un ailleurs. Je n'aime pas cet environnement afffreusement moderne, je n'aime pas cette ville nouvelle déjà vieillie, pourtant objectivement sympathique.

L'automne est toujours beau tant qu'il reste des arbres à contempler. Par la fenêtre, un pauvre arbre aux belles feuilles jaunes. Quelque fois j'aimerais m'injecter dans la veine de mon bras le contenu d'une seringue pleine de joie artificielle.

jeudi, 03 novembre 2022

confiance et brisure

"Papa n’avait aucune confiance en lui et ratait beaucoup alors qu’il savait qu’il valait beaucoup… La pire des situations, c’est l’intelligence rendue incapable par la brisure psychologique.

Paul a appelé maman en pleurant ce soir, parce qu'il avait donné une (petite!) fessée sur la couche de Ladislas, qui avait refusé plusieurs fois d'obéir. Il en était malade, maman lui a dit qu'Ana Maria, lui et moi en avions eu notre dose. Il est vrai que dans notre société parfaite, la fessée est interdite. Comme si donner une tapette sur une couche était de la maltraitance. C'est ridicule et cela n'empêchera jamais les sadiques ou les intempérants de battre comme plâtre leurs pauvres petits marmots... Ce type de lois « bien-pensantes » ne règle aucun problème et ne pose problème qu'aux gens qui ne posent pas de problèmes, mais la partie conne de la population se sent une âme pleine de bonne conscience.

Je succombe d'angoisses multiples chaque dimanche à l'idée, le lendemain matin, de me rendre au travail et de voir les visages de Mathieu S et Patrice L. Cela me permet de comprendre ce que vivent des millions de salariés dans le « monde du travail », transformé en usine de la torture mentale et psychique à dose douce, mais constante. "

Kevin M-L, extrait de son journal

Sur AlmaSoror en novembre : L'ombre d'une foi

jeudi, 27 octobre 2022

Fumer la fenêtre

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samedi, 15 octobre 2022

Epousailles

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Solitude et gratitude s'épouseront ce soir. 

lundi, 10 octobre 2022

La musique des sphères

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La guerre et le monde, la musique et le monde, la mathématique et le monde. 

Le songe de Scipion, et toutes nos pensées, et tous nos songes.

Lumière éternelle. 

dimanche, 09 octobre 2022

Kundera, pro Europa, 1983

Milan Kundera écrivit l'article, Un Occident kidnappé, en 1983, dans une revue nommée Le Débat. L'intelligence y coule à chaque phrase et nous, Français, pouvons apprendre à penser un peu comme ceux qui grandissent tournés vers Rome, mais sous l'ombre tutélaire russe.

Et pourtant un jour viendra peut-être où l'Europe sera consolée, réunie, unifiée, de l'Atlantique jusqu'à l'Oural.

Mais dans notre volonté romantique d'une Europe entière, rappelons-nous tout de même, à toutes fins utiles, ce que la Russie inspire à l'écrivain polonais Brandys :

"Le destin russe ne fait pas partie de notre conscience ; il nous est étranger ; nous n'en sommes pas responsables. Il pèse sur nous, mais il n'est pas notre héritage. Tel était aussi mon rapport à la littérature russe. Elle m'a effrayé. Jusqu' à aujourd'hui je suis horrifié par certaines nouvelles de Gogol et par tout ce qu'écrit Saltykov-Chtchedrine. Je préfèrerais ne pas connaître leur monde, ne pas savoir qu'il existe". 

On le trouve entièrement par ici.

Voici un paragraphe extrait de ce beau chant d'amour pour l'Europe :

Selon Palacky, l'Europe centrale aurait dû être le foyer des nations égales qui, avec un respect mutuel, à l'abri d'un État commun et fort, cultiveraient leurs originalités diverses. Bien qu'il ne se soit jamais pleinement réalisé, ce rêve, partagé par tous les grands esprits centre-européens, n'en est pas moins resté puissant et influent. L'Europe centrale voulait être l'image condensée de l'Europe et de sa richesse variée, une petite Europe archieuropéenne, modèle miniaturisé de l'Europe des nations conçue sur la règle : le maximum de diversité sur le minimum d'espace. Comment pouvait-elle ne pas être horrifiée par la Russie qui, en face d'elle, se fondait sur la règle opposée : le minimum de diversité sur l'espace maximal ? En effet, rien ne pouvait être plus étranger à l'Europe centrale et à sa passion de diversité que la Russie, uniforme, uniformisante, centralisatrice, qui transformait avec une détermination redoutable toutes les nations de son empire (Ukrainiens, Biélorusses, Arméniens, Lettons, Lituaniens, etc.) en un seul peuple russe (ou, comme on préfère dire aujourd'hui, à l'Èpoque de la mystification généralisée du vocabulaire, en un seul peuple soviétique).

 

Mais il faut lire ce texte aussi parce qu'il mentionne de manière explicite le grand remplacement de la culture par les médias... Et donc la noyade de l'Europe de l'Ouest, la perte de sa propre culture, de son identité mouvante et puissante, de sa raison d'être, de briller comme un soleil et de vivre. Il nous faut aujourd'hui prendre conscience de ceci : la vraie résistance, la vraie désobéissance, la vraie audace, c'est de vivre, de créer, de consommer à l'écart du champ des médias. Ils ne pourront jamais rien  nous apporter. Rien ne sert de les prendre d'assaut, de se hisser vers eux, de se disputer leurs faveurs : il faut se détourner d'eux au contraire, ne pas en vouloir, construire ailleurs, hors de leur vomis qui dénature tout ce sur quoi il se répand. 

 

 

samedi, 08 octobre 2022

Cité Saint-Nicolas, ville de P.

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Atonale symphonie dans l'air froid du matin,
l'air de rien.

vendredi, 07 octobre 2022

La nuit transpercée

(Tu disais des poèmes aux quatre saisons. Tu n'es plus. Il faut bien que quelqu'un te succède à cette valse de mots.)

Sacha la nuit transpercée


Les feuilles s'assèchent et se détachent au jardin du Luxembourg.
Les hautaines statues nues narguent les manteaux voûtés.

Saut de l'ange dans la nuit d'Assas,
râle solitaire dans la cour banale,
jeune soldat sans uniforme ni régiment, mort sans avoir été mobilisé.


Chagrins d'amour, indestructibles.

Distorsion cognitive ; raptus.
Passage de la frontière.

 

voici, Le vieux majordome, le poème de l'hiver 2016-17 ;
voici Fazil, le poème du printemps 2017 ; 
voici Dans la chambrée, le poème de l'été 2017 ; 
voici Silentium, le poème de l'automne 2017, ; 
voici Héroïne, le poème de l'hiver 2017-18 ; 
voici Tbilissi, le poème du printemps 2018 ; 
voici Portrait d'été, le poème de l'été 2018
voici Pluie d'étoiles, le poème de l'automne 2018 ;
voici Spectre, le poème de l'hiver 2018-19 ;
voici Les champs de persil, poème du printemps 2019 ;
voici Antigua, poème de l'été 2019,
Voici Humus, poème de l'automne 2019.
Voici Je descends l'escalier du temps, poème de l'hiver 2019-20
Voicقسنطينة, le poème du printemps 2020
Voici Plombières-les-bains et Port-Saint-Rêve des Morts, les poèmes de l'été et de l'automne 2020
Voici Sils, le poème de l'hiver 2020-21
Voici Stance, le poème du printemps 2021
Voici Rompre, le poème de l'été 2021
Voici Renouer, poème de l'automne 2021
Voici Aprnée vosgienne, poème de l'hiver 2021-22
Voici Odessa, poème du printemps 2022
Voici La verveine du soir, poème de l'été 2022

jeudi, 29 septembre 2022

Egyszer véget ér, Péter Máté

Egyszer véget ér a lázas ifjúság,Egyszer elmúlnak a színes éjszakák,Egyszer véget ér az álom, egyszer véget ér a nyár,Ami elmúlt, soha nem jön vissza már.Egyszer véget ér a lázas ifjúság,Egyszer nélkülünk megy a vonat tovább,És az állomáson állunk, ahol integetni kell,De a búcsúra csak pár ember figyel.
Egyszer véget ér a lázas ifjúság,Egyszer elmúlnak a színes éjszakák,Sajnos véget ér az álom, sajnos véget ér a nyár,De a szívünk addig új csodára vár.
Ezért ne féljünk az újtól, mert az jót hozhat nekünk,Talán abban van az utolsó remény.Létünk ingoványra épült, mely a sötét mélybe húz,De ha akarjuk, még tűzhet ránk a fény!
Egyszer véget érnek múló napjaink,Egyszer elbúcsúznak túlzó vágyaink,Tudjuk azt, hogy egyszer végleg, sajnos végleg elmegyünk,De még addig mindent újra kezdhetünk!
Ezért ne féljünk az újtól, mert az jót hozhat nekünk,Talán abban van az utolsó remény.Létünk ingoványra épült, mely a sötét mélybe húz,De ha akarjuk, még tűzhet ránk a fény!
Egyszer véget érnek múló napjaink,Egyszer elbúcsúznak túlzó vágyaink,Tudjuk azt, hogy egyszer végleg, sajnos végleg elmegyünk,De még addig mindent újra kezdhetünk!
 

jeudi, 22 septembre 2022

Autodatation

Suite à une remarque, j'indique que pour suivre au jour le jour ou de temps en temps la longue route des Poèmes autodatés, il suffit de se rendre sur cette page, qu'on trouve facilement dans la colonne de gauche de ce blog, sous la rubrique Chantier.

vendredi, 16 septembre 2022

Magnificence...

mardi, 13 septembre 2022

Combat spirituel

"La possession démoniaque est aussi plus subtile que ce que le cinéma peut montrer. Il y a des tas de gens possédés qui vivent très bien. Le pouvoir du mal y est aussi grandement surestimé. Il faut se rappeler que le diable est un perdant, qu’il est faible. Mais il faut rester vigilant. Satan attend qu’une porte lui soit ouverte."

Intéressante entrevue par l'exorciste du diocèse de Paris

samedi, 10 septembre 2022

Homme d'une crise plutôt que d'un système

Un passage sur Casimir Périer, tiré du premier tome de L'histoire de la monarchie de juillet, de Paul Thureau-Dangin :

Homme d'une crise plutôt que d'un système, plus apte à l'action qu'à l'étude et à la méditation, d'une instruction incomplète, mais à laquelle il suppléait par un esprit rapide, pénétrant et sensé, il voulait raffermir l’État ébranlé, sans se piquer d'apporter aucune doctrine nouvelle ; il ne se préoccupait pas, comme M. Guizot, de rendre à la société des principes politiques qui pussent remplacer ceux qui avaient été détruits, et de reprendre en sous-œuvre la monarchie nouvelle, pour lui donner une base théorique qui ne fût plus seulement le fait révolutionnaire. Lui-même, il confessait sur ce point son incompétence, avec une modestie à laquelle se mêlait un certain dédain pour les « rêveurs » et les « chimériques ». Sa conception de l'ordre était évidemment un peu terre à terre et matérialiste ; le dégoût qu'il éprouvait pour l'anarchie était moins celui d'un philosophe que celui d'un homme d'affaires, et il se montrait plus soucieux d'assurer la paix de la rue, la sécurité du commerce, le fonctionnement régulier de la machine administrative, que de restaurer dans les âmes l'ordre moral si gravement troublé. Après tout, il répondait ainsi au besoin premier du moment, à celui du moins que ressentait le plus et que comprenait le mieux une bourgeoisie plus occupée d'intérêts que de principes, plus accessible à la peur qu'à la foi. N'y a-t-il pas une part de vérité dans cette boutade attribuée à M. Royer-Collard : « M. Casimir Périer eut un grand bonheur ; il vint au moment où ses défaits les plus saillants se transformèrent en précieuses qualités : il était ignorant et brutal ; ces deux vertus ont sauvé la France ». Entre ses mains, d'ailleurs, la politique empirique grandissait singulièrement. Ces qualités natives, qui ne cherchaient pas à se raisonner et à s'analyser, qui s'ignoraient même jusqu’au jour où elles apparurent dans l'action et se développèrent dans le péril, n'étaient-ce pas des dons rares entre tous, plus rares que l'instruction, que l'esprit, que la philosophie ? n'était-ce pas le génie du pouvoir et ce que le même Royer-Collard, sur la tombe de Périer, appellera magnifiquement »ces instincts merveilleux, qui sont comme la partie divine de l'art de gouverner » ?

Dès le début, pas un tâtonnement. Le nouveau président du conseil saisit la première occasion de définir son programme (discours du 18 mars 1831) : « Au dedans, l'ordre, sans sacrifice pour la liberté ; au dehors, la paix, sans qu'il en coûte rien à l'honneur ». Il annonce fièrement que son « ambition » est de rétablie « la confiance, sans laquelle rien n'est possible, avec laquelle tout est facile » : confiance dans citoyens dans le gouvernement, dans sa volonté et dans sa puissance de leur assurer « l'ordre loyal et le pouvoir dont la société a, avant tout, besoin » ; confiance de l'Europe dans la France et de la France dans l'Europe. Le mal, des deux côtés, vient de la révolution [de 1830] ; Périer ne peut, sans doute, la désavouer, mais il s'efforce, fût-ce un peu au dépens de la pure logique, de la restreinte et surtout de l'arrêter. Il « adjure tous les bons citoyens de ne pas s'abandonner eux-me^mes », en leur promettant que « le gouvernement ne les abandonnera pas et n'hésitera jamais à se mettre à leur tête ». Il s'engage à résister à la double prétention révolutionnaire et belliqueuse des partis avancés : « L’exigence bruyante des factions, dit-il, ne saurait dicter nos déterminations : nous ne reconnaissons pas plus aux émeutes le droit de nous forcer à la guerre que le droit de nous pousser dans la voie des innovations politiques. »

Paul Thureau-Dangin, IN L'histoire de la monarchie de juillet, premier tome, 1884

vendredi, 09 septembre 2022

La folie des sanctions

"Au nom d’un idéal politique, ils appellent au sacrifice des populations, sans se soucier le moins du monde de leur avis. Mais ils ne voient pas qu’au-delà des sacrifices, c'est l'édifice européen et la viabilité de l'euro qui sont désormais en question."