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samedi, 28 octobre 2023

La joie novembrale

Voilà bientôt novembre, le mois des morts et des clafoutis. Le mois qui nous fait regretter les feux de cheminées des maisons de nos ancêtres, il faudrait vivre dans une maison, avec un jardin mouillé par la pluie et un poêle ; avec une cave pleine d’eaux-de-vie pour les clafoutis, les rages de dents et les soirées où l’on s’oublie lentement sur un vieux livre qu’on trompe avec une rêverie.

If, AtomHeart Mother, des Pink Floyd, dans cette grande pièce oubliée de Champ-Goyon. Dans la rue de Varenne qui la longe, les voitures, encore et toujours, avec leur moteur, puis le soleil qui fait suite à la pluie ; une fougère, sur la table, un livre inlu, un verre imbu.

Voilà déjà novembre, le mois des clafoutis et des messes en latin, fidèles aux vergers du Berry et de la Vendée, fidèles aux saints mystères. Dans le ventre de cette personne, une femme de 45 ans, monte la faim. Bientôt, elle se lèvera de ce fauteuil sans style qui la retient, longera le couloir, descendra l’escalier, traversera la cour des communs, puis l’autre cour, jusqu’à l’office où elle prendra une entrée, un plat, un dessert, qu’elle reviendra consommer dans sa solitude.

Voilà encore novembre, il est entre midi et une heure, dimanche. Nous savourons les dernières lueurs d’octobre avant que la froidure mouillée recouvre les joies de l’été. Joies, vraiment ? Oui. Grande joie d’avoir accompagné une femme hors du commun vers son nouveau destin, après quarante-cinq ans d’une amitié que rien ne pourra plus jamais détruire. A moi de devenir aussi forte que toi, et même encore plus, parce que j’ai été tissée de toi. Je serai Celle qui reprend le flambeau.

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