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vendredi, 22 décembre 2023

Joyeux Noël, poème de l'hiver 2023-24

(Tu disais des poèmes aux quatre saisons. Tu n'es plus. Il faut bien que quelqu'un te succède à cette valse de mots.)

 

C’est un cantique de Salomone Rossi

Qui réchauffe les jours courts des longs mois d’hiver,

l’office du pauvre à l’heure de la soupe,

la lanterne du vieux au coucher du givre.

 

L’enfance croit encore aux guirlandes,

Entendez les enfants chanter.

Les églises mortes ressusciteront,

La pierre et le vitrail refleuriront.

 

C’est le magnificat ton parisien

Qui longe le mur le long des rues,

Qui traverse le fer forgé

Des grilles du château invisible.

 

Les mères croient encore au miracle,

Ecoutez ma mère prier.

Les mères mortes ressusciteront,

Le rire et les victuailles refleuriront.

 

C’est le keter de Salomone Rossi,

Dans la vieille Europe désenchantée,

Les voix des travailleurs du jour

Tombant de fatigue, épuisés.

 

Voici venir le bon Noël

La fête des ouailles et du vin chaud.

Les vignes mortes et nues, attendent ;

Et au printemps refleuriront.

 

voici, Le vieux majordome, le poème de l'hiver 2016-17 ;
voici Fazil, le poème du printemps 2017 ; 
voici Dans la chambrée, le poème de l'été 2017 ; 
voici Silentium, le poème de l'automne 2017, ; 
voici Héroïne, le poème de l'hiver 2017-18 ; 
voici Tbilissi, le poème du printemps 2018 ; 
voici Portrait d'été, le poème de l'été 2018
voici Pluie d'étoiles, le poème de l'automne 2018 ;
voici Spectre, le poème de l'hiver 2018-19 ;
voici Les champs de persil, poème du printemps 2019 ;
voici Antigua, poème de l'été 2019,
Voici Humus, poème de l'automne 2019.
Voici Je descends l'escalier du temps, poème de l'hiver 2019-20
Voicقسنطينة, le poème du printemps 2020
Voici Plombières-les-bains et Port-Saint-Rêve des Morts, les poèmes de l'été et de l'automne 2020
Voici Sils, le poème de l'hiver 2020-21
Voici Stance, le poème du printemps 2021
Voici Rompre, le poème de l'été 2021
Voici Renouer, poème de l'automne 2021
Voici Aprnée vosgienne, poème de l'hiver 2021-22
Voici Odessa, poème du printemps 2022
Voici La verveine du soir, poème de l'été 2022
Voici La nuit transpercée, poème de l'automne 2022
Voici infty , poème de l'hiver 2022-23
Voici Aux filles du calvaire, poème du printemps 2023
Voici L'invasion du soleil, poème de l'été 2023
Voici Anne et l'éternité, poème de l'automne 2023

dimanche, 19 novembre 2023

L'autorité

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Comment rayonner et imposer son autorité en famille et au travail ?
Travailler déja en amont ce triptyque physique/mental/comportemental permettra d'en imposer naturellement :
 
Physique :
- posture corporelle
- habillement élégant
- respecter sa santé
- bonus : une vie sportive équilibrée
 
Mental :
- être au clair avec ses besoins, ses projets, ses goûts (style de vie, atmosphères) et ses limites ('dégoûts, refus)
- savoir soigner ses bobos affectifs et psychologiques à temps
- être sur un chemin d'évolution personnelle et spirituelle
- avoir des personnes en soutien, des relations personnelles profondes avec plusieurs personnes
 
Comportemental :
- être fiable dans sa parole (faire ce qu'on dit, dire ce qu'on fait)
- langage tenu (syntaxe + vocabulaire)
- ton de voix calme
- gestes et mimiques maîtrisés
 
Si tout cela est acquis, l'autorité sera augmentée naturellement, avec trois points de veille :
- contrôler ses nerfs (perdre ses nerfs = perdre son aura et donc autorité profonde)
- Mettre des limites (refuser calmement mais radicalement d'être manipulé/agressé/harcelé./mal-respecté)
- accorder le respect à autrui (parler respectueusement aux autres, même en cas de conflit et même aux enfants)
 
 
(Qu'en penses-tu ? demandé-je à une mère de famille en lui faisant lire ce vademecum de l'autorité.
Je pense que sur le principe c'est très bien mais pas si simple, répond-elle avec bon sens.)

lundi, 06 novembre 2023

La purification

Le choc de la perte du XXX et nos propres préjugés sur nos besoins n'ont pas facilité notre vie. Sans le regretter, je me dis : essayons de ne pas reproduire cette erreur, cette absorption par le traumatisme qui atténue la lucidité.

Elisabeth elle-même me disait, si j'avais pu arrêter de souffrir inutilement et de me plaindre, si je m'étais laissé éprouver de la gratitude, mais j'ai mis tant de temps à comprendre cela.

On met une vie entière à apprendre à vivre.

Peut-être que toute cette souffrance est une longue purification. Élisabeth a aussi toujours vécu selon ce principe : je souffre, donc j'évolue. Un principe actif, mais dont les effets secondaires sont lourds.

Arnaud et moi avons tendance à remettre en question ce qui s'est passé, sans attendrissement ou complaisance sur nous-mêmes ! L'un et l'autre pensons que nous nous sommes comportés comme des idiots et que si nous avions vingt ans aujourd'hui, nous ne ferions presque rien de ce que nous avons fait et agirions d'une manière différente, voire opposée. C'est bien de se remettre en question ; de prendre ses responsabilités ; de ne pas mettre sur le compte des autres ce que l'on ne doit reprocher qu'à soi-même. Mais il faut reconnaître trois choses. D'une part, chacun fait ce qu'il peut, là où il est, avec ses outils. D'autre part, sur un plan spirituel dont nous ne maîtrisons pas la cartographie, ce qui a eu lieu devait peut-être avoir lieu,  l'acceptation est la première des sagesses. Enfin, la remise en question est bonne tant qu'elle permet d'évoluer et d'améliorer son pilotage, mais devient malsaine lorsqu'elle mène au désespoir, au regret sec.

samedi, 04 novembre 2023

Dictatures non totalitaires et démocraties totalitaires

L’expression « civilisation judéo-chrétienne » est une inutile tautologie, car ce qui est chrétien par définition est d’origine juive.

Je suis attachée, non pas à la démocratie, mais aux libertés publiques et individuelles. Une démocratie qui ne garantit pas de liberté publique ni individuelle ne m’intéresse pas en tant que personne ni en tant qu’individu appartenant à un peuple. Alors qu’un autre régime qui garantirait des libertés fondamentales me permettrait de vivre en tant que personne et permettrait au peuple auquel j’appartiens d’exister.

La dictature est pénible, car elle contraint, mais ce qui tue l’esprit, c’est le totalitarisme. Et sans l’esprit, de quoi nous sert le corps ?

lundi, 30 octobre 2023

L'Hymne acathiste à la Mère de Dieu

dimanche, 29 octobre 2023

Anne et l'éternité, poème de l'automne 2023

(Tu disais des poèmes aux quatre saisons. Tu n'es plus. Il faut bien que quelqu'un te succède à cette valse de mots.)

 

Tu tiens ma main dans l'éternité
Ton visage enfui sauve mon âme
et les jours, désormais, sont beaux comme le Jour.

Tu regardes ton enfant de tes yeux divins
Tu l'autorises à vivre plus libre que jamais
Mes nuits, dorénavant, sont secrètes comme la Nuit.

Dans ta fatigue, tu as transmis ta force
A ton départ, je t'ai dit mon amour
Le lendemain, tu scintillais, tout près de moi.

Ton déclin progressa comme un rêve
Ton adieu : un baiser, un sourire
Puis la mort t'a rendue à la Vie

Aujourd'hui est à nous pour toujours
Quand je ris, je t'entends qui résonne
Je suis vivante, tu donnes la Vie.

 

voici, Le vieux majordome, le poème de l'hiver 2016-17 ;
voici Fazil, le poème du printemps 2017 ; 
voici Dans la chambrée, le poème de l'été 2017 ; 
voici Silentium, le poème de l'automne 2017, ; 
voici Héroïne, le poème de l'hiver 2017-18 ; 
voici Tbilissi, le poème du printemps 2018 ; 
voici Portrait d'été, le poème de l'été 2018
voici Pluie d'étoiles, le poème de l'automne 2018 ;
voici Spectre, le poème de l'hiver 2018-19 ;
voici Les champs de persil, poème du printemps 2019 ;
voici Antigua, poème de l'été 2019,
Voici Humus, poème de l'automne 2019.
Voici Je descends l'escalier du temps, poème de l'hiver 2019-20
Voicقسنطينة, le poème du printemps 2020
Voici Plombières-les-bains et Port-Saint-Rêve des Morts, les poèmes de l'été et de l'automne 2020
Voici Sils, le poème de l'hiver 2020-21
Voici Stance, le poème du printemps 2021
Voici Rompre, le poème de l'été 2021
Voici Renouer, poème de l'automne 2021
Voici Aprnée vosgienne, poème de l'hiver 2021-22
Voici Odessa, poème du printemps 2022
Voici La verveine du soir, poème de l'été 2022
Voici La nuit transpercée, poème de l'automne 2022
Voici infty , poème de l'hiver 2022-23
Voici Aux filles du calvaire, poème du printemps 2023
Voici L'invasion du soleil, poème de l'été 2023

samedi, 28 octobre 2023

La joie novembrale

Voilà bientôt novembre, le mois des morts et des clafoutis. Le mois qui nous fait regretter les feux de cheminées des maisons de nos ancêtres, il faudrait vivre dans une maison, avec un jardin mouillé par la pluie et un poêle ; avec une cave pleine d’eaux-de-vie pour les clafoutis, les rages de dents et les soirées où l’on s’oublie lentement sur un vieux livre qu’on trompe avec une rêverie.

If, AtomHeart Mother, des Pink Floyd, dans cette grande pièce oubliée de Champ-Goyon. Dans la rue de Varenne qui la longe, les voitures, encore et toujours, avec leur moteur, puis le soleil qui fait suite à la pluie ; une fougère, sur la table, un livre inlu, un verre imbu.

Voilà déjà novembre, le mois des clafoutis et des messes en latin, fidèles aux vergers du Berry et de la Vendée, fidèles aux saints mystères. Dans le ventre de cette personne, une femme de 45 ans, monte la faim. Bientôt, elle se lèvera de ce fauteuil sans style qui la retient, longera le couloir, descendra l’escalier, traversera la cour des communs, puis l’autre cour, jusqu’à l’office où elle prendra une entrée, un plat, un dessert, qu’elle reviendra consommer dans sa solitude.

Voilà encore novembre, il est entre midi et une heure, dimanche. Nous savourons les dernières lueurs d’octobre avant que la froidure mouillée recouvre les joies de l’été. Joies, vraiment ? Oui. Grande joie d’avoir accompagné une femme hors du commun vers son nouveau destin, après quarante-cinq ans d’une amitié que rien ne pourra plus jamais détruire. A moi de devenir aussi forte que toi, et même encore plus, parce que j’ai été tissée de toi. Je serai Celle qui reprend le flambeau.

vendredi, 27 octobre 2023

La Presse à subventions

La presse est inutile si elle n'est pas autonome et indépendante. Donc la presse est inutile. Parce qu'elle est subventionnée en grande partie, d'entrée de jeu, par le ministère de la culture, mais aussi parce que l'État est son principal acheteur. Chaque couloir de chaque ministère, chaque agence, chaque département, chaque sous-préfecture, chaque machin administratif est abonné aux principaux quotidiens, hebdomadaires et divers magazines. Il en résulte que la presse est payée par l'État en amont, achetée pat l'État quand elle parait et dans le treizième couloir de la sous-préfecture, que l'auteur de ce billet connait bien, aucun journal n'est lu. Les gens préfèrent recevoir l'info sur leur fil telegram. Tous ces journaux, distribués, sont ensuite jetés sans avoir été consultés. Même aux comptoirs des bistrots, derniers endroits où les habitants des villes aimaient à lire les journaux, il n'y en a plus.
La presse est un organe fantôme mais les ministres ne veulent savoir qu'une seule chose : ce qui est dit dans la presse. On tourne en rond et en rond et en rond.
Et on tourne encore en rond.

 

vendredi, 29 septembre 2023

Je vous écris encore

Je vous écris de Champ-Goyon. Je vous écris pour vous dire que je prends goût à la substance du vide ; elle est si douce, elle se mêle au bruit des voitures qui circulent dans la grand rue des ministères. Et si je regarde la plante posée sur mon bureau, une fougère indistincte, je nous sens de plus en plus familières elle et moi. Cette fenêtre entr’ouverte nous permet de respirer, mais les barreaux qui la barrent nous protègent de l’extérieur. Si un feu se déclarait, saurais-je seulement comment quitter les lieux ? Il faudrait certainement que j’explore les étages ou que je saute de la fenêtre du couloir des huissiers. En effet, ma fenêtre comporte des barreaux, la porte du bâtiment ne s’ouvre que par la grâce numérique de mon badge personnel. Celui-ci affiche ma photo, sur laquelle je ne souris pas, mentionne mon nom, mon prénom et la direction à laquelle j’appartiens. Je m’habitue à ne servir à rien, à contempler le néant des instants, à subir quelquefois de gros moments de stress pendant lesquels mes mains doivent cliquer et copier-coller sur plusieurs claviers, les yeux rivés sur plusieurs écrans à la fois. Je respecte les règles de cette politesse qui a lieu ici, grâce au sourire perpétuel des gendarmes et à la méfiance de chacun. Bonjour, bonsoir, merci, pardon, bonjour, bonsoir. Les mois ont passé. Des années vont passer. Je m’enfonce dans le confort ouateux de ce piège qui m’assure la capacité de donner ma raison sociale lorsque je parle aux autres et de remplir mon réfrigérateur.

vendredi, 01 septembre 2023

La grosse préfecture

Champ-Goyon ressemble à la grande préfecture d'une grosse bourgade avec ses gens compassés, ses très gros coups de stress pour de très futiles détails et ses gros silences de province... Et ses haines de couloir. Et ses frontière implacables entre les castes. Et son inélégance à toutes les castes.

Champ-Goyon sur AlmaSoror : 

Journal d'une Oblomova

dimanche, 27 août 2023

En revenant d'un blog musical...

Où l'on entend une intéressante musique et lit des choses de cet acabit :

Je remercie en particulier toutes les personnes que j’ai pu fréquenter tant soit peu via les sites de rencontres, et qui m’ont toutes apporté quelque chose, d’une façon ou d’une autre. N’étant pas resté en contact avec certaines de ces personnes, je ne pourrai jamais leur témoigner ma gratitude directement. C’est le cas de l’autrice du merveilleux texto : « Tu ne vas pas faire chier s’il y a des lardons sur la pizza » à qui j’envoie toutes mes amitiés de loin !

Quelle bonne idée d'opéra ! Allez donc voir par là...

vendredi, 25 août 2023

khurbn

Tal Hever-Chybowski : J’aimerais ajouter quelque chose. Vous avez utilisé très souvent pendant la conversation le mot Shoah, que vous venez de prononcer. Puisqu’on parle d’un film qui fait honneur à la langue yiddish, c’est une belle occasion d’utiliser le nom yiddish de khurbn, le nom qui a été utilisé par les millions de personnes qui en ont été victimes.

Autour de Shttl, une intéressante entrevue à lire sur K

jeudi, 24 août 2023

Les vies flasques

Le salariat, c'est le désert des Tartares, l'effacement, l'imaginaire contraint, les heures corsetées, les temps morts, le temps volé, les vies flasques, la soumission profonde des citoyens dévitalisés. 

C'est le cou endolori par le figement dressé vers l'écran. C'est le parfum horrifique qui demeure longtemps après que la collègue du couloir a fermé la porte derrière elle. C'est la sensation d'avoir de la chance de rater sa vie en étant payé chaque mois.

(en 2009 aussi...)

jeudi, 17 août 2023

Sur la route

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vendredi, 04 août 2023

Je t'aime

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Maman, la nuit du 3 au 4 août 2023, aucune de nous n'a fermé l’œil de la nuit. C'était la souffrance, et c'était l'amour. J'étais là à chaque instant. 

Tu es la plus belle lumière du monde.