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lundi, 19 août 2024

Les progressistes quittent le rationalisme après 250 ans d'amour

"Une double maladie a atteint les sciences sociales et donc les universités il y a environ trente ans : le déconstructionnisme et ce qu’on pourrait appeler le « narrativisme ». La déconstruction d’un phénomène social est une excellente méthode pour en saisir les tenants et les aboutissants, mais quand elle devient un but (le déconstructionnisme) plutôt qu’un moyen de connaissance, alors elle ne fait que la démantibuler, l’éparpiller et engendrer la confusion. Cette pathologie de la connaissance procède d’une autre, celle de considérer qu’il n’y a pas de faits en tant que tels mais uniquement des discours sur les faits, des « narratifs ». Ce que vous voyez n’existe pas, ce qui existe c’est ce que l’on dit que c’est. Cela aboutit à dire qu’une femme n’existe pas, c’est un individu à utérus, ou qu’il peut exister des femmes à pénis, que l’islam est une race, bref des choses qui ne collent pas avec ce que l’on observe."

Florence Bergeaud-Backler dans Le Figaro du 9 mai.

C'est intéressant, dans notre aujourd'hui : la tradition des Lumières, qui consiste à mettre le fait et la raison au sommet de la hiérarchie, n'appartient plus au camp progressiste, qui s'en détourne au contraire pour favoriser le subjectivisme (par exemple avec les notions de "genre", de "racisé"). Un grand changement de paradigme, puisque les traditionnels conservateurs et réactionnaires se retrouvent héritiers et porteurs malgré eux de la raison objective, c'est-à-dire le rationalisme, abandonné par les progressistes.

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