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jeudi, 08 octobre 2009

Il pleut ce soir, petite fille

 

Palais Royal Café de nuit.jpg

 

podcast

musique : édith de CL

piano : Luke Gohst

photo : Sara

 

 

 

mardi, 06 octobre 2009

Le fond des verres de bière

 

PistonP Verres1.jpg


podcast

musique : édith de CL

piano : Luke Gohst

photo : Sara

 

lundi, 05 octobre 2009

Anne

 

 

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Anne qui se mélange au drap pale et délaisse
Des cheveux endormis sur ses yeux mal ouverts
Mire ses bras lointains tournés avec mollesse
Sur la peau sans couleur du ventre découvert.
 

Elle vide, elle enfle d'ombre sa gorge lente,
Et comme un souvenir pressant ses propres chairs,
Une bouche brisée et pleine d'eau brûlante
Roule le goût immense et le reflet des mers.
 

Enfin désemparée et libre d'être fraîche,
La dormeuse déserte aux touffes de couleur
Flotte sur son lit blême, et d'une lèvre sèche,
Tête dans la ténebre un souffle amer de fleur.
 

Et sur le linge où l'aube insensible se plisse,
Tombe, d'un bras de glace effleuré de carmin,
Toute une main défaite et perdant le délice
A travers ses doigts nus dénoués de l'humain.
 

Au hasard! A jamais, dans le sommeil sans hommes
Pur des tristes éclairs de leurs embrassements,
Elle laisse rouler les grappes et les pommes
Puissantes, qui pendaient aux treilles d'ossements,
 

Qui riaient, dans leur ambre appelant les vendanges,
Et dont le nombre d'or de riches mouvements
Invoquait la vigueur et les gestes étranges
Que pour tuer l'amour inventent les amants...
 

Paul Valery

 

dimanche, 04 octobre 2009

La table des absents

 

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podcast

musique : édith de CL

piano : Luke Gohst

photo : Sara

 

 

vendredi, 02 octobre 2009

L'étang de la Grostière

 

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podcast

musique : édith de CL

piano : Luke Gohst

photo : Sara

Une théorie moderne de l'intégrale

 



Voici une contribution mathématique que Laurent Moonens avait proposé à AlmaSoror pour son numéro de janvier 2007 :

Une théorie moderne de l'intégrale.

(Cliquez sur le titre pour afficher le pédéhaif).

 

Pour en apprendre plus sur Laurent Moonens, voici sa page ; et quelques vidéos de lui sont visibles ici.

mercredi, 30 septembre 2009

Nous fumions dans les bars

 

édith fume.jpg


podcast

musique : édith de CL
piano : Luke Gohst
Photo : Sara 

 

mardi, 29 septembre 2009

Santa Marina de tous les saints

 

La ballade de VillaBar, c'est l'histoire des personnages nés au bar du Piston Pélican, en 2007, le dimanche soir quand on se retrouvait, photographes, écrivains, acteurs et piliers de bars, pour inventer ensemble. Les soirées n'ont plus lieu, mais les personnages poursuivent leur vie. Car la réalité s'est fait dépasser par la fiction de VillaBar. Et le monde de VillaBar est devenu plus vrai que nous. 


 

Soliloque d' Alicia-Pilar « la matadora » Desdemone-Cajas

Phot Edith de CL Alicia Pilar.jpg

J’erre à Santa Marina sans savoir à quels saints me vouer
Je me rappelle des deux filles avec qui j’ai travaillé pendant plus de quinze ans dans un bar de Saint-Jean en Ville, en Louisiane française : Anita F.C. Trosh et Oriane Siette.

Nous savions rire ! Nous savions pleurer ! Deux dons qui ne sont réservées qu’à des âmes d’élite. Le Rire et les Pleurs sont un Art que peu de gens pratiquent avec hauteur.

Quel ennui en ce bas monde si mal peuplé. Riches et pauvres se rejoignent dans cette médiocrité qui les atteint tous. Nous ne sommes que quelques uns à nous élever au-dessus de cette bassesse, par la grâce de Dieu. Il y en a quelques uns par ici, Dieu soit loué. J’ai rencontré une jeune femme amusante, qu’on appelle Yeux Noirs. Elle semble s’élever au dessus des pensées et des actions habituelles.

 

Karim-Pierre Maalej-Yeux Noirs.jpg

Il y a un jeune homme qui passe me voir pour pleurer et parler de musique. Quelle élégance, quelle soledad, quelle dolor étoilée dans ses yeux béants ! Quelle divine musique quand il prend sa trompette ! Un vrai poète, mi irlandais mi berbère, qui s'appelle Miles Yufitran.

 

Karim-Pierre Maalej-Miles Yufitran et Ozanne Sommertag.jpg

J’ai aussi un client qui ne manque pas de piquant, pas seulement dans sa barbe mais au fond de son cœur. Son nom fait trembler les gens d’ici. Il s’appelle Stanislas Tichy.

 

Sancha-Stan Tichy.jpgphot Sancha

Mais quel ennui, à part cela.

Ay, Madre de Dios !
Christo hijo de la Virgen, ayudame.

 

 

 

 

 

lundi, 28 septembre 2009

Elise et Hélène l'année dernière

 

Nuages sur la mer.jpg


podcast

Musique : édith de CL

Piano : Luke Ghost

Photo : Sara

 

dimanche, 27 septembre 2009

Celle qui ne m'a jamais aimée

 

La ballade de VillaBar, c'est l'histoire des personnages nés au bar du Piston Pélican, en 2007, le dimanche soir quand on se retrouvait, photographes, écrivains, acteurs et piliers de bars, pour inventer ensemble. Les soirées n'ont plus lieu, mais les personnages poursuivent leur vie. Car la réalité s'est fait dépasser par la fiction de VillaBar. Et le monde de VillaBar est devenu plus vrai que nous. 
Lamentation de Venexiana Atlantica
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(Photo d'Isabelle Ferrier)

 

 

De conquêtes musicales en conquêtes musicales, de conquêtes amoureuses en conquêtes amoureuses, je vogue sur la planète Terre, la planète bleue, sans comprendre le sens de la vie des autres. Ils n’ont rien : ni gloire, ni flic, ni art. Quel enfer que leur sort. Je brûle mes ressources vitales pour ne pas manquer de ces trois drogues, qui sont les seules choses valables en ce monde, et quand je n’en n’aurai plus, j’écrirai mon autobiographie (j’ai déjà trouvé le titre, un clin d’œil à John, qui sera alors mort et enterré depuis mathusalem) et je crèverai.

On dit que j’aime les femmes, ce qui est faux. J’aime les hommes.
J’ai aimé John. Bien que je l’ai trahi plusieurs fois.
J’ai aimé Bob. Bien que je lui ai fait de grosses crasses.
J’ai aimé Stan. Bien que je l’ai toujours traité comme une merde.
J’ai aimé Andreï, le petit flic sans peur et sans reproche, bien qu’il m’ait prise pour une maman, ce pauvre gosse, et que je lui ai fait sentir bien salement que si les mères sont des grosses putes qui vous soutirent tout votre bien dans votre dos, alors oui, j’en suis une bonne.
J’ai aimé Nicodème, malgré son odeur pestilente de flic et sa gueule de haut fonctionnaire méprisant. Si je lui ai fait arracher un bout de crâne par un pote véreux, c’était pour son bien. D’ailleurs, il a beaucoup plus de succès depuis, professionnellement et affectivement.
J’ai aimé Mahalaoui, le pauvre gars qui traînait lamentablement dans les bas fonds d’une ville perdue loin derrière Saint-Jean en Ville.

Je n’ai jamais aimé Lilas. Je n’ai jamais aimé Yeux Noirs. Je n’ai jamais aimé Grisélidis. Je n’ai jamais aimé Galswinthe. Je n’ai jamais aimé Solveig. La seule que j’ai peut-être aimé, dans le fond de mon cœur – si ce muscle brasse réellement autre chose que le sang, pétrole du corps -, c’est … Fifi Exaltacion. Mais c’est elle qui ne m’aimait pas.

 

samedi, 26 septembre 2009

Un après-midi d'enfance au Pont Hus

 

Grand-Père Pierre de C au Pont Hus.jpg
1982. Grand-Père P sur le perron (Pont Hus)

 

 

podcast

Musique : édith de CL
Piano : Luke Ghost 

vendredi, 25 septembre 2009

An Angel Runs

 

 

WEB.juin 29.jpg
Phot Sara

 

 

 

An angel runs
Thru the sudden light
Thru the room
A ghost precedes us
A shadow follows us
And each time we stop
We fall 

 

James Douglas Morrison

 

jeudi, 24 septembre 2009

Une ruelle, au crépuscule

 

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podcast

Musique édith de CL

Piano : Luke Ghost

mardi, 22 septembre 2009

Des équations cubiques aux nombres complexes

 

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Île d'Hoedic - Agnès 

 

 

C'était la troisième contribution mathématique de Laurent Moonens à AlmaSoror. Plongeons, plongeons, plongeons dans les méandres des équations cubiques et des nombres complexes

 

 

Pour en apprendre plus sur Laurent Moonens, voici sa page ; et quelques vidéos de lui sont visibles ici.

lundi, 21 septembre 2009

Contre la télévision - Pasolini

Extraits de Contre la télévision, de Pier Paolo Pasolini.

 

mer et nuages et soleil.jpg

 

 

Il émane de la télévision quelque chose d'épouvantable. Quelque chose de pire que la terreur que devait inspirer, en d'autres siècles, la seule idée des tribunaux spéciaux de l'Inquisition. Il y a, au tréfonds de la dite "télé", quelque chose de semblable, précisément, à l'idée de l'Inquisition : une division nette, radicale, taillée à la serpe, entre ceux qui peuvent passer et ceux qui ne peuvent pas passer : ne peut passer que celui qui est imbécile, hypocrite, capable de dire des phrases et des mots qui ne soient que du son ; ou alors celui qui sait se taire - ou se taire en chaque moment de son discours - ou bien se taire au moment opportun, comme le fait aussi Moravia, quand il est interviewé ou qu'il participe à des "tables rondes", toujours viles et pédantes, naturellement. Celui qui n'est pas capable de ces silences ne passe pas. On ne déroge pas à pareille règle. Et c'est en cela - essayez de bien y réfléchir - que la télévision accomplit la discrimination néo-capitaliste entre les bons et les méchants. Là réside la honte qu'elle doit cacher, en dressant un rideau de faux "réalismes". 

 

(...)

 

"Au sein de la terreur qui règne en amont du petit écran, comme à l'intérieur du petit écran, la terreur de prononcer certains mots, d'affirmer certains arguments, d'assumer simplement certaines tonalités de voix, tel ou tel mensonge ou mystification, préside à toute opération linguistique. (...)

Les politiques et leurs commentateurs se cachent tous derrière un masque qui ne se trahit jamais, qui ne cède jamais à un sourire, à une timidité, à quelque incertitude : à la fraternité. Tout est déjà préétabli et assuré : soyez tranquilles ! On se donne du mal, et l'on s'en donnera toujours plus. En bref, la télévision est "paternaliste" : voilà son possible slogan définitif. Les préceptes du père sont une énumération rigide de ce qui peut et ne peut pas être dit ou fait. 
IL n'y a au fond qu'une seule chose qui échappe à la surveillance - au fond filiale, obsessionnelle, désespérée, mesquine, terrorisée - du "père télévisuel" et qui ne peut pas ne pas lui échapper, parce que cette chose est en lui, elle est sa propre réalité : c'est la vulgarité. Tout ce qui apparaît dans le petit écran et en amont du petit écran, toute la préparation et l'organisation de l'emballage protecteur de l'information - est vulgaire

 

Pier Paolo Pasolini - Contre la télévision
Editions les Solitaires Intempestifs.
Traduction de Caroline Michel et Hervé Joubert-Laurencin