samedi, 26 novembre 2011
Ultra-conservateurs et Ultra-libérés, vos enfants ne connaissent-ils pas la misère intérieure ?
Un billet d'Hélène Lammermoor
Faut-il lire Sida mental, de Lionel Tran, en écoutant Miserere Nobis d'Henryk Gorecki ?
Imploration
Il est temps de s'intéresser aux enfants sacrifiés par la libération sexuelle. Nous connaissons les souffrances des écoles catholiques, les tortures mentales des curés, les sévérités extrêmes des parents rigides, les perversions hypocrites des éducations religieuses, nationalistes, rigoristes.
Mais dans le film Mai 68, mes parents et moi de Virginie Linhart comme dans le texte de Lionel Tran, c'est du saccage effectué par les libérés sexuels qu'il est question.
Dans le film, un fils de féministe raconte qu'il entendait les copines de la mère relater un viol et exulter à l'idée d'arracher les couilles à tous les mecs pour se venger. La nuit, ensuite, il ne dormait pas, les cheveux dressés sur la tête. Une fille se souvient de passer des journées et des soirées seule, à regarder la famille normale d'en face, les déjeuners et dîners des parents et enfants autour de la table, et rêvant de tels rassemblements. Jugement parental tranchant : tu ne veux tout de même pas être une ridicule petite bourgeoise ?
Parents imbus d'eux mêmes qui piétinent les émotions de leurs enfants au nom de leur idéologie ! Non, la libération sexuelle n'a pas libéré l'enfance de la toute-puissance parentale. Elle en a modifié les codes.
De même que l'ex-Mao Claire Brière-Blanchet (dans Voyage au bout de la révolution) regrette la mort de sa fille qu'elle attribue à son engagement de libérée (je suis une sale bourgeoise et je dois me faire baiser par des ouvriers aux réunions politiques, je ne dois pas m'occuper petit-bourgeoisement de mes enfants, mais au contraire les abandonner à la maison pour aller faire la révolution), de même, Rudyard Kipling dessoûlé d'un coup de ses propres nectars mystico-guerriers, regretta la mort d'un fils qu'il avait poussé à s'engager sur le front avant même l'âge requis tandis que lui restait à écrire chez lui.
Sacrifier son enfant à Dieu ou au sexe, à la patrie ou à la révolution, à la droite ou à la gauche, à la norme ou à la transgression, c'est tout comme.
Les enfants, dans les deux scénarios, ne sont pas des êtres de chair et d'os mais des témoins d'un engagement.
Faire dix gosses, affubler les fillettes de longues jupes et raser les garçons, les embrigader dans des camps où soumission et confession détruisent la liberté, ou bien changer de partenaire tous les deux ans, pondre des gamins de temps en temps avec diverses personnes, et leur laisser entendre qu'on baise avec un pote dans la pièce à côté, c'est tout comme.
Même déconnexion totale entre les idées éducatives et la réalité du cœur et du corps des petits êtres qui poussent. Même oubli qu'un homme est un mammifère et un poète, avec des besoins collectifs et des désirs individuels qui n'appartiennent pas au monde des idées, religieuses ou politiques, mais au cœur de l'expérience quotidienne.
Être l'enfant d'un parent qui trouve consternant l'image d'une famille tranquillement assise autour de la table pour déjeuner ; être l'enfant d'une mère contente de faire enfin subir à son fils ce que des filles ont longtemps subi par leurs pères (l'humiliation, le mépris sexuel, la haine sournoise, la pitié assassine) ; être l'enfant de parents qui trouvent merveilleux de baiser devant leurs gosses, d'embrasser des inconnus dans la rue pendant qu'il attend à côté, seul dans l'immensité de son désespoir.
Et surtout, être l'enfant de parents fiers de leur révoltes, qui considèrent que leurs rejetons sont de petits bourgeois à tendance conservatrice. Comment, enfant de sperme inconnu, tu souhaites savoir qui es ton père ? Bourgeois ! Minable ! Ben quoi ? Ça te déplaît que j'ai payé 250 000 euros une mère porteuse pour te confectionner ? Nullard ! Bigot ! Crachouillis d'un autre siècle !
Il y a tant de points communs entre les familles chrétiennes et musulmanes traditionalistes et entre les enfants des libérés sexuels ! C'est presque la même éducation sauf que c'est l'inverse. Écraser son enfant sous le poids de son propre plaisir, le punir de ses propres frustrations, c'est ce que font les parents ultrareligieux et les parents ultralibérés.
Agenouille-toi ! Dans un cas ; Baise ! Dans l'autre. Avec la même certitude d'être génial, et que si le gosse rechigne, c'est qu'il n'a pas sa place au paradis/dans la société.
(post scriptum épuisé :
Mais le plus douloureux, c'est de voir que, vieillissants, nos parents trahissent eux-mêmes les idées pour lesquelles ils nous ont tant fait souffrir.
La fille de Mai 68 qui passait ses soirées seule à six ans... voit ses parents emmener leurs petits-enfants au Square et trouver cela délicieux.
Le fils fracassé, rendu impuissant par la peur de la damnation... découvre que son père qui tenait la cravache morale couchait avec sa belle-soeur.
Et cette fille qui a assisté l'année dernière au remariage de son père. Il y avait des petits coeurs sur les assiettes. Ne l'avait-elle pas entendu, à des âges très tendres, ricaner sur l'ordre bourgeois et lui raconter, avec force détails, mots crus, délectation vulgaire, dans quelles positions humiliantes il b... ses collègues féminines, dans ses locaux professionnels ?)
Hélène Lammermoor
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vendredi, 25 novembre 2011
Carvos Loup : échecs et jeux
Carvos Loup intervient le vendredi sur AlmaSoror, avec une photo illustrée par une phrase ou deux.
Ils parlaient devant moi et je n'écoutais qu'eux. La dame et le jeune homme jouaient aux échecs en échangeant des mensonges sur leurs vies respectives. Je me demandais quel lien de parenté ou d'amitié les unissait. Je me demandais s'ils savaient qu'ils mentaient.
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mardi, 22 novembre 2011
La solitude des champs de blogs II
A Hélène Lammermoor, amicales remontrances et bises amères, par une brise novembrale, en écoutant la pluie qui ne vient pas, le vent qui bruisse à peine, le froid qui claque et l'électrorock des Shudder to Think.
Si quand j'avais quinze ans on m'avait dit que le 18 novembre 2011, je découvrirais l'oeuvre d'Edgar Varèse sur Internet, avec un sentiment mitigé, qu'avec un téléphone attaché à rien je prendrais une photo d'une grue derrière une affiche au premier plan dans la rue, puis d'affiches, affiches, affiches, boulimie de photos des affiches assassines de la rue ! que de ce téléphone, immédiatement, j'enverrais quelques unes de ces photos dans un lieu qui n'existe pas, peuplé de millions d'hommes, que chacun pourrait voir la photo et lire les mots que j'écris à côté, que je pourrais ainsi raconter une scène de ma vie en appuyant sur les petits boutons d'un téléphone, j'aurais cru à une émigration dans sur autre planète. Mais je n'ai pas changé de planète : la planète a beaucoup changé. Je suis toujours là, vers Montparnasse, je n'ai pas encore de rides à mon visage et moins de crises d'angoisse. Des mots que j'emploie tous les jours certains n'existaient pas. Comment pouvais-je deviner que je deviendrais blogueuse quand le mot blog n'existait pas et que j'ignorais l'existence naissante d'Internet ? J'avais quinze ans et j'hésitais à vivre. Aujourd'hui, j'en ai trente-trois et j'ai renoncé. Je blogue.
Phototexte d'Edith de CL
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vendredi, 18 novembre 2011
Vigny aux temps électros
"Toi que tes compatriotes appellent aujourd'hui merveilleux enfant ! que tu aies été juste ou non, tu as été malheureux ; j'en suis certain, et cela me suffit. - Âme désolée, pauvre âme de dix-huit ans ! pardonne-moi de prendre pour symbole le nom que tu portais sur la terre, et de tenter le bien en ton nom".
Alfred de Vigny, in Dernière nuit de travail, écrit du 29 au 30 juin 1834
"Vigny, attristé par la faillite de "l'esprit pur", ému par tant de suicides d'artistes, voulut porter sur la scène cette grande pitié du poète et de l'homme de lettres. En février 1833, deux jeunes poètes, Escousse et Le Bras, s'étaient asphyxiés, et déjà on avait vu succomber sous la misère un Hégésippe Moreau, un Charles Lasailly, un Aloysius Bertrand. Au moment même des représentations de Chatterton, Emile Boullaud, qui venait de commencer une traduction en vers des Lusiades de Camoëns, se laissa mourir plutôt que de tendre la main. Les journaux étaient pleins de récits désespérés. L'opinion commençait à s'émouvoir et des protestations contre cet état de choses commençaient à se faire entendre cà et là. Balzac défendait alors la même cause que Vigny dans sa Lettre aux écrivains français (1er novembre 1834).
Beaucoup plus que la lecture de Goethe où il avait rencontré la figutre de Torquato Tasso, personnage susceptible et inquiet, ces faits expliquent que Vigny ait repris la thèse qui lui était chère de l'homme supérieur victime de son propre génie. N'était-ce pas déjà le sujet de Moïse ? On retrouvera dans le désespoir du poète les accents désabusés du prophète."
Henri Maugis
Phot. Mavra Nicolaievna Vonogrochneïeva
A propos d'asphyxie dans une chambre solitaire au XIXème siècle, il nous faut mentionner Alexina (Herculine Abel) Barbin, hermaphrodite né(e) dans une famille paysanne de Charente. Son intelligence, sa culture, son catholicisme et son désespoir se lisent dans ses Mémoires, que l'on retrouva auprès de son lit, rue de l'Ecole de Médecine, à Paris.
Paix aux poètes, paix aux hermaphrodites. Honneur à vos âmes belles et tourmentées.
H.L.
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Carvos Loup : Visage
Carvos Loup intervient le vendredi sur AlmaSoror, avec une photo illustrée par une phrase ou deux.
Je vivais à l'ombre de ses songes sombres. Elle, elle ne me regardait jamais.
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vendredi, 11 novembre 2011
Carvos Loup : Vignes
Carvos Loup intervient le vendredi sur AlmaSoror, avec une photo illustrée par une phrase ou deux.
Savoir ce qui coule dans nos veines ;tailler les vignes, sentir la sève, comprendre le monde.
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mercredi, 09 novembre 2011
Jean-Christophe - 8 novembre 2011
"La cruauté envers les animaux et même déjà l’indifférence envers leur souffrance est à mon avis l’un des péchés les plus lourds de l’humanité. Il est la base de la perversité humaine. Si l’homme crée tant de souffrance, quel droit a-t-il de se plaindre de ses propres souffrances ?"
Romain Rolland
Frère et Soeur Rolland
Romain Rolland a inventé l'expression « roman-fleuve » ; il a inventé l'expression « sentiment océanique », qu'on trouve dans sa correspondance avec Sigmund Freud. Il a milité pour l'Europe fraternelle ; il a été l'ami de Tolstoï et de son disciple Gandhi ; il a, comme eux, défendu les animaux. Il a été un pionnier de la musicologie.
Son roman Jean-Christophe, qui lui a fait obtenir le prix Nobel, a rendu ardents et fébriles d'enthousiasme des jeunes gens du monde entier pendant toute la première partie du XXème siècle. Dans le monde communiste il est demeuré un héros. Aujourd'hui, il est plus lu et étudié à l'étranger qu'en France.
Mais son Jean-Christophe a été conçu, et les premiers jets ont été écrits au 162 boulevard du Montparnasse, dans l'obscurité.
C'est pourquoi, aujourd'hui, dans l'obscurité, un petit groupe de têtes fêlées se rassemble au 13 boulevard du Montparnasse le mardi soir, pour lire à voix haute le premier roman-fleuve, l'histoire de Jean-Christophe Krafft.
Phot Sara
La première « lecture du mardi » a eu lieu hier. Elle était accompagnée d'un Monbazillac blanc moelleux et d'une fourme du Puy de Dôme.
A mardi prochain, frères lecteurs, pour un autre chapitre, un autre fromage, un autre vin. A mardi prochain, pour la messe de Jean-Christophe.
Les officiants d'hier : Laure ; Alexandre ; Francis ; Vincent ; Dominique ; Jean-Pierre ; Stéphanie ; Emmanuel ; Edith
Conseils de lecture :
Ce passage sur la musique, de Jean-Christophe
La nouvelle "Le prophète", de Thomas Mann
Ciel Mental, par Mavra
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lundi, 07 novembre 2011
Cinq règles de comportement relationnel
Un billet de notre sororale Nadège Steene, qui partage ses recettes de cuisine relationnelle.
1
Ne jamais laisser deviner un préjugé, un calcul, une intention basse.
2
Ne jamais chercher à m'élever aux yeux d'autrui
3
Me mettre au diapason des gens et de la situation, tout en restant moi-même
4
La politesse l'emporte sur l'égoïsme ; la fermeté l'emporte sur la faiblesse (que cette faiblesse se traduise par de la soumission ou de la pitié)
5
Je donne quelque chose, de façon anonyme et gratuite, dans chaque lieu où je passe
La belle Elisabeth Jacquet de La Guerre, grande musicienne du Grand Siècle français.
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vendredi, 04 novembre 2011
Carvos Loup : Lire
Carvos Loup intervient le vendredi sur AlmaSoror, avec une photo illustrée par une phrase ou deux.
Les livres tuent le temps. Le temps conserve certains livres. J'ai lu tant et trop ! Aujourd'hui qu'Internet maintient mes nuits, je repense au temps des pages qu'on tournait. Vivre au fond d'un lit : le rêve de tant de gens en excellente santé !
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mercredi, 02 novembre 2011
Les contre-légions du Christ signalétique
Nous reçûmes il y a peu, une photographie prise à Rome par Stefania Rognonino. Quelques heures plus tard, la boite d'AlmaSoror accueillait un mail de Jean Bouchenoire contenant un poème alexandrin. Nous décidâmes de marier ces deux électroprésents en un billet AlmaSoror, que voici :
Il faut souffrir. Le monde, aujourd'hui comme hier,
Même sans nous armer nous traite en légionnaires.
Pacifistes sans nom, avez-vous remarqué
Comme est faible en amour le lot des salariés ?
Avez-vous contemplé, vous les républicains,
La triste liberté du morne citoyen ?
Nous créons des idées pour délivrer les hommes,
Nos malades esprits en font des chaînes au pied.
Parmi le long troupeau des bêtes qu'on assomme,
Hommes et bœufs s'entraident au fond de la tranchée.
Jean Bouchenoire
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dimanche, 30 octobre 2011
Miles Davis, as-tu retrouvé Franz Schubert et l'as-tu consolé ?
C'est sur un blog qui ressemble de près à un songe italien que j'ai soudain senti qu'il y avait une fraternité entre la musique de Franz Schubert et celle de Miles Davis.
Nostalgie, balancement tout en retenue, ballades en suspension qui n'effleurent jamais la moindre médiocrité.
"La vraie musique est le silence et toutes les notes ne font qu'encadrer ce silence".
Miles Davis
Et il a dit cette phrase encore, qui parle autant de Schubert que de lui : "Pourquoi jouer tant de notes quand il suffit de jouer les plus belles ?"
Fascination : regarder ses yeux regarder le film pendant qu'il improvise et en compose la bande sonore.
Honoré de Balzac et Franz Schubert, mariés à Eylau par le cinéaste Yves Angelo :
Merci aux inconnus youtubiens dont j'emprunte les vidéos.
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vendredi, 28 octobre 2011
Carvos Loup : Astéroïde
Dans mes rêves, ma mère était astronaute, comme la maman de mon copain de classe. Dans mes rêves, à huit ou neuf ans.
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jeudi, 27 octobre 2011
Voyages électroniques
(Un billets de Jean Bouchenoire et des photos androïdes d'Edith de CL)
Que sont mes blogs favoris devenus ? J'ai changé d'ordinateur deux fois, et j'ai beaucoup perdus d'amis inconnus qui rehaussaient ma vie et ignoraient mon existence.
Je les remercie - cette dame "fille et femme de pompiers" qui photographiait les beautés imprévues de ses jours, les brumes sur la vitre, les branches gelées, les sourires lointains. Je remercie le garçon qui racontait ses rêves.
Je ne les retrouve plus. La Toile est trop grande, leur souvenir trop lointain, le chemin que je me fraye ne m'amène plus sur leurs vitrines discrètes.
En ce moment, j'ai mes blogs favoris où je me ressource. Je voudrais les partager. Voici un itinéraire extrêmement restreint et partial, imparfait, sur des websquats où je trouve de quoi me restaurer le cyberestomac.
Lorsque j'ai soif de musique je m'en vais par la ruelle des musiblogueurs, remplie d'échoppe en tous styles musicaux.
Je n'aime pas passionnément la musique électronique mais j'aime quand même bien aller en écouter un peu en lisant des chroniques assez bien écrites :
C'est chez ce monsieur que j'ai découvert Terje Rypdal, le guitariste, et que j'ai rêvé à des balades en montagnes et à des jolies relations entre un père et un fils :
Papageno écrit avec intelligence des billets instructifs, qui reflètent une pensée personnelle structurée :
Ici, chaque semaine, splash ! On nous jette les beautés des mélanges de peinture et de musique, des découvertes discographiques :
Et Là, s'élève un point de vue original, un effort d'écriture, une vision musicale eclectique et exigente :
Enfin, le rêve d'une femme qui signe Emma et qui navigue obstinément sur les océans confondus de la musique, du cinéma et de la peinture :
Si j'étais branchouille, je suivrais les conseils de cette jeune femme. Je ne les suis pas mais je brille quelquefois à des dîners en parlant d'un air entendu des lieux qu'elle commente :
Qui est cet homme ? Que fait-il exactement ? Je ne l'ai jamais compris, mais j'aime le style visuel et littéraire de son blog :
Une des plus passionnantes expériences que j'ai vécues récemment fut de lire, en entier, la chronologie de l'éditeur Robert Denoël, élaborée par un monsieur belge intelligent, doué et dévoué :
Paris, marcher dans Paris à la recherche des immeubles évoqués par Paris 1900 :
Se rappeler les luttes qu'on n'a pas vécues, luttes de gauche qui nous ont créé un monde nouveau, s'en rappeler avec la nostalgie des rêves auxquels on croit croire :
Se détourner, chercher ailleurs, trouver autre chose à crier, suivre le petit groupe des apaches, ces grands méchants loups détestés par toute la France, la France qu'ils aiment tant, à travers leurs débats et leurs ébats de loubards :
Maintenant que j'ai choqué le bourgeois méchant, le bobo sympa, le gentil immigré victime, et tous les citoyens de bonne volonté en citant le projet apache, je vous envoie aux bourrasques noires et glacées de l'anarchie :
La révolte est retombée comme un soufflé. Je redeviens "centriste". Je pense au milieu de l'avenue, sur la belle allée intellectuelle plantée de platanes ; j'agis dans les cadres. Et j'aime suivre avec admiration les réflexions profondes d'un type qui prend la peine de penser précisément et d'écrire finement sa pensée précise :
Tout nous vient des rêves et tout retourne au rêve. C'est du moins mon rêve. Je termine donc ce billet par un blog nuageux :
Jean Bouchenoire
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lundi, 24 octobre 2011
Il s'appelaient Ladislas Starewitch, Youri Norstein, Winsor Mc Cay, Georges Méliès, Émile Reynaud
Le roman de Renart, de la famille Starewitch :
Vous aussi, amis, nous vous remercions d'avoir existé :
Georges Méliès !
Youri Norstein !
Winsor Mc Cay !
Émile Reynaud !
Oui, merci à vous pour l'enfance, le rêve et la lanterne magique.
Et merci aux internautes inconnus à qui j'ai chipé ces pépites.
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vendredi, 21 octobre 2011
Carvos Loup : salle de bains !
Carvos Loup intervient le vendredi sur AlmaSoror, avec une photo illustrée par une phrase ou deux.
Tu savais mentir. Je regardais toujours en bas. Aujourd'hui, il fait froid. Le café brûle. Je suis seul. Je suis libre.
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