mercredi, 09 novembre 2011
Jean-Christophe - 8 novembre 2011
"La cruauté envers les animaux et même déjà l’indifférence envers leur souffrance est à mon avis l’un des péchés les plus lourds de l’humanité. Il est la base de la perversité humaine. Si l’homme crée tant de souffrance, quel droit a-t-il de se plaindre de ses propres souffrances ?"
Romain Rolland
Frère et Soeur Rolland
Romain Rolland a inventé l'expression « roman-fleuve » ; il a inventé l'expression « sentiment océanique », qu'on trouve dans sa correspondance avec Sigmund Freud. Il a milité pour l'Europe fraternelle ; il a été l'ami de Tolstoï et de son disciple Gandhi ; il a, comme eux, défendu les animaux. Il a été un pionnier de la musicologie.
Son roman Jean-Christophe, qui lui a fait obtenir le prix Nobel, a rendu ardents et fébriles d'enthousiasme des jeunes gens du monde entier pendant toute la première partie du XXème siècle. Dans le monde communiste il est demeuré un héros. Aujourd'hui, il est plus lu et étudié à l'étranger qu'en France.
Mais son Jean-Christophe a été conçu, et les premiers jets ont été écrits au 162 boulevard du Montparnasse, dans l'obscurité.
C'est pourquoi, aujourd'hui, dans l'obscurité, un petit groupe de têtes fêlées se rassemble au 13 boulevard du Montparnasse le mardi soir, pour lire à voix haute le premier roman-fleuve, l'histoire de Jean-Christophe Krafft.
Phot Sara
La première « lecture du mardi » a eu lieu hier. Elle était accompagnée d'un Monbazillac blanc moelleux et d'une fourme du Puy de Dôme.
A mardi prochain, frères lecteurs, pour un autre chapitre, un autre fromage, un autre vin. A mardi prochain, pour la messe de Jean-Christophe.
Les officiants d'hier : Laure ; Alexandre ; Francis ; Vincent ; Dominique ; Jean-Pierre ; Stéphanie ; Emmanuel ; Edith
Conseils de lecture :
Ce passage sur la musique, de Jean-Christophe
La nouvelle "Le prophète", de Thomas Mann
Ciel Mental, par Mavra
Publié dans Chronos, L'oiseau, La place, Le corps, Ὄνειροι | Lien permanent | Commentaires (4) | | Facebook | Imprimer |
Commentaires
Accord sur toute la ligne Almasoror , et j'ai pris beaucoup de plaisir à lire aussi bien les convictions de Romain Rolland sur cette prise de conscience qui tarde tant à se répandre sur le respect dû à l'animal , que cet article plein d' enthousiasme, sur ce sentiment océanique (je retiendrai l'expression )et les relations brillantes de ces écrivains ! (Sans oublier la musique . Longue vie à ces mardi !
Écrit par : Emma | lundi, 14 novembre 2011
Merci Emma de jouer aux jeux d'AlmaSoror sur votre songe italien et de laisser des messages vivifiants sur les zones de commentaires de ce blog. Je rêve d'Ithaque depuis ma dernière escale chez vous.
Voici un lien vers une évocation du sentiment océanique : http://www.idixa.net/Pixa/pagixa-1101031323.html
et ça http://www.loceanique.org/page.php?id=whois
Écrit par : Edith | lundi, 14 novembre 2011
Le Jeu n'est-il pas intimement lié au Rêve ?
Merci Edith pour ces deux liens , vous êtes précieuse. Entre autres choses , beaucoup d'autres choses, le monde d'Internet me fascine ,tout comme ce sentiment océanique qui j'avoue trouble "merveilleusement" ma conviction matérialiste .
Écrit par : Emma | mercredi, 16 novembre 2011
tout dépend des frontières du "matériel". Si vous acceptez que les limites du monde matériel nous sont inconnues, trop fines pour nos sens et pour nos instruments de mesure, vous pouvez être à la fois matérialiste et ouverte à l'Inconnu, à l'Impalpable...
Et puis, la vie mystique peut se vivre au milieu du monde qui nous entoure. Il suffit d'un corps, du monde, et le sentiment océanique est là, enivrant.
Écrit par : axel R | vendredi, 18 novembre 2011
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