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samedi, 19 avril 2025

Barbares et mandarins, une distinction de Curtis Yarvin

Au cours d'un entretien, qui a parait-il duré plus de trois heures, avec la revue Le Grand Continent, Curtis Yarvin a indiqué une distinction intéressante :

Quand les Barbares entrent dans la cathédrale, ils se promènent dans la nef, cassent un peu d’or et de pierres sur les croix, s’habillent avec les vêtements sacrés et font un barbecue sur le maître-autel. 

Quand les Mandarins entrent dans la cathédrale, ils deviennent tous cardinaux, puis ils se focalisent sur la réforme de la messe et l’obtention de stages d’enfant de chœur pour leurs neveux…

 

Mais tout l'entretien vaut la peine d'être lu, bien qu'il démarre doucement :

Première partie
Deuxième partie
Troisième partie

 

Le Grand Continent est un beau continent de pensée, d'analyse et de prospective.

vendredi, 11 avril 2025

Quelques informations frappantes distillées au cours de la vidéo

« Il y a des endroits en France où pour faire appliquer la loi il faudrait accepter de faire couler le sang. Là c'est un choix de l'exécutif tout simplement. Je ne vois pas aujourd'hui l'exécutif prêt à faire ça, juste pour appliquer la loi ; mais en même temps, lorsqu'un État cesse de faire appliquer sa loi, il commence à abdiquer son statut d'État. On est au moment où on commence à naviguer dans ces eaux-là »

Éric Méchoulan, ancien stratégiste de la dgsi

 

 

mercredi, 09 avril 2025

L'armée, la littérature

Nous découvrirons plus tard la littérature française sublime d'aujourd'hui. Elle se fait cachée dans les interstices du temps volé au travail et à la famille.
La littérature, comme l'armée, a ses organes officiels qui représentent l'intérêt d'une société pour ce domaine... mais attirent des gens qui ont les qualités contraires de ce que le métier exige vraiment. 
Aux premiers temps de la guerre, c'est bien connu : on limoge. On paye, durant les premiers mois, les pots cassés des militaires qui ont obtenu leur poste par l'adaptation à la hiérarchie et l'entregent dans les bureaux, qualités rarement concomitantes avec le courage du feu et la prise de décision solitaire.
Mais s'il n'y avait pas eu l'institution il n'y aurait pas d'armée pour les chefs qui émergent avec les événements. C'est donc quelque chose qu'il faut accepter, il y a l'armée du temps de paix, l'armée du temps de guerre et une casse inexorable au début de la guerre, documentée en maints conflits du reste.
Eh bien, j'ai toujours pensé que la littérature, en nos temps trop médiatiques, vivait la même chose. Institutions culturelles et médias sélectionnent des auteurs pour des qualités très liées à la manière d'être, à l'actualité et à la mentalité du temps présent, au fait de correspondre à ce qu'on attend. Qualités contraires au travail d'observation, à la fabrique d'un texte intemporel et à l'humilité qui donne le recul. Et même ceux qui sont a priori de très bons écrivains : leur oeuvre se fracasse sur les exigences du temps présent.
 

...frotter le cœur de l’ennemi 

Toi tu crois pouvoir renverser
les barricades que montent les vieilles douleurs
Mais il te faudra retirer un à un
les débris des vies éparses
Et frotter le cœur de l’ennemi 
à le réanimer

 

Anne-Claire Legendre, poème complet par ici sur France Culture

samedi, 22 mars 2025

Clarté, poème du printemps 2025

(Tu disais des poèmes aux quatre saisons. Tu n'es plus. Il faut bien que quelqu'un te succède à cette valse de mots.)

 

Clarté

 

La clarté descend sur l'ardoise

des toits.

 

L'hirondelle attend sur le châssis

du chien-assis.

 

Ma mère me sourit à travers

un nuage.

 

Mains dans les poches, je marche

vers demain.

 

Les poèmes qui le précédèrent :

voici, Le vieux majordome, le poème de l'hiver 2016-17 ;
voici Fazil, le poème du printemps 2017 ; 
voici Dans la chambrée, le poème de l'été 2017 ; 
voici Silentium, le poème de l'automne 2017, ; 
voici Héroïne, le poème de l'hiver 2017-18 ; 
voici Tbilissi, le poème du printemps 2018 ; 
voici Portrait d'été, le poème de l'été 2018
voici Pluie d'étoiles, le poème de l'automne 2018 ;
voici Spectre, le poème de l'hiver 2018-19 ;
voici Les champs de persil, poème du printemps 2019 ;
voici Antigua, poème de l'été 2019,
Voici Humus, poème de l'automne 2019.
Voici Je descends l'escalier du temps, poème de l'hiver 2019-20
Voicقسنطينة, le poème du printemps 2020
Voici Plombières-les-bains et Port-Saint-Rêve des Morts, les poèmes de l'été et de l'automne 2020
Voici Sils, le poème de l'hiver 2020-21
Voici Stance, le poème du printemps 2021
Voici Rompre, le poème de l'été 2021
Voici Renouer, poème de l'automne 2021
Voici Aprnée vosgienne, poème de l'hiver 2021-22
Voici Odessa, poème du printemps 2022
Voici La verveine du soir, poème de l'été 2022
Voici La nuit transpercée, poème de l'automne 2022
Voici infty , poème de l'hiver 2022-23
Voici Aux filles du calvaire, poème du printemps 2023
Voici L'invasion du soleil, poème de l'été 2023
Voici Anne et l'éternité, poème de l'automne 2023
Voici Joyeux Noël, poème de l'hiver 2023-24
Voici Amour pour un enfant lointain, poème du printemps 2024
Voici Anne en été, poème de l'été 2024
Voici Sur la prison du monde, poème de l'automne 2024
Voici Hiver Profond, poème de l'hiver 2024-25

mercredi, 12 mars 2025

Soeurs charmantes

dimanche, 02 mars 2025

Carrefour

Pensées pour soi-même.

Les États-Unis ressemblent de plus en plus à la Russie : un empire en perte de vitesse, fragilisé par beaucoup d'ennemis intérieurs. Alors que l'Ukraine sort renforcée de cette guerre, sur la scène internationale comme à l'intérieur d'elle-même.

La Russie n'a qu'un soutien limité et prudent de la Chine. Si l'Europe s'allie à l'Ukraine, a-t-elle une chance de devenir un grand continent politique et militaire ?

Les élites américaines de culture européenne et peu passionnées de rapports de force, se mettront peut-être à immigrer massivement vers l'Europe, qui recevrai soudainement une immigration à la peau blanche, de même civilisation et de haute qualification intellectuelle et technique. 

Pendant ce temps-là, les États-Unis vivront une nouvelle guerre de sécession, entre les moyennes et basses classes blanches d’un côté, les Noirs et immigrés de l’autre - et ils s'enliseront. Ce qui permettra à l'Amérique du Sud d’égaler, voire de surpasser, en puissance comme en influence, les États-Unis, sur le continent américain. 

Lors de son premier mandat, le président Trump était réellement pacifiste. Protectionniste, donc pacifiste. Renonçant à l'ingérance tous azimuts pour se concentrer sur le commerce du pays. Las ! En ouverture de ce second mandat, menaçant d’annexion le Canada et le Groenland, humiliant l’Ukraine, il montre les crocs et roules des mécaniques, rappelant plutôt le président russe Poutine. Mais le Canada et le Groenland risquent de se protéger de cette volonté de mainmise en cherchant des alliances fortes. Par ailleurs, cette soif de conquête impériale fera définitivement perdre aux Etats-Unis leur rôle, certes bien hypocrite, de gendarmes du monde au service de la paix. Quand le président Trump dit "the stupid president" devant le monde entier en parlant de l’homme qui était à sa place il y a encore quelques semaines, il dit que la présidence de la république étatsunienne peut être stupide. Son message, il ne le comprend même pas lui même. La force fait peur mais c'est la crédibilité qui nourrit les puissances.

Dès lors, un nouveau droit international surgira, dans lequel l'Europe ne sera pas forcément si mal placée que ne le pensent tous ceux qui proclament son déclin. Elle visera surtout à devenir une Suisse prospère et calme. Dissuasive militairement. Une immense Autriche-Hongrie.

MAIS ou ET peut-être que parallèlement, la politique états-unienne va consister à briser l'axe anti-occidental Chine-Russie-Inde-Iran-Turquie, en s'alliant avec la Russie pour affaiblir l'axe-Chine-Russie et en se détacher de l'Europe pour casser la notion d'Occident (c'est-à-dire pays plutôt ethniquement blancs, de culture plutôt européenne).

 

samedi, 01 mars 2025

... les défauts de celui que j’aime

… « et nemo nisi per amicitiam cognoscitur », Henri-Irénée Marrou commence par citer saint Augustin (« on ne peut connaître personne sinon par l’amitié », sentence appartement aux quatre-vingt-trois questions diverses),

Puis il poursuit : « L’amitié authentique, dans la vie comme dans l’histoire, suppose la vérité : rien n’est plus contestable que la conception que, d’après les Tharaud, Péguy se serait faite de l’amitié : à les en croire, il aimait chez ses amis l’image idéale qu’il en caressait, quitte à les rejeter lorsqu’il s’apercevrait un jour qu’ils n’incarnaient pas, ou pas assez, l’archétype dont il leur avait confié le rôle. Une passion sincère n’abolit pas le sens du réel : je me réjouis en un sens de découvrir même les limites, même les défauts de celui que j’aime, parce que ce contact, parfois brutal, avec l’existant me confirme sa réalité, son altérité essentielle : puisqu’il n’est pas confondu avec mon rêve, c’est donc qu’il n’est pas le fruit d’une illusion complaisante ; à qui sait aimer, cette expérience de l’autre, cette sortie de soi permettra de surmonter toute désillusion. »

IN De la connaissance historique, de Henri-Irénée Marrou, chapitre 4

mardi, 18 février 2025

Désintox

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S'il fallait se demander le soir : combien de temps et de data ai-je offert au scroll et à la Silicon Valley ? Comment aurais-je pu me les donner à moi-même - ou à quelqu'un que j'aime ?

On serait bien embêté pour répondre. Alors on boit un verre de whisky car la vraie vie commence demain. Mais le soleil se lève toujours sur aujourd'hui.

mardi, 04 février 2025

Reviendra-t-il ?

Matthieu 25 : Veillez donc ; car vous ne savez ni le jour ni l'heure en laquelle le Fils de l'homme viendra

Un chant de Didier Rimaud... et des souvenirs de Saint-Ignace, rue de Sèvres, et des Armuseries de Rochecorbon. 

Reviendra-t-il au coucher du soleil ?
Les grands oiseaux appellent sur la plage.
Reviendra-t-il me montrer son visage
Quand les renards s'en vont de leur sommeil ?

(Veillez et priez
Car vous ne savez
Ni l'heure ni le jour
de son amour.
Veillez et priez
Car vous ne savez
Ni l'heure ni le jour
de son retour.

Comme un voleur, comme un voleur, comme un voleur reviendra-t-il ?)

2
Reviendra-t-il en marchant sur la mer ?
Le vent mauvais redouble de violence.
Reviendra-t-il m’inviter à la danse,
En pleine nuit quand grondera l'Enfer ?

 

(Veillez et priez
Car vous ne savez
Ni l'heure ni le jour
de son amour.
Veillez et priez
Car vous ne savez
Ni l'heure ni le jour
de son retour.

Comme un voleur, comme un voleur, comme un voleur reviendra-t-il ?)


3
Reviendra-t-il quand s’éveillent les coqs ?
Le supplicié s'en va vers son calvaire.
Reviendra-t-il quand renaît la lumière,
Montrant la croix qu’on plante sur le roc ?

(Veillez et priez
Car vous ne savez
Ni l'heure ni le jour
de son amour.
Veillez et priez
Car vous ne savez
Ni l'heure ni le jour
de son retour.

Comme un voleur, comme un voleur, comme un voleur reviendra-t-il ?)


4
Reviendra-t-il quand flamboie l'horizon ?
Le jour se lève aux bords de Tibériade.
Reviendra-t-il quand s’endort le malade,
Pour me passer aux reins le ceinturon ?

(Veillez et priez
Car vous ne savez
Ni l'heure ni le jour
de son amour.
Veillez et priez
Car vous ne savez
Ni l'heure ni le jour
de son retour.

Comme un voleur, comme un voleur, comme un voleur reviendra-t-il ?)

Didier Rimaud (1922-2003)

lundi, 13 janvier 2025

Ceux qui mêmes...

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Marie Sellier, au détour d’une visite au Musée, reconnaît sa grand’mère… dans le Richelieu de Philippe de Champaigne. Elle s’adresse alors à ces deux êtres que tout oppose, sauf un certain orgueil, une certaine teinte de la peau, une certaine délicatesse de la main…

La collection XVII ème se construit quand la Maison Malo Quirvane demande à des écrivains de se rendre au musée du Louvre, d’y choisir une œuvre peinte au XVIIème siècle et d’écrire une nouvelle autour de ce tableau.

A découvrir par ici

vendredi, 27 décembre 2024

Hiver profond, poème de l'hiver 2024-2005

(Tu disais des poèmes aux quatre saisons. Tu n'es plus. Il faut bien que quelqu'un te succède à cette valse de mots.)

Hiver Profond

Hiver profond, ton serviteur s'en va
marchant courbé vers les jours encore noirs.
Les étangs de ses pensées mortes
se salissent sous les froids du vent.
Il n'espère plus la moindre rose,
ni ne retient le moindre chant
mais se laisse prendre par les bras roides
d'un maître amer comme un amant.
Hiver profond, tes longs jours noirs
glissent plus lentement que le temps.

 

Les poèmes qui le précédèrent :

voici, Le vieux majordome, le poème de l'hiver 2016-17 ;
voici Fazil, le poème du printemps 2017 ; 
voici Dans la chambrée, le poème de l'été 2017 ; 
voici Silentium, le poème de l'automne 2017, ; 
voici Héroïne, le poème de l'hiver 2017-18 ; 
voici Tbilissi, le poème du printemps 2018 ; 
voici Portrait d'été, le poème de l'été 2018
voici Pluie d'étoiles, le poème de l'automne 2018 ;
voici Spectre, le poème de l'hiver 2018-19 ;
voici Les champs de persil, poème du printemps 2019 ;
voici Antigua, poème de l'été 2019,
Voici Humus, poème de l'automne 2019.
Voici Je descends l'escalier du temps, poème de l'hiver 2019-20
Voicقسنطينة, le poème du printemps 2020
Voici Plombières-les-bains et Port-Saint-Rêve des Morts, les poèmes de l'été et de l'automne 2020
Voici Sils, le poème de l'hiver 2020-21
Voici Stance, le poème du printemps 2021
Voici Rompre, le poème de l'été 2021
Voici Renouer, poème de l'automne 2021
Voici Aprnée vosgienne, poème de l'hiver 2021-22
Voici Odessa, poème du printemps 2022
Voici La verveine du soir, poème de l'été 2022
Voici La nuit transpercée, poème de l'automne 2022
Voici infty , poème de l'hiver 2022-23
Voici Aux filles du calvaire, poème du printemps 2023
Voici L'invasion du soleil, poème de l'été 2023
Voici Anne et l'éternité, poème de l'automne 2023
Voici Joyeux Noël, poème de l'hiver 2023-24
Voici Amour pour un enfant lointain, poème du printemps 2024
Voici Anne en été, poème de l'été 2024
Voici Sur la prison du monde, poème de l'automne 2024

lundi, 23 décembre 2024

Dans la chambre d'écho

chambre d'écho,anéchoïde

Dans la réalité de notre vie quotidienne, nous parvenons quelquefois à créer des bulles d'existence dans lesquelles le réel apparent conforte notre pensée, qui, elle-même, contribue à privilégier l'apparence d'un pan de la réalité plutôt qu'un autre. Et ceci est encore plus prégnant dans notre réalité virtuelle, car les algorithmes sont encore plus doués que nos biais cognitifs pour construire des filtres personnalisés.

Cela nous aide à nous tenir debout et droit dans une société liquide saturée d'informations contradictoires. Cela nous permet d'être arrimés à une pensée coordonnée, cela nous donne le Nord.

Mais c'est un Nord intérieur. Qu'il soit individuel ou collectif, c'est un Nord qui n'existe pas. Pour le vrai Nord, nous consultons les boussoles ou les étoiles et il n'y plus de doute possible. Si tous les individus, quels que soient leurs bords politiques, leurs milieux de vie, leurs histoires personnelles et leurs trajectoires sociétales, si tous ces individus décident de marcher vers le Nord du Monde physique, ils partiront tous dans la même direction.

Nos Nord intérieurs mènent à des directions opposées les unes des autres. Nous consultons nos boussoles internes et nous courons vers des pôles contradictoires. Cela ne changera certainement jamais. Quelle vérité unique, adéquate au réel, pourrait un jour s'imposer à l'ensemble de l'humanité comme le Nord d'une boussole ?

Nos filtres nous isolent des parties du monde que notre bulle cognitive rejette, quelles qu'elles soient.

 

Dans notre louable volonté de fidélité à nous-mêmes et à notre vision politique et cosmique, comment nous assurer que nous ne sommes pas pris au piège dans une bulle de pensée ? Dans une chambre d'écho où ne résonnent plus que des biais de confirmation ?

De temps en temps, peut-être, accepter de passer un quart d'heure en soliloque afin de se poser quelques questions :

Les gens osent-ils me dire ce qu'ils pensent ? Est-ce que j'ai le temps de découvrir leurs opinions avant qu'ils ne captent les mensurations de ma fenêtre d'Overton ?

Puis-je supporter de tenir une conversation conviviale et intéressante avec quelqu'un appartenant à un bord politique ou un univers mental différent du mien ?

Suis-je capable de reconnaître que le camp adverse aussi possède des arguments valables, ou bien ridiculisé-je et criminalisé-je tout ce qui vient de lui ?

Est-ce que je psychiatrise ou criminalise les opinions et les propos, comme s'ils étaient soit des symptômes de maladies, soit des faits accomplis ? Est-ce que j'assimile des opinions et des attitudes sociales à des maladies mentales, est-ce que je juge aussi durement des paroles et des gestes aux passages à l'acte auxquels ils me font penser ?

M'abreuvé-je à des sources d'information variées, d'univers intellectuels et politiques différents voire contradictoires, pour me renseigner sur l'actualité et penser les sujets de société ?

Suis-je en mesure de lire un livre écrit à une autre époque, sans faire son procès moral ?

Et est-ce que je ne lis que du commentaire ou est-ce que je vais trouver l'information à sa source ? Cela vaut pour les événements de notre temps – lire un discours politique lui-même avant de le juger via des commentaires que d'autres ont fait de ce discours – que pour les temps passés – lire les sources mêmes et les auteurs du temps étudié, bien qu'ils soient plus difficilement accessibles ; ne pas se contenter des livres d'histoire qui citent ces sources.

Dans la chambre d'écho, le monde n'est pas spécialement beau mais nous y avons toujours, toujours, toujours raison. Et ceux qui ne pensent pas comme nous ont toujours tort. Ouvrir la porte et faire un voyage mental dans d'autres mondes de sensations, d'associations d'idées c'est se frotter non pas seulement à d'autres idées mais bien à d'autres ethos. C'est, le temps d'un voyage intellectuel, descendre dans la gare d'un autre pays et loger chez l'habitant. Juste quelques instants. Et puis rentrer chez soi, avec un peu de poussière d'autrui dans les neurones. Juste un tout petit peu.

 

(… et le contraire de la chambre d'échos, ce serait la chambre anéchoïque. Rien de ce que disent les autres ne correspondrait à une expérience connue de moi et chacune de mes paroles ne serait qu'un cri dans le désert, ignoré par les autres. La solitude morale et intellectuelle serait parfaite, il n'y aurait même pas cette haine mutuelle qui est une forme de reconnaissance mutuelle autour d'un thème ou d'une relation.)

 

 

 

 

mercredi, 04 décembre 2024

Question pour un voyageur en train

Vous prenez place dans le train, par une froide journée ensoleillée. A côté de vous, quelqu’un. Un visage un peu flou, mais sympathique. Se tient plutôt droit. Quelqu’un qui…

Quelqu’un qui tricote.

Quelqu’un qui dort.

Quelqu’un qui rêve en regardant par la fenêtre.

Quelqu’un qui prie son chapelet (au choix : catholique ou musulman).

Quelqu’un qui lit un livre (un livre qui vous donne envie ou que vous avez aimé).

Quelqu’un qui travaille à son ordinateur.

Quelqu’un qui pianote sur son téléphone.

Quelqu’un qui travaille au crayon sur une partition de musique.

Quel profil vous trouvez le plus séduisant ? Le moins attirant ?

samedi, 23 novembre 2024

Suite à des SMS avec Jérémie...

... me voici replongée, suite à des échanges de textos avec le sieur Jérémie; dans ces trois livres de liberté intérieure, aux frontières de la liberté individuelle et de la liberté collective.

Le Discours de la servitude volontaire, d'Etienne de La Boétie (1576)

Le Droit à la paresse, de Paul Lafargue (1883)

L'Adresse aux vivants sur la mort qui les gouverne et l'opportunité de s'en défaire, de Raoul Vaneigem (1990)