mardi, 18 février 2025
Désintox
S'il fallait se demander le soir : combien de temps et de data ai-je offert au scroll et à la Silicon Valley ? Comment aurais-je pu me les donner à moi-même - ou à quelqu'un que j'aime ?
On serait bien embêté pour répondre. Alors on boit un verre de whisky car la vraie vie commence demain. Mais le soleil se lève toujours sur aujourd'hui.
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mardi, 04 février 2025
Reviendra-t-il ?
Matthieu 25 : Veillez donc ; car vous ne savez ni le jour ni l'heure en laquelle le Fils de l'homme viendra
Un chant de Didier Rimaud... et des souvenirs de Saint-Ignace, rue de Sèvres, et des Armuseries de Rochecorbon.
Reviendra-t-il au coucher du soleil ?
Les grands oiseaux appellent sur la plage.
Reviendra-t-il me montrer son visage
Quand les renards s'en vont de leur sommeil ?
(Veillez et priez
Car vous ne savez
Ni l'heure ni le jour
de son amour.
Veillez et priez
Car vous ne savez
Ni l'heure ni le jour
de son retour.
Comme un voleur, comme un voleur, comme un voleur reviendra-t-il ?)
2
Reviendra-t-il en marchant sur la mer ?
Le vent mauvais redouble de violence.
Reviendra-t-il m’inviter à la danse,
En pleine nuit quand grondera l'Enfer ?
(Veillez et priez
Car vous ne savez
Ni l'heure ni le jour
de son amour.
Veillez et priez
Car vous ne savez
Ni l'heure ni le jour
de son retour.
Comme un voleur, comme un voleur, comme un voleur reviendra-t-il ?)
3
Reviendra-t-il quand s’éveillent les coqs ?
Le supplicié s'en va vers son calvaire.
Reviendra-t-il quand renaît la lumière,
Montrant la croix qu’on plante sur le roc ?
(Veillez et priez
Car vous ne savez
Ni l'heure ni le jour
de son amour.
Veillez et priez
Car vous ne savez
Ni l'heure ni le jour
de son retour.
Comme un voleur, comme un voleur, comme un voleur reviendra-t-il ?)
4
Reviendra-t-il quand flamboie l'horizon ?
Le jour se lève aux bords de Tibériade.
Reviendra-t-il quand s’endort le malade,
Pour me passer aux reins le ceinturon ?
(Veillez et priez
Car vous ne savez
Ni l'heure ni le jour
de son amour.
Veillez et priez
Car vous ne savez
Ni l'heure ni le jour
de son retour.
Comme un voleur, comme un voleur, comme un voleur reviendra-t-il ?)
Didier Rimaud (1922-2003)
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lundi, 13 janvier 2025
Ceux qui mêmes...
Marie Sellier, au détour d’une visite au Musée, reconnaît sa grand’mère… dans le Richelieu de Philippe de Champaigne. Elle s’adresse alors à ces deux êtres que tout oppose, sauf un certain orgueil, une certaine teinte de la peau, une certaine délicatesse de la main…
La collection XVII ème se construit quand la Maison Malo Quirvane demande à des écrivains de se rendre au musée du Louvre, d’y choisir une œuvre peinte au XVIIème siècle et d’écrire une nouvelle autour de ce tableau.
A découvrir par ici
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vendredi, 27 décembre 2024
Hiver profond, poème de l'hiver 2024-2005
(Tu disais des poèmes aux quatre saisons. Tu n'es plus. Il faut bien que quelqu'un te succède à cette valse de mots.)
Hiver Profond
Hiver profond, ton serviteur s'en va
marchant courbé vers les jours encore noirs.
Les étangs de ses pensées mortes
se salissent sous les froids du vent.
Il n'espère plus la moindre rose,
ni ne retient le moindre chant
mais se laisse prendre par les bras roides
d'un maître amer comme un amant.
Hiver profond, tes longs jours noirs
glissent plus lentement que le temps.
Les poèmes qui le précédèrent :
voici, Le vieux majordome, le poème de l'hiver 2016-17 ;
voici Fazil, le poème du printemps 2017 ;
voici Dans la chambrée, le poème de l'été 2017 ;
voici Silentium, le poème de l'automne 2017, ;
voici Héroïne, le poème de l'hiver 2017-18 ;
voici Tbilissi, le poème du printemps 2018 ;
voici Portrait d'été, le poème de l'été 2018,
voici Pluie d'étoiles, le poème de l'automne 2018 ;
voici Spectre, le poème de l'hiver 2018-19 ;
voici Les champs de persil, poème du printemps 2019 ;
voici Antigua, poème de l'été 2019,
Voici Humus, poème de l'automne 2019.
Voici Je descends l'escalier du temps, poème de l'hiver 2019-20
Voici قسنطينة, le poème du printemps 2020
Voici Plombières-les-bains et Port-Saint-Rêve des Morts, les poèmes de l'été et de l'automne 2020
Voici Sils, le poème de l'hiver 2020-21
Voici Stance, le poème du printemps 2021
Voici Rompre, le poème de l'été 2021
Voici Renouer, poème de l'automne 2021
Voici Aprnée vosgienne, poème de l'hiver 2021-22
Voici Odessa, poème du printemps 2022
Voici La verveine du soir, poème de l'été 2022
Voici La nuit transpercée, poème de l'automne 2022
Voici , poème de l'hiver 2022-23
Voici Aux filles du calvaire, poème du printemps 2023
Voici L'invasion du soleil, poème de l'été 2023
Voici Anne et l'éternité, poème de l'automne 2023
Voici Joyeux Noël, poème de l'hiver 2023-24
Voici Amour pour un enfant lointain, poème du printemps 2024
Voici Anne en été, poème de l'été 2024
Voici Sur la prison du monde, poème de l'automne 2024
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lundi, 23 décembre 2024
Dans la chambre d'écho
Dans la réalité de notre vie quotidienne, nous parvenons quelquefois à créer des bulles d'existence dans lesquelles le réel apparent conforte notre pensée, qui, elle-même, contribue à privilégier l'apparence d'un pan de la réalité plutôt qu'un autre. Et ceci est encore plus prégnant dans notre réalité virtuelle, car les algorithmes sont encore plus doués que nos biais cognitifs pour construire des filtres personnalisés.
Cela nous aide à nous tenir debout et droit dans une société liquide saturée d'informations contradictoires. Cela nous permet d'être arrimés à une pensée coordonnée, cela nous donne le Nord.
Mais c'est un Nord intérieur. Qu'il soit individuel ou collectif, c'est un Nord qui n'existe pas. Pour le vrai Nord, nous consultons les boussoles ou les étoiles et il n'y plus de doute possible. Si tous les individus, quels que soient leurs bords politiques, leurs milieux de vie, leurs histoires personnelles et leurs trajectoires sociétales, si tous ces individus décident de marcher vers le Nord du Monde physique, ils partiront tous dans la même direction.
Nos Nord intérieurs mènent à des directions opposées les unes des autres. Nous consultons nos boussoles internes et nous courons vers des pôles contradictoires. Cela ne changera certainement jamais. Quelle vérité unique, adéquate au réel, pourrait un jour s'imposer à l'ensemble de l'humanité comme le Nord d'une boussole ?
Nos filtres nous isolent des parties du monde que notre bulle cognitive rejette, quelles qu'elles soient.
Dans notre louable volonté de fidélité à nous-mêmes et à notre vision politique et cosmique, comment nous assurer que nous ne sommes pas pris au piège dans une bulle de pensée ? Dans une chambre d'écho où ne résonnent plus que des biais de confirmation ?
De temps en temps, peut-être, accepter de passer un quart d'heure en soliloque afin de se poser quelques questions :
Les gens osent-ils me dire ce qu'ils pensent ? Est-ce que j'ai le temps de découvrir leurs opinions avant qu'ils ne captent les mensurations de ma fenêtre d'Overton ?
Puis-je supporter de tenir une conversation conviviale et intéressante avec quelqu'un appartenant à un bord politique ou un univers mental différent du mien ?
Suis-je capable de reconnaître que le camp adverse aussi possède des arguments valables, ou bien ridiculisé-je et criminalisé-je tout ce qui vient de lui ?
Est-ce que je psychiatrise ou criminalise les opinions et les propos, comme s'ils étaient soit des symptômes de maladies, soit des faits accomplis ? Est-ce que j'assimile des opinions et des attitudes sociales à des maladies mentales, est-ce que je juge aussi durement des paroles et des gestes aux passages à l'acte auxquels ils me font penser ?
M'abreuvé-je à des sources d'information variées, d'univers intellectuels et politiques différents voire contradictoires, pour me renseigner sur l'actualité et penser les sujets de société ?
Suis-je en mesure de lire un livre écrit à une autre époque, sans faire son procès moral ?
Et est-ce que je ne lis que du commentaire ou est-ce que je vais trouver l'information à sa source ? Cela vaut pour les événements de notre temps – lire un discours politique lui-même avant de le juger via des commentaires que d'autres ont fait de ce discours – que pour les temps passés – lire les sources mêmes et les auteurs du temps étudié, bien qu'ils soient plus difficilement accessibles ; ne pas se contenter des livres d'histoire qui citent ces sources.
Dans la chambre d'écho, le monde n'est pas spécialement beau mais nous y avons toujours, toujours, toujours raison. Et ceux qui ne pensent pas comme nous ont toujours tort. Ouvrir la porte et faire un voyage mental dans d'autres mondes de sensations, d'associations d'idées c'est se frotter non pas seulement à d'autres idées mais bien à d'autres ethos. C'est, le temps d'un voyage intellectuel, descendre dans la gare d'un autre pays et loger chez l'habitant. Juste quelques instants. Et puis rentrer chez soi, avec un peu de poussière d'autrui dans les neurones. Juste un tout petit peu.
(… et le contraire de la chambre d'échos, ce serait la chambre anéchoïque. Rien de ce que disent les autres ne correspondrait à une expérience connue de moi et chacune de mes paroles ne serait qu'un cri dans le désert, ignoré par les autres. La solitude morale et intellectuelle serait parfaite, il n'y aurait même pas cette haine mutuelle qui est une forme de reconnaissance mutuelle autour d'un thème ou d'une relation.)
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mercredi, 04 décembre 2024
Question pour un voyageur en train
Vous prenez place dans le train, par une froide journée ensoleillée. A côté de vous, quelqu’un. Un visage un peu flou, mais sympathique. Se tient plutôt droit. Quelqu’un qui…
Quelqu’un qui tricote.
Quelqu’un qui dort.
Quelqu’un qui rêve en regardant par la fenêtre.
Quelqu’un qui prie son chapelet (au choix : catholique ou musulman).
Quelqu’un qui lit un livre (un livre qui vous donne envie ou que vous avez aimé).
Quelqu’un qui travaille à son ordinateur.
Quelqu’un qui pianote sur son téléphone.
Quelqu’un qui travaille au crayon sur une partition de musique.
Quel profil vous trouvez le plus séduisant ? Le moins attirant ?
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samedi, 23 novembre 2024
Suite à des SMS avec Jérémie...
... me voici replongée, suite à des échanges de textos avec le sieur Jérémie; dans ces trois livres de liberté intérieure, aux frontières de la liberté individuelle et de la liberté collective.
Le Discours de la servitude volontaire, d'Etienne de La Boétie (1576)
Le Droit à la paresse, de Paul Lafargue (1883)
L'Adresse aux vivants sur la mort qui les gouverne et l'opportunité de s'en défaire, de Raoul Vaneigem (1990)
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lundi, 18 novembre 2024
Good Morning, Vietnam
... et nos latitudes s'élargissent au creux des jours de novembre...
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samedi, 02 novembre 2024
Pour Anne
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mardi, 29 octobre 2024
Hors des chemins médiatisés
L'actualité, cette notion éminemment actuelle. Est-ce ce qui occupe la société à un moment donné ? Plus précisément, c’est ce dont s’occupent les médias à un moment donné.
Si l'on se gorge d'actualité durant une année, et qu'au terme de ces douze mois de perpétuelle effervescence, on décide de faire un point sur ce que l'on a appris d'intéressant, de repérer ce qui restera dans nos mémoires à moyen et long terme, la récolte est maigre. L’immense partie du temps passé face aux médias est englouti dans l’oubli. Et même, il semble crédible de se dire qu’une diminution drastique de ce temps, couplé à une structuration de la recherche d’information, augmenterait le nombre et la qualité des souvenirs.
Car le bruit incessant de l’actualité appelle le bruit, les réactions des gens appellent les réactions des milliers, puis des centaines de milliers de gens, ce qui démultiplie le bruit. Et tous ces bruits en concurrence et en résonnance forment le grand brouhaha médiatique de l’actualité.
Si ce brouhaha général ne vaut pas grand-chose, il n'est pas rien : il donne le ton et l’humeur du moment collectif, influence les mots, les décisions, les actes des individus et des institutions, fouette donc l'Histoire comme un cocher nerveux. Il précipite des événements, empêche d’autres de survenir, occupe les esprits. Le poids de ce brouhaha est regrettable.
Le seul moyen de lutter contre cette pollution de la politique et de la société par le bruit incessant de l'actualité et ses millions d’échos en pagaille, c'est de leur accorder le moins d'importance possible, en s’efforçant de limiter non seulement le temps passé face aux médias, mais aussi les conversations consacrées à leur actualité. On craint ainsi quitter le monde ; en fait on le retrouve. Car l’actualité n’est pas le temps présent, ce n’est que son avatar.
Surgit une surprise : le pouvoir de l’individu est plus grand qu’il ne le pense. Dans le flux d’une gare, une personne qui reste immobile au milieu désaxe le flux et force chacun à s’adapter à cette microsituation. Quelqu’un qui vit, parle et pense selon d’autres critères que l’actualité détournera beaucoup de trajectoires d’une manière invisible, mais certaine.
Comme le dit l’écrivain Emmanuel Adely à propos de l'argent, « la seule subversion aujourd’hui est de ne rien acheter ». Il est évident que résister à la société capitaliste en achetant mieux constitue une manière de la servir et de la renforcer. Tant que l’acheteur est là, la société de consommation s’adaptera. S’il veut moins de quantité et plus de qualité, le capitalisme lui donnera raison car le client est roi : dans « le client est roi », le roi n’est pas le roi ni le client, mais l’argent. Ce qui rendrait caduc le système, c’est l’autonomie des gens, leur capacité à vivre sans acheter.
Il en va de même de la société médiatique : aucun contre-média, aucun alter-média ne la combattra efficacement puisqu’il en fera aussitôt partie. En revanche, la prise de décision que les médias ne déterminent pas l’importance d’un événement ou d’une personne, son degré d’existence ou d’influence, constitue un changement radical.
Un jour sans achat - si c'est un choix bien sûr, et non une famine -, est un jour à l'écart de l'autorité de l'argent. Ce n'est pas si facile à vivre, car quand j'achète, j'existe. Il faut parfois désexister pour revivre.
Un choix sans influence médiatique est un choix à l’écart de l’autorité des médias. Ce n’est pas facile à assumer, car ce qui est médiatisé existe beaucoup plus aux yeux de la société que ce qui ne l’est pas. Il faut parfois détourner le regard pour commencer à voir.
Comment vivre à l'écart de l'actualité sans perdre le fil du monde ? En considérant l’actualité comme un outil pour rester adapté à la société, assurer ma normalité, mon intégration ; je dois certes connaître ce qu’il faut savoir pour survivre et être accepté. Mais c’est l’unique usage intéressant des médias. Pour le reste, entraînons-nous à penser en dehors des temps médiatiques, à parler en dehors des sujets médiatiques, à agir en dehors des codes médiatiques
Cela nous évitera de verser dans des polémiques vouées à être dépassées ; cela nous évitera de choisir son clan au sein de ces antagonismes mis en scène, imposés par la nécessité médiatique d'un débat simplifié à échelle massive. Cela nous permettra d’agir selon notre volonté plutôt que de réagir selon un rythme imposé.
Une technique consiste à se soustraire aux prescripteurs pour naviguer seul. Diriger ses choix artistiques, intellectuels, en fonction de soi, quitte à se tromper, ou à avoir l’air de se tromper. Se promener seul à l'écart des chemins balisés. Prendre la liberté de devenir « auteur de son regard », comme le proposait l’illustratrice Sara. Et s’il faut avoir l’air d’avoir bon goût, ayons l’air, par souci d’inclusion, pour conserver notre place parmi nos semblables ; mais sans confondre l’adaptation au monde et l’adhésion à un monde imposé. En lisant des livres ou en aimant des œuvres d’art non sélectionnées par les prescripteurs médiatiques, nous participerons à la possibilité d’îlots autonomes.
Et cet exercice de regard personnel, on peut l'adapter à la chose publique. En sélectionnant des sujets qui nous intéressent et en les suivant en deçà et au-delà de l'actualité, sur un temps long, via des canaux approfondi ; en retenant chaque semaine un fait entendu ou commenté qu'on souhaite retenir et en l'écrivant sur un carnet de papier ou numérique, afin de pouvoir relire, à la fin de l'année, le fil de sa propre actualité, d'en tirer une conclusion cohérente, peut-être.
Cela nécessite, bien sûr, de supporter une certaine solitude, qui est, au fond, l’intimité avec soi-même. Cette part de nous-mêmes qui n’est pas soluble dans le collectif. Cette part unique, faite d’images, de mots, qui mourra avec nous. L’actualité continuera d’agiter les esprits, mais l’esprit humain mérite de s'en détacher pour sentir sa double aspiration à la grandeur et à l'humilité.
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dimanche, 29 septembre 2024
Poème automnal de l'an 2024
Il pleut sur la prison du monde
Et sur le boulevard Arago.
Un fantôme en forme de nuage
Me poursuit à travers la ville.
Dans tous les escaliers, dans toutes les salles de bains,
Sa silhouette alourdit mes jours.
Il pleut à l’heure transitoire,
Entre le chien et le chant,
L’aboiement dans la ruelle et l’enfant dans la chambre.
Dans tous les escaliers, la poussière dort à l’abri des lumières.
Il pleut sur le béton armé
Et sur nos balcons fissurés,
Au creux des paix fragiles
Et sur les guerres larvées.
Dans toutes les salles de bains, la faïence refroidit la peau.
Mes parents sont ces ombres noires
Sur le drap blanc de mon destin.
Et je les aime en entonnoir,
Ils m’entrainent et je les retiens.
Dans tous les escaliers et toutes les salles de bains
Ils m’aiment et je le leur rends bien.
voici, Le vieux majordome, le poème de l'hiver 2016-17 ;
voici Fazil, le poème du printemps 2017 ;
voici Dans la chambrée, le poème de l'été 2017 ;
voici Silentium, le poème de l'automne 2017, ;
voici Héroïne, le poème de l'hiver 2017-18 ;
voici Tbilissi, le poème du printemps 2018 ;
voici Portrait d'été, le poème de l'été 2018,
voici Pluie d'étoiles, le poème de l'automne 2018 ;
voici Spectre, le poème de l'hiver 2018-19 ;
voici Les champs de persil, poème du printemps 2019 ;
voici Antigua, poème de l'été 2019,
Voici Humus, poème de l'automne 2019.
Voici Je descends l'escalier du temps, poème de l'hiver 2019-20
Voici قسنطينة, le poème du printemps 2020
Voici Plombières-les-bains et Port-Saint-Rêve des Morts, les poèmes de l'été et de l'automne 2020
Voici Sils, le poème de l'hiver 2020-21
Voici Stance, le poème du printemps 2021
Voici Rompre, le poème de l'été 2021
Voici Renouer, poème de l'automne 2021
Voici Aprnée vosgienne, poème de l'hiver 2021-22
Voici Odessa, poème du printemps 2022
Voici La verveine du soir, poème de l'été 2022
Voici La nuit transpercée, poème de l'automne 2022
Voici , poème de l'hiver 2022-23
Voici Aux filles du calvaire, poème du printemps 2023
Voici L'invasion du soleil, poème de l'été 2023
Voici Anne et l'éternité, poème de l'automne 2023
Voici Joyeux Noël, poème de l'hiver 2023-24
Voici Amour pour un enfant lointain, poème du printemps 2024
Voici Anne en été, poème de l'été 2024
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mercredi, 18 septembre 2024
Un jour, un instant
« Si notre amour demande du temps,
L’amour de Dieu se joue des heures,
Et un cœur disponible et silencieux
Peut être bouleversé par lui,
En un instant… »
Madeleine Delbrêl, citée dans une Retraite en ligne des Xavières.
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mercredi, 21 août 2024
La nuit, la mort, la foi
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lundi, 19 août 2024
Noirs vertiges
19.08.2024
Estival.
Mes vertiges sont noirs et tes mains sont fraîches.
-
Lorsque je perds pieds, l'arythmie devient tempo.
Chanson douce,
-
chanson sombre
des zones d'ombres.
Chaque jour, écrivons un poème autodaté.
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Les progressistes quittent le rationalisme après 250 ans d'amour
"Une double maladie a atteint les sciences sociales et donc les universités il y a environ trente ans : le déconstructionnisme et ce qu’on pourrait appeler le « narrativisme ». La déconstruction d’un phénomène social est une excellente méthode pour en saisir les tenants et les aboutissants, mais quand elle devient un but (le déconstructionnisme) plutôt qu’un moyen de connaissance, alors elle ne fait que la démantibuler, l’éparpiller et engendrer la confusion. Cette pathologie de la connaissance procède d’une autre, celle de considérer qu’il n’y a pas de faits en tant que tels mais uniquement des discours sur les faits, des « narratifs ». Ce que vous voyez n’existe pas, ce qui existe c’est ce que l’on dit que c’est. Cela aboutit à dire qu’une femme n’existe pas, c’est un individu à utérus, ou qu’il peut exister des femmes à pénis, que l’islam est une race, bref des choses qui ne collent pas avec ce que l’on observe."
Florence Bergeaud-Backler dans Le Figaro du 9 mai.
C'est intéressant, dans notre aujourd'hui : la tradition des Lumières, qui consiste à mettre le fait et la raison au sommet de la hiérarchie, n'appartient plus au camp progressiste, qui s'en détourne au contraire pour favoriser le subjectivisme (par exemple avec les notions de "genre", de "racisé"). Un grand changement de paradigme, puisque les traditionnels conservateurs et réactionnaires se retrouvent héritiers et porteurs malgré eux de la raison objective, c'est-à-dire le rationalisme, abandonné par les progressistes.
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