mercredi, 04 décembre 2024
Question pour un voyageur en train
Vous prenez place dans le train, par une froide journée ensoleillée. A côté de vous, quelqu’un. Un visage un peu flou, mais sympathique. Se tient plutôt droit. Quelqu’un qui…
Quelqu’un qui tricote.
Quelqu’un qui dort.
Quelqu’un qui rêve en regardant par la fenêtre.
Quelqu’un qui prie son chapelet (au choix : catholique ou musulman).
Quelqu’un qui lit un livre (un livre qui vous donne envie ou que vous avez aimé).
Quelqu’un qui travaille à son ordinateur.
Quelqu’un qui pianote sur son téléphone.
Quelqu’un qui travaille au crayon sur une partition de musique.
Quel profil vous trouvez le plus séduisant ? Le moins attirant ?
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samedi, 23 novembre 2024
Suite à des SMS avec Jérémie...
... me voici replongée, suite à des échanges de textos avec le sieur Jérémie; dans ces trois livres de liberté intérieure, aux frontières de la liberté individuelle et de la liberté collective.
Le Discours de la servitude volontaire, d'Etienne de La Boétie (1576)
Le Droit à la paresse, de Paul Lafargue (1883)
L'Adresse aux vivants sur la mort qui les gouverne et l'opportunité de s'en défaire, de Raoul Vaneigem (1990)
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lundi, 18 novembre 2024
Good Morning, Vietnam
... et nos latitudes s'élargissent au creux des jours de novembre...
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samedi, 02 novembre 2024
Pour Anne
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mardi, 29 octobre 2024
Hors des chemins médiatisés
L'actualité, cette notion éminemment actuelle. Est-ce ce qui occupe la société à un moment donné ? Plus précisément, c’est ce dont s’occupent les médias à un moment donné.
Si l'on se gorge d'actualité durant une année, et qu'au terme de ces douze mois de perpétuelle effervescence, on décide de faire un point sur ce que l'on a appris d'intéressant, de repérer ce qui restera dans nos mémoires à moyen et long terme, la récolte est maigre. L’immense partie du temps passé face aux médias est englouti dans l’oubli. Et même, il semble crédible de se dire qu’une diminution drastique de ce temps, couplé à une structuration de la recherche d’information, augmenterait le nombre et la qualité des souvenirs.
Car le bruit incessant de l’actualité appelle le bruit, les réactions des gens appellent les réactions des milliers, puis des centaines de milliers de gens, ce qui démultiplie le bruit. Et tous ces bruits en concurrence et en résonnance forment le grand brouhaha médiatique de l’actualité.
Si ce brouhaha général ne vaut pas grand-chose, il n'est pas rien : il donne le ton et l’humeur du moment collectif, influence les mots, les décisions, les actes des individus et des institutions, fouette donc l'Histoire comme un cocher nerveux. Il précipite des événements, empêche d’autres de survenir, occupe les esprits. Le poids de ce brouhaha est regrettable.
Le seul moyen de lutter contre cette pollution de la politique et de la société par le bruit incessant de l'actualité et ses millions d’échos en pagaille, c'est de leur accorder le moins d'importance possible, en s’efforçant de limiter non seulement le temps passé face aux médias, mais aussi les conversations consacrées à leur actualité. On craint ainsi quitter le monde ; en fait on le retrouve. Car l’actualité n’est pas le temps présent, ce n’est que son avatar.
Surgit une surprise : le pouvoir de l’individu est plus grand qu’il ne le pense. Dans le flux d’une gare, une personne qui reste immobile au milieu désaxe le flux et force chacun à s’adapter à cette microsituation. Quelqu’un qui vit, parle et pense selon d’autres critères que l’actualité détournera beaucoup de trajectoires d’une manière invisible, mais certaine.
Comme le dit l’écrivain Emmanuel Adely à propos de l'argent, « la seule subversion aujourd’hui est de ne rien acheter ». Il est évident que résister à la société capitaliste en achetant mieux constitue une manière de la servir et de la renforcer. Tant que l’acheteur est là, la société de consommation s’adaptera. S’il veut moins de quantité et plus de qualité, le capitalisme lui donnera raison car le client est roi : dans « le client est roi », le roi n’est pas le roi ni le client, mais l’argent. Ce qui rendrait caduc le système, c’est l’autonomie des gens, leur capacité à vivre sans acheter.
Il en va de même de la société médiatique : aucun contre-média, aucun alter-média ne la combattra efficacement puisqu’il en fera aussitôt partie. En revanche, la prise de décision que les médias ne déterminent pas l’importance d’un événement ou d’une personne, son degré d’existence ou d’influence, constitue un changement radical.
Un jour sans achat - si c'est un choix bien sûr, et non une famine -, est un jour à l'écart de l'autorité de l'argent. Ce n'est pas si facile à vivre, car quand j'achète, j'existe. Il faut parfois désexister pour revivre.
Un choix sans influence médiatique est un choix à l’écart de l’autorité des médias. Ce n’est pas facile à assumer, car ce qui est médiatisé existe beaucoup plus aux yeux de la société que ce qui ne l’est pas. Il faut parfois détourner le regard pour commencer à voir.
Comment vivre à l'écart de l'actualité sans perdre le fil du monde ? En considérant l’actualité comme un outil pour rester adapté à la société, assurer ma normalité, mon intégration ; je dois certes connaître ce qu’il faut savoir pour survivre et être accepté. Mais c’est l’unique usage intéressant des médias. Pour le reste, entraînons-nous à penser en dehors des temps médiatiques, à parler en dehors des sujets médiatiques, à agir en dehors des codes médiatiques
Cela nous évitera de verser dans des polémiques vouées à être dépassées ; cela nous évitera de choisir son clan au sein de ces antagonismes mis en scène, imposés par la nécessité médiatique d'un débat simplifié à échelle massive. Cela nous permettra d’agir selon notre volonté plutôt que de réagir selon un rythme imposé.
Une technique consiste à se soustraire aux prescripteurs pour naviguer seul. Diriger ses choix artistiques, intellectuels, en fonction de soi, quitte à se tromper, ou à avoir l’air de se tromper. Se promener seul à l'écart des chemins balisés. Prendre la liberté de devenir « auteur de son regard », comme le proposait l’illustratrice Sara. Et s’il faut avoir l’air d’avoir bon goût, ayons l’air, par souci d’inclusion, pour conserver notre place parmi nos semblables ; mais sans confondre l’adaptation au monde et l’adhésion à un monde imposé. En lisant des livres ou en aimant des œuvres d’art non sélectionnées par les prescripteurs médiatiques, nous participerons à la possibilité d’îlots autonomes.
Et cet exercice de regard personnel, on peut l'adapter à la chose publique. En sélectionnant des sujets qui nous intéressent et en les suivant en deçà et au-delà de l'actualité, sur un temps long, via des canaux approfondi ; en retenant chaque semaine un fait entendu ou commenté qu'on souhaite retenir et en l'écrivant sur un carnet de papier ou numérique, afin de pouvoir relire, à la fin de l'année, le fil de sa propre actualité, d'en tirer une conclusion cohérente, peut-être.
Cela nécessite, bien sûr, de supporter une certaine solitude, qui est, au fond, l’intimité avec soi-même. Cette part de nous-mêmes qui n’est pas soluble dans le collectif. Cette part unique, faite d’images, de mots, qui mourra avec nous. L’actualité continuera d’agiter les esprits, mais l’esprit humain mérite de s'en détacher pour sentir sa double aspiration à la grandeur et à l'humilité.
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dimanche, 29 septembre 2024
Poème automnal de l'an 2024
Il pleut sur la prison du monde
Et sur le boulevard Arago.
Un fantôme en forme de nuage
Me poursuit à travers la ville.
Dans tous les escaliers, dans toutes les salles de bains,
Sa silhouette alourdit mes jours.
Il pleut à l’heure transitoire,
Entre le chien et le chant,
L’aboiement dans la ruelle et l’enfant dans la chambre.
Dans tous les escaliers, la poussière dort à l’abri des lumières.
Il pleut sur le béton armé
Et sur nos balcons fissurés,
Au creux des paix fragiles
Et sur les guerres larvées.
Dans toutes les salles de bains, la faïence refroidit la peau.
Mes parents sont ces ombres noires
Sur le drap blanc de mon destin.
Et je les aime en entonnoir,
Ils m’entrainent et je les retiens.
Dans tous les escaliers et toutes les salles de bains
Ils m’aiment et je le leur rends bien.
voici, Le vieux majordome, le poème de l'hiver 2016-17 ;
voici Fazil, le poème du printemps 2017 ;
voici Dans la chambrée, le poème de l'été 2017 ;
voici Silentium, le poème de l'automne 2017, ;
voici Héroïne, le poème de l'hiver 2017-18 ;
voici Tbilissi, le poème du printemps 2018 ;
voici Portrait d'été, le poème de l'été 2018,
voici Pluie d'étoiles, le poème de l'automne 2018 ;
voici Spectre, le poème de l'hiver 2018-19 ;
voici Les champs de persil, poème du printemps 2019 ;
voici Antigua, poème de l'été 2019,
Voici Humus, poème de l'automne 2019.
Voici Je descends l'escalier du temps, poème de l'hiver 2019-20
Voici قسنطينة, le poème du printemps 2020
Voici Plombières-les-bains et Port-Saint-Rêve des Morts, les poèmes de l'été et de l'automne 2020
Voici Sils, le poème de l'hiver 2020-21
Voici Stance, le poème du printemps 2021
Voici Rompre, le poème de l'été 2021
Voici Renouer, poème de l'automne 2021
Voici Aprnée vosgienne, poème de l'hiver 2021-22
Voici Odessa, poème du printemps 2022
Voici La verveine du soir, poème de l'été 2022
Voici La nuit transpercée, poème de l'automne 2022
Voici , poème de l'hiver 2022-23
Voici Aux filles du calvaire, poème du printemps 2023
Voici L'invasion du soleil, poème de l'été 2023
Voici Anne et l'éternité, poème de l'automne 2023
Voici Joyeux Noël, poème de l'hiver 2023-24
Voici Amour pour un enfant lointain, poème du printemps 2024
Voici Anne en été, poème de l'été 2024
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mercredi, 18 septembre 2024
Un jour, un instant
« Si notre amour demande du temps,
L’amour de Dieu se joue des heures,
Et un cœur disponible et silencieux
Peut être bouleversé par lui,
En un instant… »
Madeleine Delbrêl, citée dans une Retraite en ligne des Xavières.
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mercredi, 21 août 2024
La nuit, la mort, la foi
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lundi, 19 août 2024
Noirs vertiges
19.08.2024
Estival.
Mes vertiges sont noirs et tes mains sont fraîches.
-
Lorsque je perds pieds, l'arythmie devient tempo.
Chanson douce,
-
chanson sombre
des zones d'ombres.
Chaque jour, écrivons un poème autodaté.
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Les progressistes quittent le rationalisme après 250 ans d'amour
"Une double maladie a atteint les sciences sociales et donc les universités il y a environ trente ans : le déconstructionnisme et ce qu’on pourrait appeler le « narrativisme ». La déconstruction d’un phénomène social est une excellente méthode pour en saisir les tenants et les aboutissants, mais quand elle devient un but (le déconstructionnisme) plutôt qu’un moyen de connaissance, alors elle ne fait que la démantibuler, l’éparpiller et engendrer la confusion. Cette pathologie de la connaissance procède d’une autre, celle de considérer qu’il n’y a pas de faits en tant que tels mais uniquement des discours sur les faits, des « narratifs ». Ce que vous voyez n’existe pas, ce qui existe c’est ce que l’on dit que c’est. Cela aboutit à dire qu’une femme n’existe pas, c’est un individu à utérus, ou qu’il peut exister des femmes à pénis, que l’islam est une race, bref des choses qui ne collent pas avec ce que l’on observe."
Florence Bergeaud-Backler dans Le Figaro du 9 mai.
C'est intéressant, dans notre aujourd'hui : la tradition des Lumières, qui consiste à mettre le fait et la raison au sommet de la hiérarchie, n'appartient plus au camp progressiste, qui s'en détourne au contraire pour favoriser le subjectivisme (par exemple avec les notions de "genre", de "racisé"). Un grand changement de paradigme, puisque les traditionnels conservateurs et réactionnaires se retrouvent héritiers et porteurs malgré eux de la raison objective, c'est-à-dire le rationalisme, abandonné par les progressistes.
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dimanche, 18 août 2024
Extrait du journal de Kevin Motz-Loviet
Dimanche 18 août 2013
(Elle est là. Derrière moi. Elle lit la préface du traducteur à la Montagne magique, de Thomas Mann. Moi, assis à mon ordinateur, je bois mon café, noir et brûlant. Yellow 6 diffuse ses volutes électro-guitaristiques noyées dans un synthétiseur et parfois surgissent les plaintes d'un violon. Tout plane, tout est calme. Il est 13h42. Hier soir, nous dînions ensemble d'une excellente ratatouille, de la fin d'une bouteille de Saint-Joseph, de fromages apportés par Lavia et d'un frappé de fruits, dans la petite cour «pot-bouille », éclairés à la chandelle. Comme c'était beau d'être ensemble ici. Et comme c'était nostalgique de se dire que ce lieu si chargé de sens, si parisien, si vieux, si romantique, nous l'aurons quitté pour toujours au premier janvier 2014. Ce moment que je vis à cet instant m'apporte une intense sensation de paix. La musique de Yellow 6 (Still water) la présence invisible et tangible, sur le lit derrière moi, de Lavia qui lit Thomas Mann, l'été pesant, chaud, mais aujourd'hui tendant un visage gris de nuages derrière la masse opaque desquelles on sent que le soleil voudrait poindre, le souvenir des saveurs d'un déjeuner partagé il y a peu, le café qui descend peu à peu dans la tasse à côté de moi, se combinent harmonieusement pour m'offrir un massage sensoriel qui me relaxe et me dynamise à la fois. La vie m'emplit d'un profond sentiment de plénitude. La vitalité diffuse circule dans mon sang. Il est dit que tout désir, sexuel ou autre, doit être frustré pour être entretenu. Mais certaines instances de vie parviennent à marier plénitude et frustration, désir incompressible et vagues incessantes de plaisir, satisfaction et appel du large, et ce sont les meilleurs moments du monde à mes yeux).
Autres extraits de son journal :
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dimanche, 04 août 2024
Il n'y aurait pas d'homme laid
« Si l'homme ne s'inventait pas des esthétismes de culture, il n'y aurait pas d'hommes laids ».
Félix de Récondo
Lire l'entrevue complète par ici...
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samedi, 03 août 2024
Du public et du particulier, du public et du privé
Un extrait de Figures publiques, l'invention de la célébrité, d'Antoine Lilti, publié chez Fayard :
L'essor de ses "vies privées" comme genre éditorial correspond à une évolution des notions mêmes de "public" et de "privé".
AU XVIIème siècle, le public désignait l'ensemble du corps politique et, par extension, étaient considérées comme "publiques" les actions de celui ou de ceux qui représentaient officiellement ce corps politique, c'est-à-dire le roi et les magistrats qui agissaient en son nom. Le roi seul avait autorité pour "publier", pour rendre public. Dans cette perspective, ce qui s'opposait au public n'était pas le privé, mais le "particulier", ce qui concernait chacun en tant qu'individu et non en tant que membre du corps politique.
Au cours de la seconde moitié du XVIIème siècle, et surtout au XVIIIème siècle, une double évolution modifie profondément
la signification du terme.
Le public se met à désigner l'ensemble des spectateurs d'une pièce de théâtre, les lecteurs d'un ouvrage édité, ceux qui ont entendu des nouvelles qui circulent très largement. Les historiens de la culture, suivant en cela les intuitions de Jürgen Habermas, ont beaucoup insisté sur le fait que cette évolution dotait le public d'une compétence à juger, d'une légitimité à évaluer les mérites d'une tragédie, la vraisemblance d'une nouvelle, la culpabilité d'un suspect, le bien-fondé d'une décision politique. C'est la naissance du public littéraire, puis de l'opinion publique, selon un processus que Habermas a appelé la politisation de la sphère publique littéraire.
Une autre évolution découle de cette nouvelle conception du public : la distinction, au sein de toute action humaine, entre une dimension publique et une dimension privée. Le public ne s'oppose plus au particulier, mais au privé, c'est-à-dire à ce qui est d'ordre domestique, familial, intime. La frontière passe désormais entre ce qui est connu de tous et ce qui est caché, le long d'une ligne qui est celle du secret.
Antoine Lilti, IN Figures publiques, l'invention de la célébrité, pages 116-117, Fayard
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jeudi, 25 juillet 2024
... la molle intumescence
« Mais ce qu’il faut admirer en Bretagne, c’est la lune se levant sur la terre et se couchant sur la mer.
Établie par Dieu gouvernante de l’abîme, la lune a ses nuages, ses vapeurs, ses rayons, ses ombres portées comme le soleil ; mais comme lui elle ne se retire pas solitaire : un cortège d’étoiles l’accompagne. À mesure que sur mon rivage natal elle descend au bout du ciel, elle accroît son silence qu’elle communique à la mer ; bientôt elle tombe à l’horizon, l’intersecte, ne montre plus que la moitié de son front qui s’assoupit, s’incline et disparaît dans la molle intumescence des vagues. Les astres voisins de leur reine, avant de plonger à sa suite, semblent s’arrêter, suspendus à la cime des flots. La lune n’est pas plutôt couchée, qu’un souffle venant du large brise l’image des constellations, comme on éteint les flambeaux après une solennité. »
Chateaubriand, IN Les mémoires d'outre-tombe
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mercredi, 24 juillet 2024
Trou noir
Anesthésiée presque tout le temps depuis un an, c'est comme ça que je peux vivre. Soudain une chanson, une pensée, le gouffre s'ouvre, mais je referme sa porte.
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