mercredi, 09 avril 2025
L'armée, la littérature
Nous découvrirons plus tard la littérature française sublime d'aujourd'hui. Elle se fait cachée dans les interstices du temps volé au travail et à la famille.
La littérature, comme l'armée, a ses organes officiels qui représentent l'intérêt d'une société pour ce domaine... mais attirent des gens qui ont les qualités contraires de ce que le métier exige vraiment.
Aux premiers temps de la guerre, c'est bien connu : on limoge. On paye, durant les premiers mois, les pots cassés des militaires qui ont obtenu leur poste par l'adaptation à la hiérarchie et l'entregent dans les bureaux, qualités rarement concomitantes avec le courage du feu et la prise de décision solitaire.
Mais s'il n'y avait pas eu l'institution il n'y aurait pas d'armée pour les chefs qui émergent avec les événements. C'est donc quelque chose qu'il faut accepter, il y a l'armée du temps de paix, l'armée du temps de guerre et une casse inexorable au début de la guerre, documentée en maints conflits du reste.
Eh bien, j'ai toujours pensé que la littérature, en nos temps trop médiatiques, vivait la même chose. Institutions culturelles et médias sélectionnent des auteurs pour des qualités très liées à la manière d'être, à l'actualité et à la mentalité du temps présent, au fait de correspondre à ce qu'on attend. Qualités contraires au travail d'observation, à la fabrique d'un texte intemporel et à l'humilité qui donne le recul. Et même ceux qui sont a priori de très bons écrivains : leur oeuvre se fracasse sur les exigences du temps présent.
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