lundi, 30 septembre 2013
La morale du petit Poucet
- « On ne s'afflige point d'avoir beaucoup d'enfants,
- Quand ils sont tous beaux, bien faits et bien grands,
- Et d'un extérieur qui brille ;
- Mais si l'un d'eux est faible ou ne dit mot,
- On le méprise, on le raille, on le pille ;
- Quelquefois cependant c'est ce petit marmot
- Qui fera le bonheur de toute la famille. »
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vendredi, 20 septembre 2013
La prière muette
Toi qui rêvais, je te dédie ce film d'un après-midi perdu de septembre.
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lundi, 16 septembre 2013
Si, au jour du jugement...
«Si, au jour du jugement, les hommes doivent répondre même des paroles inutiles qu'ils auront prononcées, quel compte bien plus sévère encore ne devront-ils pas rendre à Dieu pour tant de discours mensongers, mordants, injurieux, orgueilleux, lascifs, flatteurs, médisants ?»
Saint Bernard de Clairvaux
Cité par Monseigneur Auguste Saudreau dans son Manuel de Spiritualité, publié en 1917 et lisible sur le site Salve Regina
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jeudi, 05 septembre 2013
Sans peur et sans remède
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mardi, 03 septembre 2013
(sans titre)
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mercredi, 21 août 2013
José Vengeance Dos Guerreros
José Vengeance Dos Guerreros est un demi-pseudonyme. Derrière ce nom se cache un homme ; dedans cet homme se brise un cœur ; dedans ce cœur git une mémoire. C'est de cette mémoire que jaillissent les textes qu'AlmaSoror est heureuse de recevoir en présents.
Voici les contributions de José à AlmaSoror :
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samedi, 17 août 2013
11
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dimanche, 11 août 2013
Extrait du journal de Baude Fastoul de Kevin de M-L
11 août 2013
Je t'aime, monde. Je t'aime, vie. Mais j'ai du mal à vous supporter, la plupart du temps. Peu à peu je calmerai mon cœur, j'approfondirai la connaissance de mon corps et je laisserai mon âme les emplir d'une paix plus large que les tribulations du mental, ce drôle de capitaine qui court sur le pont pour ne pas perdre le Nord, toujours un peu trop à l'Ouest, de bonne volonté, de moins bonne compétence...
Peu à peu j'apprendrai la simplicité du bonheur, la solidarité des êtres déchargés de leur ego malfaisant, la douceur de l'amitié dénuée des comparaisons pernicieuses. Peu à peu je comprendrai comment on doit vivre et mourir en accord avec la Nature.
Peu à peu j'adapterai mon souffle au souffle des dauphins, qui savent si bien unir l'air et la mer, l'homme et le poisson. Ils sont les anges de cette planète.
Peu à peu je deviendrai un ange.
Kevin de Motz-Loviet
En savoir plus sur la Confrérie de Baude Fastoul
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samedi, 10 août 2013
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dimanche, 04 août 2013
Préface d'un père aimant
Au fronton du recueil poétique posthume du poète Prosper Jourdan (1854-1866), son père, le patron de presse saint-simonien Louis Jourdan, a écrit une lettre d'amour à son fils décédé.
C'est un extrait de cette lettre qu'AlmaSoror vous propose aujourd'hui.
«Mon fils bien-aimé, mon Prosper, mon ami, mon cher et doux poëte, tu étais près de moi, il n'y a pas trois mois encore, près de nous qui t'aimions et t'aimons toujours si tendrement; tu vivais de notre vie, tu nous prodiguais toutes les délicatesses de ton amour, tout le charme de ton esprit; tu nous parlais de ton avenir, de tes projets ... et maintenant nous voici seuls et tristes! Tu nous as quittés pour toujours, et ton pauvre père affligé, ton vieil ami t'écrit comme si tu pouvais encore l'entendre, comme si tes yeux pouvaient déchiffrer encore cette écriture que tu aimais tant, cher enfant adoré !
Tu nous as quittés! Que de peine j'ai à me le persuader et que de larmes quand cette vérité m'apparaît dans toute sa tristesse ! Une fièvre, quelques jours de maladie, ont suffi pour éteindre la belle intelligence, pour arrêter les battements de ce coeur loyal d'où n'approchèrent jamais ni un sentiment bas ni une passion grossière ! Tu nous as quittés en pleine jeunesse, dans la fleur de les vingt-six ans, mon Prosper chéri! Pourquoi si tôt? Pourquoi notre amour n'a-t-il pu te rattacher à la vie ? Ne savais-tu donc pas que ton départ nous laisserait une incurable blessure ?
Quand tu vivais près de nous, ami de mon âme, je n'avais pas de secrets pour toi, tu lisais dans ma vie comme dans un livre ouvert. Je ne veux pas perdre ces douces et chères habitudes de notre intimité; je continue à te parler et à l'écrire, à te livrer mon coeur tout plein de toi.
Et pourquoi ne le ferais-je pas ?
Tu vis, mon fils aimé; je suis trop imparfait pour savoir, quelle est la forme que tu as revêtue, quel est le milieu où tu te développes, mais je crois à ta vie loin de nous aussi fermement que je croyais à ta vie quand j'avais le bonheur de te presser dans mes bras et d'entendre la voix si douce à mes oreilles et à mon coeur.
Je crois à ta vie actuelle comme je croyais, comme je crois encore à ton amour. Je t'ai vu expirer dans nos bras, j'ai contemplé ton beau visage glacé par la mort, j'ai entendu la terre tomber, par lourdes pelletées, sur le cercueil qui renfermait ta dépouille mortelle; mes yeux se remplissent de larmes, mon coeur se déchire à ces cruels souvenirs, et cependant je ne crois pas à la mort ! Je te sens vivant d'une vie supérieure à la mienne, mon Prosper, et quand sonnera ma dernière heure, je me consolerai de quitter ceux que nous avons aimés ensemble, en pensant que je vais te retrouver et te rejoindre.
Je sais que cette consolation ne me viendra pas sans efforts, je sais qu'il faudra la conquérir en travaillant courageusement à ma propre amélioration comme à celle des autres; je ferai du moins tout ce qu'il sera en mon pouvoir de faire pour mériter la récompense que j'ambitionne: te retrouver.
Ton souvenir est le phare qui nous guide et le point d'appui qui nous soutient. A travers les ténèbres qui nous enveloppent, nous apercevons un point lumineux vers lequel nous marchons résolument; ce point est celui où tu vis, mon fils, auprès de tous ceux que j'ai aimés ici-bas et qui sont partis avant moi pour leur vie nouvelle...»
Louis Jourdan
(journaliste et patron de presse saint-simonien)
On peut lire la préface, et l'oeuvre du fils chéri, sur la page dédiée de Gutemberg.
AlmaSoror vous avait parlé d'un autre père transpercé, le musicien Herbert Howells
Quant à notre vieil article sur les pères, n'est-ce pas le moment de le relire, amis qui hantent nos pages ?
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samedi, 03 août 2013
9
«Dieu est sans nom : car de lui personne ne peut rien dire ni connaître. En ce sens un maître païen dit : "Ce que nous savons ou disons de la première cause, nous le sommes plus nous-mêmes que ce n'est la première cause ; car elle est au-dessus de toute expression et de toute connaissance !"»
Maître Eckhart, Du renouvellement dans l'esprit, Oeuvres, p. 131.
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samedi, 27 juillet 2013
Patmos
Patmos - R de Féraudy
«Qu'est-ce que la photographie pour moi ? Que suppose-t-elle pour moi ?
Mes images vivent en moi, comme à mon insu. Aussi la naissance d'une image n'est-elle jamais fortuite, elle exige de l'énergie, une certaine détermination, un effort de mise en route.
La photographie est intervenue tard dans ma vie, je m'y suis consacrée, après avoir longtemps travaillé sur l'icône. J'ai découvert, un jour l'Île de Patmos, l'île des visions johanniques, et je ne l'ai plus quittée. La lumière y est si intense qu'elle anime toute surface et transforme toute chose.
Le sujet de l'image en soi a peu d'importance : murs, façades, portes, escaliers, deviennent une source inépuisable de variations abstraites que sculpte la lumière. Le ciel lui-même devient acteur d'un décor fait de masses dynamiques qui tournent, se superposent, s'entrecroisent, sans jamais se figer.
Ces photos m'ont conduite comme au-delà des apparences dans un voyage intérieur, vers une source invisible. Celles que j'aime le plus sont celles qui tendent toujours davantage vers l'abstraction, car elles expriment ainsi, le désir du silence qui m'habite.
Ruelles, murs et escaliers de Patmos en réalité, n'existent plus comme simples objets du visibles mais comme autre chose, cet autre chose que je poursuis et ne cesse de rechercher».
Roselyne de Féraudy - texte de présentation à l'une de ses expositions
Sur AlmaSoror, à propos de la lumière, on peut lire un hommage à l'abbé Suger et Encore un peu d'Hopper ?
Ou encore :
Et puis encore :
Où les ténèbres se font, là...
Ses galops de lumière à tous les étages du ciel
Et enfin :
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Prénom : Angèle
C'est un prénom que j'entends souvent prononcer par une voix pleine de charme, celui d'un visage entraperçu deux soirs et un matin. Je me souvenais d'une chanson intitulée Angèle et en voulant la trouver sur le site de partage musical grooveshark, j'ai découvert d'autres titres, certains affreux, d'autres beaux (d'autres encore, incertains, tel celui de Sasho Roman, car je ne parle pas sa langue) :
Oultre cette déclinaison musicale, on peut lire la pièce Angèle, d'Alexandre Dumas, ou voir le film Angèle, de Marcel Pagnol.
Ou encore, tenter d'escalader une montagne d'Angèle jalousement gardée au fond de la belle Drôme provençale. Mais ceux qui ont le mal des montagnes ne préfèreraient-ils pas mettre les voiles sur la Belle Angèle ?
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vendredi, 26 juillet 2013
Le dernier rêve
Quand je mourrai, ce sera par une splendide journée d'automne, un grand jour de soleil estival perdu au milieu de la saison rousse.
Je partirai loin d'une maison rangée déjà depuis quelques jours, un chapelet peut-être à la main, en hommage aux ancêtres inconnus. Je suivrai la route serpentant d'une colline, et, malgré mon âge avancé, j'avancerai d'un pas lent, mais sûr, une certaine fierté enveloppera mon allure d'aura. Ainsi je n'aurai pas honte devant mes témoins les bêtes de la terre, du fleuve et du ciel, qui apercevront ma silhouette traverser leur monde pur.
Je saurai dans la conscience paisible que ces pas sont mes derniers. La dernière balade d'une trouvère presque fatiguée.
En haut de la colline, m'attendront la mort et le Christ. Côte à côte, l'une sororale, comme le fut sa jumelle, la vie ; l'autre assez fraternel pour me tendre son auguste main dans le soir naissant.
Mon dernier sourire sera pour eux. Ma dernière pensée sera pour le fils dilectif qui m'enterrera le jour suivant.
Je rejoindrai le monde des vivants comme on entre dans la maison retrouvée de l'enfance : avec gratitude.
Edith
à voir sur AlmaSoror : le dernier rêve du dernier jour.
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