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mardi, 13 janvier 2015

Rypdal sur fond de vents coulis

Terje Rypdal, c'est ta musique qui peuple l'appartement de la ville maritime encore aujourd'hui, sous le ciel blanc, alors que des vents coulis s'engouffrent entre les murs du béton des années 1950. Un livre interrompu somnole sur une table depuis plusieurs semaines, écorné : l'histoire de l'Irlande et des Irlandais, par Pierre Joannon. Une ampoule cassée n'est toujours pas jetée. Des stores rouges attendent d'être installés le long des trois fenêtres. Plusieurs images défilent dans ma mémoire. Des vacances à quelques dizaines de kilomètres de Marseille, à vingt ans, dans la très belle propriété de la famille d'une lycéenne du lycée Montaigne nommée Raphaëlle. Le Larcomar de Lima, noyé dans la brume, et les péruviens qui sirotent leurs cocktails entre deux achats face à la mer triste et grise, l'hiver, au mois d'août. Un petit hameau de Bretagne et sa vieille maison de pierres où l'on se gèle en buvant du cidre blindé de pesticides. Des lectures en anglais et en espagnol, à l'époque où les langues étrangères osaient passer par ma bouche. Des exercices de grammaire nahuatl et des textes de Nemesio Zuñiga Cazorla appris par cœur. Il faut bien que jeunesse se passe. Peu à peu, l'apprentissage de la normalité érode les formes de la personnalité. Il faut bien que jeunesse se lasse. Je contemple une chapka qui n'a jamais connu les neiges de la Finlande. Il paraît qu'il ne faut jamais citer une phrase sans l'avoir lue dans son contexte. Cela paraît intelligent, évidemment. La recherche du contexte perdu, c'est le fil d'une pensée à rétablir entre deux ondes d'émotions agrémentées de mille milliards de citations. Rimbaud effrayé par une jeune fille se décrivait « effaré comme trente-six millions de caniches nouveaux-nés », mais je n'ai pas lu la lettre complète. Dans ce contexte exactement, celui qui vous a amené sur ce billet de blog almasororien, je confirme être avide de calme comme trois hippopotames allongés au soleil au bord d'une eau gabonaise. Mais, pour l'heure, les heures passent, peu à peu des pans entiers de ce jour s'effacent, loin de Paris je cherche un sens unidirectionnel à ma vie démantelée en écoutant la musique de Terje Rypdal.

 

Le musicien Terje Rypdal sur AlmaSoror :

Il est mentionné dans La vie tranquille de Dylan-Sébastien M-T

Il est mentionné dans La trace de l'archange

Il est mentionné dans Musiques de notre monde

 

La langue nahuatl sur AlmaSoror :

In Tlicuilitl, poème nahuatl

Villa Montsouris

Sommaire de la dernière messe

La roseraie d'Aztlan

Mélange de paternités

Dans l'avenue desbordes-valmore

La liberté mentale en Europe

samedi, 01 février 2014

La vie tranquille de Dylan-Sébastien M-T

 Tu t'appelles Dylan-Sébastien M-T et tu vis dans une maison du port des Sables, qui comporte trois étages d'une pièce chacun (le salon-bar, la chambre, le bureau-chambre d'ami), une toute petite cave, un jardin ; tu te lèves vers huit heures chaque matin et tu bois ton café en caleçon et T-shirt, en regardant l'activité du port de pêche. Tu te douches en écoutant Fare Well, de Terje Rypdal, ou encore les ballades de Nick Cave ou la musique des Shudder to think, c'est du moins ce que tu faisais quand j'étais là. Mais peut-être écoutes-tu parfois Niel Young, Patricia Kaas ou The Doors.

Tu allumes ton ordinateur et te mets au travail. Tu plonges dans le code informatique, je sais que ton projet est de créer des ponts entre le langage mathématique et le langage informatique, afin de simplifier leurs relations. Tu cherches un langage universel qui permettrait de « mathématiser » en ligne, au-delà des langues humaines. Pour créer une grande toile de création et d'information mathématique universelle. Tu t'y mets plusieurs heures et quand la musique s'éteint tu ne la rallumes pas ; tu es trop absorbé. Pendant ce temps, tes deux chiens beagles, en fonction du temps, farfouillent dans le jardin ou bien dorment, étendus lascivement sur le canapé en cuir noir qu'ils ont élu comme le leur.

Mais ils savent qu'à onze heures environ, vous irez tous trois, toi sur un vélo, eux à tes côtés, saluer les plages et l'océan, jusqu'aux dunes de l'Orbestier. Au retour, du feras une omelette à la ciboulette, un peu de fromage, une crème au caramel et un café, puis tu t'installeras dans un hamac pour lire, sous la conduite musicale douce et orientale d'Anouar Brahem. Tu liras peut-être Carpentier ou Faulkner, ou Marai, ou Franketienne, comme un voyage en Amérique, en Hongrie, en Haïti... Avant de te remettre à l'ordinateur.

A l'heure de l'apéritif, tu sors ta guitare électrique et tu sirotes ta bière, tu fumes un joint et tu joues en te prenant pour Jon Atwood de Yellow 6, parfois pour John Abercrombie, parfois encore pour Ry Cooder. Cela te fait plaisir et tu n'es pas si mauvais, même si c'est le moment où tes chiens préfèrent sortir respirer l'air frais du jardin – du jardin où herbes folles et herbes de cuisine mêlent leurs odeurs délirantes entre chien et loup. Thym, ciboulette, menthe, persil, diffusent leurs fragrances alentour et font frétiller les naseaux de Safran et Lune.

Souvent, tu sors dîner vers 20h, dans le port, sur le remblai ou dans la ville, avec tes quelques copains qui vivent sur la baie d'Olonne. Vous parlez de choses et d'autres, vous mentionnez divers événements de la ville ; Nico raconte ses virées en moto sur la D 85 ; Indiana ne dit rien mais chacun sait qu'il passe tout son temps libre à mater des mangas. Vanille se souvient de son amoureux de l'année dernière et imagine celui de l'été prochain.

Tu marches un peu dans le port à la nuit, admirant les étoiles, et puis tu rentres enfin. Dans ton lit, tu téléphones à ta sœur, puis tu lis ou tu envoies des sms aux copains de Nantes, de La Rochelle, de Paris et de Nancy. Puis tu t'endors doucement et tu ne fais presque jamais d'insomnies.

Bien sûr, le jeudi, tu te lèves plus tôt pour aller donner, toute la journée, des cours à la faculté de Nantes. Bien sûr, le dimanche tu te couches très tard car tu dois envoyer, avant de t'endormir, le billet d'humeur au site Internet InfoRmathématik. Mais ces deux obligations professionnelles, qui t'ennuient peut-être quelquefois, sont la condition de ta vie parfaite, de ta vie impeccable, de ta vie sans souci.

Tu réfléchis : si tu rencontrais une amoureuse, si elle voulait avoir un enfant avec toi, dirais-tu oui ? Oh, mais bien vite tu mets un album musical – par exemple un album de Biosphere ou de Yellow 6 – et la question se noie dans les volutes d'accords mineurs.

J'aimerais te ressembler, frère.

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(On peut aller lire, sur l'Encyclopédie de l'agora, un article intéressant de Bernard Lebleu, "Le loisir entre oisiveté et désoeuvrement").

mercredi, 04 décembre 2013

La trace de l'archange

  Notre ami Jean Bouchenoire, frère égaré dans des zones mentales, sans ozone imaginaire, nous autorise à publier quelques extraits de son roman Baksoumat.

À Los Angeles, dans son appartement, la musique d'Odyssey de l'électro-guitariste Terje Rypdal, s'écoulait comme du miel. Les volutes de la guitare électrique norvégienne nageaient dans la pièce comme de petits poissons multicolores. Par la fenêtre, les palmiers se balançaient dans un vent doux, les restes apaisés du Santa Ana qui avait soufflé sur la ville les jours précédents. Ses doigts avides avaient composé le nom aimé sur le clavier de son ordinateur par un matin d'automne. Avec l’apparition d’Internet dans la vie privée des hommes du commun, Joshua avait voulu chercher la trace de l’archange.
Le nom de « Tugdual Dieubarre » faisait partie d’une liste des morts de l’année 1990.
C’était un journal de l’Ouest de la France. La Rochelle, ville de Michel, était à l’Ouest de la France. Y avait-il d’autres hommes nommés Tugdual Dieubarre, dans cette région ?
Joshua n’avait plus jamais osé chercher volontairement le nom de l’ami perdu.
Un jour pourtant, il naviguait sur un site consacré aux musiques rock, folk et beith. La lecture d’une chronique sur la chanson Lieutenant Drogo et le groupe Élouèse lui donna un coup au cœur : le chroniqueur notait que le groupe s’était séparé, qu’aucun de ses membres n’avait réapparu dans le monde musical, hors Charles Nou-Férère, qui vivait avec une célèbre actrice allemande. Il ajoutait que le compositeur s’était donné la mort.
Or, le compositeur, c’était lui, Joshua Kurt Jackstone.
Il ne s’était pas suicidé, preuve en était sa vie de lézard triste au soleil brumeux de Los Angeles. Il devait donc s’agir de l’un des deux autres membres notables d’Élouèse, Tugdual Dieubarre, l’auteur des textes des chansons, ou bien Karim Fangue, le chanteur à la voix rauque et rocailleuse d’Élouèse. Joshua n’avait pas eu le courage de chercher plus profondément sur Internet. Son séjour en France lui donnerait l’occasion de mener l’enquête, une enquête plus charnelle, moins virtuelle que celle qu’offrait Internet.

Extrait de Baksoumat, de Jean Bouchenoire

à lire ici aussi cet autre extrait.

 

jeudi, 02 mai 2013

Zestes de jeunesse (Qui sont les charmeurs de serpents ?)

Gange, Edith de Cornulier, Edith Lucinière

Quelquefois je reste assise, j'imagine le ciel, j'essaie de faire éclater ces verrous qui maintiennent nos pensées dans des cadres sans envergure.
En pensée, je brise toutes les vitres pour que l'air entre et balaye les préjugés qui restent en dépot et encrassent mon être. Comme sont précieux les gens qui par leur regard ou une phrase nous apportent une délivrance.

Je ne comprends pas pourquoi c'est impossible de se noyer dans l'azur, de se dissoudre dans un ciel bleu et pur.

Ne ressemblons-nous pas parfois à des serpents envoûtés qui se tordent dans un panier en rêvant de fuir ! fuir ! fuir !

Qu'est-ce qui nous retient ? Le corps ? Des liens ? Qu'est-ce qui nous retient ?

Tout au bout des insomnies, qui sait si on finit par trouver la méthode du souffle psychédélique...

gange baiser.jpg

mercredi, 06 février 2013

Carte d'identité musicale

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Je ne fume plus ; je ne veux pas travailler. Que faire ? Je succombe à la tentation d'élaborer, de façon forcément aléatoire, ma carte d'identité musicale, à la suite de Music Lodge.

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Musicien que vous admirez le plus :

Richard Wagner

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Groupes / artistes qui ont le plus compté dans votre adolescence

Tracy Chapman, Barbara, the Doors, Leonard Cohen, Daniel Balavoine, Patricia Kaas

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Styles musicaux favoris :

Rock, classique, musique de films, grégorien

 

Un album

Tracy Chapman (l'album éponyme, comme on dit)

 

Une chanson 

The Stranger Song, de L.C

 

Une oeuvre classique 

Le miserere d'Allegri

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 Groupes / artistes qui vous ont le plus marqué (par ordre d’apparition dans votre vie, et 15 max.)

Ennio Morricone, The Doors, Barbara, Preisner, Ligeti, Schubert, Arvo Pärt, Terje Rypdal

 

L'artiste qui vous a le plus fasciné en live :

Aucun, je ne vais jamais au concert.

Si, en fait : le quatuor Ludwig, interprétant les 7 dernières paroles du Christ en Croix, de Haydn. C'était en 2011

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Plaisir coupable (3 max)

Starmania ; Era ; le Grand Bleu

Jouez-vous (ou avez-vous joué) d’un instrument, si oui, le(s)quel(s) :

Guitare, chant, piano

 

Ce que vous préférez en musique :

Planer dans des zones où je ne me reconnais plus moi-même, ou je m'oublie, ou j'oublie le monde, ou, au contraire, être traversée d'admiration pour ce qui a lieu,la maestria avec laquelle l'oeuvre a été composée.

 

Par quel biais découvrez-vous de nouveaux artistes et albums :

blogs, ouïe-dire

 

Lisez-vous toujours la presse musicale (si oui, quels magazines) :

non

 

Combien de temps passez-vous à écouter de la musique :

Deux heures par jour, en ce moment, grâce à Grooveshark. Ça n'a pas toujours été le cas. Parfois, dans ma vie, durant de longs mois je n'écoute pas de musique, tout simplement parce que je n'ai pas l'instrument adéquat.

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Hors de votre univers musical :

Groupe / artiste “respecté” que vous n’avez jamais supporté :

Noir Désir, trop moraliste (les FN y sont méchants et les gauchos y sont gentils et l'argent c'est pas bien et le peuple c'est bien oh yeah)


Styles musicaux que vous détestez le plus (3 max.)

Musique de supermarché, quelle qu'elle soit ; rap victimaire de débiles qui se croient malins de haïr la France qu'ils squattent.

 

Genre musical qui ne vous a jamais touché, mais que vous ne méprisez pas pour autant :

Le ska, l'opéra

 

Ce qui vous rebute le plus en musique :

Le bruit

 

Chanteurs que vous détestez viscéralement (5 max) :

Si c'est un rejet viscéral, je ne les connais même pas car je m'enfuis avant la fin...

 

Trois tubes que vous haïssez plus que tout (vous avez beau être pacifique, le simple fait de les entendre vous donne des envies de meurtre)

Femme libérée ; Allo maman bobo ; un homme O comme ils disent...

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Pour finir sur une note positive, vos dernières grandes claques musicales cette année (3 max.) :

Jan Gabarek, Angelo Badalamenti, Frank Martin, mais sont-ce des claques ?

jeudi, 13 septembre 2012

Les amours mortes : Alix, d'air et de feu

 

Alix Durand-Boucher, exhibitionnisme, sexe des anges


Alix, d'air et de feu suivi d'une Note sur l'exhibitionnisme blogal - par E de CL

Je ne t'aimais pas, Alix, car l'amour est humain et nous étions angéliques. J'avais peur de tes yeux, j'avais peur de tes mains, j'avais peur de nos lendemains. J'avais peur d'un passé qui remonte comme une mer sur la côte oubliée. J'avais peur d'un avenir vide et beau, sans sel. Intriguée par le voisin qui composait sa symphonie démesurée sur Gaspard de la nuit, je contemplais trop souvent par la fenêtre sa silhouette maigre penchée sur sa harpe.

Tu partis avant l'aube d'un jour frais de septembre et ma vie depuis passe sans que rien ne se passe.

Jeunesse, traîtresse ! Jeunesse, tu laisses passer les rêves, tu laisses partir les amours, tu ne comptes rien et au bout du compte, tu t'enfuis sans laisser de trace. Alors on compte et recompte les erreurs, les absences, les égarements, et l'on rêve la vie qu'on aurait pu mener. Si seulement...

Alix D-B, ton absence m'encercle. 

Alix Durand-Boucher, exhibitionnisme, sexe des anges

Note sur l'exhibitionnisme blogal

 

Si je raconte ici ma vie comme une exhibitionniste de l’âme, sachez que je n'ai pas choisi cette maladie.

Qu'éxibhé-je ?  Vous ne connaissez ni mes rêves, ni ma chair, ni mes idées, si j'en ai. Vous ne trouverez sur ces pages, sur ce domaine blogal en perpétuel chantier, pas l'once d'une information sur cette vie que je mène dans ce que d'aucuns osent appeler "la réalité", et qui n'est que le piège dans lequel nous sommes pris. Vous verrez cependant ce qu'on ne devrait jamais montrer, et qui révèle la substance de l'être : l'écriture en suspension.

"Si j’avais su que les rêves sont réels et le monde illusion, j’aurais inversé ma vision de la liberté et celle de la prison. Mais les menteurs amers disent décriant les images qu’elles sont illusoires, et nous entraînent dans leur " réel " qui n’existe que dans leurs sombres couloirs".
Edith Morning

Alix Durand-Boucher, exhibitionnisme, sexe des anges

 

 

jeudi, 29 mars 2012

Musiques de notre monde

 Billet dédié à Sara

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Les passions sont létales et les armes fatales. La musique sert souvent d'appât. Pourtant, si elle sait faire chuter, elle peut aussi sauver : elle peut sauver l'individu, l'amour, le monde...

Je ne veux pas classer les musiques en fonction de leur mode de financement et de diffusion, ce qui donnerait : musique contemporaine, musique de film, pop rock & folk, musique du monde, variété...

Mais parler des musiciens que j'ai découverts, qui me sont à peu près contemporains, que j'écoute et que j'aime. Dire deux ou trois choses que je sais d'eux et vous proposer d'écouter...

Simple exposition de quelques musiciens que j'aime écouter, ce tout petit parcours n'est ni exhaustif, ni structuré. En outre, j'ignore dans ce billet la chanson, je me cantonne aux musiques qui ne servent pas de texte (un texte peut éventuellement les servir...)

 

Olivier Greif

« Un jour viendra – je ne serai plus de ce monde – où ma musique vous submergera de son évidence ».
Un pays ? La France. Une religion ? La judaïté, en quelque sorte, et la philosophie indienne. Madame la mort l'a abattu en 2000.

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Trio pour piano :

 

Terje Rypdal


Un pays ? La Norvège. Un métier ? Electro-guitariste et compositeur.
Une religion ? La Nature.

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 Se laisser envelopper par un vaisseau de son et partir en voyage loin, loin dans les profondeurs du monde imaginal.

Double concerto, second mouvement :

 

Planer dans les volutes de l'orgue minéral, se laisser caresser par la guitare qui tente des approches douces et moins douces. Sentir les percussions qui montent des entrailles.

 

Arvo Pärt

Un pays ? L'Estonie. Une religion ? Le christianisme orthodoxe. Une révélation dans sa vie ? Le plain-chant grégorien.

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Da pacem :

 

Anouar Brahem

"C'est la nature de la musique et l'exigence de la composition qui déterminent
le rôle de l'instrument."

Un pays : la Tunisie. Un amour : le oud (luth). Une inspiration : deux ! Le jazz et la musique traditionnelle de oud.

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Astrakhan Café

 

Biosphere

L'homme qui se cache derrière Biosphere s'appelle Geir Jensson.
Un pays ? La Norvège. Une religion ? Deux ! La nature et la technique.

Son site officiel...

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Laïka s'inspire sans nul doute de la pauvre petite chienne qu'AlmaSoror avait évoquée ici. J'imagine que Biosphere a voulu relater l'expérience intérieure de Laïka en musique. Pardonne-nous, Laïka. Qu'Anubis ait ton âme.

 

Ennio Morricone

Le maestro italien de la musique de films, et pas peu des westerns spaghetti. Un pays ? L'Italie. Une religion ? L'Italie (et le catholicisme, il a dédié un oratorio au pape Jean-Paul II).

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Le vent, le cri

 

Henryk Gorecki

Un pays ? La souffrante, la bien-aimée Pologne. Une religion ? Le souffrant, le bien-aimé catholicisme.
Il s'est rendu à la Faucheuse en 2010.

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 Amen

 

Frank Martin

Suisse, fils de pasteur, musicien discret et profond comme le mystère. Caché derrière son élégance et sa beauté physique, le sens de son art se révèle au fur et à mesure des écoutes. Frank Martin est mort en 1974.

 

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 Petite symphonie concertante :


Zbignew Preisner

Un pays ? La Pologne. Un ami ? Le cinéaste Krzysztof Kieślowski. Une originalité ? Il n'a aucune formation musicale académique.

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Tu viendras, morceau issu de la bande originale du film La double vie de Véronique, de Kieslowski.

 

Vangélis

Un pays, la Grèce.Une collaboration : le cinéaste Ridley Scott (sur deux films, Blade Runner et 1492 : Christophe Colomb).

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Voici un extrait de la bande originale du film 1492, intitulé Conquest of paradise.

 

C'était un voyage à travers cette musique que j'aime et écoute si souvent. Je vous remercie de l'avoir partagé.

Edith de CL

 

Merci aux internautes ayant mis en ligne ces vidéos que j'expose ici.

 

 

lundi, 23 janvier 2012

Âmes-soeurs et corps-frères

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En écoutant Solitude, de l'électro-guitariste norvégien Terje Rypdal, Edith tente de percer le mystère qui engouffre tant de vies.

J'entends les gens chercher des âmes-sœurs, chaque âme cherche l'âme-soeur qui l'accompagnera dans son destin.
Je vois les gens chercher des corps-frères, chaque corps cherche le corps-frère qui l'enserrera dans sa nuit de repos.
Ils cherchent, ils ne trouvent pas, puis ils trouvent et ne me téléphonent plus. Ils disparaissent dans l'ouate amoureuse d'où ils me regardent avec pitié, avec dédain.
Puis ils trouvent qu'ils s'étaient trompés d'être, ils se séparent de l'âme-corps défraternalisé. Ils me téléphonent à nouveau. Ils réapparaissent aux portes de l'amitié et lèvent des verres à ma santé, à nos mémoires partagées.
Et la quête recommence.
Parfois ils trouvent l'âme-soeur, enrobée d'un corps étranger. Parfois, ils trouvent le corps-frère, qui abrite une âme étrangère. Alors la souffrance les étreint et ils en veulent à celui, à celle qu'ils ont cru pouvoir aimer.

Le triptyque aux trois volets : ébats sauvages, caresses fondantes, murmures secrets, n'existe que pour quelques heures, quelques jours, quelques mois, quelques années. Et pour avoir sa place dans ce retable de l'amour, qui n'y sacrifierait pas une grande part de soi-même ?

L'amour est le nom que l'on donne à toutes les causes perdues.

Toutes les âmes sont mes sœurs. Tous les corps sont mes frères. Je suis seul(e) face au coeur-océan.

Édith de CL
20 janvier 2012, 14h26

vendredi, 02 juillet 2010

Entrevue avec Siobhan Hollow, deltaplaniste

 

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Siobhan, peux-tu te présenter ?

J’habite au bord de la mer, dans une ville pourvue d’un club de vol libre. On peut donc faire du planeur, du deltaplane, du parapente. Je fais presque tous les jours du deltaplane, assez souvent du parapente et chaque dimanche, quand le temps le permet, nous sommes plusieurs à partir en planeur.

 

Comment vis-tu ?

Je vis des économies que j’ai faites en dix ans de travail dans la banlieue parisienne, j’ai été employée dans un magasin de fringues, puis serveuse, puis serveuse-responsable d’un bar. Je tiens comme ça depuis 3 ans, car tout le temps que j’étais au chômage (4 ans), je n’ai pas touché à mes économies, et même j’ai continué d’en faire. Mais un jour, sûrement, il faudra recommencer à travailler.

Tu n’as pas d’ambition professionnelle ?

Non.

 

Tu as des ambitions sur d’autres plans ?

Oui. J’ai des ambitions en vol libre : acquérir un plus grand calme en cas de danger, aller plus loin dans mes recherches d’équilibre, de mouvement, d’esthétique, sentir mieux le vent.

J’ai aussi des ambitions en guitare. Je joue de la guitare, j’avais suivi à plusieurs reprises quelques cours mais je n’arrivais pas à travailler régulièrement. Je préfère faire mon chemin guitaristique toute seule. Avec mon ordinateur je m’enregistre. Je compose, créée des œuvres et continue à me cultiver en lisant beaucoup de choses sur l’histoire de la guitare et en écoutant et réécoutant des œuvres. Une de mes plus grandes influences est Terje Rypdal. Mais il y a aussi Manitas de Platas, et plus récemment, grâce à toi qui m’as offert le disque, j’ai pu découvrir des œuvres contemporaines de guitare classique, jouées par Nadia Gerber.

 

Cherches-tu à te produire dans des lieux ?

Non. Je n’ai pas le courage de chercher, de me prendre des portes dans la figure. D’ailleurs, je ne suis pas sûre que ça m’intéresse vraiment de me produire en public. En revanche, je me voie bien ouvrir un blog sur Internet où je pourrais présenter mes compositions.

 

Comment vois-tu l’histoire de ta vie ?

J’ai renoncé à pas mal d’idées et de prétentions de jeunesse, en trouvant qu’une certaine vie sociale était trop compliquée pour moi. Mais j’ai rencontré quelques amis qui me donnent une certaine affection et qui partagent des moments avec moi, je ne me sens donc pas complètement seule. J’éprouve beaucoup de plaisirs solitaires, en plein ciel, avec ma guitare ou encore lors de longues promenades, et enfin en surfant sur Internet toute la nuit, à travers des sites intéressants qui nourrissent mon esprit. Je passe donc une grande partie de mon temps à être heureuse, tout en sachant que j’ai de grosses blessures au fond de moi, comme tout le monde je pense, et que je me prive de certains bonheurs et de certaines satisfactions. Mais cette privation est quelque chose que j’accepte. J’espère rester en bonne santé et pouvoir continuer à vivre dans cette ville, bien qu’il y fasse un peu trop froid et humide.

 

Comment as-tu découvert le ciel ?

Par hasard. Un copain voulait faire un stage de deltaplane mais il ne voulait pas s’inscrire tout seul et il m’a proposé, assez égoïstement dans son intention, de le faire avec lui. Je ne crois pas qu’il ait continué mais pour moi ça a été une révélation : voler dans le ciel. Peut-être que c’était un rêve d’enfance, d’évoluer dans le ciel comme un oiseau. Ça me rappelait Peter Pan, Niels Holgersson et Dumbo l’éléphant volant.

 

Et comment as-tu découvert la guitare ?

Comme tout le monde : on admirait au collège les guitaristes, on voulait tous devenir guitariste et un jour j’ai reçu une guitare en cadeau d’anniversaire. Mais la guitare est une activité complètement privée pour moi : personne ne sait que j’en joue, c’est mon jardin secret.

 

Siobhan, vas-tu continuer à écrire tes chroniques du ciel pour AlmaSoror ? Nos lecteurs appréciaient…

Cela me fait très plaisir que tu aies reçu autant de belles réactions sur mes textes. Du coup cela me donne envie de continuer, et d’être plus sérieuse, dans mon orthographe et dans la régularité de mes envois.

 

Merci de cette entrevenue et bon vol. A bientôt sur AlmaSoror pour tes descriptions de voyages deltaplaniques !

 

Hollow, Hollow :

Le retour de Siobhan Hollow

Entrevue avec Siobhan Hollow, deltaplaniste

Sur Schütz

Vol de pluie

Nocturne estival I : sous le royaume des étoiles

Notes et bulles bleues

Figures célestes

Vol libre et planantes guitares fordjiennes

La nuit, la guerre

Deltaplane

Lancement de la rubrique "vol libre" : hymnes au deltaplane

mercredi, 04 novembre 2009

Vol libre & planantes guitares fjordiennes

 13, le jardin.jpgphot Sara

 

 

Ces derniers temps, je ne m’envole plus sans Terje Rypdal et Heinrich Shütz. Les musiciens rendent les vols très différents. Avec les sept paroles du Christ en Croix, de Shütz, enregistré par l’ensemble Clément Janequin, je plane d’une façon si nouvelle que j’oublie tout quand je redescends. 

Les autres vols, ceux qu’accompagnent Odyssée, de Terje Rypdal, sont des vols entièrement planés, d’une planance plus traditionnelle. Les montagnes et le ciel se mélangent et chantent ensemble les vents lointains de Norvège, là où j’irai un jour, en deltaplane, sans m’arrêter, un jour où le vent sera fou et les humains qui surveillent occupés à autre chose. 

Bien sûr, mes idéaux chorégraphiques évoluent avec ces deux disques. Odyssée me fait accomplir de lents enchaînement très déployés dans l’espace, avec des tiraillement fébriles aux encoignures des virages. Les sept paroles du Christ en Croix sont plus monumentales et mes figures aussi, plus classiques et très épiques.
 

Je ne redescends jamais tant que le disque n’a pas fini d’écouler toute sa musique. Je ne parle à personne de ces vols à haute intensité musicale : inutile, les moments forts sont toujours indescriptibles. Je m’interroge sur la sensation : doit-elle prendre toute la place dans ma vie ?
 


Siobhan Hollow

 

vendredi, 23 octobre 2009

Lancement de la rubrique Vol Libre : hymnes au deltaplane


Nous créons la rubrique deltaplane puisque après Laurent Moonens et ses mathématiques pétillantes et réflexives, après Sara et ses mélanges de littératures, après Axel Randers et ses maladives saines révoltes, après tant d’autres qu’on retrouve dans ce dédale flou de pages virtuelles, Siobhan H accepte de nous rejoindre et de cracher des mots sur la seule activité qui remplit son coeur de joie : le vol libre en deltaplane. 

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Oui, d’accord, je vais envoyer des posts sur le deltaplane pour le blog AlmaSoror. Vous pourrez mettre mon nom, pas ma photo. Oui, je t’emmenerai un jour en vrai, mais pour l’instant je t’emmène en littérature, à travers mes vols si libres que j’en oublie mon nom, mon sexe et mon vrai métier.

Oui j’aime cette idée de littérature du ciel. Il y a eu bien sûr Saint Exupéry et son vol de nuit, Saint-Exupéry et son Courrier Sud, Saint-Exupéry et son petit prince (mais là, c’était un littérature de la panne, pas du vol), et il y a eu un peu Kessel qui racontait l’histoire de Jean Mermoz qu’on a lus toutes les deux. Mais maintenant dans AlmaSoror il y aura de la littérature deltaplanique, deltaplanesque, deltaplanante. Surtout deltaplanante. Et je voudrais aussi qu’on fasse de la musique deltaplanante, comme certains font de la musique surf. Et tout cela doit rester libre et aléatoire, comme les vols du samedi après-midi, par tous les temps et par toutes les saisons. 
 

Tu en auras au moins un tout les quinze jours, un post, et je te l’enverrai par mail comme celui-là, si tu dis oui.

Je ne parlerai pas tout de suite de l’Irlande, mais ça reviendra, parce que ça revient toujours en plein vol, en pleine figure. 
 

Tu auras bien sûr à lire des choses dont on a déjà parlé, avec des noms qu’on connaissait toutes les deux ou qu’on s’est fait connaître, comme Terje Rypdal et Heinrich Schütz, Nils Petter Molvaer (Alone in the bathtub) et Jodi Cobb, le souvenir d’une peinture d’Alain Gauthier exposée il y a quelques années à la galerie l'Art à la page, rue Amelot, et l’avenir des peintures à venir, puisqu’il reste des pinceaux dans les ateliers des copains.

Mais surtout tu entendras parler de la littérature gaélique, parce que ses mots m’emportent autant que la voile et le delta. 
 


Je te parlerai de danse puisque les hommes-oiseaux dansent dans l’air et créent des chorégraphies infilmables, pourtant inoubliables. Tu auras des vols de l’aube et des vols nocturnes, des vols d’hier et des vols pas encore osés, des vols d’hiver et de printemps. 
 

Le souvenir des enfants et de la Saint-Patrick, du premier séjour en Bretagne. Mais la seule chose dont je ne parlerai pas, c’est du premier vol long en solitaire. Cela ne concerne que moi et chacun comprendra. 


S.H.