vendredi, 14 décembre 2012
La fête du Grand Meaulnes
Qu'il est grand et beau, ce Meaulnes. Qu'elle est belle cette fête. Qu'il est fascinant ce film de Jean-Gabriel Albicocco...
Alain-Fournier, je t'ai aimé deux fois. A quinze ans dans ton livre, à vingt-cinq ans par ce film.
Mais tu es mort à la Grande Boucherie, comme tant de jeunes hommes qui avaient tant à écrire, à aimer, à vivre.
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mardi, 04 décembre 2012
Une chanson, trois films
Black Sun : un documentaire de Gary Tarn sur Hugues de Montalembert, artiste français qui, à 35 ans, vivant à New York, rentre chez lui et trouve deux Noirs-Américains en pleine cambriole de son appartement. Il se rixe avec eux ; l'un d'eux lui balance de l'acide dans les yeux. Il pousse un hurlement de bête horrifiée : trop tard. Quelques heures plus tard, l'acide a fait le travail : il ne voit plus que la nuit, la nuit intérieure. Alors il sombre dans le désespoir.
Et puis il apprend à écouter, l'homme si visuel, et même à jouer de la musique.
Il retourne, seul, sans prévenir son entourage, en Indonésie, pays dont il aime les gens, dont il parle la langue. C'est la Renaissance d'un homme blessé dans sa passion, dans sa liberté.
(Au milieu des problèmes qui m'assaillent, des Que faire ?, de la rancoeur qui monte à propos de tant de gens, J'écoute « à la manic », du chanteur québécois Georges Dor, c'est beau, et je plonge dans l'univers d'Hugues de Montalembert qui a tellement plus de choses à pardonner...)
Le vent des amoureux (Bâdeh Saaba), c'était un film pour grandes personnes, le premier qu'Albert Lamorisse, cinéaste du Ballon Rouge, de Bim le petit âne, de Crin Blanc, réalisait. Un documentaire pour les coeurs d'adultes, pour un fois. Mais Albert Lamorisse est mort dans un accident d'hélicoptère, comme si le magicien des films d'enfant se refusait à voir son oeuvre adultine. Mehrdad Azarmi a fini de monter ce film iranien après la mort de son ami.
(Quelle oeuvre en cours sera achevée par un ami pour la gloire d'un pays bien-aimé ?)
Il faut s'élever au-dessus de la médocrité qui nous encercle, renoncer à tout ressentiment - le pire venin qui soit. S'échapper comme Wang Fou, dont Marguerite Yourcenar a raconté deux fois l'histoire, une première fois pour les adultes, une deuxième pour les enfants, et que René Laloux a animé :
Plus nos pardons sont grands, plus notre âme est légère. Peu importe les chaînes de ceux qui s'ébattent et se débattent dans les paniers de crabes. Fiers d'être en haut ? Honteux d'être en bas ? C'est pourtant toujours le même panier !
« Solitude... Je ne crois pas comme ils croient. Je ne vis pas comme ils vivent. Je n’aime pas comme ils aiment... Je mourrai comme ils meurent ».
Yourcenar, dans sa jeunesse
Edith CL
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mercredi, 07 novembre 2012
"Wiwi, il s'appelle Wiwi et je chante comme lui...
"C'est un garçon pas comme les autres... Mais moi je l'aime c'est pas de ma faute... Même si je sais qu'il ne m'aimera jamais".
Wiwi est un grand artiste dont l'art consiste à faire éclater en plein jour les misères de nos vies d'adolescents pris en charge par la société du spectacle. De ses vidéos émanent une intensité rare et poignante. Il fait vibrer au plus profond de nous même la corde douloureuse de nos ratages personnels. Mais au même moment où nous sentons que nous allons nous effondrer, ses prestations désopilantes nous portent vers l'éclat de rire.
La fascination se poursuit à travers plusieurs vidéos. Si l'art consiste à "nous faire voir que nous n'avions pas vu ce que nous avons vu", comme l'écrivit Paul Valéry, alors l'ensemble des vidéos de Wiwi constitue une oeuvre en construction, pleine de sens, d'amour et de désespoir.
Wiwi égratigne "suspens" de Jeanne Mas par wiwibulle
Wiwi égratigne "Cold song" par wiwibulle
Wiwi égratigne "l'enfant aux cheveux blancs" de... par wiwibulle
Wiwi égratigne "qu'est ce qui t'as pris" de Jean... par wiwibulle
Wiwi égratigne "je veux pleurer comme Soraya" de... par wiwibulle
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vendredi, 02 novembre 2012
La minute hypocondriaque V
Tous les vendredi, suivez la minute hypocondriaque, sitcom préférée de tous les névrosés !
Avec Francis Coffinet, docteur ès hypocondrie, et Jean-Pierre Bret, malade de la guitare
(On peut voir Francis Coffinet dans Jean Croque
On peut voir Jean-Pierre Bret dans John Peshran-Boor...)
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jeudi, 01 novembre 2012
Archange
N'ayez pas peur de lui... N'ayez pas peur de vous. Ecoutez ce chant funèbre, somptueusement déployé par un ange poignardé :
What power art thou,
Who from below,
Hast made me rise,
Unwillingly and slow,
From beds of everlasting snow!
See'st thou not how stiff,
And wondrous old,
Far unfit to bear the bitter cold.
I can scarcely move,
Or draw my breath,
I can scarcely move,
Or draw my breath.
Let me, let me,
Let me, let me,
Freeze again...
Let me, let me,
Freeze again to death!
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vendredi, 26 octobre 2012
La minute hypocondriaque IV
Tous les vendredi, suivez la minute hypocondriaque, sitcom préférée de tous les névrosés !
Avec Francis Coffinet, docteur ès hypocondrie, et Jean-Pierre Bret, malade de la guitare
(On peut voir Francis Coffinet dans Jean Croque
On peut voir Jean-Pierre Bret dans John Peshran-Boor...)
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vendredi, 19 octobre 2012
La minute hypocondriaque III
La minute hypocondriaque, sitcom préférée de tous les névrosés !
(On peut voir Francis Coffinet dans Jean Croque
On peut voir Jean-Pierre Bret dans John Peshran-Boor...)
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vendredi, 12 octobre 2012
La minute hypocondriaque II
Chaque vendredi, chers lecteurs d'AlmaSoror, vous pourrez retrouver votre série préférée :
La minute hypocondriaque !
Avec Francis Coffinet, docteur es hypocondriaquie,
et Jean-Pierre Bret, malade de la guitare.
La minute hypocondriaque, sitcom préférée de tous les névrosés !
(On peut voir Francis Coffinet dans Jean Croque
On peut voir Jean-Pierre Bret dans John Peshran-Boor...)
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vendredi, 27 juillet 2012
Mémoire d'India Song, pour Sara et Gange
Ce billet est dédié à Sara et Gange.
À Sara, qui me traîna un jour pour voir ce film si long. Au bout de dix minutes, la moitié de la salle déjà peu nombreuse était partie. Il ne restait plus que la caste, la secte, ces gens seuls, solitaires, qui regardaient ce film qu'ils connaissaient déjà avec des yeux de ceux qui sont ailleurs, des yeux plongés dans quelque chose que je ne comprenais pas. Et, vraiment, ce fut une expérience gênante, bouleversante, étonnante, agaçante, fascinante, de voir ces gens fous regarder ce film fou. Grande, grande communion de solitudes inextricables !
À Gange, auprès du fleuve totémique de laquelle ce film est dit se passer. À toi, Gange, qui nous a illuminés, à toi notre soeur-chienne, notre fille, notre mère, notre fleuve d'amour.
Sara au café et Gange embrassée
Je remercie les internautes qui ont mis en ligne ces vidéos, que j'emprunte...
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lundi, 23 juillet 2012
La fin des temps
Les Sables d'Olonne, quelques instants avant la fin du monde
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lundi, 16 juillet 2012
L'étang
L'étang après l'apocalypse :
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jeudi, 12 juillet 2012
Le journal télévisé d'AlmaSoror
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lundi, 02 juillet 2012
à contre-réel
Fugue d'un esprit hors du temps-réel.
"Les films psychédéliques nous font voir le monde tel que le vit l'esprit. Ni réaliste, ni fictionnel, le film psychédélique est un révélateur de l'expérience subjective"
Max Farmsen
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mardi, 26 juin 2012
Désir de mort
Traduit en images, le désir de mort d'un après-midi, quelques semaines avant d'avoir 34 ans.
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lundi, 25 juin 2012
Train de vie, train de brume
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