vendredi, 28 août 2015
Amalgame salvateur
Sérénité et combat : comment les allier ? La sérénité totale face à tout événement de la vie et face à la mort EST mon combat.
Nuits traversées de crises d'angoisse, aubes troubles, escalade des pentes du moral, contemplation du vide, navigation vers un cap, surveillance des phares, observation des étoiles, et, quand le capitaine du navire de mon esprit baisse la garde, quelques intuitions qui m'éclairent comme la parole d'un dieu oublié, mais tangible et bienveillant.
photo Sara
Sur nos terres inaliénables d'AlmaSoror :
La vie tranquille de Dylan-Sébastien M-T
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mardi, 25 août 2015
25 août 1270
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dimanche, 23 août 2015
La première porte de garage
C'est la première porte de garage que je photographie (avec mon téléphone). Elle se trouve dans une toute petite commune au bord de l'Atlantique, en face de l'église (construite en 1200, modifiée en 1600, restaurée au début du XXème siècle), une toute petite commune, donc, dont les anciennes maisons ont été éventrées afin de construire un garage, dont les maisons neuves sont construites en intégrant un garage, bref, dans cette toute petite commune et dans celles qui l'entourent et dans tant de maisons de tant de villes le garage est roi.
Du reste hier, c'est dans tout le département que nous avons pu contempler l'ère du garage, au cours d'un périple de 226 kilomètres dans la pauvre Vendée défigurée. Ronds-points, parkings, centres commerciaux, route à double, triple, quadruple voies, aires de stations services, hyper Us, super Us, Hypercasinos, garages, lotissements, ronds-points et parkings. Certes, les marais (et leurs avocettes) ; certes, le bocage (et ses faucons crécerelles) ; certes, son océan (et ses pélicans) ; certes, ses forêts (et leurs chevreuils) ; certes, ici et là, de jolies églises romanes ou de grands logis de maîtres. Certes, parfois, une vieille bourrine qui a oublié de mourir, qu'on a oublié d'assassiner.
Mais dans l'ensemble, ce département est celui du béton et du centre commercial, du parpaing et de la voiture. C'est sans doute ce qui en fait une terre d'asile si accueillante : le solde migratoire de la Vendée casse des briques. C'est un département pratique et le climat y est doux.
La vieille pierre souffre, par ici. La beauté du paysage aussi. Une sublime église romane ? Cent mètres plus loin, autour des chameaux et dromadaires martyrisés par le cirque Zavatta attachés sur un pré boueux et triste entouré de routes, on bétonne encore. Les grues dessinent de monstrueuses figures dans les champs de nuages, prêtes à recouvrir des lopins de terre de béton, de tôle et de parpaing.
Tout est si pratique et fonctionnel ici, que l'âme souffre d'une souffrance indicible, qui n'a pas encore de nom. Elle souffre dans ce monde très pratique comme une plante qui manque d'eau, comme un chameau captif d'un cirque ou d'un zoo, comme un enfant à qui l'on donne tout ce qu'il faut pour vivre - sauf l'amour et le rêve.
J'écoute une femme de 64 ans me raconter le pays de son enfance : là où elle faisait griller des crevettes pêchées sur la dune, il n'y a plus de crevettes ni de dunes, mais du béton. Là où les barrières de bois et les bosquets d'arbres dessinaient les frontières à l'intérieur du bocage, des quatre-voies, du barbelé, des hangars de tôle. Pas seulement ici, mais aussi là, et là-bas, et encore de ce côté. Cinquante ans d'enlaidissement systématique ont enrichi bien des gens et appauvri le bien commun aux hommes et aux bêtes : la beauté et la variété.
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mercredi, 19 août 2015
Nos fiefs à venir
photo Sara
« Trait tout à fait remarquable de la société féodale : chacun y est pourvu d'une fonction déterminée, qu'il doit exercer en personne. Chaque état comporte un certain nombre d'obligations, avec des droits correspondants, les uns et les autres fixés par la tradition et la coutume, ce qui laisse peu de place à l'arbitraire. Les trois ordres sociaux – très différents en cela des « classes » sociales de notre époque – représentent, autant et peut-être plus qu'une hiérarchie, une division du travail : le seigneur a la tâche de gouverner et de protéger son domaine, auquel il doit le service de ses armes et parfois de son sang ; le clergé doit prier et instruire ; le paysan et l'artisan doivent assurer les nécessités de la vie matérielle. L'ensemble représente un échange de services, qui tous doivent être fournis personnellement : le seigneur n'a pas le droit d'abandonner sa charge, pas plus que le serf sa terre ; il doit en personne rendre la justice, combattre pour la défense du fief, ou administrer ses vassaux. Il ne possède pas la propriété du domaine au sens où nous l'entendons aujourd'hui, car il n'en est pas le seul maître, et se trouve tenu à la fois par la coutume qui impose des obligations précises vis-à-vis de ses subordonnés, et par l'autorité de son suzerain auquel il doit compte de ses actes. Il n'a pas alors la possibilité, comme cela se passera sous l'Ancien Régime, de se borner à percevoir ses redevances en se reposant sur un fonctionnaire ou un fermier du soin de faire valoir le domaine. Et il en est ainsi de tous les détails de la vie féodale : c'est par l'effort personnel qu'il fournit que chacun peut bénéficier des avantages attachés à sa position, cela, à tous les degrés de l'échelle sociale. Détail significatif : ce que l'on nomme alors « fief » est l'ensemble des droits dont jouit une personne déterminée – droits toujours fixés par la coutume – le terme n'étant pas du tout restreint au domaine seigneurial comme nous l'entendons de nos jours (son « fief » pourra n'être, pour un mendiant, que le morceau de pain ou de fromage qu'il recevra au monastère où il vient quêter). Or de ce mot fief, feodum, représentant le bénéfice, si minime soit-il, attaché à chaque état, la société féodale a pris son nom ».
Régine Pernoud
Les origines de la bourgeoisie. Presses Universitaires de France - 1947
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mardi, 18 août 2015
La méditation de Baalbek
Au milieu des années 1950, Jacques Benoist-Méchin, en voyage au Moyen-Orient, visite le temple de Baalbek, au Liban. Il y médite sur l'arbre, sur l'homme et sur la pierre, et cela forme ce fragment d'un chapitre de son ouvrage Un printemps arabe, sorti en 1959 aux éditions Albin Michel en France.
photo Sara
« Il y a, dans tous les lieux du monde, un rapport intime entre les arbres et les colonnes, car c'est en regardant les uns que les hommes ont façonné les autres. Les piliers et les nervures qui soutiennent les voûtes de nos cathédrales sont à l'image des tilleuls et des hêtres de chez nous. Les colonnettes élancées des mosquées irakiennes s'inspirent des troncs sveltes des palmiers-dattiers. Les colonnes de Baalbek, quant à elles, n'ont pu naître que dans le voisinage d'arbres puissants et majestueux. Ils sont là, en effet, plus puissants et plus majestueux qu'on ne s'y serait attendu. Leur beauté ne surpasse pas seulement celle des colonnes : elle est d'un autre « ordre ». Un degré les distingue de leurs frères de pierre, mais ce degré est celui qui sépare l'inerte du vivant.
Car les arbres vivent. Ils croissent. Ils respirent. Ils dorment. Ils font l'amour. Pour qui sait les regarder, ils sont des êtres animés, constamment occupés à transformer la lumière en vie.
Comment s'opère cette transformation ? C'est un des mystères les plus profonds de la nature, un mystère que l'homme n'a élucidé que tout récemment. Cette découverte devrait le remplir d'une stupeur sans bornes et renouveler de fond en comble sa conception du monde. Mais il n'en est rien. Toujours en quête de miracles impossibles, il reste indifférent à ceux qui s'accomplissent sous ses yeux. Et parce qu'ils se déroulent au sein d'un silence qui est la signature de leur perfection, il passe à côté d'eux, sans même y prendre garde.
Je contemple ces troncs robustes où la sève monte lentement à la rencontre du soleil. À travers mille opérations fulgurantes, mais invisibles, des cataractes de lumière y sont transformées, chaque seconde, en torrents d'énergie. Chaque aiguille, chaque bourgeon, est le siège d'une activité qui laisse loin derrière elle le travail de toute une ville. Et pourtant ces arbres dégagent une sensation de calme et de sérénité. Rien ne trahit l’œuvre prodigieuse qui s'accomplit en eux. On pourrait vivre auprès d'eux pendant toute une existence sans s'en apercevoir.
Ils ne sont pas accordés au temps de la même façon que nous. La vie et la mort n'y sont pas répartis de la même manière. Quel âge ont-ils ? Sectionner leurs troncs pour compter leurs anneaux n'est pas seulement une opération grossière. C'est un leurre. Ces arbres sont incessamment occupés à naître et à mourir. Leurs troncs sont plusieurs fois centenaires. Mais à la pointe de leurs ramures, des myriades de petits bourgeons ont la verdeur innocente des choses qui viennent d'éclore. Ce sont des ancêtres dont le front se pare d'une jeunesse toujours nouvelle.
En réalité, un arbre ne meurt jamais. Il faudrait brûler jusqu'à ses dernières racines, pour tuer le courant de vie dont il est le réceptacle. Car même déraciné, terrassé, abattu, on ne peut empêcher qu'un surgeon n'en jaillisse, et ce surgeon est aussi frais et aussi jeune qu'au premier jour.
À la question : « Quel est leur âge exact ? » il est impossible de répondre. Les cèdres que j'ai en ce moment sous les yeux, ne sont que des instants dans l'existence de leur espèce. Chacun d'eux est entouré d'une forêt invisible : celle que constituerait, si on pouvait la voir, la longue lignée d'ascendants à travers lesquels il rejoint le premier cèdre du monde. Ses origines remontent à des millions d'années, à une époque où l'homme n'avait pas encore fait son apparition sur la terre, et l'expérience qui s'est accumulée depuis lors dans ses ramures, constitue une somme incalculable de sagesse.
Cette sagesse, il ne la dispense qu'à ceux qui en sont dignes. Aux autres, il n'offre que son silence et sa fraîcheur. Il faut avoir scruté ses mystères et les plus intimes pour savoir qu'il est surgi de la lumière elle-même, qu'il est, à proprement parler, une masse de lumière stabilisée. La plupart du temps, on passe à côté de cette révélation. Lorsque debout à son pied, on tend le regard vers la frondaison immense qu'il déploie dans l'azur, on n'entend que le murmure de la brise qui l'agite et, de temps à autre, le craquement de son écorce qui expulse ses éléments morts.
Nous connaissons aujourd'hui une grande partie des phénomènes qui se déroulent au fond de ses milliards de cellules, et nous les traduisons en langage scientifique. Les Anciens les ignoraient. Mais ils n'en sentaient pas moins que ces arbres contenaient un mystère insondable – le mystère même de la vie – dont la présence les remplissait d'une ivresse poétique. C'est pourquoi ils les ont entourés, à travers les siècles, d'un flot ininterrompu d'invocations et de prières. Les Psaumes et le Cantique des Cantiques font constamment allusion à leur puissance et à leur splendeur. « Ma fiancée est plus belle que l'aurore sur les neiges, mon fiancé est plus fort que les cèdres sur le Liban... Je chanterai Ta gloire comme la chantent les arbres ; mes vêtements auront l'odeur des cèdres du Liban ».
Prophètes et patriarches n'ont cessé de célébrer leur louange. Et sans doute ont-ils eu raison. Car si les colonnes de Baalbek nous donnent une idée exaltée de la grandeur de l'homme, les cèdres nous apportent un avant-goût de la majesté de Dieu ».
Jacques Benoist-Méchin
In Un printemps arabe, 1959
Du même auteur, à la si belle plume, sur AlmaSoror :
Epuration : l'auteur raconte sa condamnation à mort à la Libération
Trois esthètes du XX°siècle : Romain Rolland, Jacques Benoist-Méchin, Raoul Vaneigem
Le style immense et plein de pensée de Jacques Benoist-Méchin
L'invasion de l'Europe dans les années 700
Plume d'or sous un manteau d'étoiles
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jeudi, 06 août 2015
Les riches sont-ils tolérés dans l'église du Christ ?
Parmi les voix de la littérature française deux paraissent aussi représentatives de la France qu'elle sont antagonistes, tant sur le style que sur le fond du propos, mais il est vrai que la forme n'est que la surface du fond. Étienne de La Boétie (XVIème siècle) et Bossuet (XVIIème siècle) s'opposent dans leur rapport à l'autorité, à l'individu, à la société, mais une même verve raffinée et polémique les unit dans une plume qui reste un modèle d'expression à nos ouïes ébaubies.
Voici, en tout cas, ci-dessous, un passage représentatif du sermon que l'aigle de Meaux prononça au début de l'année 1659, à l'occasion de l'inauguration des Filles de la Providence, maison destinée à accueillir les jeunes filles nées de la misère, sans ressources ni appuis. Le sermon fut prononcé devant les bienfaitrices de la maison, en présence de Saint Vincent de Paul.
« Dans tous les royaumes, dans tous les empires, il y a des privilégiés, c'est-à-dire des personnes éminentes qui ont des droits extraordinaires ; et la source de ces privilèges, c'est qu'ils touchent de plus près, ou par leur naissance, ou par leurs emplois, à la personne du prince. Cela est de la majesté de l'état et de la grandeur du souverain, que l'éclat qui rejaillit de sa couronne se répande en quelque sorte sur ceux qui l'approchent. Puisque nous apprenons par les saintes lettres que l’Église est un royaume si bien ordonné, ne doutez pas, mes frères, qu'elle n'ait aussi ses privilèges: et d'où se prendront ces privilèges, sinon de la société avec son prince, c'est-à-dire avec Jésus-Christ? Que s'il faut être uni avec le Sauveur, chrétiens, ne cherchons pas dans les riches les privilèges de la sainte Église: la couronne de notre monarque est une couronne d'épines; l'éclat qui en rejaillit, ce sont les afflictions et les souffrances. C'est dans les pauvres, c'est dans ceux qui souffrent, que réside la majesté de ce royaume spirituel: Jésus étant lui-même pauvre et indigent, il était de la bienséance qu'il liât société avec ses semblables, et qu'il répandit ses faveurs sur ses compagnons de fortune.
Qu'on ne méprise plus la pauvreté, et qu'on ne la traite plus de roturière. Il est vrai qu'elle était de la lie du peuple; mais le roi de gloire l'ayant épousée, il l'a ennoblie par cette alliance, et ensuite il accorde aux pauvres tous les privilèges de son empire: il promet le royaume aux pauvres, la consolation à ceux qui pleurent, la nourriture à ceux qui ont faim, la joie éternelle à ceux qui souffrent. Si tous les droits, si toutes les grâces, si tous les privilèges de |'Évangile sont aux pauvres de Jésus-Christ, ô riches, que vous reste-t-il, et quelle part aurez-vous dans son royaume? Il ne parle de vous dans son Évangile que pour foudroyer votre orgueil. "Malheur à vous, riches!" Qui ne tremblerait à cette sentence? qui ne serait saisi de frayeur? Contre cette terrible malédiction, voici votre unique espérance. Il est vrai, ces privilèges sont donnés aux pauvres ; mais vous pouvez les obtenir d'eux, et les recevoir de leurs mains: c'est là que le Saint-Esprit vous renvoie pour obtenir les grâces du ciel. Voulez-vous que vos iniquités vous soient pardonnées, "rachetez-les, dit-il, par aumônes". Demandez-vous à Dieu sa miséricorde, cherchez-là dans les mains des pauvres, en l'exerçant envers eux. "Heureux ceux qui sont miséricordieux". Enfin, voulez-vous entrer au royaume, les portes, dit Jésus-Christ, vous seront ouvertes, pourvu que les pauvres vous introduisent: "faites-vous, dit-il, des amis qui vous reçoivent dans les tabernacles éternels". Ainsi la grâce, la miséricorde, la rémission des péchés, le royaume même est entre leurs mains, et les riches n'y peuvent entrer si les pauvres ne les y reçoivent.
Donc, ô pauvres, que vous êtes riches! mais, ô riches, que vous êtes pauvres! Si vous vous tenez à vos propres biens, vous serez privés pour jamais des biens du nouveau Testament; et il ne vous restera pour votre partage que ce mot terrible de l’Évangile: "Malheur à vous, riches! Car vous avez reçu votre consolation". Ah! Pour détourner ce coup de foudre, pour vous mettre heureusement à couvert de cette malédiction inévitable jetez-vous sous l'aile de la pauvreté; entrez en commerce avec les pauvres; donnez et vous recevrez; donnez les biens temporels, et recueillez les bénédictions spirituelles; prenez part aux misères des affligés, et Dieu vous donnera part à leurs privilèges.
C'est ce que j'avais à vous dire touchant les avantages de la pauvreté et la nécessité de la secourir ; après quoi il ne me reste plus autre chose à faire, sinon de m'écrier avec le prophète: "Heureux celui qui entend sur l'indigent et sur le pauvre". Il ne suffit pas, chrétiens, d'ouvrir sur les pauvres les yeux de la chair ; mais il faut les considérer par les yeux de l'intelligence. Ceux qui les regardent des yeux corporels n'y voient rien que de bas, et ils les méprisent : ceux qui ouvrent sur eux l'œil intérieur, je veux dire l'intelligence guidée par la foi, remarquent en eux Jésus-Christ ; ils y voient les images de sa pauvreté, les citoyens de son royaume, les héritiers de ses promesses, les distributeurs de ses grâces, les enfants véritables de son Église, les premiers membres de son corps mystique ; c'est ce qui les porte à les assister avec un empressement charitable. Mais encore n'est-ce pas assez de les secourir dans leurs besoins. Tel assiste le pauvre, qui n'est pas intelligent sur le pauvre. Celui qui leur distribue quelque aumône, ou contraint par leurs pressantes importunités, ou touché par quelque compassion naturelle, soulage la misère du pauvre; mais néanmoins il est véritable qu'il n'est pas intelligent sur le pauvre. Celui-là entend véritablement le mystère de la charité, qui considère les pauvres comme les premiers enfants de l’Église ; qui, honorant cette qualité, se croit obligé de les servir; qui n'espère de participer aux bénédictions de l’Évangile que par le moyen de la charité et de la communication fraternelle ».
Monseigneur Bossuet, février 1659
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