dimanche, 06 juillet 2014
Piano-gare à Nantes, un jour de juin 2014
Dans ce film pris par Sara depuis son téléphone, un homme joue sur un piano dans la gare de Nantes tandis que s'élève de temps à autre la voix métallique féminine qui annonce le départ et l'arrivée des trains. Il naît peut-être une mélancolie au cours de ce moment, qui sait ?
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mardi, 08 octobre 2013
8 octobre : billet anniversaire
(photo du trou des Halles par Sara. vers 1972/13/14)
L'an dernier, le même jour, nous nous souvenions d'un 17 août et d'un autre jour encore.
L'an d'avant, Jean Richepin était à l'honneur avec ses oiseaux de passage.
L'an d'encore avant, il pleuvait, fillette.
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jeudi, 20 juin 2013
Chronoposologie des Orteaux
Entre un coup de soleil et un orage, on voyait là-bas les tours de Bagnolet, on entendait dans la pièce la musique de Cantemir par Jordi Savall.
Après quelques verres, on découvrait l'angélique sourire d'une coloc voyageuse.
Encore plus tard on approfondissait l'apprentissage tâtonnant des symphonies fantastiques dans une pénombre qui laissait distinguer le visage émouvant d'une amatrice de hiatus.
L'aurore se levait quand même au bout d'un long silence.
Debout devant la baie vitrée, en face des étagères de bandes dessinées, on lisait un texto écrit par un revenant.
Plus tard (toujours plus tard), devant un café bizarre, un banc portait nos rêves vagues. Je refoulais les inquiétudes, je bravais le gris du ciel. Ton joli sourire flottait au milieu de ton mystère. Attendais-tu quelque chose ?
Dans les rues, la pluie lavait les traces de flou. Sous l'auvent du métro peut-être, des mots interdits dormaient au fond d'un coeur.
Personne ne connait le numéro du bus qui t'emporta, même pas toi.
C'était Paris, un jour de juin. C'était Paris. Alors pourquoi me souvenais-je d'un piano ancien, d'une maison de Saumur ?
Il semblerait qu'à vingt ans de distance, les instants fragiles s'appellent et se répondent.
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dimanche, 14 avril 2013
Ethel dans la ville
Éthel à neuf heures s'installe à sa table de travail, devant la fenêtre derrière laquelle les toits de Paris se déploient jusqu'à la lointaine banlieue où de hautes cheminées fument loin au-dessus des arbres. Le ciel est traversé de pigeons et d'avions à réaction. Elle ouvre son évangile grec, son dictionnaire du grec biblique, sa grammaire.
Lundi, elle travaille ainsi à mieux comprendre l'évangile dans le texte.
Mardi, à la même heure, elle s'attelle aux chroniques éthiopiennes écrites en langue amharique.
Mercredi, elle étudie de vieux poèmes arabes et des manuscrits de Tombouctou.
Jeudi, elle déchiffre la genèse en hébreu.
Vendredi est consacré à l'ancien français.
Samedi, assise à la même table, elle déchiffre des partitions musicales mentalement.
A onze heures, elle ferme ses livres et se met au piano ou à la guitare, à l'oud arménien ou à la flûte et elle laisse ses doigts rêver sur l'instrument, une heure durant. Lorsque les dernières notes meurent sur les rives de la Faim, Éthel s'en va dans habiter sa joyeuse petite cuisine. Elle y prépare un déjeuner, pour elle seule ou pour l'invité du jour.
A 14h, elle prend un café seule, sur son hamac, en écoutant de la musique, ce qu'elle préfère. Certains jours elle choisit de se balancer dans le silence.
Une promenade suit souvent ce moment de détente. Puis Éthel rentre et se met à son ordinateur, où elle écrit deux heures. En ce moment, elle travaille sur une série de dessin animé consacrée à l'histoire des rois de la Bretagne. Lorsque ces deux heures de travail sont terminées, elle s'offre une nouvelle promenade, fait des courses ou prépare un plat long et compliqué.
Le soir, seule ou avec quelques proches, elle dîne aux chandelles. Dans la pénombre où flottent quelques lueurs de feu, la cire fond lentement, les conversations se succèdent, calmes ou agitées, on met un disque ou on fait quelques pas sur la terrasse pour apercevoir la lune à travers les nuages de pollution et les lumières artificielles.
Autrui part tôt car la solitude est chère à Éthel. Quand elle n'est pas subie, mais choisie, elle lui ouvre les portes de la prière et de la pensée. Éthel prie dans la pénombre, de longs moments, que son cœur soit sec ou spirituel elle prie.
Si elle entre dans son lit avant onze heures, elle lit quelques temps avant d'éteindre et de chercher le sommeil. S'il est onze heures ou plus tard, pas de lecture.
Au bout de la nuit, elle s'éveille vers sept heures et peu à peu émerge d'un lointain monde nocturne. Après la douche, le petit-déjeuner, elle prie.
Puis elle attend dans son lit ou fait une promenade avant de se mettre, à neuf heures, à sa table de travail, sous la fenêtre par laquelle Paris se dévoile, toujours plus beau, saison après saison.
Elle ouvre son dictionnaire d'amharique, ses grammaires et ses chroniques, car on est mardi.
De temps en temps, dans la semaine, elle se rend à une réunion dans une institution, un déjeuner d'affaire ou un dîner en ville. Mais cela ne trouble pas longtemps le rythme de sa vie, né de l'habitude, de l'expérience et de l'inspiration.
Sébastien Ithiopia, 10 avril 2013, près d'une fenêtre sombre l'après-midi
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mercredi, 14 octobre 2009
Toutes mes histoires d'amour ratées
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lundi, 12 octobre 2009
19 ans, Barbara
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samedi, 10 octobre 2009
Songe solitaire de l'oiseau en cage
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jeudi, 08 octobre 2009
Il pleut ce soir, petite fille
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mardi, 06 octobre 2009
Le fond des verres de bière
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dimanche, 04 octobre 2009
La table des absents
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vendredi, 02 octobre 2009
L'étang de la Grostière
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mercredi, 30 septembre 2009
Nous fumions dans les bars
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lundi, 28 septembre 2009
Elise et Hélène l'année dernière
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samedi, 26 septembre 2009
Un après-midi d'enfance au Pont Hus
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jeudi, 24 septembre 2009
Une ruelle, au crépuscule
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