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jeudi, 20 juin 2013

Chronoposologie des Orteaux

saumur, piano, rue des orteaux

Entre un coup de soleil et un orage, on voyait là-bas les tours de Bagnolet, on entendait dans la pièce la musique de Cantemir par Jordi Savall.

Après quelques verres, on découvrait l'angélique sourire d'une coloc voyageuse. 

Encore plus tard on approfondissait l'apprentissage tâtonnant des symphonies fantastiques dans une pénombre qui laissait distinguer le visage émouvant d'une amatrice de hiatus.

L'aurore se levait quand même au bout d'un long silence.

Debout devant la baie vitrée, en face des étagères de bandes dessinées, on lisait un texto écrit par un revenant.

Plus tard (toujours plus tard), devant un café bizarre, un banc portait nos rêves vagues. Je refoulais les inquiétudes, je bravais le gris du ciel. Ton joli sourire flottait au milieu de ton mystère. Attendais-tu quelque chose ?

Dans les rues, la pluie lavait les traces de flou. Sous l'auvent du métro peut-être, des mots interdits dormaient au fond d'un coeur.

Personne ne connait le numéro du bus qui t'emporta, même pas toi.

C'était Paris, un jour de juin. C'était Paris. Alors pourquoi me souvenais-je d'un piano ancien, d'une maison de Saumur ?

Il semblerait qu'à vingt ans de distance, les instants fragiles s'appellent et se répondent.

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