mercredi, 09 octobre 2013
La voilà soeur de la Pologne et de l'Irlande
«Alors que toutes les provinces sont devenues des départements, la Vendée est le seul département qui soit devenu une province. D'un coup de reins vigoureux, elle a bousculé le cadastre officiel, brisant les limites trop étroites qu'on lui avait imposées. Elle est venue border la Loire, s'est emparée du coin des Deux-Sèvres qui lui plaisait, s'est offert en apanage une partie de l'Anjou, et tout cela au pas de charge, en quelques journées et pour toujours. Pour le monde entier, la voilà sœur de la Pologne et de l'Irlande».
Jean Yole
à lire aussi sur AlmaSoror :
Publié dans Chronos, Fragments, La place, Sleipnir | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | Imprimer |
vendredi, 24 mai 2013
Hommage à Miles, par sa soeur Joan
Phot Sara
J’erre à Santa Marina sans savoir à quels saints me vouer
Je me rappelle des deux filles avec qui j’ai travaillé pendant plus de quinze ans dans un bar de Saint-Jean en Ville, en Louisiane française : Anita F.C. Trosh et Oriane Siette.
Nous savions rire ! Nous savions pleurer ! Deux dons qui ne sont réservées qu’à des âmes d’élite. Le Rire et les Pleurs sont un Art que peu de gens pratiquent avec hauteur.
Quel ennui en ce bas monde si mal peuplé. Riches et pauvres se rejoignent dans cette médiocrité qui les atteint tous. Nous ne sommes que quelques uns à nous élever au-dessus de cette bassesse, par la grâce de Dieu. Il y en a quelques uns par ici, Dieu soit loué. J’ai rencontré une jeune femme amusante, qu’on appelle Yeux Noirs. Elle semble s’élever au dessus des pensées et des actions habituelles.
Mais on continue quand même.
La rue est belle, les poubelles aussi sont belles, tout peut être beau quand on a les yeux remplis de ciel. Ma musique, mon amour, tu m’entraînes loin des hommes, alors parfois je te hais. Puis je me souviens que si tu m’entraînes si loin des hommes, c’est pour m’emmener plus près des étoiles.
Publié dans Chronos, L'oiseau, Sleipnir | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | Imprimer |
vendredi, 01 février 2013
Ode à Saint Kevin
Our Lady of Knock Shrine, Irlande
(Dans la rubrique d'AlmaSoror intitulée :"Jeune littérature",
nous publierons des oeuvres de tout jeunes gens de moins de quinze ans
Voici un poème de Gaëlle le Joube).
« Kevin, prince irlandais qui vainquis ta naissance,
La violence du monde et la peur du silence,
Quel oiseau n’a trouvé dans tes mains arrondies
Un endroit où nicher, où nourrir ses petits ?
Vagabond descendu de ton riche village
Pour vivre dans les grottes et chanter sur les plages,
Quel cochon n’a trouvé blotti contre ton sein
Un cœur pour sa douleur, un abri pour les siens ?
Kevin, ton ombre en croix, charriant la boue des fleuves,
Hante les abattoirs, erre dans les prisons,
Caresse les douleurs des êtres qu'y s'y meuvent,
Et leur verse un amour qui défie la raison.»
Gaëlle le Joube
Publié dans L'oiseau | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | Imprimer |
vendredi, 23 octobre 2009
Lancement de la rubrique Vol Libre : hymnes au deltaplane
Nous créons la rubrique deltaplane puisque après Laurent Moonens et ses mathématiques pétillantes et réflexives, après Sara et ses mélanges de littératures, après Axel Randers et ses maladives saines révoltes, après tant d’autres qu’on retrouve dans ce dédale flou de pages virtuelles, Siobhan H accepte de nous rejoindre et de cracher des mots sur la seule activité qui remplit son coeur de joie : le vol libre en deltaplane.
Oui, d’accord, je vais envoyer des posts sur le deltaplane pour le blog AlmaSoror. Vous pourrez mettre mon nom, pas ma photo. Oui, je t’emmenerai un jour en vrai, mais pour l’instant je t’emmène en littérature, à travers mes vols si libres que j’en oublie mon nom, mon sexe et mon vrai métier.
Oui j’aime cette idée de littérature du ciel. Il y a eu bien sûr Saint Exupéry et son vol de nuit, Saint-Exupéry et son Courrier Sud, Saint-Exupéry et son petit prince (mais là, c’était un littérature de la panne, pas du vol), et il y a eu un peu Kessel qui racontait l’histoire de Jean Mermoz qu’on a lus toutes les deux. Mais maintenant dans AlmaSoror il y aura de la littérature deltaplanique, deltaplanesque, deltaplanante. Surtout deltaplanante. Et je voudrais aussi qu’on fasse de la musique deltaplanante, comme certains font de la musique surf. Et tout cela doit rester libre et aléatoire, comme les vols du samedi après-midi, par tous les temps et par toutes les saisons.
Tu en auras au moins un tout les quinze jours, un post, et je te l’enverrai par mail comme celui-là, si tu dis oui.
Je ne parlerai pas tout de suite de l’Irlande, mais ça reviendra, parce que ça revient toujours en plein vol, en pleine figure.
Tu auras bien sûr à lire des choses dont on a déjà parlé, avec des noms qu’on connaissait toutes les deux ou qu’on s’est fait connaître, comme Terje Rypdal et Heinrich Schütz, Nils Petter Molvaer (Alone in the bathtub) et Jodi Cobb, le souvenir d’une peinture d’Alain Gauthier exposée il y a quelques années à la galerie l'Art à la page, rue Amelot, et l’avenir des peintures à venir, puisqu’il reste des pinceaux dans les ateliers des copains.
Mais surtout tu entendras parler de la littérature gaélique, parce que ses mots m’emportent autant que la voile et le delta.
Je te parlerai de danse puisque les hommes-oiseaux dansent dans l’air et créent des chorégraphies infilmables, pourtant inoubliables. Tu auras des vols de l’aube et des vols nocturnes, des vols d’hier et des vols pas encore osés, des vols d’hiver et de printemps.
Le souvenir des enfants et de la Saint-Patrick, du premier séjour en Bretagne. Mais la seule chose dont je ne parlerai pas, c’est du premier vol long en solitaire. Cela ne concerne que moi et chacun comprendra.
S.H.
Publié dans Chronos, Super flumina babylonis | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | Imprimer |