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Rechercher : lumière

Les coulures

Tu apercevras les coulures de lumière dans les feuillages verts des arbres froids. Quand le Maître des forêts sommeille, que l'hiver avance, à la hache, entre les essences végétales qu'il dépouille, tu renais. Enfant des villes, éclot dans le béton vertical, tu nais réellement lorsque ton pied foule la terre mouillée, puante de vers, et s'enfonce.

Fermes abandonnées construites par des mains solides, éparses, attendez la neige et les hommes perdus qui vont réapprendre à souffrir sans gémir, au cours des mois de déshérence. Buissons givrés, terre meuble, cortèges de nuages aux aurores frileuses, vitres fêlées par lesquelles le regard s 'écoule en biais. Porte lourde, de chêne, dont la serrure est naïve et le loquet loquace...

La modernité engloutie ne nous a laissé que des traces. Orphelins, nous redécouvrons notre race à travers celle de nos chiens. Saint Hubert, qui sais tuer ou épargner, guide nos corps débiles de tes gestes sûrs, afin que nous redevenions dignes des sous-bois entremêlés.

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samedi, 06 octobre 2018 | Lien permanent | Commentaires (2)

Décalage

C'est l'été et j'ai envie d'hiver. J'écoute du piano et j'ai soif de violon. Le temps est sec et je songe à la pluie. Tout le monde rit et mon cœur voudrait pleurer. J'attends, mais je ne sais ce que j'attends. Il est midi mais je voudrais le soir. Je voudrais le soir, mais je pense aux aurores. Un chien passe ; je n'ai plus de chien. Des images défilent, paysages inaccessibles. Le mur me parle, par son grand silence. Une eau coule, dans un appartement de l'immeuble. La lumière semble belle, mais elle obscurcit mon regard. J'ai trop chaud, mais je me blottis dans un chandail. Je t'aime, mais je suis partie hier. Je chante pour des enfants, mais je ne connais pas d'enfant. C'est l'hiver d'un vieux rêve en plein cœur de l'été.

 

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samedi, 21 août 2021 | Lien permanent

Comme le silence du samedi saint, quand l'église se tait.

« Seul le silence est grand », aussi grand que la peur, aussi grand que la vie.

Comme le silence du samedi saint, quand l'église se tait. Après le procès, la cohue, le lynchage, l'assassinat, vient enfin le silence. Je te dis cela car nous sommes le samedi 31 mars 2018 quand j'écris ces lignes et que je rentre d'une promenade. J'ai enfin monté les marches de pierre en haut desquelles ton message m'attendait. C'était une lettre sans verbe, sans pain, sans vin. C'était notre rencontre, inachevée.

Dès ce jour, je veux consacrer ma vie à ta vie, tourner mon cœur de pierre vers ton cœur de chair. Dès ce jour, je veux pas à pas m'approcher de ta lumière.

La mort n'est jamais seule. Elle vient toujours pour quelqu'un. Elle vient toujours pour toi.

Ne t'inquiète pas. Je t'aime. Ton calvaire est très beau. Sur la colline du crâne, tu t'es agenouillé, tu as posé ton front contre la terre. Tu es entré en tentation. Comme c'était beau.

Tes amis n'ont pas su te veiller, mais tu leur as donné ton sourire en revenant vers eux. Partir, c'est revenir pour toujours.

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samedi, 31 mars 2018 | Lien permanent | Commentaires (4)

Gwerzioù

Je cherche une langue pour exprimer mes peurs et que la sonorité de leurs mots les dissolve dans la lumière. Je marche sur une route sans panneaux indicateurs et à chaque carrefour, je vais où sont les fleurs. Il y avait un château dans mon enfance lointaine, et près des écuries, les crapauds croassaient quand le serein tombait. Il y avait un château de famille qui dort encore au bord de la rivière rapide, si loin de nous.

Par les persiennes fermées de ce matin tiède, m'apparaissent des éclats d'un avenir incertain. Je n'ai pas encore trouvé le lieu où poser mes valises, où adopter un chien.

Ceux qui sont nés sans patrie, ceux qui ont quitté la leur, ajoutent à nos vieilles antiennes des sons venus d'un dissonnant ailleurs. Ils écrivent sur les murs pour oublier qu'ils n'entendent pas leur voix.

Emmurée dans la mémoire d'un mur de pierre jaune claire, où croassent les crapauds et volètent les libellules, je cherche une langue ancienne où réfugier mon cœur, que la musique des mots le berce sous les étoiles.

 

K M-L

 

Sur AlmaSoror :

Insomnie bretonne à Paris

Occident de Jean Bouchenoire

Digestion, par Romain Rolland

Beauté des affiches

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lundi, 28 mai 2018 | Lien permanent

Guider les vaisseaux

Nous voudrions tous que notre être et notre vie soient baignés de vitalité, de santé, de joie ; de fécondité, de calme et de profondeur ; de beauté et de puissance.

Nous avons réfléchi ce matin à l'influence. Est-ce que nous désirons avoir de l'influence ? La réponse n'est pas facile. Il ne nous intéresse pas d'avoir une influence directe et précise, comme un politicien qui agit sur la société ou un artiste qui lance une mode. Mais plutôt de donner des directions, des caps ; de créer un univers dans lequel les gens baignent, qui les nourrit, les (re)vitalise, embellit leur destin et teinte leur propre inspiration. Nous voudrions influencer d'une manière qui rapproche les gens de leur propre cœur, non du nôtre.

Être un phare, que notre œuvre surtout soit un phare, qui guide les vaisseaux : vaisseaux-personnes, vaisseaux-pays, vaisseaux-langues... Un phare éclaire et guide par des signaux de lumière, par sa présence parfois imposante, parfois rassurante, altière ou pittoresque. Non pas par une emprise directe, mais par un langage clair, bienveillant, immuable et infiniment utile. Le phare fait la différence entre la vie et la mort, il indique les voies de survie, sans forcer personne.

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jeudi, 05 août 2021 | Lien permanent

Sauvetage in extremis

 

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Tu es enfermé dans le petit carré qui te sert de bureau depuis ce matin. Depuis qu'elle est partie, tu ne manges ni ne dors assez. Tu ne fais plus de mathématique. Autour de toi, cinq ouvrages te protègent. Le premier s'appelle l'Envers du rock et il fut écrit par Nick Kent, traduit par Laurence Romance. Il raconte la brève et folle saga du rock n roll.

Le second est le numéro 3 de la revue Pount, datant de 2009, et qui comprend la fabuleuse traduction du Bateau ivre, d'Arthur Rimbaud, en langue amharique, par le grand savant éthiopien Berhanou Abebe (Addis-Abeba, Éthiopie 1932 – Harare, Zimbabwe, 2008).

Le troisième est une bande dessinée par Stefano Ricci, publié chez Futuropolis. Ses images d'un ours sauvage t'interpellent et tu sais que tu voudrais t'enfoncer pour toujours dans la forêt, quitte à être traqué puis abattu par les hommes, ces héros sans grandeur.

Le quatrième s'intitule Remonter la Marne, et il est signé Jean-Paul Kauffmann. Déclaration d'amour à un fleuve, à une terre, à la marche qui apaise le mental et éveille les chants préhistoriques enfouis au creux de nous. Où l'on se rend compte que ce qui était effrayant et refoulé, c'était un chant vieux comme le monde et beau comme un ciel à l'aurore.

Le cinquième livre, c'est le roman de Franketienne, né Jean-Pierre Basilic Dantor Franck Étienne d'Argen d'un viol d'une Haïtienne de 13 ans par un américain vieux et riche. Héritier spirituel des Lumières, il caresse tant la science que les lettres. Fidèle à son île, il a écrit loin de l'exil, au coeur de chez lui, contrairement à tant de ses compatriotes partis dans les riches villes d'Europe et d'Amérique. Ultravocal, voici un roman vaudou à la mythologie universelle, où la lumière émerge parfois entre deux lames noires de l'Enfer.

Tu vas les lire ces livres, et les relire, et les lire encore jusqu'à ce qu'ils te guérissent. Le café froid te condamne à l'inaction. Mais la lecture te sauvera du naufrage. Cinq livres posés à côté d'un homme quitté, un matin de février 2014, dans une ville de 20 000 habitants construite au bord d'un lac.

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lundi, 17 février 2014 | Lien permanent

L’intersigne du berceau, vieille histoire bretonne

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Cette "histoire vraie" a été recueillie vers la fin du XIX°siècle par Anatole Le Braz, à Paimpol, auprès d'un cantonnier nommé Goanvic.

Anatole Le Braz l'a publiée avec d'autres histoires dans son ouvrage intitulé La légende de la mort en Basse-Bretagne (1893).

(Un banc-tossel est un banc adossé au lit : le premier chasseur est le navire qui va chercher les premiers résultats de la pêche des marins qui passent plusieurs mois dans le Nord.
Les marins du Premier Chasseur rapportent une partie de la pêche, ainsi que des nouvelles fraîches pour la famille qui attend son marin.

 

Marie Gouriou demeurait au village de Min-Guenn (la Pierre-Blanche), près de Paimpol. Son homme était à Islande, où il faisait la pêche.

Ce soir-là, Marie Gouriou s’était couchée, après avoir placé sur le banc-tossel tout contre son lit, le berceau où dormait son petit enfant.

Elle était assoupie depuis quelque temps, lorsque dans son sommeil elle crut entendre l’enfant pleurer. Elle ouvrit les yeux, regarda.

Jésus-ma-Doué ! (Jésus mon Dieu !), la chambre était pleine de lumière, et un homme, penché sur le berceau, berçait doucement le petit, en lui chantant à mi-voix un refrain de matelot. L’homme avait rabattu sur son visage le capuchon de son ciré, en sorte qu’on ne pouvait distinguer ses traits.

— Qui êtes-vous ? s’écria Marie Gouriou, épouvantée.

L’homme leva la tête. La femme Gouriou reconnut son mari.

— Comment ! tu es déjà de retour ?...

Il n’y avait guère plus d’un mois qu’il était parti.

Elle remarqua que ses habits ruisselaient, et cela sentait très fort l’eau de mer.

— Prends donc garde, dit-elle, tu vas mouiller l’enfant... Attends, je vais allumer du feu.

Elle avait déjà les deux jambes hors de son lit et s’apprêtait à passer son jupon. Mais la lumière étrange qui emplissait la maison s’évanouit aussitôt. Marie chercha à tâtons les allumettes, en frotta une, et constata que son mari n’était plus là

Elle ne devait plus le revoir. Le premier chasseur qui revint d’Islande lui apprit que le navire où s’était embarqué son homme s’était perdu corps et biens, la nuit même où Gouriou lui était apparu penché sur le berceau de son fils.

 

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samedi, 12 octobre 2013 | Lien permanent

Blue Buoy

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Attablés au café du Blue Buoy, boulevard de Vaugirard, en l'an 2000 : toi, un kawa ; moi, une kilkenny. Et peut-être un air de bach remixé par un DJ vietnamien dont je savais le nom. Un homme qui passe comme tous les jeudi soir, les serveurs chorégraphiant le service de l'happy hour, les cigarettes qui enfument le bar. Lumières bleues, lumières jaunes nous encerclent et les vapeurs de l'alcool, les volutes de fumée, les velléités des esprits défaillants nous enfoncent dans la descente clinaménique de la voie inconsciente. Peut-être est-ce pour cela que cette scène, si banale, m'est restée jusqu'à m'apparaître aujourd'hui comme surréelle.
Or, c'est cette scène exactement reconstituée, à un détail près, que j'ai eu la stupeur de reconnaître dans ton film, au fond de ce cinéma miteux où je m'étais décidée à aller le voir, dix mois après sa sortie. Mais toi, tu te souvenais de nos dialogues - que j'avais oubliés -, et je les ai reconnus, assaillie par cette peur caractéristique qu'on éprouve au cours d'un cauchemar, à moitié conscient de l'irréel de la situation, et pourtant y croyant manifestement. Tu t'es donc fié à la magie de cette scène sans contenu spécial, pour créer un autre monde, dans une autre dimension.
Proust expliqua ce phénomène : «Voyez-vous, je crois que ce n'est guère qu'aux souvenirs involontaires que l'artiste devrait demander la matière première de son oeuvre. D'abord, précisément parce qu'ils sont involontaires, qu'ils se forment d'eux-mêmes, attirés par la ressemblance d'une minute identique, ils sont seuls une griffe d'authenticité. Puis ils nous rapportent les choses dans un exact dosage de mémoire et d'oubli. Et enfin, comme ils nous font goûter la même sensation dans une circonstance tout autre, ils la libèrent de toute contingence, ils nous en donnent l'essence extra-temporelle, celle qui est justement le contenu du beau style, cette vérité générale et nécessaire que la beauté du style seule traduit».
Tu vis donc à Berlin, cela ne puis m'étonner de toi. Neukölln te va comme un gant.
Tu ne pourrais sûrement pas deviner à quel point j'ai changé.

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dimanche, 02 juin 2013 | Lien permanent

Qu'est-ce qu'AlmaSoror ?

Mavra Nicolaïevna Novogrochneïeva,almasoror, Edith de CL, solitudes, palais de poussière

AlmaSoror est un palais aux fondations de poussière.

La lumière qui le traverse risque toujours d'en faire tomber les colonnes et les piliers en une ultime illumination : tout éclate.

Tout ce que nous touchons s'effondre en cendres, pourtant nous poursuivons notre édification.

Que cherchons-nous, à tâtons sur une route incertaine ? Deux fossés entourent nos pas. Aucun corps ne nous étreint jamais. Avide d'amour et rongé de doute, nous posons les briques blogales l'une après l'autre, sans jamais percevoir le sens profond de notre oeuvre.

Visiteurs, cherchons-nous à vous plaire ? Rien n'est mois sûr. A vous déplaire ? Non plus. Nous cherchons à exister, à vivre au moins puisque notre coeur bat et palpite comme une bête.

AlmaSoror est le chantier d'un palais qui se rêve et qui se pleure, année après année. Des amis inconnus hantent ce palais, avides d'éternité, épris d'étrangeté. Les aimons-nous ?
Des amis connus méprisent ce travail informe, chronophage, ce rêve qu'il pressentent sans issue, qui ne se traduit pas en résultat mesurable, en espèces sonnantes et trébuchantes, en récompense.
Peu importe, nous n'avons pas assez de prestance pour haïr ou pour pardonner, nous courons sans y croire, sous une pluie qui ne mouille pas. Notre chair, notre âme, notre rêve, forment la trinité clandestine, et elle marche vers son Salut sans s'occuper des houles qui l'assaillent.

Le désert des carrières à creuser, la soif au milieu des solitudes, les fontaines taries déjà, tout cela, AlmaSoror l'accepte et en tisse sa toile. C'est toute la matière dont elle édifie son palais de sable mouvant et d'éclats de rire baignés de lumière.

Vous savez désormais.

Vous pouvez rester sur nos brûlures ou partir loin de nos peines.

Vous êtes le maître de votre destinée. Nous sommes l'esclave de la nôtre.

Les larmes coulèrent en rédigeant ce testament désincarné. Elles s'ajoutent à l'ouvrage imparfait.

Le palais de l'âme-soeur s'avance à l'intérieur des foules invisibles des villes mortes. Le palais d'AlmaSoror abrite un scarabée, une salamandre, le souvenir d'une chienne.

C'est tout.

 

 

E CL

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jeudi, 03 mai 2012 | Lien permanent | Commentaires (2)

L'ésotérisme

ésotérisme, Pierre Riffard, René Char, lucidité, soleil
Phot. Mavra

"La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil",
René Char, poète du Vaucluse.


Sur une proposition de Sara, voici les premières lignes de l'Esotérisme, somme publiée en 1990 par Pierre Riffard, en deux parties : l'ésotérisme occidental et les ésotérismes d'ailleurs.


"Comment peut-on s'intéresser à autre chose qu'à l'ésotérisme ?
Nous vivons dans un champ où bataillent lumières et ténèbres.
Les lumières aveuglent : on ne voit rien ; les ténèbrent confondent : on ne voit rien. Comment voir, pourquoi ces lueurs, pourquoi ces ombres, pourquoi ce jeu de blanc et de noir ? et d'où vient la jouissance, lorsqu'on reconnaît les choses ? Les événements se succèdent en cyclones, les êtres passent en rafale. Le monde joue-t-il à n'être et à n'être plus ?

Silence du monde, brutalité des hommes, voilà sans doute l'expérience première que nous avons de la "réalité". Mais si la nature se tait, du moins est-elle là, en pierres, en plantes, avec ses pluies, ses aurores ; si les hommes utilisent leurs forces et leurs inventions contre eux-mêmes, du moins disposent-ils d'institutions comme les langues, les techniques, la philosophie, l'art. 
D'une part, on est lésé par une nature pourtant féconde, qui ne répond pas à nos désirs, ne satisfait pas à nos questions ; d'autre part, on est accablé de mensonges et d'injustices par nos "frères", pourtant socialisés. 
L'expérience est donc ambigüe, tragique et exaltante à la fois. ....

.... Les choses se taisent obscurément , les hommes nous harcèlent inexplicablement. La solution ne réside-t-elle pas dans ce mystère même ? Le monde naturel vibre de signes qu'on ne comprend pas, le monde humain fourmille de bourreaux qu'on ne s'explique point ; malgré tout, le désir demeure et s'aiguise de comprendre cela, de s'expliquer ceci.
Face à cette situation, que regarder ? Comment agir ? Où reposer sa tête ? Vers quoi marcher ? Non pas à quoi rêver, mais que connaître enfin ?
Silence du monde. Ce silence oppresse nos poitrines. ...

... Pour refuser cette violence des hommes, il faut pratiquer une certaine violence, resister aux idéologies, casser la pensée au profit de la méditation, opposer à la force le non-agir, au savoir la nescience, à l'utile la splendeur."
 
"L'ésotérisme - Qu'est ce que l'ésotérisme. Anthologie de l'ésotérisme occidental -" ,
de Pierre A. Riffard (1990).
 

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dimanche, 15 janvier 2012 | Lien permanent

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