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lundi, 15 juillet 2013

instant banal à Ouaga : le taxi, la radio, la rue

Merci à Mavra d'avoir filmé un peu de Ouagadougou entre deux conférences.

A propos du Pays des hommes intègres, ou Burkina Faso, AlmaSoror vous avait déjà proposé quelques textes de (ou sur) l'historien Joseph Ki-Zerbo :

Ouverture de l'Histoire de l'Afrique noire

Où vont les âmes des esclaves ?

Le trafic à la Muette

Un voyage féodal

Un billet sur Mongo Beti ?

Voilà maintenant un extrait du libérateur du pays, le grand Thomas Sankara. Celui qui voulait susciter l'homme de la liberté contre l'homme du destin :

La mobilisation pour la défense populaire verra les femmes. Et nos femmes coquettement drapées de leurs beaux uniformes, et redoutablement équipées de leurs armements n’expriment rien de moins non plus que cette synthèse heureuse dont la RDP et sa politique de bon voisinage ont le secret. Il s’agit de la rencontre de Venus et de Mars, oui cette tendresse d’amour, de pacifique et conciliante mère, fille ou amante conseillera toujours la paix et la concorde entre les peuples. Mais si quelque oligarchie décadente ou acculée par les masses populaires en révolte, nous provoquait, nous, eh bien, notre vigilance ne sera pas prise en défaut. Car nos femmes d’abord, les autres ensuite ce serait une levée en masse de tout un peuple ; deux années de Révolution ayant rendu possible au Burkina Faso l’heureuse et permanente alliance des professionnels des armes du peuple des profondeurs conduites par les amazones des temps modernes qui tout à l’heure descendront le boulevard de l’indépendance, guerrières au doux sourire, et grâces séduisantes de furieuses résolutions.

Thomas Sankara, 4 août 1985



(En France, le nationalisme est aujourd'hui diabolisé. Se dire nationaliste, c'est s'exposer à être comparé aux plus grands criminels de guerre. Est-ce le signe qu'il est prêt à redevenir à la mode ?)