samedi, 06 juillet 2013
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«L'enfant de ce monde, qui est tout ce que nous connaissons de nous, lit selon ses facultés..., il ne peut saisir que le voile qui lui cache la chose. Sa main, ses yeux, son intelligence, tout en lui, est le rempart qui lui ravit le Réel».
Louis Mure-Latour, Le triomphe de l'Amour sur le fanatisme et le matérialisme, t. III, p. 178, § 234.
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dimanche, 05 mai 2013
Un dimanche à Avila
Je pense, pour répondre à ta question d'hier, que si j'avais un fils je l'appellerais Judicaël ou Dieudonné, et une fille, Anne.
Je n'ai plus d'inquiétude sur la question d'avoir ou non un enfant... âgée de trente ans, je suis allée dans l'église Saint-Thomas d'Aquin, et j'ai "demandé" d'avoir un enfant à 32 ans. J'ai renouvelé solennellement cette demande intérieure auprès du cercueil de mon grand-père.
Le jour de mes 33 ans, alors que rien ne s'était passé, j'ai éprouvé un cuisant dépit. Je m'en suis voulue d'avoir été si crédule, si ridicule. Dans cette déréliction, soudain, m'est apparue comme gravée sur une pierre imaginaire la phrase de Sainte Thérèse d'Avila :
« Il y a plus de larmes versées sur les prières exaucées que sur celles qui ne le sont pas ».
(C'est cette phrase qui a inspiré le titre du roman de Truman Capote Answered Prayers).
Je suis donc retournée à Saint Thomas d'Aquin pour exprimer ma gratitude et ma confiance que ma prière était exaucée au mieux quoi qu'il arrive. Depuis, j'ai un poids en moins, une confiance absolue que le mieux m'arrive, m'est arrivé, m'arrivera sur le plan de la maternité.
Il faudrait que je parvienne à atteindre une telle sérénité sur d'autres sujets, tel la vie financière... Mais on ne décide peut-être pas consciemment des prières profondes que l'on lance, des réponses non moins profondes qui nous arrivent.
Du rêve ou du réel, va dire lequel féconde l'autre... Sans leurs noces mystiques rien n'a de valeur en ce monde.
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mardi, 01 décembre 2009
Music Airbags
Music Air bags, vous me sauverez la vie en atténuant l’impact du réel.
Music Air Bags, vous me projeterez loin des routes balisées, vous éclabousserez mon aura de poussière, vous ferez planer nos vies, en mélangeant les arias de la haute musique classique européenne aux électro-batteries des scènes musicales underground des villes américaines des années 90 et 2000.
Mais les portes de la ville tiède sont closes à qui n’a point la carte magnétique demandée par les Kapos.
Les bars n’ont plus de bière à vendre ; on n’y peut plus fumer. Qui peut dire par où sort la grande dictature du monde ?
Les méxicains sont éreintés. Leur yeux sont pleins de larmes. Où est Aztlan ? Où est Aztlan ?
Qui reviendra les emmener ?
Loin de nos côtes sur l’île de Pâques de grands visages gardent les secrets des sacrifices passés, qui faisaient trop mal pour durer. Les grands visages attendent le dieu qui les a inspirés.
Et moi ? J’erre dans Paris la belle, j’erre dans Paris la vieille et dans Paris la jeune. Mes yeux sont trop salés ; j’attends le guide, j’attends le signe.
Je veux rentrer à Occismor.
édith de Cornulier Lucinière
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