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mercredi, 17 juillet 2019

Signe de vie

Comme un poème insomniaque, marchant à travers les platebandes de la nuit,

j'ai bu un rêve d'alcool et de glaçons.

J'ai réveillé Satan, le petit chien qui dormait sous l'établi,

et Simplet, le coq aux cent contrefaçons.

 

Nous avons rassemblé les enfants des montagnes

et les adolescents des plaines

pour traverser les monts, les cratères et les campagnes

jusqu'aux frontières de l'extinction des peines.

 

Nous chantions en courant à travers les hautes herbes,

heureux, enfin libres.

La mort nous expliquait, en refrains et en proverbes,

que la vie n'était qu'un vieux livre.

 

Délivrés nous fûmes, de l'injuste et du cruel,

délivrés par la course à la Grande Ourse,

délivrés de la griffe du réel,

nous respirions du rire et de la mousse.

 

Lointain écho sur les terres d'AlmaSoror : Jour de Sleipnir

vendredi, 11 décembre 2015

L'ombre fantôme

Une ombre s'envole à l'apparition des phares d'une voiture, puis d'une deuxième voiture, tandis que sa silhouette mère demeure plantée dans le mur.

mercredi, 04 septembre 2013

4 septembre : billet anniversaire

AlmaSoror, souviens-toi de tes 4 septembre.

2009 : souvenir d'un temps de foi européenne, comme en témoigne cette farfelue "Formation de la société européenne". Le texte date de 2006, 2009 est une republication.

2010 : Si vous saviez à quel point noire, noire, noire est la nuit lorsqu'elle se dépsychise.

2011 : Vous lûtes Richesse et misère de nos comptes en banques et de nos coeurs.

4 septembre, hyperadaptation, la formation de la société européenne, europe et éducation, dépsychisation, nuit, nuit noire, compte en banque, richesse, misère, coeur

jeudi, 28 mars 2013

Nuits du XVII°siècle

 La nuit du 23 novembre 1654, Blaise Pascal, traversé d’extase, écrivit : «Certitude, certitude, sentiment, joie, paix. Joie, joie, joie, pleurs de joie !»
La nuit du 10 au 11 novembre 1619, René Descartes méditait, assis auprès d’un poêle ; soudain il eut trois songes, vit sa chambre remplie d’étincelles, se repentit de ses péchés et ouvrit la porte de sa nouvelle vie.
Ce siècle avait vu d'autre nuits de mystérieuse exaltation. La vie de Johannes Keppler fut une suite de nuits assaillies par la soif d’étoiles et de musique. « Je me dois de comprendre, quitte à ne plus dormir », écrivit celui qui ressemblait dès l’enfance à un chien galeux, qui dut se battre pour tirer sa mère d’un procès de sorcellerie, qui écrivit lui-même l’épitaphe qu’il méritait : «Je mesurais les cieux, je mesure à présent les ombres de la Terre. L’esprit était céleste, ci-gît l’ombre du corps».

Blaise Pascal, Johannes Keppler, René Descartes, nuit, XVII°siècle

 

vendredi, 06 février 2009

Désir du soir

 

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Quand la ville entre dans le noir, tes yeux s’allument différemment.

 

Alors a lieu une fable nocturne.

 

Les rideaux du soir s’ouvrent sur le théâtre de la nuit. Les personnages entrent en scène.

Le soulographe, la prostituée, l’enfant fugueur. Quelques soldats en uniforme, désoeuvrés. Les masques sont fabuleux ; le rouge à lèvres déchire la nuit.

 

Un cri : un chien veut témoigner mais les mots ne lui viennent pas. On sait qu’il sait. Il sait qu’il sait, il sait qu’on sait qu’il sait. Entre la souffrance et la communication, naît le monde de la poésie. Nous rêvons tous d’un ange, nous sentons une présence, nous attendons. Le temps s’installe, assis dans la nuit, patient. Le sommeil me fait peur : je veux retourner à Insomniapolis.

 

L’aube est à l’autre bout du monde.

 

 

!

Hélène Lammermoor