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mardi, 16 décembre 2014

La domination intellectuelle en douceur

En 1928, Edward Bernays, fils de la soeur de Freud et du frère de la femme de Freud, publie un ouvrage intitulé Propaganda. Il y distille l'art et la manière de manipuler les peuples, en faisant croire à chaque individu d'une masse qu'il pense par lui-même. Fervent défenseur de cet art, Bernays le théorise et l'applique à la fois. 

Aujourd'hui, nous sommes gouvernés comme des pions. Nous faisons des choix dictés par quelques décisionnaires, mais nous pensons que nous sommes libres. C'est pourquoi il est intéressant de lire Propaganda. La collection Zones propose ce texte en ligne, précédé d'une préface du québécois Normand Baillargeon.

 

"La manipulation consciente, intelligente, des opinions et des habitudes organisées des masses joue un rôle important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible forment un gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays.

Nous sommes pour une large part gouvernés par des hommes dont nous ignorons tout, qui modèlent nos esprits, forgent nos goûts, nous soufflent nos idées. C'est là une conséquence logique de l'organisation de notre société démocratique. Cette forme de coopération du plus grand nombre est une nécessité pour que nous puissions vivre ensemble au sein d'une société au fonctionnement bien huilé.

Le plus souvent, nos chefs invisibles ne connaissent pas l'identité des autres membres du cabinet très fermé auquel ils appartiennent.

Ils nous gouvernent en vertu de leur autorité naturelle, de leur capacité à formuler les idées dont nous avons besoin, de la position qu'ils occupent dans la structure sociale. Peu importe comment nous réagissons individuellement à cette situation puisque dans la vie quotidienne, que l'on pense à la politique ou aux affaires, à notre comportement social ou à nos valeurs morales, de fait nous sommes dominés par ce nombre relativement restreint de gens – une infime fraction des cent vingt millions d'habitants du pays – en mesure de comprendre les processus mentaux et les modèles sociaux des masses. Ce sont eux qui tirent les ficelles : ils contrôlent l'opinion publique, exploitent les vieilles forces sociales existantes, inventent d'autres façons de relier le monde et de le guider."

Edward Bernays, IN Propaganda, 1928

 

Sur AlmaSoror, on peut aller visiter le billet intitulé L'accent d'une pensée, ou encore Moineville, la ville des écrivains

Mais aussi Les dictatures douces, ainsi que Votre témoignage et Consciences silencieuses

lundi, 06 janvier 2014

Québec : l'accent d'une pensée

Francis Dupuis-Déri parle de son livre "Démocratie, l'histoire d'un malentendu".

(Francis Dupuis-Déri et sa soeur ont échangé via le journal Le Devoir deux lettres d'amour fraternel et de désaccord politique profond, lui sa Lettre à ma sœur militaire qui part en Afghanistan, elle sa Réponse à mon frère qui s'oppose à mon déploiement en Afghanistan).

Quant à Normand Baillargeon, il s'exprime sur la réédition de Propaganda d'Edward Bernays, neveu de Freud et père des relations publiques :


Extrait Chomsky et Cie : Normand Baillargeon par sijysuis