Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 15 février 2013

David Nathanaël blues

 IMG00464-20130201-1630.jpg

Je ne supporte plus certaines relations, les coups au cœur que je reçois (et, peut-être, envoie).

 En fait, je ne veux plus souffrir.

 Et pourtant, souffrir, c'est vivre et mourir. Ne pas souffrir, c'est comme ne pas éprouver de plaisir. C'est vivre à l'écart de la vie.

 Je crois chercher des relations dans lesquelles je ne souffre pas, mais précisément ces relations ne m'apportent pas plus de joie qu'elles ne me causent de souffrances.

Je cherche... Et je ne trouve pas.

 

David Nathanaël Steene

 

vendredi, 15 janvier 2010

L’hymne de Saint Jean

 

 

17 Ilford 125.jpg
Phot Sara

 

 

 

Vers l’an 800, Gerbert élabore la gamme ut, ré, mi, fa, sol, la, si, en empruntant les premières syllabes, qui correspondaient aux notes de cette gamme, à l’hymne de Saint Jean :

 

Ut queant laxis

Resonare fibris

Mira gestorum

Famuli Tuorum

Solve poliuti

Labii reatum

Sancte Johannes

 

C’est la lointaine origine de la chanson du film La mélodie du bonheur, de Robert Wise, qu’on regardait, tous les enfants, sur la télévision des voisins. 

 

DN Steene

 

samedi, 07 novembre 2009

Les pierres peuvent-elles aimer ?

 

 

hippopotame.jpg

 

 

Dans mes bras j’aurais voulu qu’il se passe autre chose. Dans tes bras j’aurais voulu qu’il se passe quelque chose. J’ai erré seul trop longtemps, peut-être, pour être capable aujourd’hui de vivre autre chose qu’une rencontre fantômatique, trop réelle sur le plan corporel, trop irréelle sur celui du coeur. Mais nous sommes la somme des aléas de nos vies de bêtes de somme et tu es une fleur rouge et belle et blessée comme les femmes qui tiennent debout sans rire et sans pleurer, dans leurs bureaux, leurs métros et leurs maisons qu’elles tiennent au bout de leurs deux bras tendus tels des troncs d’arbre mort.

Dans mes bras j’avais des projets qui n’ont pas eu lieu. Dans tes bras, j’aurais voulu des découvertes que je n’ai pas trouvé. J’ai fermé les serrures trop fort peut-être, de ces endroits de moi où l’enfance avait enfoncé des pieux. Car la jeunesse, deuxième brillance parfois de la vie, a ses fulgurances et ses espoirs, mais elle ne répare pas ce qui eu lieu de prime abord, quand on était trop petit pour décider et pour penser trop loin des grands. 
 

Alors laissons-là notre histoire perdue. L’amour est trop grand pour nos vies ? Celui que nous voulions vivre à deux en tout cas est trop loin de la route où l’on s’est rencontrés. Requiescat in pace. Requiescat. 
 

Et ta question initiale me revient chargé d’un sens plus lours qu’avant : peut-on aimer les pierres ? Est-ce que les pierres aiment ?
 

David Nathanaël Steene

 

samedi, 13 décembre 2008

Que faire de nos forces vitales ?

033_NC.jpg

Par David Nathanaël Steene

Pour des raisons d’hygiène, de sécurité, de bienséance sociale, on est obligé, à moins d’habiter dans une belle campagne loin des voitures, d’empêcher, la plupart du temps, les enfants de faire tout cela :

 

Marcher où ils veulent, dans un périmètre de plus de 100 mètres carrés

Courir

S’amuser

Chanter à tue tête

S’asseoir ou s’allonger

Rêver de longues heures

Toucher, explorer tactilement l’environnement

 

La plupart des enfants dans notre société n’ont accès que très rarement à ces activités naturelles, à cette liberté d’être.

 

 

Nous-mêmes, adultes, aurions-nous la possibilité d’esquisser un pas de danse dans la journée, au boulot, dans la rue ? D’entonner une chanson ? De rire d’une belle voix forte ? De s’allonger tranquillement sur une voiture ou une table ?

Non. Accomplir ces activités est réservé à des temps de vacances. Le long du jour de labeur, ou dans les lieux publics, nous passerions pour des fous.

 

La liberté dans notre société est cérébrale. Elle est certes importante. Mais que deviennent nos forces vitales ?

 

David Nathanaël Steene