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jeudi, 18 octobre 2012

Apnéiste des villes du Nord

 Une journée d'octobre

Par David Nathanaël Steene

Edith de Cornulier-Lucinière, francis Coffinet, freediving, apnée, no limit, Louise Attaque, Meursault,Craig Armstrong, Christophe Bertrand, Nino Rota, Carlo d'Alessio, Tom Waits, The Doors, Maurice Fanon, Monteverdi, Eric Serra, Schubert, Patti Smith, Shudder to think, biosphere

Dimanche... Rien à faire... Mais l'ordinateur est allumé.

10h49, je m'assois avec un café. J'écoute un documentaire sur l'océan abyssal, quelque fois je regarde les images. Je suis amer, car je ne suis pas chasseur de corail, ni plongeur « no limit ». Je suis cadre commercial et j'habite rue Berthillot.

Le café est presque froid.

 

Midi 57

Je me lève du fauteuil et me rends compte alors que j'étais assis de façon très inconfortable. Que s'est-il passé ? Ah oui, un café, un peu de musique et puis... La rêverie s'est installée. D'elle, j'ai tout oublié.

Je vais, je viens, dans le couloir, dans la cuisine, j'ai faim sans courage de manger, je cherche des choses à faire.

 

13h12

Je m'habille

 

13h26

J'ouvre le frigidaire, je mange des choses un peu à l'envers et je ris en songeant à certaines scènes de la semaine passée. Je ne me souviens plus de ce qui se passa hier. J'aimerais être avec quelqu'un, sans être pourtant trop dérangé.

 

14h14

Je regarde l'heure, elle est symétrique. Il y a un vieux carnet d'il y a dix ans, qui traîne depuis tout ce temps. Je vais écrire un poème.

 

16h

Assis, puis debout, puis assis, allant chercher de temps en temps de la lumière du dehors à la fenêtre surélevée des toilettes, j'écris un poème. J'en pleure presque. Il est raté, mais cela lui donne une certaine beauté.

Je suis revigoré par cette création ; je vais faire un café.

 

17h01

J'ai bu du café, relu mon poème, ouvert des livres et je viens de mettre une liste musicale sur mon ordinateur. Le premier morceau coule : C'est Mom's Mercedes, des Shudder to Think.

18h49

Oh la la, quelles musiques viennent de couler dans cette pièce tellement vide que j'ai presque l'impression de ne pas exister.

Shudder to Think, Patti Smith, Biosphere, Schubert, Eric Serra, Monteverdi, Maurice Fanon, The Doors, Tom Waits, Louise Attaque, Carlo d'Alessio, Craig Armstrong, Christophe Bertrand, Nino Rota.

Je vais me changer, pour être beau ce soir.

 

19h37

Je me suis douché, changé, rasé et je suis beau, prêt à sortir dans la ville. J'ai l'air fort dans le miroir, ce qui me fait sourire.

 

20h23

En fait, je ne vais pas aller à la soirée d’Édith de Cornulier-Lucinière. Elle me fait peur avec ses nouvelles idées, et puis je ne supporte pas les conversations du dimanche soir. Je vais rester ce soir chez moi, et j'ouvre la bouteille de Meursault d'oncle Thomas.

J'écoute une musique des Voyageurs des 7 songes et Francis Coffinet. Le Meursault s'invite et modifie l'essence même de la musique et du poème.

...« révolution de chair et de conscience au coin du plexus solaire »...

Alliage étrange de Meursault et de Francis Coffinet : la nuit s'ouvre doucement. Le feu intérieur se consume, avale le vide extérieur. Je suis l'apnéiste des villes du Nord.

 

DN Steene

Edith de Cornulier-Lucinière, francis Coffinet, freediving, apnée, no limit, Louise Attaque, Meursault,Craig Armstrong, Christophe Bertrand, Nino Rota, Carlo d'Alessio, Tom Waits, The Doors, Maurice Fanon, Monteverdi, Eric Serra, Schubert, Patti Smith, Shudder to think, biosphere

 

 

 

vendredi, 27 juillet 2012

Mémoire d'India Song, pour Sara et Gange

India Song, jeanne Moreau, Marguerite Duras, Carlo d'Alessio

Ce billet est dédié à Sara et Gange.

 

À Sara, qui me traîna un jour pour voir ce film si long. Au bout de dix minutes, la moitié de la salle déjà peu nombreuse était partie. Il ne restait plus que la caste, la secte, ces gens seuls, solitaires, qui regardaient ce film qu'ils connaissaient déjà avec des yeux de ceux qui sont ailleurs, des yeux plongés dans quelque chose que je ne comprenais pas. Et, vraiment, ce fut une expérience gênante, bouleversante, étonnante, agaçante, fascinante, de voir ces gens fous regarder ce film fou. Grande, grande communion de solitudes inextricables !

 

À Gange, auprès du fleuve totémique de laquelle ce film est dit se passer. À toi, Gange, qui nous a illuminés, à toi notre soeur-chienne, notre fille, notre mère, notre fleuve d'amour.

 

Sara au café et Gange embrassée

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Gange, Edith de Cornulier, India Song, Carlo d'Alessio, Marguerite Duras, Jeanne Moreau

Je remercie les internautes qui ont mis en ligne ces vidéos, que j'emprunte...