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jeudi, 14 novembre 2013

Extrait II du journal de Baude Fastoul de Kevin de M-L

 journal, baude fastoul, confrérie

16 novembre 2012

Je découvre l'histoire de Lizzie van Zyl, qui me fait comprendre à quel point Anglais et Américains ont créé les horreurs dont ils accusent les autres en permanence. Faut-il plonger dans le vertige face à l'horreur des souffrances qu'on inflige aux enfants, aux animaux, aux êtres ? Ou bien fermer les écoutilles et vivre la meilleure vie possible sans se laisser abattre par l'enfer qui nous frôle ? Christ, qu'en dis-tu ? Comment interpréter tes actes ?

La morale est-elle possible ? Ou bien le monde n'est-il qu'une suite de souffrances répétées ? Faut-il « se battre » pour une amélioration du monde ? Ou bien simplement prier et purifier son propre cœur ?

Enfants qui êtes nés pour subir les sévices d'êtres pour lesquels vous n'étiez qu'amour et générosité, bêtes qui ne comprenez pas qu'on vous transforme en chairs souffrantes et affolées, êtres de toutes sortes, abattus dans leur vol, puis mourant lentement au sol, dans l'incompréhension et le mépris... Quel est votre message ? Existez-vous ? Ne sommes-nous, les uns les autres, que les images de notre propre cauchemar ? Quel pouvoir avons-nous sur notre propre vie, sur la vie de celui qui est à côté de nous ? Est-il réellement possible de sauver quelqu'un ? Et si cette question existe, alors est-il réellement possible d'assassiner quelqu'un ? Cet éternel pourquoi devant la misère la plus poignante, a-t-il un sens ?

Quel est ce bouge que nous appelons « réalité » ? Et cette phrase qu'une étrange Édith Morning écrivit un jour : "Si j’avais su que les rêves sont réels et le monde illusion, j’aurais inversé ma vision de la liberté et celle de la prison. Mais les menteurs amers disent décriant les images qu’elles sont illusoires, et nous entraînent dans leur " réel " qui n’existe que dans leurs sombres couloirs".

Vérité, as-tu une consistance quelconque, quelque part ?

 

Kevin de Motz-Loviet

 

En savoir plus sur la Confrérie de Baude Fastoul

AlmaSoror avait déjà publié un premier extrait du journal de Kevin.

 

 

 

mardi, 18 août 2009

Requiem pour la liberté

 animalité,antispécisme,liberté,esclavage,prisons

Il est une question qui ouvre des abimes. Pourquoi attachons-nous les bêtes 

Ma première abysse : le souvenir d’un prisonnier américain, vu sur la télévision d’un voisin, enchaîné, comme dans les bandes dessinées de Lucky Luke. Le pénitencier dans lequel il vivait emmenait ces hommes, pour la plupart noirs, travailler dans les carrières ou d’autres types de grands travaux.  

Il racontait à la caméra : « Chez moi il y avait un chien qui était attaché à une chaîne devant la maison. J’ai écrit à ma famille pour leur dire de détacher le chien. C’est trop horrible d’être enchaîné ».

Pourquoi laissons-nous les chiens sous la table lorsque nous mangeons tous ensemble un festin ? Les grondant lorsqu’ils tentent de participer.

Parce qu’ils sont sales ?

On l’a dit de beaucoup d’humains qu’ils étaient sales aussi – trop sales pour toucher ce que nous touchions.

Parce qu’ils ne comprennent rien ?

Pour cela on gardait les enfants et les Indiens loin des endroits de fête et de décision.

Parce qu’ils ne ressentent rien ?

Certes, ils ne ressentent pas plus que ces bébés qu’on opérait sans anesthésie, pensant qu’ils ne ressentaient pas la douleur.

Lorsqu’on parle des sentiments, de la conscience, de la propreté, de la profondeur des autres, parle-t-on d’autre chose que de soi ?

Je sais que mon chien ressent parce que je sais ce que c’est que de ressentir.
 

Je sais que mon chien aime parce que j’ai aimé.

Je sais que mon chien jalouse parce que j’ai jalousé.

Je sais que mon chien a sa dignité parce que j’ai le sens de ma dignité.

Je sais que le cochon aussi. Et le bouc. Et le mouton. Et l’éléphant. Et le rat.

Et le poisson ? Je ne sais pas.
Je n’ai pas d’écailles, pas de nageoires… je suis modelée par mes vertèbres alors je sais que je ne sais pas.

Que ressentent donc ceux qui ne voient pas autrui ressentir ?

Il semble que chaque être doit être à sa place pour la tranquillité d’esprit de Monsieur et Madame : le chien sous la table, la chèvre à l’autre bout du champ, l’enfant en bout de table, etc.

Or, on voit mal de quelle morale, de quelle nature, se dégagerait une place « normale », naturelle des êtres vivants…

Cette histoire de places m’interpelle. Deux sujets font tressaillir les gens, du fond de leurs tripes : ce qu’ils dénoncent comme la « confusion des genres » et « l’anthropomorphisme ».

Or, on pourrait leur rétorquer qu’eux, font du racisme du genre et de l’anthropocentrisme. Ces batailles de mots ne devraient pas oblitérer les vraies questions : pourquoi sommes-nous affolés de l’intérieur lorsqu’on « change la place » des hommes et des femmes, des humains et des bêtes ? 
 

 

José Vengeance Dos Guerreros