Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 27 février 2019

Mourir, sourire, à chaque instant

Lhasa de Sela, Atahualpa Yupanqui, Chavela Vargas, ces jours ci. Pourquoi ? Peu importe. Et le soleil de février. Les hauts immeubles si laids, que le soleil rend beaux et chantants. Les premiers cheveux blancs. La musique emporte l'adhésion, les jeux des ombres sur les murs apaisent une âme souvent envahie par le trouble. Le calme profond descend au fond du corps. La chambre ne ressemble pas aux chambres d'avant.

Non ce n'est pas Lisbonne ici, malgré la voix d'Amalia Rodriguez, non ce n'est pas Arequipa, malgré la belle photographie au mur de la cité catholique Santa Catalina, non ce n'est pas Barcelone, ni Ceuta ! C'est l'ancien village de Charonne, qui brille comme un rêve en ce début d'après-midi de la fin février. La boussole sur le bureau indique en tremblotant le Nord, et le soleil nous vient du Sud et de l'Est et dessine des chemins de traverse sur le béton, la pierre, la tôle, la brique...

Francisco Tarrega rappelle les longs moments d'étude d'une adolescente qui ne sait pas qu'un jour elle abandonnera sa guitare. Rue des Orteaux, rue des Vignoles, rue Vitruve, rue de Fontarabie. Rue de la vieillesse qui viendra, rue de la jeunesse qui s'en va.

lhasa de sela,atahualpa yupanqui,arequipa,santa catalina,amalia rodriguez,ceuta,lisbonne,cité catholique,rue vitruve,rue des orteaux,rue de fontarabie,rue des vignoles,premiers cheveux blancs,vieillesse,jeunesse,village de charonne,vingtième arrondissement

mardi, 26 février 2019

Maison Malo Quirvane : naissance

IMG_20190226_081245.jpg

La Maison d'édition Malo Quirvane voit enfin le jour. Première sortie de livres : le 25 mars 2019.

Le site Internet est en cours d'achèvement : Maisonmaloquirvane.fr

Beaucoup de travail, beaucoup de soutien (merci). Beaucoup de joies dansent à travers les lignes.

Malo Quirvane marie la petite entreprise, la littérature, la volonté de tracer une route sur ces zones arides, mais fécondes.

Les auteurs ayant participé à la première récolte : Emmanuel Adely, Jean-Baptiste Amadieu et François Andelkovic (directeurs de collection), Thomas Boudie, Iris Ducorps, Jérémie Gallois, Mathieu Granier, Sara, Marie Sellier, Christophe Luc Smokenmögler.

Merci à Axelle Osouf pour la correction, à Sara pour la création graphique.

Merci à Damien Couet-Lannes, Matthieu D. pour l'accompagnement.


Merci à Samuel pour la stature.

IMG_20190226_081131.jpg

lundi, 18 février 2019

Bulles fines

IMG_20190218_083016.jpg

L'immense joie s'est abattue sur mon âme avec l'abondance du soleil. Matin de février enivrant, instant pétillant. Aucune cause autre que le pétillement de la chair dans la lumière.

Tant que le chant poétique vibre, la souffrance a des issues qui ressemblent aux aurores.

IMG_20190217_181829.jpg

dimanche, 17 février 2019

La foi, fille du doute profond

(#média)

Nous ne reparlerons plus des gentilhommes de fortune. Nous nous bercerons d'illusions neuves, brillantes, nos idées détournées par la technique feront de nous de grands amnésiques souriants. Dans ton studio anonyme, perdu dans les centaines d'appartements de ton bloc d'immeubles, perdu dans tous ces blocs d'immeubles, perdus eux-mêmes dans ce coin de ville émergé il y a quelques décennies à peine, à quelques kilomètres seulement de la belle ville de pierre qui te semble si lointaine spirituellement, tu t'efforces héroïquement de croire que ton être vaut quelque chose, que la tâche gratuite à laquelle tu t’attelles est importante. Non, pas seulement importante pour le déroulement de ta soirée, pour le sens de ta vie, mais pour toute l'histoire de ton âme, de ta famille, de ton quartier, de tous ces voisins inconnus, de ta ville, de ta région, de ton pays, de ton continent. Ce que tu accomplis ce soir, dans l'imperfection, dans l'anonymat, c'est un acte dans l'Histoire de l'humanité, cet acte revêt autant d'importance que ces « événements » relatés dans les « médias ». Le sens du vrai, c'est la deconstruction du vide qui nous comble collectivement, c'est la reconstruction de soi par l'intention pure et par la pensée honnête.

jeudi, 14 février 2019

Humaniste ?

Même meurtrie par l'agression, même assaillie par la haine, même révoltée par la nullité, se rappeler qu'un homme est un homme, une âme est une âme, une vie est une vie.

Et que j'aurais pu être celui-ci, si j'étais née à sa place.

Même dans les synthèses les plus rapides, dans les analyses les plus collectives, dans les pensées les plus systématiques, se souvenir que chacun est unique.

Et qu'un groupe n'est qu'une construction qui s'efface quand vient le temps des âmes.

samedi, 09 février 2019

አንቺን ክፎ አይንካሸ

Souvenir nostalgique de ces années de violence morale et d'oppression sourde, trempées d'espérance et de rage d'avancer. C'était la jeunesse et les rêves éthiopiens, péruviens, hawaiiens. C'était la pureté du désir linguistique.

Pour survivre, je me suis normalisée. Et bien qu'RV m'ait dit pendant notre déjeuner, à la Cantinella, que j'étais rock n'roll, je sais moi à quel point je suis devenue banale, j'étais romantique et je suis mondaine, j'étais idéaliste et je suis ambitieuse, j'étais politique et je suis professionnelle.

J'adorais les idées et les êtres, je ne comprenais strictement pas qu'on puisse être double ou même mesuré. Je croyais en la force de caractère et la fidélité à une haute vision de l'être humain, de l'être tout court.

Pourquoi ai-je tant changé ? Parce que je faisais souffrir beaucoup de monde, surtout ceux qui m'aimaient. Mais je les faisais vibrer aussi ! J'ouvrais des portes, des fenêtres, des mondes. Je n'ouvre plus rien.

Il reste des restes. Des restes de langues, des restes d'idées, des restes d'images. Des souvenirs. Des mémoires profondes qui ressurgissent parfois, par exemple quand résonne la voix de ጥላሁን ገሠሠ.

Trahir ses idéaux de jeunesse pour rassurer sa mère, pour se rassurer soi-même, parce que l'on sait que les rides et la pureté ne se marient que sur un trottoir ou au fond d'un HLM dont on sera un jour viré.

Petite jeune fille qui courait derrière les révoltes, si tu existes encore, ce soir je pense à toi et je t'aime. Que rien de mal ne t'arrive.

lundi, 04 février 2019

Error 404 : payez les contenus où on se noie dans le rouge.

IMG_20190204_112051.jpg

Pour une lecture de l'article 13 de la directive sur le droit d'auteur, différente de celle des gafam :

https://www.article13.info/

Et pour les twittos : https://twitter.com/CreatorsNot