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mercredi, 20 mars 2019

Louons et saluons les artisans de l'Europe libre !

Saluons ces start up et entreprises du digital qui allient le respect des données ET du droit d’auteur !

Elles ne volent ni les données, ni les contenus, tandis que les gafa crient à l’assassinat du web dès lors qu’on leur demande de se comporter avec respect (en payant des impôts, des droits d’auteur).

Saluons ceux qui acceptent de parler vrai sans jouer avec des carottes doucereuses de la gratuité et les bâtons sadiques du chantage au déréférencement.

Google et Youtube ont dépensé des millions d’euros pour envoyer des mails automatiques aux députés, pour soutenir des ONG « pour la neutralité du web » qui, dans les faits, se battent sans s’en rendre compte pour l’hégémonie de google. Ils monopolisent 90 % du marché européen mais ne payent pas d’impôt en Europe.

Du haut de leur position ultradominante, ils payent grassement des artistes et des influenceurs pour dénoncer l’Europe qui veut tuer la liberté sur Internet.

Tels des trolls gigantesques, ils font précéder chaque article wikipédia, chaque vidéo youtube, d’une annonce pour faire peur aux adolescents : « wou wou wou le méchant loup de l’UE va tuer la liberté sur Internet !» 
Quelle liberté ? Celle de confier, par obligation sociale, toutes nos vies aux molochs californiens du Web ?

Au contraire, l’Europe veut rétablir la liberté sur Internet. « Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit » (Lacordaire).
Entre les gafa et le citoyen, entre les gafa et le créateur, entre les gafa et le consommateur, c’est la liberté qui opprime et la directive européenne sur le droit d’auteur qui affranchit.

 

 

 

 

dimanche, 17 mars 2019

Fascination II

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Latitudes, latitude

(C'est ici que, dans un dévergondage de compétition sociale, je me vante visuellement de mes expériences. Regardez comme ma vie est belle, oh oui, whisky le soir devant un coucher de soleil urbain en écoutant la guitare de Ry Cooder se promener dans les étendues du Texas. Ou simplement une vague, ne t'inquiète pas si tu t'ennuies dans le métro la boule au ventre en allant au boulot, je viens de la surfer, cette vague bleue de la baie dont je tairai le nom. Sur ces autoportraits je suis une dissidente politique, une écrivain libre, une voyageuse à la parole errante, j'ai des livres, des amitiés, des rendez-vous, et tellement de temps libre - à la mode et irrécupérable. La preuve par images, rien de mieux.
Mais si tu crois un jour que tu m'aimes, reviens de temps en temps poser ton regard sur le vide entre les photos. Tu entendras ma voix, la vraie, sombre, bien plus sombre que celle qui résonne quand j'éclate de rire.)

samedi, 09 mars 2019

Silences d'une âme

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Je recherche l'épanouissement. Malgré ma souffrance, mon amertume, mon désespoir, ma jalousie, mon incompréhension, je suis contente. J'ai l'impression d'une injustice, quand la haine reçoit le bien et que l'amour est puni ; la dureté de coeur est récompensée par la tendresse, et l'abnégation par la solitude. L'égoisme est rétribué en argent, le partage en mépris.

Mais ce n'est peut-être qu'une apparence.

كاين اللي يبكي على زهره

كاين اللي هيبكي فوق قبره

كاين اللي شاخ في صغره

كرهنا م هاد الحيات

كاين اللي يبكي على زهره

كاين اللي هيبكي فوق قبره

كاين اللي شاخ في صغره

تلفونا الوقات

Souad Massi dans la cuisine, le soir... Après minuit. Une nouvelle information en tête, un sourire triste, des larmes qui ne jaillissent pas, un soulagement, une joie et un approfondissement du désespoir. C'est cette chanson, cette voix qui m'accompagne. L'homme qui succombe dans un asile et dont je reprends l'oeuvre, encore un enfant à naître, cette femme que j'aime et que je fais souffrir quand j'ai mal. Le cadeau de l'inconnu me soulage, signe du bienfait profond d'une ville où la violence s'efface dans la musique et le vin.

Malgré toutes les ambivalences, la gratitude l'emporte. Sans doute parce que j'ai beaucoup prié. Je remercie sainte Thérèse de Lisieux, tout particulièrement, mais aussi Marie, son Fils, Dieu... et je sais que sainte Anne travaille.

J'aime cet appartement perché, tout à l'Est de la ville. Les plantes à l'intérieur, les tours par la fenêtre, le ciel qui change l'atmosphère de mon coeur, comme un marionnettiste. Mettre un enfant au monde, c'est lui promettre tant de souffrances ! Mais une fois qu'il est là, son regard unique enrichit le monde. Car je crois à l'âme de chacun.

Chaque homme est une personne, chaque bête aussi. L'homme et la bête se ressemblent comme deux gouttes d'eau. Et dans la nuit de ce vingtième arrondissement, je ne peux pas dormir. La nausée est passée, il demeure l'attente. attendre quoi ?
Attendre pour le plaisir d'attendre, ce léger enivrement, cette quiétude trouble. Qu'il existe ou qu'il n'existe pas, Dieu m'a sauvée. Lui seule pouvait le faire.

vendredi, 08 mars 2019

Le bien et le mal

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Les deux frères se tiennent la main, ils s'aiment au-delà de leurs travers. Les yeux bleus de l'un verdissent dans le regard de l'autre, les yeux verts bleuissent en retour. Ils n'ont jamais laissé la folie ni la dispute les séparer trop longtemps. Surtout, ils n'ont jamais laissé la raison se dresser contre leur fraternité. Ils écoutent et chantent ensemble des chants de leurs pères, pères qu'ils n'ont pas connus. Ils les réadaptent pour les marier mieux à l'ambiance des rues d'aujourd'hui. Quand le mois de mars vient et que renaissent les espérances matinales de soleil et de joie, ils sillonnent ensemble la ville aux toits mêlés de tôle, de brique, de béton. Ceux qui aiment l'un n'aiment pas l'autre, et inversement. Mais certains savent qu'ils ne survivraient pas deux jours l'un sans l'autre. Leur fraternité est notre destin, notre désespoir, notre perte. Leur amour, un mystère que nous ne pouvons comprendre.

Les deux frères se tiennent la main, ils s'aiment au-delà de nos misères. Que nous nous attachions à l'un ou à l'autre, nous sommes perdus car ils se rassemblent en un seul coeur.

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lundi, 04 mars 2019

Aziza Brahim, la voix tranquille venue du Sahara

Sous la pression de l’État du Maroc, l'Institut du Monde arabe a déprogrammé une chanteuse sahraouie. Et comme elle chante de beaux chants, pourquoi ne pas l'écouter dans la profonde nuit de l'insommeil ?

(Et cette article algérien sur le directeur très dominé de l'IMA)