dimanche, 02 juin 2013
La Dolce Vita
Tout commence dans un rayon de soleil. Une tache rouge glisse sur le macadam scintillant, s'approche, se pose juste à côté de Venexiana.
La portière s'ouvre, Venexiana pénètre dans la berline. La tache s'éloigne, seul le soleil reste au milieu du grand silence.
Les routes de France s'offrent aux roues de la berline qui file vers une ville du centre, cernée par un fleuve et une rivière. Peu d'autos fendent l'air de si bon matin, et les heures passent comme deux ou trois étoiles filantes.
L'arrivée au bout du monde a lieu calmement. Place Saint-Quelqu'un, on dépose la voiture et rejoint des amis, tout un monde marche jusqu'aux bords de la Loire où fromages, meursault, champagne et gâteaux seront dégustés dans la quiétude de cet après-midi qui n'a jamais de fin.
Mais la fin se décide ; à quelques kilomètres, le château attend ses hôtes. Il les accueille dignement, pour un apéritif dans la rosée du soir des prairies alentour, avant de s'enfermer dans la grande salle où cheminées et chandeliers illuminent de leurs flammes les visages en vacances. Certains se sont connus il y a longtemps, ils se reconnaissent et se sourient mondainement, sans dévoiler les souvenirs.
Pourquoi parler du refuge de la nuit, de la fraîcheur du lendemain ? C'est inutile, bien que la tâche rouge retournera déposer Venexiana à son point de départ.
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