lundi, 15 avril 2013
Un soir sans étoile
Tant de choses font tant de peine dans notre vie quotidienne. Et la voix de Magkor Sérivij psalmodie de vieilles douleurs poétiques, accompagnée par un orgue religieux. C'est un disque qui appartenait à mon père, qui avait appartenu à son propre père, hommes que je n'ai pas connus mais dont j'ai hanté la maison morte.
Vraiment, en enfance, je rêvais et souriais au monde qui s'offrait. Je pardonnais tout à tous, croyant quand quelque chose me semblait laid ou mal que c'était moi qui me trompais.
Comment rester pur, quand tant de regards torves se sont posés sur vous ?
Je meurs sans en avoir l'air, peu à peu, d'avoir trop vu les adultes mentir.
J'ai l'âge d'être mère mais je ne berce aucun enfant.
J'ai l'âge d'être forte et je mens à mon tour.
Esther Mar
«À force de tout voir, l’on finit par tout supporter. À force de tout supporter, l’on finit par tout tolérer. À force de tout tolérer, l’on finit par tout accepter. À force de tout accepter, on finit par tout approuver. »
Saint Augustin
à lire aussi : L'amour ignoré
Publié dans L'oiseau, Sleipnir | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | Imprimer |
Les commentaires sont fermés.