samedi, 15 mai 2010
Passages volés sur le musicien Verdi
Pont-Hus
Voici deux jolis passages sur Verdi, tirés d'Une histoire de la musique, de Rebatet, publiée par Bouquins-Robert Laffont.
À propos du bal masqué :
"Des fontaines mélodiques jaillissent vers le ciel, se mêlent ou bien se répandent en nappes surabondantes. Et sans jamais cesser d’être voluptueuse, séduisante, cette musique sait exprimer le sarcasme, l’effroi, la douleur, le désespoir".
À propos d'Aïda :
"Et c’est une des idées les plus exquises et les plus poétiques, en même temps qu’un beau dédain pour les effets réputés obligatoires, que la mort amoureuse de Radamès et d’Aïda, ce duo decrescendo jusqu’au pianissimo qui ferme l’œuvre et pose comme une auréole tendrement funèbre au-dessus de ses fastes et de ses fracas.
« Le triomphe mondial d’Aïda porte au pinacle la célébrité de Verdi. Aucun musicien, depuis la Renaissance, n’aura accumulé autant d’honneurs, en les ayant moins recherché. Bien qu’il soit resté de goût simple, sa vie devient seigneuriale.
« Tutto nel mondo è burla ! », tout en ce monde est une blague, phrase du dernier acte de Falstaff, de Verdi".
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Commentaires
Ingen a raison de se poser la question. Qui est ce "on" qu'on invoque sans cesse et qui se défile toujours ? Mystère. On, c'est quelque chose qui s'impose aux troupeaux sans même que le berger ait besoin de chien ou de bâton. On, c'est le berger invisible de la foule humaine.
Écrit par : Rastignac pour AlmaSoror | lundi, 17 mai 2010
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