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La robe rouge de Dana - présentation de la narration

La robe rouge de Dana, scénario, Chili, dictature, thème

 

L’histoire dure deux jours. Le texte est séparé en deux grands chapitres : dimanche et lundi. Chaque jour comporte le matin, l’après midi et le soir.

 

Les dialogues sont numérotés. Le texte a été divisé par scènes pour rendre la réflexion visuelle plus facile.

 

 

 

Les lieux :

 

 

 

La capitale Santiago du Chili

 

L’appartement de la famille Barka

 

Le local du journal Quotidien libre

 

Le palais du Ministère de la Police

 

Les rues, dont une grande avenue

 

En banlieue, la prison Mendoza-Cuarto

 

 

 

La petite ville de San Juan de Marcos

 

La gare ferroviaire et routière

 

Le village de San Nicolo del Mar

 

La maison de Dana

 

La maison de Victoria

 

La maison de Lucia

 

La place du village avec l’arrêt de car, l’épicerie

 

La route de la plage et la mer…


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jeudi, 25 juillet 2013 | Lien permanent

Nostalgie à l'Armagnac

Anne, ce soir, t'en souviendra-t-il ? Il y avait ta bouteille d'Armagnac dont il fallait faire quelque chose de beau et de grand. Alors ce fut une entrée de salade de roquette aux radis et aux pignons de pin, que nous fîmes suivre par des pommes de terre au four dans lesquelles un roquefort trempé de crème et d'Armagnac avait fondu. Et puis des bananes revenues dans une poêle avec du beurre, du sucre, flambées à l'Armagnac encore, bien sûr. Deux petits verres de cette eau de vie se burent au rythme des marées basses. La mer des livres ne cessait plus ses vagues de romans, d'essais, de poésie, de théâtre, d'histoire, de géographie, d'ésotérisme. La mer de la mémoire distillait son écume perdue du numéro 13 d'un boulevard parisien qui fut bohème, c'est vrai, bien avant ma naissance. Il y a les maisons où l'on grandit et les maisons où l'on se souvient. Il est aussi des maisons où l'on meurt, mais celles là n'ont pas encore livré leur mystère de colombes et d'oliviers.

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mardi, 21 avril 2015 | Lien permanent

Le ménage moderne

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Dans un passage d'Orlando, Virginia Woolf prête à son personnage, capable de traverser les époques, une lassitude face à l'organisation sociale du XIXème siècle, toute orientée autour du couple, cette alliance de deux personnes qui partagent une vie à la fois amoureuse, administrative, familiale et sociale. Orlando regrette les siècles précédents, où, dans les jardins, les promeneurs s'éparpillaient en groupes très divers - solitaires, petits rassemblements -, alors que désormais l'on rencontre surtout deux personnes l'une à côté de l'autre, marchant ensemble, séparées du reste du monde par une cloche invisible.

Il est vrai que ce couple a quelque chose de harassant, à la fois pour les deux personnes qui le composent, pour lesquelles il forme une prison rassurante qui amoindrit les relations de chacun d'eux avec les autres, et pour ceux qui ne vivent pas « à deux », car il se pose en modèle d'accomplissement et rend plus complexe l'invention d'autres façons de ne pas vivre dans l'isolement.

L'oppression qui découle du couple, naît du renfermement. D'ailleurs, bien souvent, on se "met en couple" comme on tond sa pelouse : par imitation des voisins.

Durant des siècles, les maisons abritaient des gens de la famille, et du service, dès que cette famille était assez aisée pour avoir sa maison. De nombreuses personnes de toutes générations cohabitaient sous un même toit, ce qui permettait, par la force des choses, de multiples interactions entre les uns et les autres. Dans ce contexte, on peut dire que la fameuse « scène de ménage » n'existait pas en tant que telle, et s'apparentait à tout autre conflit entre les membres de la maisonnée.

Aujourd'hui, même après une séparation, la seule chose que finit par faire la plupart des gens, c'est de recommencer un autre couple, dans une autre maison, à tel point que ce n'est pas la maison dans laquelle grandit l'enfant qui représente la base de la famille, mais c'est l'enfant qui est trimbalé de maison en maison en fonction des relations amoureuses de ses parents, subissant la présence, parfois bénéfique, parfois maléfique, des amants de ses parents dans son intimité quotidienne. Le couple a pris tant d'importance qu'il est devenu la base de la cellule familiale, les enfants passant en deuxième position.

L'enfance n'est pas seule à subir de grandes mutations qui ne la concernerait pourtant pas. Le couple fait aussi souffrir beaucoup l'amitié. Car lorsque deux personnes unissent leurs appartements, leurs sorties en ville, leurs vacances, leurs déclarations d'impôts, leurs familles, elles doivent bien finir par unir leur amitiés. L'ami pourtant avait été habitué à des relations individuelles, à de grandes conversations où l'esprit détendu s'exprimait à son aise, sans craindre les représailles, les vexations, les mécontentements de celui ou celle qu'on en vient tristement à nommer « conjoint(e) ». Voilà comment les amitiés au mieux se flétrissent ou s’affadissent, au pire se délitent et explosent – ou implosent.

Il y aurait des manières d'habiter et de partager qui permettraient la coexistence libre et déployée, d'une relation amoureuse, des amitiés, et la stabilité des parents vis-à-vis de l'enfance. Une maison ouverte, peut-être, à d'autres gens, une maison qui accepterait ceux qui vieillissent, ceux qui vivent en célibataires, ceux qui viennent et repartent, pour délivrer les prisonniers du ménage moderne et inviter ceux qui n'en veulent pas au Repas du Foyer.

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dimanche, 22 juin 2014 | Lien permanent

Le flot urbain

Jean Bouchenoire, frère égaré dans des zones mentales, sans ozone imaginaire, nous autorise à publier quelques extraits de son roman Baksoumat.

Année 1969. Un vieux village de l'Île de France mourait sous le déversoir des camions de béton : des maisons d'un âge désuet, qui avaient vu naître et mourir des générations familiales à travers les décennies, tombaient sous les coups, pour être remplacées par de hautes tours de béton et de fer. Les possesseurs de ces anciennes maisons recevaient un petite somme qui ne comblait pas la perte de leur histoire, de leur région, de leur village, et qui ne leur permettait même pas de s'acheter une autre maison. Aussi étaient-ils relogés dans un appartement d'une de ces tours.

Ces immeubles s’élevaient dans la satisfaction des architectes et des hommes politiques, fiers de bâtir ainsi la grande œuvre du XXème siècle : la civilisation universelle, où les flux de routes longent des champs de tours capables d’abriter des centaines d’habitations. En échange de la disparition des villages, des familles et des coutumes locales, en échange de la mort des cerfs, des sangliers, des chevreuils, des oiseaux de l’Île de France, des villes nouvelles traduiraient la Déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen en réalité.

En dépit de la destruction du pittoresque, une croyance lumineuse interdisait toute plainte : l’espoir qu’enfin meurent les patries figées, refermées sur leur histoire locale, au profit du rassemblement de l’humanité. Comment regretter des maisons, et leurs humbles histoire, des rivières, et leurs cours discret entre des bois méconnus, des plantes, et leur charme ignoré, des allées, et leurs passants oubliés, des histoires particulières, si jolies soient elles, quand c’était le chant de l’avenir qui se dressait, certes laid comme un adolescent boutonneux aux proportions déséquilibrées par la croissance, mais chargé d'énergie nouvelle ?

Jean Bouchenoire, In BAKSOUMAT


Jean Bouchenoire sur AlmaSoror

Autres extraits de Baksoumat

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mercredi, 11 décembre 2013 | Lien permanent

Hameaux-tombeaux, quelles tristesses ont clos tes derniers yeux-fenêtres ?

Un billet d'Esther Mar

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Photo volée ici

Ô France, Ô ma belle, Ô ma morte,  où erre l'écho de tous ces cris d'enfants, libres, qui résonnaient dans tes hameaux ? Combien de maisons, d'églises, de ruelles abandonnées par les morts, après la première guerre mondiale, après la seconde - combien de vieux sont morts dans une maison de retraite en ville en songeant à leur village, qu'ils avaient laissés après en avoir été le dernier survivant. Hameaux perdus, témoins d'un peuple assassiné par ses Élites, par les Guerres, par le Progrès, les trois ennemis qui marchent toujours main dans la main pour exterminer oiseaux et enfants, adultes et animaux, antiques pierres et vieux arbres.

Ruines d'un temps qui ne reviendra jamais, au fond des villages abandonnées, vous parlez encore des gens qui vous aimaient au vent qui passe, au seul vent qui passe.

Voix éteintes, yeux clos, rires perdus, ma France a été assassinée par les routes, par la télévision, par les discours nationalistes d'abord (guerres mondiales), par les discours internationalistes ensuite (mondialisme et progrès).

Pleurez, coeurs solitaires, en songeant que des enfants couraient là.

Pleurez aujourd'hui puisque personne n'a pleuré quand le dernier berger a été emmené à la maison de retraite, quand la dernière brodeuse a dû quitter le village mort.

Ô France, comme il est violent de t'aimer !

Car les lotissements laids poussent comme des champignons alentour des villes, mais dans les terres bafouées le vent gémit de compassion entre les murs écroulés.

France, pendant que tu t'apprêtes à voter en moutonnade, les derniers survivants des hameaux-tombeaux meurent dans les maisons de retraite, perdus dans la solitude immense des souvenirs d'un pays qui a existé, et qui n'est plus.


 Esther Mar

 

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lundi, 13 février 2012 | Lien permanent

Les grillons

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Le chant des grillons monte peu à peu. Un jour il finira par tout recouvrir : les voix des gens et les cris des tourterelles, la maison et les prés, le bois de Saint-Charlot. Je mourrai emportée par le chant des grillons, mon corps sans vie deviendra bourdonnement, il n'y aura plus que le ciel, la terre et des milliards de grillons ici-bas.

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samedi, 06 août 2016 | Lien permanent

L'arbre de l'abbaye de Fontenay

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Routes bourguignonnes, villages. La chanson de Solveig de Grieg, puis le concerto de Hautbois de Marcello, éminemment joli, tandis que nous roulons sur les routes détrempées par la pluie. Pas d'humains, tous enfermés dans des maisons, quelques voitures rares, magasins fermés, la campagne française abandonnée. Nous traversons Étais et je voudrais que ce moment dure éternellement. Me dissoudre au creux des notes du hautbois dans cette campagne triste, avec un sourire.

 

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dimanche, 28 novembre 2021 | Lien permanent

La rentrée des classes

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L'ogre croit qu'il est bon. Il pleure dans sa maison d'une vieille ville d'Europe, dans une région où les chemins sentent bon la lavande et les oliviers. Il oublie les coups qu'il a donnés, les mensonges de ses yeux, les douceurs fielleuses de sa bouche. Il ne comprend pas que l'entoure la solitude. Il se souvient de toutes ses souffrances et il se lamente sur son sort.

A quelques pas de sa maison, un chat nommé Prophète ronronne, un œil fermé, un autre ouvert. Il a tout vu. Il sait.

Moi, je ressasse tous les livres que j'ai lus. Je cherche une explication au cœur mystérieux du bourreau. Je cherche le pourquoi du consentement perpétuel de la victime. J'inverse les rôles.

Un enfant est né, en Allemagne, dans une ville qui fut trop bombardée pour qu'on croit aux choses écrites dans les manuels scolaires. Il trouvera un jour la recette des enfances heureuses.

Ici, non loin de l'océan, à l'heure où les télévisions s'éteignent enfin, j'allume le réverbère de ma pensée. Dans la nuit enceinte, j'accrocherai des veilleuses aux ruelles mentales, à la recherche de celle qui débouche sur la sagesse.

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lundi, 01 septembre 2014 | Lien permanent | Commentaires (1)

Les rues d'une ville de l'Ouest

Mon Dieu ! Pardonnez-nous : nous ne savons pas qui nous sommes. Je vis dans une ville où surabondent les instituts de beauté, les salons de coiffures, les officines de pharmacie, les agences immobilières et les maisons de banque et assurances. Peu de rues qui n'en possèdent pas, et même, peu de boutiques qui n'appartiennent pas à l'une de ces catégories. Toutes les rues, ou presque, mènent à l'océan fabuleux, pétillant de bulles d'écume blanche. Mais toutes les rues proposent des contrats d'assurance, des comptes d'épargne rémunérateurs, des crèmes rajeunissantes pour la peau, des anxiolytiques pour les fêtes de Noël et du Nouvel An, des somnifères pour dormir la nuit, des bigoudis et des franges, des appartements de haut standing et des maisons pourvues de places de parking. Au bord de l'immensité, nos médiocrités s'entassent ; nous voulons la mer, la mer, toujours recommencée, mais avec un acte de propriété.

 

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vendredi, 30 janvier 2015 | Lien permanent

L'equinoxe d'automne, l'existence d'un cahier

Garder le silence au creux d'une famille, c'est cultiver un cimetière. Combien de tombes arrosez-vous de vos silences ? Combien possédez-vous de terres cachées aux regards, où poussent des arbres que l'on respire sans les voir jamais ?

"Celui qui ne peut retenir sa langue est comme une ville ouverte et sans muraille". On l'attaque, on l'enfonce de toutes parts.

Mais celui qui retient toutes ses paroles ressemble à l'enterré vivant. Plus personne ne sait que son cœur bat.

Dans les vieilles maisons dorment des cahiers oubliés. Une fois la maison vendue, les vieilleries dissipées aux quatre vents, que reste-t-il des silences ?

Paradoxe d'un être humain qui fait face à son destin :

Tout ce que l'on nous a dévoilé nous a déniaisé, c'était des pans entiers d'enfance qu'on nous arrachait. Mais ce que l'on a omis de nous dire, on nous l'a volé.

Le silence nous désarme. Vérité, notre seule arme.

La vérité chasse l’innocence. Innocence, notre seul trésor.

 

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dimanche, 21 septembre 2014 | Lien permanent

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