samedi, 17 mai 2014
Les multinationales de la Mort
Bouygues, Monsanto, MacDonald, Coca Cola, auront leur nom au fronton de nos sinistres mémoires, demain.
Bétonisation du monde, empoisonnement de graines, gavage d'enfants, asséchement de nappes phréatiques, emploi de sous-salariés, destruction de forêts et anéantissement du patrimoine que nous laissèrent nos ancêtres, assignation de milliards d'animaux à l'état de choses modelables et découpables en vue d'un produit fini décliné en série et vendu à la foule immense des consommateurs.
La responsabilité individuelle est dissoute dans la grande organisation du monde. Organisation, gestion, communication, la guerre n'a pas toujours lieu là où les fusils tirent. La guerre qui vise à détruire les cerveaux, les corps, les traditions des communautés, les villages, n'a pas le nom de guerre, elle ne part même pas d'une intention.
Il n'y a pas besoin d'intention pour régner par l'argent, car l'argent est un moyen. Les rois du monde capitaliste n'ont pas d'autre fin que leur moyen. Il n'y a pas de but, il n'y a pas de cause.
Le retournement étrange que scelle la victoire du moyen sur la fin nous plonge dans une stupéfaction béate qui tourne sur elle-même. Partout où nous cherchons l'origine, la cause, le but, l'essence, nous ne trouvons que le moyen.
Les yeux vissés au petit écran qui lessive nos neurones, nous n'avons pas plus d'intention que ceux qui nous téléguident grâce à notre impressionnante passivité, grâce à notre consentement indécent.
L'histoire du capitalisme est une histoire de sang, de mort, de destruction. Mais les criminels de guerre ont les mains propres : ils sont partisans des droits de l'homme, ils participent à instaurer la démocratie dans le monde, ils subventionnent des fondations charitables.
Et les victimes ne se doutent jamais que l'arme de leur mort était le symbole de leur plaisir quotidien, la preuve de leur adaptation à ce beau monde global.
| Lien permanent | Commentaires (2) | | Facebook | Imprimer |
vendredi, 15 février 2013
David Nathanaël blues
Je ne supporte plus certaines relations, les coups au cœur que je reçois (et, peut-être, envoie).
En fait, je ne veux plus souffrir.
Et pourtant, souffrir, c'est vivre et mourir. Ne pas souffrir, c'est comme ne pas éprouver de plaisir. C'est vivre à l'écart de la vie.
Je crois chercher des relations dans lesquelles je ne souffre pas, mais précisément ces relations ne m'apportent pas plus de joie qu'elles ne me causent de souffrances.
Je cherche... Et je ne trouve pas.
David Nathanaël Steene
Publié dans L'oiseau, La place | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | Imprimer |