jeudi, 25 juin 2020
Ne déglingue rien
C'était une passacaille de Haëndel sous tes doigts. C'était un bébé goéland qui criait sur le toit. C'était un monsieur qui mourait près de nous, doucement. C'était un confit qui cuisait dans la cuisine, lentement. C'était un après-midi qui n'en finissait pas.
Et c'est ta peau encore, presque vieillie mais toujours tendre, qui s'éveille à nouveau après ces lacs de cendres. Ne déglingue rien, tout est parfait quand tu reviens, ta flûte traversière dans les mains et ton incandescence au creux des reins.
Tous ces appartements seront bombardés évidemment, pas par les bombes des États fous qui lapident aux droits de l'homme, mais par les nouvelles modes très chères que les bourgeois payent pour rafraîchir les lieux jaunis par les années.
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