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mercredi, 11 mars 2015

Nus pieds sur un rêve

Je sais que le désir est une bête insatiable aux tentacules innombrables. Aussi, en premier lieu, j'expurge de mon être l'insatisfaction qui hante et l'envie qui ronge.

Comme en revanche, on peut sans dommage, tisser son rêve comme une toile sur les parois indifférentes de la vie réelle, je songe à ce que pourrait être demain - le prochain aujourd'hui.

Il y aurait une maison pourvue d'un jardin assez grand pour la liberté des chiens, duquel on verrait les innombrables étoiles du tapis de la nuit.

Un fil tendu entre deux arbres pour nos tentatives de marcher sur les airs et de toucher le ciel.

Nos chansons pour saluer l'aube et accueillir le soir.

Une vie de baladins, un campement de fortune sans cesse recommencé, au même endroit. 

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