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vendredi, 28 novembre 2014

Same town, new story

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Les heures passent lentement ; l’atmosphère du jour se tamise. J'ai laissé depuis maintenant plusieurs mois la grande ville où dans les salons les histoires de demain se fomentent et j'ai laissé ce matin les étangs, les prairies, les bois. Avant l'aube un camion attendait devant la double-porte de la maison basse. La route fut courte et ne ressembla pas à la route de Kerouac, à cause du GPS et d'un rendez-vous précis, mais à l'heure dite j'étais assise dans un train qui m'emmenait où je suis maintenant. Same town, new story : c'est la même petite ville de l'Ouest, où s'ouvre une histoire qui ne recommence pas. J'ai failli ricaner en ressassant les comportements des uns, des autres : et puis je me suis souvenue : l'histoire ne recommencera pas.

L'histoire ne recommencera plus jamais : je laisse le passé s'envoler au vent mauvais, au vent trop frais, au vent qui passe. J'appelle une femme : elle est danseuse. Je lui parle un long moment. J'écris par voie de mail à un ami qui vit dans une cité nordique. Je lui envoie quelques pensées et une électrobise.

Combien encore d'heures, de jours, d'années à vivre ? Peu importe, si chaque respiration me rapproche de mon âme.

Étonnante vie humaine de ces premières décennies du XXIème siècle, accaparée toute entière par des à-cotés et des contrebas, des détours et des réflexions parallèles.

J'aime des personnes à qui je n'écris jamais.

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